Pierre-Yves Trémois

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Pierre-Yves Trémois
Pierre-Yves Trémois en 1998.
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Pierre-Yves Gabriel TrémoisVoir et modifier les données sur Wikidata
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Œuvres principales

Pierre-Yves Trémois, né le à Paris et mort le à Saint-Nom-la-Bretèche, est un dessinateur, peintre, graveur et sculpteur français.

Il était membre de l'Académie des beaux-arts.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Lié à une famille d'éditeurs proches des artistes (les éditions Pierre Trémois), Pierre-Yves Trémois est le fils de l'homme de lettres Eugène Florimond « Edge » Trémois[1] (1885-1963) et d'Yvonne Robiquet[2],[3].

Le , il épouse Catherine Lelièvre de Latouche[2].

Formation[modifier | modifier le code]

Après des études secondaires au lycée Janson-de-Sailly, il intègre l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris[2] où il est élève de Fernand Sabatté.

Il obtient, en 1943, le premier grand prix de Rome de peinture[2]. Il se consacre ensuite à la gravure au burin et à l'eau-forte[4]. Il est pensionnaire de la Casa de Velázquez de 1951 à 1952 à Madrid où il intègre la 22e promotion d'artistes[5].

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt à 99 ans, le [4] à Saint-Nom-la-Bretèche[6].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Pierre-Yves Trémois a créé :

  • des œuvres graphiques : peintures, gravures (son œuvre est estimée à plus de mille gravures[7]), dessins, où la ligne domine ;
  • des « Grands Livres illustrés » avec pour auteurs Henry de Montherlant, Jean Rostand, Federico Fellini, Tournier, Paul Claudel, Jean Giono, Nietzsche… édités par Gallimard, Flammarion, Laffont, J. Foret, Lefebvre…
  • des sculptures en bronze poli et bronze patiné, représentant des animaux et des humains ;
  • des céramiques gravées dans l'argile et émaillées ;
  • des objets et bijoux en or gravé.

« Grands livres illustrés »[modifier | modifier le code]

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Créations et expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • 1962 : Galerie Isy Brachot, Bruxelles (peintures).
  • 1970 : Galerie Argos, Nantes (peintures).
  • 1971 : Galerie des Peintres-Graveurs, Paris (gravures).
  • 1972 : Galerie Maurice Garnier, Paris : « L’Or » (objets gravés dans l’or, peintures, dessins, monotypes). Galerie Synthèse, Anvers.
  • 1973 : Galerie Maurice Garnier, Paris : « L’homme et le singe » (peintures)[9].
  • 1975 : Galerie Vision Nouvelle, Paris : rétrospective de l’œuvre gravé. Galerie Maurice Garnier, Paris : « Le dessinateur » (aquarelles).
  • 1976 : Douze expositions en France (dont château de Vascœuil) et en Belgique. Galerie Lochte, Hambourg.
  • 1977 :
    • Exposition rétrospective, Musée postal de Paris. À cette occasion, un timbre Le Visage à l’aigle est émis par l’administration des Postes. Il obtient le Francobollo d’Oro (« Timbre d'Or ») de Turin[10] ;
    • Réalisation d’une sculpture monumentale en bronze, « Énergies » (8 m x 3 m), pour la station du RER Châtelet-les Halles ;
    • Galerie Attali, Paris (18 sculptures en bronze : « Le Bestiaire fabuleux »).
  • 1978 : Galerie Isy Brachot, Bruxelles : « Les repues » (peintures, sculptures). Galerie des Arcades, Luxembourg.
  • 1979 : Participation à une exposition itinérante de sculptures au Japon.
  • 1980 : One man show à la FIAC, Paris : « Pour en finir avec le singe » (peintures).
  • 1981 :
    • Exposition BP, Anvers (peintures, sculptures) ;
    • Réalisation de 2 timbres (Paris et France) ;
  • 1982 : Rétrospective au musée Isetan à Tokyo, suivie d’une exposition itinérante dans les principaux musées du Japon.
  • 1983 :
    • Création de dix bijoux-médailles pour la Monnaie de Paris ;
    • Galerie Moyon-Avenard, Nantes (peintures, sculptures).
  • 1984 : Rétrospective à la Monnaie de Paris. Exposition Acropolis de Nice.
  • 1986 : Galerie Moyon-Avenard, Nantes (peintures). Maison de la culture de Metz (peintures, sculptures).
  • 1987 :
    • Réfectoire des Jacobins de Toulouse (peintures) ;
    • Création des épées d’académiciens de Mstislav Rostropovitch et d’André Bettencourt
    • Exposition « L’or et son mythe », Grand Palais, Paris.
  • 1989 : Création de bijoux.
  • 1991 : Exposition « Les Ors de Trémois » à la Monnaie de Paris.
  • 1992 : Série de peintures et dessins.
  • 1993 : Espace Cardin, Paris (peintures, sculptures, gravures). Crédit Mutuel de Bretagne.
  • 1994 :
    • Création et réalisation de 100 céramiques à Vallauris ;
    • Médaille de Gandhi pour l’Unesco.
  • 1995 : Galerie Sassi-Milici, Vallauris (céramiques, sculptures).
  • 1996 : Exposition Palais de l’Europe, Menton (peintures, sculptures, céramiques).
  • 1995 à 1997 : Réalisation de sculptures en bronze.
  • 1997 : Exposition à l'Espace Châtelet-Victoria, Paris (28 sculptures et 100 céramiques).
  • 2002 : Création d’un trophée pour l’Opéra de Paris.
  • 2004 : Exposition au château de Chenonceau (peintures, sculptures, gravures, monotypes).
  • 2005 : Espace Châtelet-Victoria (40 visages et Le Cabinet érotique).
  • 2006 : Peintures monumentales pour la Chapelle des Corps (800 cm x 730 cm)
  • 2007 :
    • Émission sur Canal Académie : « Trémois à grands traits » par Monelle Hayot ;
    • Série de peintures (nus avec calligraphies, peinture monumentale sur bois « Apesanteur », 255 × 715 cm).
  •  : Trémois, rétrospective, réfectoire des Cordeliers et musée d'histoire de la médecine, Paris[11].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Pierre-Yves Trémois est officier de l'ordre national de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres[2].

