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'''Netflix''' est une entreprise internationale américaine créée à [[Scotts Valley]] en [[1997]] par [[Reed Hastings]] et [[Marc Randolph]] appartenant au secteur d'activité des industries créatives. Elle est spécialisée dans la distribution et l'exploitation d'œuvres cinématographiques et télévisuelles par le biais d'une [[Plate-forme (informatique)|plateforme]] dédiée au service de [[vidéo à la demande]]. Son siège social se situe à [[Los Gatos]] en [[Californie]].


Initialement, l'entreprise était uniquement présente dans le secteur de l'exploitation commerciale par la fourniture d'un service en ligne de location et d'achat de [[DVD]] livrés à domicile. Elle a ensuite proposé la location moyennant un abonnement mensuel.

Son service de [[vidéo à la demande]] par abonnement commence en 2007. Depuis, l'entreprise s'est lancée dans la distribution d'un grand nombre de films et de séries télévisées, des créations originales auxquelles elle consacre des investissements de plus en plus importants.

En outre, Netflix fait l'objet de débats quant à sa légitimité dans ce secteur d'activité, car elle est issue de la [[technopole]] de la [[Silicon Valley]] (Netflix fait d'ailleurs partie des entreprises dites des « [[géants du Web]] ») et non pas du berceau historique du [[cinéma américain]] qu'est le quartier d'[[Hollywood]].

D'une manière générale, l'entreprise participe à une mutation des méthodes de consommation et de production des contenus audiovisuels de plus en plus tournées vers la [[:wikt:délinéarisation|délinéarisation]]. Pionnière dans le secteur de la vidéo à la demande par abonnement, Netflix est concurrencée en [[France]] et dans le monde par d'autres firmes du cinéma et de la télévision, mais également des télécommunications et du [[commerce électronique]].

L'expression « [[Liste des programmes originaux Netflix|programme original Netflix]] », souvent employée pour parler du contenu de cette plateforme, ne signifie pas forcément que le programme a été produit par Netflix, mais qu'il a été labellisé « Original Netflix », c'est-à-dire distribué exclusivement sur les sites de streaming par Netflix, dans tout ou partie des pays où la plateforme est disponible. À travers le succès planétaire de certains de ses programmes originaux, films ou séries, Netflix, qui possède également ses propres studios de tournage et d'animation et diffuse des productions de nombreux pays dans leur langue originale (comme en 2021, la série française ''[[Lupin (série télévisée, 2021)|Lupin]]'' ou la série sud-coréenne ''[[Squid Game]]''), ne cesse d'augmenter son nombre d'abonnés dans le monde, lequel, en dépit d'un ralentissement, dépassait {{Nombre|220 millions}} en 2022, avec plus de 5000 programmes et un nouvel abonnement moins cher, mais soumettant le spectateur à de la publicité<ref name=":5">{{Lien web |langue=en |prénom=Virginie |nom=Martin |titre=Netflix, une machine à standardiser les histoires ? |url=http://theconversation.com/netflix-une-machine-a-standardiser-les-histoires-196899 |site=The Conversation |date=1 janvier 2023 |consulté le=2023-01-02}}</ref>.

== Historique ==
La société Netflix (dont le nom provient de la contraction des termes « Internet » et « flix », expression familière du mot « film » en anglais) est fondée en 1997 par [[Reed Hastings]] (son actuel PDG) et [[Marc Randolph]] après que le premier a revendu sa [[Jeune pousse (entreprise)|jeune pousse]] Pure Software, éditeur d'un logiciel de débogage, pour {{nombre|75|millions}} de dollars<ref>Cet article a notamment pour source : Capucine Cousin, ''Netflix & Cie : Les coulisses d'une (r)évolution'', Paris, Armand Colin, 2018</ref>.

{{multiple image
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| image1 = NFOrg.png
| caption1 = Premier logo, utilisé de 1997 à 2000.
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}}

Le cofondateur {{langue|en|texte=Reed Hastings}} aime raconter que l'idée de créer Netflix lui serait venue à la suite du versement de pénalités pour ne pas avoir rendu une [[Cassette vidéo|cassette]] assez tôt lors de sa location. Mais son autre cofondateur affirme pour sa part que les deux entrepreneurs ont imaginé le concept lors d'une conversation en voiture. Ils ont d'abord songé à louer des cassettes, mais, leur format rendant les expéditions impossibles, ils se sont tournés vers le format DVD, en plein essor. L'entreprise commence ainsi son activité de location de DVD par abonnement mensuel en 1999, alors que le secteur du [[commerce électronique]] n'en est qu'à ses débuts<ref>{{lien web |auteur1=Stéphane Lauer |photographe=Nathaniel E. Bell |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2014/09/13/netflix-que-le-carnage-commence_4487006_3234.html |titre=Avec Netflix, la « télévision du futur » arrive en France|périodique=[[Le Monde]]|date=13 septembre 2014}}.</ref>. Au tout début du {{s|XXI}}, alors qu'elle connaît des difficultés financières, Netflix propose à la chaîne de magasins [[Blockbuster Video]] d'entrer dans son capital à hauteur de 49 %, ce que l'entreprise refuse en profitant pour lancer sa propre offre de location de DVD mensuelle. En 2002, Netflix est introduite à la bourse de [[New York]] [[NASDAQ]] sous l'indice NFLX, ce qui lui permet d'obtenir {{unité|82|millions}} de dollars<ref>{{Lien web |titre=Netflix réussit son entrée en Bourse |url=https://www.lesechos.fr/2002/05/netflix-reussit-son-entree-en-bourse-692489 |site=Les Echos |date=27 mai 2002 |consulté le=2 octobre 2022}}</ref>. Le cofondateur, Marc Randolph quitte la société en 2004<ref>{{Lien web |auteur=Stéphane Lauer |titre=Avec Netflix, la « télévision du futur » arrive en France |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2014/09/13/netflix-que-le-carnage-commence_4487006_3234.html |site=Le Monde |date=13 septembre 2014 |consulté le=2 octobre 2022}}</ref>. La location de films en [[Vidéo à la demande|vidéo-à-la-demande]] sur ordinateur débute en 2007<ref>{{Lien web |auteur=Joël Morio |titre=Les fournisseurs d'accès à Internet se mettent à la vidéo à la demande |url=https://www.lemonde.fr/vous/article/2007/01/01/les-fournisseurs-d-acces-a-internet-se-mettent-a-la-video-a-la-demande_850912_3238.html |site=Le Monde |date=1 janvier 2007 |consulté le=2 octobre 2022}}</ref> tandis que le service est peu à peu disponible sur divers terminaux tels que des décodeurs, lecteurs de [[Disque Blu-ray|disques Blu-ray]], [[Console de jeux vidéo|consoles de jeu]], [[Téléviseur connecté|téléviseurs connectés]], [[smartphone]]s et [[Tablette tactile|tablettes]].

