Aller au contenu

« Recensement de 1666 en Nouvelle-France » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Shawn à Montréal (discuter | contributions)
bandeau d'ébauche pas justifié, réorganisation en § et mise au présent de narration
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{ébauche|Nouvelle-France}}
[[Fichier:Jean Talon.JPG|vignette|[[Jean Talon]], [[intendant de la Nouvelle-France]].]]
[[Fichier:Jean Talon.JPG|vignette|[[Jean Talon]], [[intendant de la Nouvelle-France]].]]
Le [[recensement]] de [[1666]] en [[Nouvelle-France]] était le premier recensement mené au [[Canada]] et en [[Amérique du Nord]]. Il a été organisé par [[Jean Talon]], l'[[Intendant (Nouvelle-France)|intendant de la Nouvelle-France]], entre les années [[1665]] et [[1666]] ; effectué sur le travail de [[Nicolas Levieux, sieur de Hauteville]]<ref>Honorius Provost, « LE VIEUX DE HAUTEVILLE, NICOLAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, -- http://www.biographi.ca/fr/bio/le_vieux_de_hauteville_nicolas_1E.html</ref>, secrétaire du conseil des finances de [[Philippe d'Orléans (1640-1701)|Monsieur]], frère du roi, et lieutenant général civil de la Nouvelle France et lieutenant général criminel de la Sénéchaussée de Québec, en 1666, on comptait quelque {{Nombre|3215|Européens}} dans la vallée du Saint-Laurent (voir Canada). C'est en 1664 que débarquent les premières Filles du Roi. Huit cents Filles du Roi venues de France et éduquées à Paris par la fine fleur de l'aristocratie française s'installent à demeure en Nouvelle-France jusqu'en 1673, soit un apport représentant près de 25 % de la population d'avant leur arrivée. Tant et si bien que neuf ans après les premières arrivées, la population double pour un total de « {{Nombre|6700|âmes}} en 1672 » ; elle triple en 1682 moins de dix-huit ans après l'arrivée des premières [[Filles du Roi]] pour un total de {{Nombre|10000|âmes}}.
Le '''recensement de 1666 en [[Nouvelle-France]]''' est le premier [[Recensement de la population|recensement]] mené au [[Canada]] et en [[Amérique du Nord]]. Il est organisé par [[Jean Talon]], l'[[Intendant (Nouvelle-France)|intendant de la Nouvelle-France]], entre les années [[1665]] et [[1666]] et effectué par [[Nicolas Levieux, sieur de Hauteville]]<ref>Honorius Provost, « LE VIEUX DE HAUTEVILLE, NICOLAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, -- http://www.biographi.ca/fr/bio/le_vieux_de_hauteville_nicolas_1E.html</ref>, secrétaire du conseil des finances de [[Philippe d'Orléans (1640-1701)|Monsieur]], frère du roi, et lieutenant général civil de la Nouvelle France et lieutenant général criminel de la Sénéchaussée de Québec.


== Contexte ==
{{refnec|[[Jean-Baptiste Colbert]], le ministre [[France|français]] de la Marine, souhaitait faire de la Nouvelle-France le pôle central de l'[[Empire colonial français]]}}. Pour mener à bien ce projet, il devait connaître l'état de sa population, ainsi que les bases économiques et industrielles que la colonie pouvait développer.
en 1666, on compte quelque {{Nombre|3215|Européens}} dans la [[Fleuve Saint-Laurent|vallée du Saint-Laurent]]. C'est en 1664 que débarquent les premières [[Filles du Roy]]. Huit cents Filles du Roy venues de France et éduquées à Paris par la fine fleur de l'aristocratie française s'installent à demeure en Nouvelle-France jusqu'en 1673, soit un apport représentant près de 25 % de la population d'avant leur arrivée. Tant et si bien que neuf ans après les premières arrivées, la population double pour un total de « {{Nombre|6700|âmes}} en 1672 » ; elle triple en 1682 moins de dix-huit ans après l'arrivée des premières [[Filles du Roi]] pour un total de {{Nombre|10000|âmes}}.


{{refnec|[[Jean-Baptiste Colbert]], le ministre [[France|français]] de la Marine, souhaite faire de la Nouvelle-France le pôle central de l'[[Empire colonial français]]|date=17 mai 2024}}. Pour mener à bien ce projet, il doit connaître l'état de sa population, ainsi que les bases économiques et industrielles que la colonie peut développer.
Jean Talon a dirigé le recensement en grande partie lui-même, voyageant de porte en porte parmi les établissements de la Nouvelle-France. Il n'a dénombré ni les [[Amérindiens]], [[Peuple autochtone|habitants autochtones]] de la colonie, ni les représentants des ordres religieux comme les [[Jésuites]] ou les [[Récollets]].


