Modification de Shōjo
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[[Fichier:Sueko Takigawa Scan10001 160913.jpg|vignette|alt=Carte postale en noir et blanc représentant une femme déguisée en soldat, armé d'une hallebarde.|Les fictions guerrières dans le ''{{langue|ja-Latn|shōjo}}'' commencent à apparaître avec la militarisation du pays dans les années 1930{{sfn|Ogi|Suter|Nagaike|Lent|2019|p=221}}, tandis que l'importance |
[[Fichier:Sueko Takigawa Scan10001 160913.jpg|vignette|alt=Carte postale en noir et blanc représentant une femme déguisée en soldat, armé d'une hallebarde.|Les fictions guerrières dans le ''{{langue|ja-Latn|shōjo}}'' commencent à apparaître avec la militarisation du pays dans les années 1930{{sfn|Ogi|Suter|Nagaike|Lent|2019|p=221}}, tandis que l'importance donné au travestissement provient des actrices travesties de la revue Takarazuka{{sfn|Shamoon|2012|p=89}}, ici Sueko Takigawa en 1924.]] |
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Dès ses origines le ''{{langue|ja-Latn|shōjo}}'' manga propose une certaine ambiguïté sur le [[Genre (sciences sociales)|genre]] et la [[sexualité]], il s'agit d'un motif récurrent dans l'histoire du genre{{sfn|Shamoon|2012|p=6-8}}. Ainsi les protagonistes [[garçon manqué|garçons manqués]], dits ''{{langue|ja-Latn|otenba}}''<ref group=l>{{japonais|''Otenba''|お転婆|extra=garçon manqué}}.</ref> apparaissent régulièrement dans les ''{{langue|ja-Latn|shōjo}}'' mangas d'avant-guerre{{sfn|Ogi|Suter|Nagaike|Lent|2019|p=208}}. Il existe deux principales évolutions de l'{{langue|ja-Latn|''otenba''}} avec la « fille [[guerrier|guerrière]] », que l'on retrouve par exemple dans le manga {{langue|ja-Latn|''?(Nazo) no Kurōbā''}}<ref group=l name=clover/> de [[Katsuji Matsumoto]] en 1934, où l'héroïne prend les armes pour affronter un groupe de [[brigandage|brigands]] qui pillent son village, et celle la « fille [[travestissement|travestie]] » avec par exemple {{langue|ja-Latn|''Kanaria ōjisama''}}<ref group=l>{{japonais|''Kanaria ōjisama''|カナリア王子さま|extra=Le prince canari}}.</ref> d'Eisuke Ishida en 1951, où une princesse est éduquée comme un prince{{sfn|METI|2022|loc=[https://artsandculture.google.com/story/MwWRvQTYkZM1Iw The Origins of Shōjo Manga]}}. Le manga ''[[Princesse Saphir]]'' d'[[Osamu Tezuka]], publié en 1953, rassemble ces deux archétypes en un seul, avec une princesse élevée comme un prince qui affronte ses adversaires à l'épée{{sfn|Prough|2011|p=45-46}}. L'archétype de l'{{langue|ja-Latn|''otenba''}} se développe tout particulièrement après la guerre ; le critique Yoshihiro Yonezawa explique ainsi que ce mode de vie y est plus accepté, que l'[[égalité des sexes]], introduit dans la [[Constitution du Japon|constitution]] en 1947, devient une réalité et les mangakas inscrivent dans leurs œuvres cette évolution du statut des femmes au Japon{{sfn|Prough|2011|p=45-46}}. |
Dès ses origines le ''{{langue|ja-Latn|shōjo}}'' manga propose une certaine ambiguïté sur le [[Genre (sciences sociales)|genre]] et la [[sexualité]], il s'agit d'un motif récurrent dans l'histoire du genre{{sfn|Shamoon|2012|p=6-8}}. Ainsi les protagonistes [[garçon manqué|garçons manqués]], dits ''{{langue|ja-Latn|otenba}}''<ref group=l>{{japonais|''Otenba''|お転婆|extra=garçon manqué}}.</ref> apparaissent régulièrement dans les ''{{langue|ja-Latn|shōjo}}'' mangas d'avant-guerre{{sfn|Ogi|Suter|Nagaike|Lent|2019|p=208}}. Il existe deux principales évolutions de l'{{langue|ja-Latn|''otenba''}} avec la « fille [[guerrier|guerrière]] », que l'on retrouve par exemple dans le manga {{langue|ja-Latn|''?(Nazo) no Kurōbā''}}<ref group=l name=clover/> de [[Katsuji Matsumoto]] en 1934, où l'héroïne prend les armes pour affronter un groupe de [[brigandage|brigands]] qui pillent son village, et celle la « fille [[travestissement|travestie]] » avec par exemple {{langue|ja-Latn|''Kanaria ōjisama''}}<ref group=l>{{japonais|''Kanaria ōjisama''|カナリア王子さま|extra=Le prince canari}}.</ref> d'Eisuke Ishida en 1951, où une princesse est éduquée comme un prince{{sfn|METI|2022|loc=[https://artsandculture.google.com/story/MwWRvQTYkZM1Iw The Origins of Shōjo Manga]}}. Le manga ''[[Princesse Saphir]]'' d'[[Osamu Tezuka]], publié en 1953, rassemble ces deux archétypes en un seul, avec une princesse élevée comme un prince qui affronte ses adversaires à l'épée{{sfn|Prough|2011|p=45-46}}. L'archétype de l'{{langue|ja-Latn|''otenba''}} se développe tout particulièrement après la guerre ; le critique Yoshihiro Yonezawa explique ainsi que ce mode de vie y est plus accepté, que l'[[égalité des sexes]], introduit dans la [[Constitution du Japon|constitution]] en 1947, devient une réalité et les mangakas inscrivent dans leurs œuvres cette évolution du statut des femmes au Japon{{sfn|Prough|2011|p=45-46}}. |
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