[[Fichier:Netflix area.svg|gauche|vignette|300x300px|Régions dans lesquelles la plateforme de flux continu de Netflix est disponible depuis 2015.{{Légende/Début}}{{Légende|#B00000|Disponible}}{{Légende|#000000|Indisponible}}{{Légende/Fin}}]]

Dans les années 2010, l'entreprise connaît un développement important. Premièrement, au niveau géographique, Netflix étend la disponibilité de son service dans le monde entier. L'expansion géographique de l'offre de services de Netflix a lieu d'abord au [[Canada]] en 2010, en [[Amérique du Sud]], dans les [[Caraïbes]], puis en [[Europe]] [[anglophone]] et nordique en 2011, aux [[Pays-Bas]] (pays où se trouve le siège social européen de l'entreprise depuis 2016<ref>{{Lien web |titre=Netflix ferme ses bureaux en France|url=http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/08/23/97002-20160823FILWWW00359-netflix-ferme-ses-bureaux-en-france.php |périodique=[[Le Figaro]]|date=23 août 2016}}.</ref>) en 2013, en [[Europe de l'Ouest]] ([[France]], [[Belgique]], [[Suisse]], [[Allemagne]], [[Autriche]]) en 2014, puis en [[Espagne]], au [[Portugal]] et en [[Italie]] ainsi qu'en [[Océanie]] et au [[Japon]] en 2015 pour être finalement disponible dans le monde entier en 2016<ref name=":0">{{Article|langue=es|auteur1=Verónica Heredia Ruiz|titre=Revolución Netflix: desafíos para la industria audiovisual|périodique=Chasqui. Revista Latinoamericana de Comunicación |numéro=135 |date=août 2017 |issn=1390-1079 |lire en ligne=|pages=21}}.</ref>, excepté en [[Chine]]. En 2017, Netflix autorise alors l'entreprise chinoise [[iQiyi]] à diffuser certains de ses contenus exclusifs afin d'assurer sa présence en Chine<ref>{{lien web |auteur=Anaelle Grondin |url=https://www.lesechos.fr/2017/04/netflix-va-faire-ses-premiers-pas-en-chine-166043|titre=Netflix va faire ses premiers pas en Chine |périodique=[[Les Échos]]|date=25 avril 2017}}.</ref>. Deuxièmement, le nombre de clients de Netflix ne cesse de croître au cours de la décennie, atteignant {{nombre|41.43|millions}} d'abonnés payants en 2013<ref name=lettre>{{Lien web |langue=en|titre=Letter to shareholders 2014 |url=http://files.shareholder.com/downloads/NFLX/3874203383x0x804108/043a3015-36ec-49b9-907c-27960f1a7e57/Q4_14_Letter_to_shareholders.pdf |site=shareholder.com }}.</ref>, {{nombre|54.48|millions}} en 2014<ref name=lettre/>, {{nombre|70.84|millions}} en 2015<ref name=lettre2016>{{Lien web |langue=en |titre=Letter to shareholders 2016 |url= http://files.shareholder.com/downloads/NFLX/3576596238x0x924415/A5ACACF9-9C17-44E6-B74A-628CE049C1B0/Q416ShareholderLetter.pdf|site=shareholder.com }}.</ref>, {{nombre|89.09|millions}} 2016<ref name=lettre2016/>, {{nombre|110.64|millions}} en 2017<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Letter to shareholders 2018 |url= https://s22.q4cdn.com/959853165/files/doc_financials/quarterly_reports/2018/q3/FINAL-Q3-18-Shareholder-Letter.pdf|site=q4cdn.com }}.</ref>, {{nombre|139.26|millions}} en 2018<ref>{{lien web |format=pdf |description=lettre aux actionnaires |langue=en |titre=Shareholder letter |url=https://s22.q4cdn.com/959853165/files/doc_financials/quarterly_reports/2018/q3/FINAL-Q3-18-Shareholder-Letter.pdf |site=q4cdn.coù |date=2018-10-16 |consulté le=2020-01-03}}</ref>, {{nombre|158.33|millions}} 2019<ref>[https://s22.q4cdn.com/959853165/files/doc_financials/quarterly_reports/2019/q3/FINAL-Q3-19-Shareholder-Letter.pdf Lettre] adressée aux actionnaires de Netflix [https://s22.q4cdn.com/959853165/files/doc_financials/quarterly_reports/2018/q4/FINAL-Q418-Shareholder-Letter.pdf].</ref>, pour enregistrer en 2020 plus de {{Nombre|200|millions}} d'abonnés payants<ref>{{Lien web |prénom=Ulrich |nom=Rozier |titre=Disney+ passe la barre des 100 millions d'abonnés, contre 200 pour Netflix |url=https://www.frandroid.com/android/applications/863433_disney-passe-la-barre-des-100-millions-dabonnes-contre-200-pour-netflix |site=Frandroid |date=2021-03-09 |consulté le=2021-03-12}}</ref>. Finalement, le contenu disponible sur la plateforme s'étoffe durant ces années-là. Netflix acquiert les droits d'exploitation de plusieurs séries à succès populaire, ce qui inclut par exemple les séries ''[[Star Trek (série télévisée)|Star Trek]]'', ''[[La Quatrième Dimension (série télévisée)|La Quatrième Dimension]]'', ''[[Twin Peaks (série télévisée)|Twin Peaks]]'' et ''[[Mad Men]]'' en 2011, puis ''[[Star Wars: The Clone Wars (série télévisée d'animation)|Star Wars: The Clone Wars]]'' en 2013. La même année, Netflix, [[ABC Signature|ABC Studios]] et [[Marvel Television]] (filiales de [[The Walt Disney Company]]) nouent un partenariat pour que la première distribue en exclusivité des séries télévisées coproduites par [[ABC Signature|ABC Studios]] et [[Marvel Television]] avec un budget initial de {{nombre|200|millions}} de dollars pour soixante épisodes mettant en scène les héros de ''[[comic book]]s'' [[Daredevil]] et [[Jessica Jones]] à partir de 2015, [[Luke Cage]] en 2016, puis [[Iron Fist (comics)|Iron Fist]], les [[Défenseurs]] et [[Punisher (personnage)|Punisher]] en 2017. La première série exclusivement distribuée sur la plateforme est le drame américain ''[[House of Cards (série télévisée, 2013)|House of Cards]]'' diffusé à partir de 2013 (les droits de diffusion ont été accordés à [[Canal+]] en France avant que Netflix n'y soit disponible en 2014).