== Recensement ==
Selon le recensement de Talon, il y avait {{nombre|3215|personnes}} en Nouvelle-France, réparties en 538 familles distinctes. Il y avait {{nombre|2034}} hommes et {{nombre|1181}} femmes. Les enfants et les célibataires étaient regroupés ; {{nombre|2154}} de ceux-ci ont été recensés, alors que seulement {{nombre|1019}} personnes étaient mariées (42 de ces dernières étant veuves). 547 personnes habitaient à [[Québec (ville)|Québec]], 455 aux [[Trois-Rivières]] et 625 à Ville-Marie ([[Montréal]]).
Jean Talon dirige le recensement en grande partie lui-même, voyageant de porte en porte parmi les établissements de la Nouvelle-France. Il ne dénombre ni les [[Amérindiens]], [[Peuple autochtone|habitants autochtones]] de la colonie, ni les représentants des ordres religieux comme les [[Jésuites]] ou les [[Récollets]].


Selon le recensement de Talon, il y a {{nombre|3215|personnes}} en Nouvelle-France, réparties en 538 familles distinctes. Il y a {{nombre|2034 hommes}} et {{nombre|1181 femmes}}. Les enfants et les célibataires sont regroupés ; {{nombre|2154}} de ceux-ci sont recensés, alors que seulement {{nombre|1019 personnes}} sont mariées (42 de ces dernières étant veuves). 547 personnes habitent à [[Québec (ville)|Québec]], 455 aux [[Trois-Rivières]] et 625 à Ville-Marie ([[Montréal]]).
La plus grande tranche d'âge, les {{Nombre|21 à 30 ans}}, représentait {{Nombre|842|personnes}}, c'est-à-dire un peu plus de 26 % de la population totale de la colonie. {{Nombre|763|personnes}} étaient des professionnelles d'une certaine qualité, dont 401 occupaient la fonction de domestique, alors que seize étaient inscrites comme « gens de qualités ».

La plus grande tranche d'âge, les {{Nombre|21 à 30 ans}}, représente {{Nombre|842|personnes}}, c'est-à-dire un peu plus de 26 % de la population totale de la colonie. {{Nombre|763|personnes}} sont des professionnelles d'une certaine qualité, dont 401 occupent la fonction de domestique, alors que seize sont inscrites comme « gens de qualités ».


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 18 : Ligne 21 :
}}
}}


== Lien externe ==
== Liens externes ==
* [https://web.archive.org/web/20130517045410/http://statcan.gc.ca/kits-trousses/5200679-fra.htm Trousse d'info de Statistique Canada sur le recensement de Jean Talon]
* [https://web.archive.org/web/20130517045410/http://statcan.gc.ca/kits-trousses/5200679-fra.htm Trousse d'info de Statistique Canada sur le recensement de Jean Talon]



Dernière version du 18 mai 2024 à 01:27

Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France.

Le recensement de 1666 en Nouvelle-France est le premier recensement mené au Canada et en Amérique du Nord. Il est organisé par Jean Talon, l'intendant de la Nouvelle-France, entre les années 1665 et 1666 et effectué par Nicolas Levieux, sieur de Hauteville[1], secrétaire du conseil des finances de Monsieur, frère du roi, et lieutenant général civil de la Nouvelle France et lieutenant général criminel de la Sénéchaussée de Québec.

Contexte[modifier | modifier le code]

en 1666, on compte quelque 3 215 Européens dans la vallée du Saint-Laurent. C'est en 1664 que débarquent les premières Filles du Roy. Huit cents Filles du Roy venues de France et éduquées à Paris par la fine fleur de l'aristocratie française s'installent à demeure en Nouvelle-France jusqu'en 1673, soit un apport représentant près de 25 % de la population d'avant leur arrivée. Tant et si bien que neuf ans après les premières arrivées, la population double pour un total de « 6 700 âmes en 1672 » ; elle triple en 1682 moins de dix-huit ans après l'arrivée des premières Filles du Roi pour un total de 10 000 âmes.

Jean-Baptiste Colbert, le ministre français de la Marine, souhaite faire de la Nouvelle-France le pôle central de l'Empire colonial français[réf. nécessaire]. Pour mener à bien ce projet, il doit connaître l'état de sa population, ainsi que les bases économiques et industrielles que la colonie peut développer.

Recensement[modifier | modifier le code]

Jean Talon dirige le recensement en grande partie lui-même, voyageant de porte en porte parmi les établissements de la Nouvelle-France. Il ne dénombre ni les Amérindiens, habitants autochtones de la colonie, ni les représentants des ordres religieux comme les Jésuites ou les Récollets.

Selon le recensement de Talon, il y a 3 215 personnes en Nouvelle-France, réparties en 538 familles distinctes. Il y a 2 034 hommes et 1 181 femmes. Les enfants et les célibataires sont regroupés ; 2 154 de ceux-ci sont recensés, alors que seulement 1 019 personnes sont mariées (42 de ces dernières étant veuves). 547 personnes habitent à Québec, 455 aux Trois-Rivières et 625 à Ville-Marie (Montréal).

La plus grande tranche d'âge, les 21 à 30 ans, représente 842 personnes, c'est-à-dire un peu plus de 26 % de la population totale de la colonie. 763 personnes sont des professionnelles d'une certaine qualité, dont 401 occupent la fonction de domestique, alors que seize sont inscrites comme « gens de qualités ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Honorius Provost, « LE VIEUX DE HAUTEVILLE, NICOLAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, -- http://www.biographi.ca/fr/bio/le_vieux_de_hauteville_nicolas_1E.html

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]