« Wilhelm Gustloff » : différence entre les versions
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Ses activités proallemandes et antisémites aboutissent à des interpellations au Parlement dès {{date-|décembre 1933}}, sans résultat ; mais en 1935, Gustloff est tout de même sérieusement menacé d'expulsion du territoire suisse après la publication d'un ouvrage ''Der [[Reichsdeutsche]]'', dans lequel il reconnait avoir prêté serment d'obéissance à Hitler. Les Allemands essayant de lui fournir une immunité diplomatique, il s'ensuit des débats qui permettent de surseoir à cette expulsion. |
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Parti pour Berlin pour l'anniversaire de l'avènement de Hitler ({{date-|30 janvier}}), il est assassiné dans son appartement le {{date|4|février|1936}}, peu après son retour à [[Davos]], par un étudiant yougoslave, [[David Frankfurter]], fils d'un rabbin, qui souhaitait par ce geste « réveiller son peuple ». À la fin de l'année, Frankfurter est condamné à 18 ans de prison (il sera libéré en 1945 puis réhabilité par la Confédération suisse dans les années soixante, et alors qu'il réside en Italie). |
Parti pour Berlin pour l'anniversaire de l'avènement de Hitler ({{date-|30 janvier}}), il est assassiné dans son appartement le {{date|4|février|1936}}, peu après son retour à [[Davos]], par un étudiant yougoslave, [[David Frankfurter]], fils d'un [[rabbin]], qui souhaitait par ce geste « réveiller son peuple ». À la fin de l'année, Frankfurter est condamné à 18 ans de prison (il sera libéré en 1945 puis réhabilité par la Confédération suisse dans les années soixante, et alors qu'il réside en Italie). |
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;Le paquebot ''Wilhelm-Gustloff'' |
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* Peter Bollier, ''4. Februar 1936: das Attentat auf Wilhelm Gustloff'', dans Roland Aergerter (dir.), ''Politische Attentate des 20. Jahrhunderts'', Zurich, NZZ Verlag, 1999 |
* Peter Bollier, ''4. Februar 1936: das Attentat auf Wilhelm Gustloff'', dans Roland Aergerter (dir.), ''Politische Attentate des 20. Jahrhunderts'', Zurich, NZZ Verlag, 1999 |
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* Emil Ludwig, Peter O. Chotjewitz et Helmut Kreuzer (Hrsg.), ''Der Mord in Davos'', Herbstein, 1986 |
* [[Emil Ludwig]], Peter O. Chotjewitz et Helmut Kreuzer (Hrsg.), ''Der Mord in Davos'', Herbstein, 1986 |
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=== Articles connexes === |
=== Articles connexes === |
Dernière version du 16 mai 2024 à 23:03
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Wilhelm Gustloff, né le à Schwerin (Allemagne), est un militant nazi allemand actif en Suisse, mort le à Davos, assassiné par David Frankfurter, jeune étudiant juif Yougoslave.
Biographie[modifier | modifier le code]
Wilhelm Gustloff reçoit une formation d'employé de banque. Souffrant d'une maladie pulmonaire, il n'est pas mobilisé durant la Première Guerre mondiale ; venu en 1917 à Davos pour se soigner, il s'y installe ensuite définitivement, y travaillant dans les services météorologiques.
Membre du Deutschvölkischer Schutz- und Trutzbund à partir de 1921, il adhère au parti nazi en 1929 et devient Landesgruppenleiter (« dirigeant de groupe territorial ») en Suisse dans le cadre de la NSDAP-Auslandsorganisation (« Organisation extérieure du NSDAP »).
Après l'arrivée au pouvoir de Hitler en Allemagne, Gustloff renforce son implantation avec des « bases » (Berne, Glaris, Lausanne et Zuoz dans le canton des Grisons) et des « groupes locaux » (Bâle, Davos, Lugano, Zürich), dont le nombre augmente assez vite. Il se livre à une propagande antisémite notoire, diffusant les Protocoles des Sages de Sion.
Ses activités proallemandes et antisémites aboutissent à des interpellations au Parlement dès , sans résultat ; mais en 1935, Gustloff est tout de même sérieusement menacé d'expulsion du territoire suisse après la publication d'un ouvrage Der Reichsdeutsche, dans lequel il reconnait avoir prêté serment d'obéissance à Hitler. Les Allemands essayant de lui fournir une immunité diplomatique, il s'ensuit des débats qui permettent de surseoir à cette expulsion.
Parti pour Berlin pour l'anniversaire de l'avènement de Hitler (), il est assassiné dans son appartement le , peu après son retour à Davos, par un étudiant yougoslave, David Frankfurter, fils d'un rabbin, qui souhaitait par ce geste « réveiller son peuple ». À la fin de l'année, Frankfurter est condamné à 18 ans de prison (il sera libéré en 1945 puis réhabilité par la Confédération suisse dans les années soixante, et alors qu'il réside en Italie).
- Le paquebot Wilhelm-Gustloff
Adolf Hitler décide d'honorer Wilhelm Gustloff, martyr de la cause du national-socialisme, en donnant son nom à un paquebot en cours de finition dans les chantiers navals de Hambourg. Le lancement du Wilhelm Gustloff a lieu en présence d'Hitler et de la veuve de Gustloff (le navire finira torpillé ironiquement le , le jour anniversaire de son accession au pouvoir ainsi que jour anniversaire de Gustloff, en mer Baltique, avec plus de 9 343 personnes à bord, une des plus grandes catastrophes maritimes de l'histoire).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Matthieu Gillabert, La Propagande nazie en Suisse. L'affaire Gustloff 1936, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2008
- En allemand
- Peter Bollier, 4. Februar 1936: das Attentat auf Wilhelm Gustloff, dans Roland Aergerter (dir.), Politische Attentate des 20. Jahrhunderts, Zurich, NZZ Verlag, 1999
- Emil Ludwig, Peter O. Chotjewitz et Helmut Kreuzer (Hrsg.), Der Mord in Davos, Herbstein, 1986
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- « Wilhelm Gustloff », dans la base de données Dodis des Documents diplomatiques suisses