À la fin de la décennie 2010, Netflix procède à un changement radical dans sa stratégie de distribution et diversifie ses activités. En 2018, elle projette trois de ses films en avant-première au cinéma avant de les proposer à ses abonnés sur Internet<ref>{{Lien web |auteur=Perrine Signoret |titre=Pour la première fois, Netflix va sortir des films au cinéma avant de les mettre en ligne |url=https://www.numerama.com/pop-culture/436722-pour-la-premiere-fois-netflix-va-sortir-des-films-au-cinema-avant-de-les-mettre-en-ligne.html |site=Numerama |date=3 novembre 2018 |consulté le=2 octobre 2022}}</ref>. Cette nouvelle orientation vise à entrer dans le giron de l'Académie des [[Oscars du cinéma|Oscars]] pour attirer des réalisateurs ou des acteurs prestigieux, qui ne souhaitent participer à des films que s'ils sont susceptibles d'être récompensés. C'est aussi un moyen pour Netflix de radoucir ses relations avec [[Hollywood]] et l'industrie cinématographique traditionnelle<ref>{{Article |auteur1=Jérôme Marin |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/11/03/netflix-fait-un-geste-envers-le-monde-du-cinema_5378427_3234.html |titre=Netflix accepte de sortir trois de ses films au cinéma en avant-première |périodique=[[Le Monde]] |date=3 novembre 2018}}.</ref>. En parallèle, Netflix se lance en 2017 dans le développement et l'édition de [[jeux vidéo]] avec un premier jeu inspiré de la série ''[[Stranger Things]]'', ''[[Stranger Things: The Game]]'', développé pour smartphones, puis édite en 2019 le jeu ''[[Stranger Things 3|Stranger Things 3: The Game]]'' pour consoles de salon<ref>{{Lien web |auteur1=William Audureau |titre=E3 2019 : Netflix annonce son développement dans les jeux vidéo |url=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/06/12/e3-2019-netflix-annonce-son-developpement-dans-les-jeux-video_5475448_4408996.html |périodique=[[Le Monde]] |date=12 juin 2019}}.</ref>.

Alors qu'en {{Date-|novembre 2019}}, le [[Ministère de la Culture (France)|ministre français de la culture]] [[Franck Riester]] reproche publiquement à Netflix de ne pas apporter de contributions significatives dans la production audiovisuelle française<ref>{{Article |auteur1=Claire Bader |auteur2=Christophe David |photographe=Hugo Lebrun |titre=Franck Riester : "Les chaînes financent la création, il doit en être de même pour Netflix" |périodique=Capital|date=5 novembre 2019 |lire en ligne=https://www.capital.fr/economie-politique/franck-riester-les-chaines-financent-la-creation-il-doit-en-etre-de-meme-pour-netflix-1354446 }}</ref>, Netflix inaugure le {{Date-|17 janvier 2020}} son premier bureau à Paris, situé proche de l'[[opéra Garnier]]<ref>{{Lien web |titre=Netflix en pleine accélération en France |url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/netflix-en-pleine-acceleration-en-france-1164000 |site=Les Échos |date=2020-01-17 |consulté le=2020-01-24}}</ref>. L'installation coïncide avec un accord passé entre Netflix et le gouvernement français qui implique davantage de soutien pour les productions françaises<ref>{{Lien web |titre=Netflix inaugure ses bureaux à Paris et annonce de nouveaux contenus français |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/series/netflix/netflix-inaugure-ses-bureaux-a-paris-et-annonce-de-nouveaux-contenus-francais_3789285.html |site=Franceinfo |date=2020-01-17|consulté le=2020-01-24}}</ref>. {{Nombre|100 millions}} d'euros devraient être investis dès 2020 pour un objectif de {{Nombre|20 créations}} par an, contre 24 au cours des six dernières années<ref>{{Article |auteur1=Alexandre Piquard |photographe=Gonzalo Fuentes |titre=La petite revanche de la France sur Netflix |périodique=Le Monde |date=17 janvier 2020 |issn=1950-6244 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/17/la-petite-revanche-de-la-france-sur-netflix_6026281_3234.html }}</ref>.

Depuis {{date-|juillet 2020}}, Netflix a pris la décision de résilier de manière automatique les comptes inactifs, le but étant de ne plus facturer les abonnés dont le compte affiche une période d'inactivité de plus de {{Nombre|2 ans}}<ref>{{Lien web |titre=Netflix ne veut plus faire payer les abonnés inactifs depuis longtemps |url=https://www.20minutes.fr/high-tech/2825763-20200720-netflix-plateforme-veut-plus-faire-payer-abonnes-inactifs-depuis-longtemps |site=20minutes.fr |consulté le=2020-07-21}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Netflix ne veut plus faire payer les abonnés inactifs depuis longtemps |url=https://www.20minutes.fr/high-tech/2825763-20200720-netflix-plateforme-veut-plus-faire-payer-abonnes-inactifs-depuis-longtemps |site=20minutes.fr |consulté le=2020-07-24}}</ref>.

En 2021, Netflix acquiert les droits de diffusion de deux suites du film ''[[À couteaux tirés (film, 2019)|À couteaux tirés]]'' de [[Rian Johnson]], toujours avec l'acteur [[Daniel Craig]] dans le rôle du détective. Le budget de ce projet s'élève à {{Nombre|400 millions}} de dollars<ref>{{Lien web |titre=A couteaux tirés : Netflix met le paquet pour deux suites avec Rian Johnson et Daniel Craig |url=https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18698307.html |site=AlloCiné |consulté le=2021-04-02}}</ref>.

En 2021, Netflix lance une boutique en ligne de produits dérivés de ses films et séries phares aux États-Unis<ref>{{Lien web |titre=''Lupin, Stranger Things''… Netflix lance un magasin en ligne de produits dérivés |auteur=Frédéric Bianchi |date=11/06/2021 |url=https://www.bfmtv.com/economie/lupin-stranger-things-netflix-lance-un-magasin-en-ligne-de-produits-derives_AD-202106110025.html |site=[[BFM TV]] |consulté le=2021-06-14}}</ref>.

