Liste de microquasars

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Voici une liste de microquasars. Un microquasar est une étoile binaire possédant les mêmes ingrédients essentiels que les quasars : un trou noir, un disque d'accrétion et des jets de matière ; mais les microquasars peuvent être isolés, ils peuvent produire un disque d'accrétion avec un nuage de gaz. Le terme a été inventé par I. Felix Mirabel et Luis F. Rodríguez dans un article décrivant l'observation de jets relativistes supraluminiques dans un système galactique appelé GRS 1915+105. GRS 1915+105 est le premier microquasar à avoir été découvert.

Liste de microquasars générés par des trous noirs[modifier | modifier le code]

Nom Masse du trou noir Compagnon Constellation Notes
4U 1630-472[1] 3 - 9 M[2] Étoile géante[3] Règle[1] Le trou noir siégeant au centre du microquasar tourne sur lui même à ~95 % de la vitesse de la lumière[3]
1E 1740,7-2942[4] 10 M[4] Géante rouge[4] Sagittaire[5] Ce microquasar est surnommé "Grand Annihilateur"
XTE J1118+480[4] 6,1 M[4] Étoile géante[4] Grande Ourse[6]
XTE J1550-564[4] 10,7 M[4] Supergéante jaune[4] Règle[7]
GRO J1655-40[4] 7 M[4] Étoile naine[4] Scorpion[8] Il est aussi un microquasar, avec la particularité supplémentaire d'être une étoile en fuite.
GX 339-4[4] 5.8 M[4] Autel[9] La limite inférieure à la masse du compagnon sombre de l'étoile, vaut 5,8±0,5 masses solaires, largement au-dessus de la masse maximale d'une naine blanche ou d'une étoile à neutrons.
XTE J1819-254[4] 9.61 M[4] Supergéante bleue[4] Sagittaire[4] XTE J1819-254 est une binaire X de période orbitale égale à 2,816 jours
XTE J1859+226[4] 5 - 12 M[4] Supergéante bleue[4] Petit Renard[10]
GRS 1915+105[4] 14 M[4] Supergéante rouge[4] Aigle[11] Lors de la première estimation de la vitesse de son jet, les résultats donnaient des vitesses supérieures à celle de la lumière
Cygnus X-1[4] 21 M[4] Supergéante bleue[4] Cygne[12] Il fut le premier candidat trou noir clairement identifié.
XTE J1720-318[4] Scorpion[13]
Cygnus A-X2[14] Aucun Cygne[14] Il est un microquasar sans compagnon se situant dans la galaxie Cygnus A[14]
KB2007 J151443.5+365051.0[15] 1 500 M[16] Aucun Bouvier[15] Il est un microquasar extragalactique[16]
SCM2012 VLA2[17] 10 et 20 M[18] Double microquasar Sagittaire[18] Double microquasar dans l'amas globulaire M22[18]
KRL2007b 247[19] Aucun Scorpion[19] Microquasar errant sans compagnon[19]
NGC 4472 X-3[20] Étoile géante[21] Vierge[20] Microquasar se situant dans la galaxie M49[20]
MAXI J1803-298[22] 2.1–7.2 M[23] Aucun Sagittaire[22] Microquasar errant à grande vitesse dans la Voie lactée[23]
CXOU J122941.0+075744[24] ∼1 000 M[25] Aucun Vierge[25] Il est un microquasar extragalactique[25]
XMMU J004243.6+412519[26] ∼100 M[25] Aucun Andromède[26] Microquasar le plus lointain observé, il se situe dans la galaxie d'Andromède à 2,5 millions d'années-lumière de la Terre[26].

Liste des microquasars générés par des étoiles à neutrons[modifier | modifier le code]

Nom Masse de l'étoile à neutrons Compagnon Constellation Notes
KS 1731-260[4] 1,2 M[4] Géante rouge[4] Serpentaire[27] Selon les estimations, la température de surface de KS 1731-260 est de T = 9,35 ± 0,25 x 107 K[28].
V691 CrA[4] 1,14 – 2,32 M[4] Couronne australe[29] Il est un système binaire X à faible masse possédant des émissions X très énergétiques.
LS 5039 1,4 M[4] Supergéante bleue[4].

Liste des microquasars générés par des naines blanches[modifier | modifier le code]

Nom Masse de la naine blanche Compagnon Constellation Notes
CI Camelopardalis[4] 0,9 M[4] Supergéante bleue[4] Girafe[27] Cette binaire X à forte masse est la première de type sgB[e], elle est aussi une supernova imposeuse[30].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « 4U 1630-472 », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
  2. Blessy E. Baby, V. K. Agrawal, M. C. Ramadevi et Tilak Katoch, « AstroSat and MAXI view of the black hole binary 4U 1630-472 during 2016 and 2018 outbursts », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 497,‎ , p. 1197–1211 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/staa1965, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en-US) « Researchers find black hole that spins almost as fast as (we think) they can spin », sur ZME Science, (consulté le )
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak et al (en) Inconnue, « Microquasars » Accès libre [.fr], sur aim.univ-paris7, inconnue (consulté le )
  5. « Great Annihilator », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
  6. « SIMBAD basic query result », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
  7. « XTE J1550-564 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  8. « GRO J1655-40 », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
  9. « GX 339-4 », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
  10. « V* V406 Vul », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  11. « SIMBAD basic query result », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  12. « X Cyg x-1 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  13. « XTE J1720-318 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  14. a b et c « NAME PPD2017 Cygnus A-2 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  15. a et b « [KB2007] J151443.5 365051.0 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  16. a et b Brandon C. Kelly et Jill Bechtold, « Virial Masses of Black Holes from Single Epoch Spectra of Active Galactic Nuclei », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 168,‎ , p. 1–18 (ISSN 0067-0049, DOI 10.1086/509725, lire en ligne, consulté le )
  17. « [SCM2012] VLA2 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  18. a b et c Jay Strader, Laura Chomiuk, Thomas J. Maccarone et James C. A. Miller-Jones, « Two stellar-mass black holes in the globular cluster M22 », Nature, vol. 490,‎ , p. 71–73 (ISSN 0028-0836, DOI 10.1038/nature11490, lire en ligne, consulté le )
  19. a b et c « [KRL2007b] 247 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  20. a b et c « [LB2005] NGC 4472 X3 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  21. « Validate User », sur academic.oup.com (consulté le )
  22. a et b « MAXI J1803-298 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  23. a et b « Validate User », sur academic.oup.com (consulté le )
  24. « CXOU J122941.0 075744 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  25. a b c et d Andrew King, « The Brightest Cluster X-ray Sources », The Astrophysical Journal, vol. 732,‎ , p. L28 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1088/2041-8205/732/2/L28, lire en ligne, consulté le )
  26. a b et c (en) NRAO et Socorro, « Microquasar found in neighbor galaxy », sur Astronomy.com (consulté le )
  27. a et b « KS 1731-260 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  28. Rachael L. Merritt, Edward M. Cackett, Edward F. Brown et Dany Page, « The thermal state of KS 1731-260 after 14.5 years in quiescence », The Astrophysical Journal, vol. 833, no 2,‎ , p. 186 (ISSN 1538-4357, DOI 10.3847/1538-4357/833/2/186, lire en ligne, consulté le ).
  29. « V* V691 CrA », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  30. (en) E. S. Bartlett, J. S. Clark et I. Negueruela, « CI Camelopardalis: The first sgB[e]-high mass X-ray binary twenty years on: A supernova imposter in our own Galaxy? », Astronomy & Astrophysics, vol. 622,‎ , A93 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201834315, lire en ligne, consulté le ).