Prix[modifier | modifier le code]

Société savantes[modifier | modifier le code]

Critique[modifier | modifier le code]

« Refusant l'adhésion à un quelconque mouvement contemporain, ce peintre indépendant maintient avec autorité un style classique où il se distingue par un graphisme sobre, d'une grande pureté, et par une constante fidélité au sujet - projetant néanmoins ses figures humaines sur des formes protoplasmiques, il fait coexister ainsi plusieurs échelles de grandeur. »

— Les Muses, encyclopédie des arts[9]

« Attiré par le corps humain, les visages, le monde animal (singes, insectes, escargots et crapauds) et l'univers scientifique contemporain, Trémois propose, à partir de ces thèmes, des variations et des méditations sur les étreintes amoureuses, l'homme confronté avec son double intérieur : le singe, ou les relations retrouvées macrocosme-microcosme à l'ère d'Einstein, de Teilhard de Chardin et de Jacques Monod. »

— Pierre-André Touttain[15]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice de personne du catalogue général de la BnF.
  2. a b c d e f g et h Who's Who, édition 2020, p. 2074.
  3. Acte de naissance à Paris 16e, no 47, vue 16/31, [lire en ligne].
  4. a et b « Décès du dessinateur Pierre-Yves Trémois, “fou du trait” », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  5. « Casi un siglo de artistas - Creación artística | Casa de Velázquez », sur le site de la Casa de Velázquez (consulté le ).
  6. Fiche « Pierre Yves Gabriel Trémois » dans le fichier Insee des personnes décédées en France depuis 1970.
  7. (en) « Pierre-Yves Trémois », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  8. a et b Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin Delcroix, De Bonnard à Baselitz - Estampes et livres d'artistes, BnF, 1992.
  9. a et b Les Muses, encyclopédie des arts, Grange Batelière, 1974, vol.14, pages 4510-4511.
  10. Notice philatélique de La Poste et fiche technique du timbre.
  11. Jean-Marc Lebeaupin, « Pierre-Yves Trémois - Grande rétrospective de l'artiste », ArtSixMic, 2 septembre 2019.
  12. Voir sur le site de l’Académie des beaux-arts.
  13. Voir sur catalogue.bnf.fr.
  14. [1]
  15. Pierre-André Touttain, dictionnaire Bénézit, Gründ 1999, vol. 13, page 785.
  16. Catalogue de la BnF.
  17. Catalogue de la BnF.
  18. Catalogue de la BnF.