En 2021, Netflix lance ''Netflix Games'' (''Netflix Jeux'' en français) avec cinq [[jeux mobiles]] d'abord disponibles seulement sur [[Android]], puis pour [[iOS]]. Ils sont gratuits et exclusivement réservés aux abonnés, sans [[publicité]]s et sans achats intégrés. En {{Date-|novembre 2021}}, Netflix annonce la sortie de deux nouveaux jeux : ''[[Asphalt Xtreme]]'' et ''Bowling Ballers''<ref>{{Lien web |titre=Netflix : deux nouveaux jeux débarquent dans le catalogue, découvrez lesquels |url=https://www.jeuxvideo.com/news/1498495/netflix-deux-nouveaux-jeux-debarquent-dans-le-catalogue-decouvrez-lesquels.htm |site=Jeuxvideo.com |consulté le=2021-11-26}}</ref>. Une vingtaine de jeux supplémentaires sont annoncés en {{Date-|juin 2022}} : ''Reigns: Three Kingdoms'', ''Wild Things'', ''[[La casa de papel]]'', ''[[Mahjong Solitaire]]'', ''Raji'', ''[[Spiritfarer]]'', ''Shadow and Bone: Destinies'', ''Poinpy'', ''Immortality'', ''<nowiki/>'Terra Nile, Before Your Eyes, [[The Queen's Gambit]] Chess, Nailed It! Baking Bash, Hello Kitty Happiness Parade, Lucky Luna, [[Oxenfree]], Desta: The Memories Between, [[Kentucky Route Zero]]'' et'' Too Hot to Handle<ref>{{Lien web|langue=en|titre='‘Kentucky Route Zero’, ‘Spiritfarer’, ‘Reigns: Three Kingdoms’ and Tons More Heading to the Netflix Gaming Library on Mobile''|url=https://toucharcade.com/2022/06/10/kentucky-route-zero-spiritfarer-reigns-three-kingdoms-iphone-ipad-android/|site=TouchArcade|consulté le=12-06-2022}}</ref>.''

Durant le premier trimestre 2022, Netflix perd {{Nombre|200 000 abonnés}} dans le monde pour la première fois depuis plus de {{Nombre|10 ans}}<ref>{{Lien web |titre=Netflix va licencier 150 personnes aux Etats-Unis |url=https://www.usine-digitale.fr/article/netflix-va-licencier-150-personnes-aux-etats-unis.N2006347 |site=usine-digitale.fr |consulté le=2022-05-23}}</ref>. Cette diminution se produit alors que la direction prévoyait d'en gagner {{Nombre|2,5 millions}} supplémentaires. Ses mauvais résultats engendrent une baisse du cours de son action. Cette baisse du nombre d'abonnés s'expliquerait par l'arrêt de ses activités en Russie en {{Date-|mars 2022}} qui lui a fait perdre {{Nombre|700 000 abonnés}}, mais également par les difficultés du groupe à acquérir de nouveaux abonnés dans toutes les régions du monde. Cette tendance devrait s'accentuer au second trimestre 2022 puisque Netflix prévoit de perdre {{Nombre|2 millions}} d'abonnés au cours de ce trimestre<ref>[https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/netflix-perd-des-abonnes-pour-la-premiere-fois-plus-de-10-ans-l-action-s-ecroule-en-bourse-914556.html Netflix perd des abonnés pour la première fois plus de 10 ans, l'action s'écroule en Bourse], ''latribune.fr'', 20 avril 2022</ref>. Netflix avait licencié {{Nombre|175 employés}} à temps plein et contractuels<ref>{{Lien web |langue=en-US |nom=Francis |titre=3 Reasons Why Netflix Is Going Down {{!}} Layoffs Included |url=https://www.thestreambible.com/news/is-netflix-going-down/ |site=www.thestreambible.com |date=2022-05-19 |consulté le=2022-05-20}}</ref>.

En {{Date-|octobre 2022}}, Netflix officialise le lancement de son abonnement avec publicité pour {{Unité|5.99|$}} canadiens ou {{Unité|5.99|€}} par mois. L’abonnement est lancé en {{Date-|novembre 2022}} et contient 5 minutes de publicité par heure<ref>{{Lien web |titre=Netflix officialise son abonnement avec pub : 5,99 €/mois, pas de téléchargement, 5 min de pub par heure |url=https://www.lesnumeriques.com/svod/netflix-officialise-son-abonnement-avec-pub-5-99-mois-pas-de-telechargement-5-min-de-pub-par-heure-n193759.html |site=lesnumeriques.com |consulté le=2022-10-19}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Marc-André Lemieux |url=https://www.lapresse.ca/arts/television/2022-10-13/la-pub-debarque-sur-netflix.php |titre=La pub débarque sur Netflix |site=[[La Presse (Montréal)|La Presse]] |date=13 octobre 2022}}</ref>.

En {{Date-|mars 2023}}, le projet d'un film ''Paris Paramount'' a été abandonné car considéré comme trop cher<ref>https://www.ecranlarge.com/films/news/1471898-le-gros-film-abandonne-par-netflix-pourrait-etre-rachete-par-warner</ref>.

En {{Date-|avril 2023}}, Netflix annonce la fin de son service postal de location de DVD<ref>{{Lien web |auteur=Nicolas Madelaine |titre=Netflix content de son début d'année 2023 |url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/netflix-content-de-son-debut-dannee-2023-1936025 |accès url=libre |site=Les Echos |date=18 avril 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Maxence |nom=Glineur |titre=Netflix, c'est avant tout et d'abord de la location de DVD (mais c'est bientôt fini) |url=https://www.clubic.com/video-streaming/netflix-svod/actualite-466263-netflix-c-est-avant-tout-et-d-abord-de-la-location-de-dvd-mais-c-est-bientot-fini.html |site=Clubic.com |date=2023-04-19 |consulté le=2023-04-20}}</ref>.

Début novembre 2023, un an après le lancement de l'offre Netflix avec publicité, la formule compte 15 millions d'utilisateurs mensuels actif<ref>{{Lien web |auteur=Mickael Bazoge |titre=Formule avec pub : Netflix varie les plaisirs pour les annonceurs |url=https://www.01net.com/actualites/formule-avec-pub-netflix-varie-les-plaisirs-pour-les-annonceurs.html |site=01net.com |date=1 novembre 2023 |consulté le=3 novembre 2023}}</ref>.

== Activités ==
{{Article connexe|Liste des programmes originaux Netflix|Liste des films originaux Netflix}}
Les activités principales de Netflix sont l'[[Exploitation cinématographique|exploitation]] et la [[Distribution de films|distribution]] de [[Cinéma|films]] et de [[Série télévisée|séries télévisées]]. Elle a majoritairement recours à la diffusion d'œuvres déjà sorties au cinéma ou diffusées à la télévision. L'entreprise détient aussi les licences de contenus qu'elle distribue en exclusivité. Ceux-ci, appelés « Netflix Originals », ne représentent en 2019 que 8 % du contenu proposé par la plateforme<ref>{{lien web |auteur1=Thibault Henneton|photographe=Tom Galle et Moises Sanabria|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2019/02/HENNETON/59557|titre=Les recettes de Netflix|périodique=[[Le Monde diplomatique]]|date=février 2019}}.</ref>. En distribuant ces contenus, l'entreprise négocie avec les sociétés de production la diffusion exclusive dans tous les pays et l'absence d'exploitation commerciale en DVD en contrepartie de la couverture des coûts de production. Dans d'autres cas, Netflix acquiert les droits de diffusion d'un contenu en exclusivité sur des marchés où celui-ci n'est pas déjà diffusé, ce qui lui vaut l'appellation de « Netflix Original » sur ce marché<ref>Séverine Barthes, « De quoi la série originale Netflix (Netflix Original) est-elle le nom ? Quelques jalons sur l'histoire de Netflix », in ''Numérisation généralisée de la société'', CRICIS, mai 2018, Montréal, Canada ⟨halshs-02097155⟩.</ref>.

Depuis le lancement de sa plateforme, Netflix propose une offre qui se différencie en fonction de la localisation de ses abonnés. En effet, le catalogue de films et de séries varie d'un pays à l'autre, ainsi que le prix de l'abonnement, en vertu de la législation de diffusion locale<ref name=":2">{{Lien web |auteur1=Hugo Pascual |titre=Contourner les restrictions territoriales de Netflix, un jeu d'enfant ?|url=https://www.liberation.fr/ecrans/2015/03/18/quand-netflix-vous-explique-comment-contourner-ses-restrictions_1222542|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=18 mars 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=Tom Mery|titre=Les abonnés français à Netflix trois fois moins gâtés que les Japonais|url=http://bfmbusiness.bfmtv.com/hightech/les-abonnes-francais-a-netflix-trois-fois-moins-gates-que-les-japonais-1237438.html|site=[[BFM Business]]|date=20 août 2017 }}.</ref>. Ainsi, en 2016, les [[États-Unis]] se placent en première position avec un catalogue proposant plus de {{Nombre|5 700 films}} et séries tandis que le [[Maroc]], dernier de la liste, en compte moins de 160. La Belgique et la France se classent dans la moyenne avec environ {{unité|1850|titres}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Alex Kidman |url=https://www.finder.com/netflix-usa-vs-world-content|titre=Netflix USA vs The World: Content libraries compared|site=Finder.com|date=2016-01-08 |consulté le=2017-12-06}}.</ref>. Il existe plusieurs raisons à ces différences de restrictions territoriales, notamment les préférences locales qui ont pour effet qu'un film puisse plaire dans un certain pays, mais pas dans un autre, les licences partagées par plusieurs propriétaires qui disposent des droits de diffusion, les accords signés permettant à certains pays de profiter d'un film ou d'une série avant d'autres, et enfin le fait que la vente des droits pour un film ou une série n'est pas toujours possible dans certains pays et il est alors impossible pour Netflix d'acheter la licence. Afin d'obtenir un catalogue plus étoffé, certains abonnés contournent cette différenciation de l'offre en utilisant un « [[réseau privé virtuel]] » (ou VPN) qui permet de ne pas dévoiler leur [[adresse IP]] et d'indiquer le pays de leur choix comme lieu de résidence. Selon [[Reed Hastings]], la solution à l'utilisation de [[Réseau privé virtuel|VPN]] serait de proposer un même catalogue dans le monde entier, afin d'ensuite se concentrer sur des problèmes plus dérangeants et pressants, comme le piratage<ref name=":2" />.

== Données économiques ==
=== Actionnaires de la société ===
L'actionnariat majoritaire de Netflix est essentiellement constitué d'investisseurs institutionnels, de [[fonds de pension]] et de [[Capital-investissement|fonds d'investissements]].

Liste des principaux actionnaires au {{date-|13 novembre 2021}}<ref>{{Lien web |titre=NETFLIX, INC. : Actionnaires Dirigeants et Profil Société |url=https://www.zonebourse.com/NETFLIX-44292425/societe/|site=zonebourse.com|consulté le=2021-11-13}}</ref> :
{| class="wikitable sortable mw-collapsible"
|+
!Nom
!Nombre d'actions
!Pourcentage
|-
|[[The Vanguard Group]]
|{{formatnum:31506597}}
|7,12 %
|-
|[[Capital Research & Management]] (investisseurs globaux)
|{{formatnum:29577402}}
|6,68 %
|-
|[[Capital Research & Management]] (investisseurs internationaux)
|{{formatnum:19206004}}
|4,34 %
|-
|[[Fidelity Management & Research]]
|{{formatnum:17424274}}
|3,94 %
|-
|[[T. Rowe Price]] Associates (Investment Management)
|{{formatnum:17204967}}
|3,89 %
|-
|[[SSgA Funds Management]]
|{{formatnum:16112594}}
|3,64 %
|-
|[[Capital Research & Management]] (investisseurs mondiaux)
|{{formatnum:13180745}}
|2,98 %
|-
|East Peak Advisors
|{{formatnum:10500000}}
|2,37 %
|-
|Icahn Associates Holding
|{{formatnum:9883482}}
|2,23 %
|-
|[[BlackRock Fund Advisors]]
|{{formatnum:9484681}}
|2,14 %
|}

=== Chiffre d'affaires ===
{{Graph:Chart |width=450 |height=190 |type=line |showSymbols=1 |x=2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020|y=1.4,1.7,2.2,3.2,3.6,4.4,5.5,6.8,8.8,11.7,15.8,20.1,25.0}}
{{Légende|blue|Évolution du chiffre d'affaires de Netflix entre 2008 et 2020<ref>https://ir.netflix.net/ir-overview/profile/default.aspx</ref>, en milliards de dollars.|texte=|texte dans carré=|{{Article |auteur1=Lucieu Perticoz|titre=Filière de l'audiovisuel et plateformes SVOD : une analyse croisée des stratégies de Disney et Netflix|périodique=tic&société|date=2019|lire en ligne=|pages=323-353}}}}

== Direction de la société ==
=== Équipe de direction ===
* Directeurs généraux : Ted Sarandos et Greg Peters
* Directrice des ressources humaines : Jessica Neal
* Directrice marketing : Jackie Lee-Joe
* Responsable de la communication : Rachel Whetstone
* Directeur juridique, secrétaire général : David Hyman
* Directeur des produits : Greg Peters
* Directeur financier : Spencer Neumann
* Directeur des programmes : Ted Sarandos
=== Conseil d'administration ===
* Président du directoire : Jay Hoag
* Membres : Richard Barton, Mathias Döpfner, Timothy Haley, [[Reed Hastings]], Leslie Kilgore, Ann Mather, [[Susan Rice]], Brad Smith, [[Anne Sweeney]]
* Anciens membres : [[Rodolphe Belmer]]<ref>{{Lien web |titre=Rodolphe Belmer, futur patron de TF1, quitte le conseil d'administration de Netflix |url=https://www.lefigaro.fr/medias/rodolphe-belmer-futur-patron-de-tf1-quitte-le-conseil-d-administration-de-netflix-20221021 |site=lefigaro.fr |date=21 octobre 2022 |consulté le=20 janvier 2023}}</ref>

<small>Note : les informations de cette section proviennent du [[Site web|site Web]] de Netflix Inc. dédié aux [[Communication financière|relations avec les investisseurs]].</small>

== Analyse de la société ==
=== Netflix et les nouvelles formes de consommation ===
La consommation de vidéo-à-la-demande par abonnement étant l'une des possibilités de consommation délinéarisée du contenu (le spectateur regarde ce qu'il veut, quand et où il veut, sur le support qu'il veut) au même titre que la [[télévision de rattrapage]], elle rend possible le visionnage à tout instant, à l'inverse de la consommation par le câble<ref name=":4">{{Article |auteur1=Clément Combes |titre=« Du rendez-vous télé » au binge watching : typologie des pratiques de visionnage de séries télé à l'ère numérique |périodique=Études de communication |numéro=44 |date=1 juin 2015 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/edc/6294 |pages=97-114 }}.</ref>. D'un point de vue sociologique, le visionnage des contenus sur Netflix participe à l'émergence d'un nouveau mode de consommation des séries télévisées. En effet, l'entreprise favorise la pratique du visionnage boulimique (« ''[[binge-watching]]'' » en anglais), qui existe cependant depuis les années 1990 et le développement du DVD, en mettant régulièrement à disposition de ses clients l'intégralité d'une saison en une seule fois<ref name=":4" />. En conséquence, le format des épisodes de séries télévisées s'en trouve modifié avec des possibilités comme le saut du résumé de l'épisode précédent ainsi que du générique de début et de fin<ref>{{Lien web |auteur1=Alexandre Foatelli |titre=Binge watching, speed watching : des pratiques qui changent les séries ?|url=https://larevuedesmedias.ina.fr/binge-watching-speed-watching-des-pratiques-qui-changent-les-series|site=larevuedesmedias.ina.fr|lieu=Bry-sur-Marne|éditeur=Institut national de l'audiovisuel|date=25 septembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Benjamin Campion |titre=Regarder des séries sur Netflix : l'illusion d'une expérience spectatorielle augmentée |périodique=TV/Series |lieu=Le Havre |éditeur=Université du Havre |date=16 juillet 2019 |e-issn=2266-0909 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/tvseries/3479 }}.</ref>.

=== Stratégies de communication ===
[[Fichier:Netflix Advertising in Freiburg im Breisgau.jpg|vignette|Affiche publicitaire de Netflix pour promouvoir la série ''[[How to Sell Drugs Online (Fast)]]'' à [[Fribourg-en-Brisgau]].]]
Netflix fait souvent appel à des moyens hors du commun pour sa communication. L'entreprise couvre tous les supports médias ([[télévision]], [[Presse écrite|presse]], [[cinéma]], etc.) et hors-médias ([[Réseau social (internet)|réseaux sociaux]], événements) lui permettant de communiquer, le plus souvent sur son contenu original.

En premier lieu, l'une des techniques les plus employées par Netflix au sein de sa stratégie de communication et de sa stratégie ''marketing'' est l'appel à la nostalgie. En effet, à travers le choix de ses programmes diffusés ou de ses propres programmes, Netflix a su profiter des tendances émergentes dans le secteur de l'audiovisuel ou, plus généralement, dans le secteur des arts. Dans le choix du catalogue de diffusion, on peut ressentir cette influence au niveau des contenus destinés à la jeunesse, où la [[Génération Y|génération des 18-25 ans d'aujourd'hui]] peut trouver du contenu qu'elle a vu dans son enfance. C'est une sorte de piqûre de rappel ou une manière d'utiliser l'affect des gens pour provoquer en eux un sentiment d'appartenance ou, du moins, de proximité. Citons comme exemple ''[[Le Bus magique]]'', et sa suite, distribué exclusivement par Netflix. Au niveau des œuvres signées Netflix, cette influence peut être ressentie au point de vue tant du contenu que du traitement apporté à la vidéo. C'est ainsi qu'on retrouve des références au {{s|XX}} dans plusieurs programmes, tels que ''[[Stranger Things]]'', ''[[GLOW (série télévisée)|Glow]]'', ou encore ''[[Les Demoiselles du téléphone]]''.

En second lieu, la présence de Netflix dans le paysage publicitaire se traduit par plusieurs opérations comme le ''print advertising'' (la publicité imprimée) grâce auquel Netflix se démarque par des campagnes de publicité audacieuses. En {{Date-|avril 2015}}, à Paris, en collaboration avec l'agence de publicité américaine [[Ogilvy & Mather]], Netflix lance ainsi une campagne incitant la population à contourner la loi pour promouvoir sa série ''[[Better Call Saul]]''<ref>{{Lien web |auteur=Anaëlle Grondin |titre=«Better Call Saul»: Netflix frappe fort avec ses publicités personnalisées |url=https://www.20minutes.fr/television/1573143-20150327-better-call-saul-netflix-frappe-fort-publicites-personnalisees |périodique=[[20 minutes]] |date=27 mars 2015}}.</ref>. Elle a également recours au ''[[street marketing]]'' par le biais de spots publicitaires disposés dans des lieux publics afin de persuader les passants de découvrir de quoi il est question dans la série mentionnée sur les affiches<ref name=":1">{{Lien web |auteur=Anne-Cécile Guillemot|titre=[Décryptage] Netflix crève l'écran chez les 13-20 ans |url=https://www.e-marketing.fr/Thematique/social-media-1096/Breves/Decryptage-netflix-creve-ecran-chez-ans-260287.htm |site=e-marketing.fr |date=14 octobre 2015}}.</ref>. En {{Date-|février 2017}}, peu après la sortie de la fonctionnalité « ciseaux » sur l'application [[Snapchat]], Netflix lance une campagne « ''out of home'' » mêlant affichage et réseaux sociaux, permettant de faire des ''faceswaps'' (superposition de la tête d'une autre personne sur la sienne) avec les personnages de leurs programmes<ref>{{Lien web |titre=Netflix vous propose un Faceswap avec ses héros |url=https://lareclame.fr/darewin-netflix-netflixswap-151254 |site=lareclame.fr |lieu=Neuilly-sur-Seine|date=25 avril 2016 }}.</ref>. À Paris, cette campagne mettait en scène des héros de programmes originaux Netflix, notamment le comédien [[Gad Elmaleh]]<ref>{{Lien web |titre=Invitez les héros de Netflix dans vos photos Snapchat|url=https://lareclame.fr/netflix-stories-snapchat-169839 |site=LaReclame.fr |date=7 février 2017}}.</ref>. Netflix organise enfin des événements dans les lieux publics dans le but de mieux faire connaître ses services, comme en {{Date-|juin 2015}}, en collaboration avec l'agence Ubi Bene, où une prison en plein air a été conçue pour promouvoir la série ''[[Orange Is the New Black]]''.

En dernier lieu, Netflix emploie d'autres moyens de marketing comme le ''[[teasing]]''<ref name=":1" /> (grâce à sa popularité sur les médias sociaux, Netflix peut compter sur les sites de réseautage dans l'espoir de tenir les utilisateurs au courant des dernières informations liées à leurs séries favorites), le [[partage de compte]]<ref name=":1" /> (même si une personne ne possède pas un compte Netflix, il est possible qu'elle puisse emprunter les identifiants d'un membre pour accéder au contenu, ce qui est surtout observable auprès des jeunes, chez qui une personne qui n'a pas accès au service adoptera davantage l'envie d'intégrer la communauté), la recommandation individuelle<ref>{{Lien web |auteur=Olivier Dumons |titre=L'algorithme de Netflix, un cerveau à la place du cœur |url=https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2014/09/12/l-algorithme-de-netflix-un-cerveau-a-la-place-du-c-ur_4486880_1655027.html|périodique=[[Le Monde]] |date=12 septembre 2014}}.</ref> (le système de Netflix étant basé sur les algorithmes, l'entreprise cherche à organiser les séries affichées dans l'interface de l'accueil en fonction des goûts de chaque utilisateur, en passant par son historique, ce qui lui permet de développer des séries qui satisferaient les attentes des consommateurs) et finalement les partenariats<ref>{{Lien web |auteur=Samuël Tubez |titre=Netflix se lance dans la vente de cannabis |url=https://geeko.lesoir.be/2017/08/28/netflix-anetflix-se-lance-dans-la-vente-de-cannabis-mis-en-vente-du-cannabis-inspire-de-ses-series-phares/ |périodique=[[Le Soir]] |date=28 août 2017}}.</ref> (la firme noue également des partenariats avec d'autres marques comme en 2017 avec la boutique Alternative Herbal Health de [[San Francisco]] pour distribuer douze souches de [[cannabis]] inspirées de ses séries).

=== Environnement technique et humain ===
Pour passer d'un service de location de DVD à un fournisseur dynamique de contenu hors ligne en flux continu en une dizaine d'années, Netflix a su développer et proposer des solutions innovantes dans des domaines variés.

Sa politique de [[gestion des ressources humaines]] présente des aspects inédits<ref>{{lien web |auteur=Laëtitia Vitaud|url=https://www.usine-digitale.fr/article/comment-netflix-a-revolutionne-les-rh-dans-la-sillicon-valley-et-ailleurs.N356636|titre=Comment Netflix a révolutionné les RH dans la Sillicon Valley, et ailleurs|site=[[L'Usine digitale]]|date=13/10/2015|consulté le=2017-10-22}}.</ref>, par le recrutement d'« adultes responsables » très bien rémunérés, l'abandon du principe d'évaluation annuelle au profit d'une évaluation continue ainsi qu'une liberté donnée dans les activités et les congés illimités au choix du collaborateur. Aussi, Netflix se montre généreux en matière d'indemnités de départ<ref>{{lien web |langue=en |url=https://www.ere.net/recruiting-great-talent-is-the-core-of-the-netflix-hr-revolution/|titre=Recruiting Great Talent Is the Core of the Netflix HR Revolution |site=ERE Media |date=2014-01-15|consulté le=2017-10-22}}.</ref>. De plus, l'organisation de ses programmes informatiques est [[Manifeste agile|agile]]<ref>{{lien web |url=https://owdin.live/2017/01/10/ce-qui-rend-netflix-si-agile/|titre=Ce qui rend Netflix si agile|éditeur=OWDIN |date=2017-01-10 |consulté le=2017-10-22}}.</ref>, Netflix est à l'origine de nombreux outils mis à disposition en ''[[open source]]'' (Nebula, un ensemble de ''plugins'' pour le logiciel [[Gradle]] qui permet de construire des applications en Java ; Aminator<ref>{{Lien web|titre=AMI Creation with Aminator |url=https://medium.com/netflix-techblog/ami-creation-with-aminator-98d627ca37b0|éditeur=Netflix TechBlog|date=2013-03-22|consulté le=2017-10-22}}.</ref>, un outil de création d'image AMI pour [[Amazon Web Services]] ; Spinnaker<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Spinnaker |url=https://www.spinnaker.io/ |site=Spinnaker |consulté le=2017-10-22}}.</ref>, un outil de déploiement multi-''cloud'' qui s'intègre à la majorité des fournisseurs [[Cloud computing|d'informatique en nuage]] ; [[Chaos Monkey]] et la Simian Army, une suite d'outils permettant de simuler des pannes en environnement réel et de vérifier que le système informatique continue à fonctionner (permettant de [[Livraison continue|livrer en continu]] tout en garantissant la [[qualité de service]]<ref>{{Lien web |titre=Les Builds chez Netflix |url=https://www.infoq.com/fr/news/2016/04/How-Netflix-Builds-Code|site=InfoQ|consulté le=2017-10-22}}.</ref>) pour garantir la [[qualité d'expérience]] de son service de ''streaming''. Netflix a mis en place le programme Open Connect<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Netflix Open Connect|url=https://openconnect.netflix.com|site=Openconnect.netflix.com |consulté le=2017-10-22}}.</ref>, un ensemble de partenariats avec les [[fournisseur d'accès à Internet|fournisseurs d'accès à Internet]] afin de livrer son contenu de la façon la plus efficace qui soit. Aussi, depuis 2015, l'entreprise américaine est aidée techniquement par le [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]], à travers le [[Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes]] (LS2N) concernant la [[compression vidéo]]. En {{Date-|mars 2017}}, lors du [[Mobile World Congress|Congrès mondial de la téléphonie mobile de Barcelone]], Netflix a présenté le nouvel outil de codage vidéo réalisé au LS2N, qui offre une haute qualité d'image avec un débit de 100 kilobits par seconde, soit 40 fois plus faible que celui de la télévision en haute définition (HD), et compatible avec la plupart des réseaux de téléphonie mobile<ref>{{lien web|auteur=Denis Delbecq|url=https://lejournal.cnrs.fr/articles/les-prouesses-de-la-compression-video|titre=Les prouesses de la compression vidéo|site=[[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]]|date=13 décembre 2017}}.</ref>.

=== Fonctionnement de la plateforme ===
La plateforme de Netflix fonctionne grâce à un programme de reconnaissance de mots-clés. Ainsi, chaque contenu est associé à une quinzaine de mots-clés permettant de l'identifier et de le retrouver. En outre, ce fonctionnement établit le système de recommandation de contenus sur la plateforme, car chaque utilisateur, par le contenu qu'il consomme, se retrouve associé à des mots-clés. Ainsi lorsqu'un utilisateur se voit recommander un contenu, c'est parce qu'il est associé aux mêmes mots-clés qu'un utilisateur l'ayant visionné. De plus, les vignettes des contenus changent d'un utilisateur à un autre pour déterminer lesquelles sont les plus efficaces pour inciter à regarder du contenu<ref name=":3" />.

Par ailleurs, ce système de recommandation est amélioré grâce à six autres algorithmes. Un premier effectue le classement des contenus les plus populaires sur la page d'accueil de l'utilisateur, tandis que le second trie les contenus que l'utilisateur pourrait désirer voir et que le troisième affiche les contenus connaissant des pics de popularité selon les périodes (Noël, Saint-Valentin, etc.). Aussi, le quatrième incite l'utilisateur à continuer de regarder du contenu qu'il a commencé à voir, alors que le cinquième établit la similitude d'un contenu avec l'un de ceux que l'utilisateur a vu et que le dernier détermine l'ordre d'affichage des contenus sur la page d'accueil<ref name=":3">{{Lien web |auteur1=Élodie Drouard |auteur2=Benoît Zagdoun|titre=Comment Netflix s'y prend pour rendre accros|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/series/netflix/enquete-franceinfo-comment-netflix-sy-prend-pour-nous-rendre-accros_3189939.html|site=[[France Info]]|date=13 février 2019|illustrations=Awa Sane et Vincent Winter}}.</ref>.

En {{Date-|octobre 2020}}, Netflix souhaite désactiver par défaut la fonction « Vous êtes encore là ? » qui apparait lorsqu'un utilisateur enchaine plusieurs épisodes sur la plateforme<ref>{{Lien web |titre=Netflix ne demandera bientôt plus si « Vous êtes encore là ? » |url=https://www.20minutes.fr/high-tech/2880739-20201008-netflix-va-supprimer-une-fonctionnalite-pour-faciliter-le-binge-watching |site=20minutes.fr |consulté le=2020-10-12}}</ref>.

=== Impact environnemental et poids dans le trafic mondial ===
{{Article connexe|Impact environnemental du streaming}}

En 2018, Jones estime, dans le Journal Nature que Netflix représente plus du tiers du trafic Internet aux États-Unis, ce qui implique une consommation d'énergie importante, couplée à d'importantes émissions de [[gaz à effet de serre]]<ref name="jones-2018">Jones, N. (2018). How to stop data centres from gobbling up the world's electricity. Nature, 561(7722), 163.</ref>. Dans le monde, l'utilisation de services de vidéo-à-la-demande (tels que Netflix) libèrerait environ {{Nombre|100 millions}} de tonnes de dioxyde de carbone chaque année, soit environ 0,3 % des émissions mondiales, ou autant de {{CO2}} par an que le royaume de Belgique<ref>{{lien web |langue=en |titre=Streaming online pornography produces as much CO2 as Belgium |url=https://www.newscientist.com/article/2209569-streaming-online-pornography-produces-as-much-co2-as-belgium/ |site=New Scientist |consulté le=29-06-2020}}.</ref>. De plus, en 2017, aucune évaluation précise n'est possible, car - contrairement à d’autres plateformes de ''streaming'' vidéo - Netflix ne publie toujours pas de rapports réguliers sur sa consommation d’énergie, ses émissions de gaz à effet de serre ou le bouquet énergétique réel de ses activités mondiales<ref name="Greenp2017">Cook, G. et al. (2017) Clicking Clean: Who is Winning the Reace to Build a Green Internet? Greenpeace. https://storage.googleapis.com/planet4-denmark-stateless/2018/10/dfb710aa-dfb710aa-clickclean2016-hires.pdf</ref>, et jusqu'alors, Netflix ne s'est jamais publiquement engagé à utiliser les énergies renouvelables<ref name="Greenp2017" />.

Selon le rapport ''{{langue|en|The Global Internet Phenomena}}'' publié par la société américaine Sandvine en 2018, Netflix représente 15 % du trafic Internet mondial, devant [[YouTube]] (11,35 %)<ref name="BandePassante">{{Lien web |auteur=Annabelle Laurent |titre=Netflix consomme 15 % de la bande passante mondiale (et ça veut dire beaucoup) |url=https://usbeketrica.com/article/netflix-consomme-15-de-la-bande-passante-mondiale |date=5 octobre 2018 |site=[[Usbek & Rica (magazine)|Usbek & Rica]].com |consulté le= 2 août 2019}}.</ref>. Le taux s'élève à 19,1 % du trafic aux États-Unis<ref name="BandePassante"/>. Sandvine salue toutefois la technologie de compression de la plateforme et assure que sans elle {{Citation|Netflix pourrait facilement consommer trois fois plus de volume et 40 % du trafic en permanence}}<ref name="BandePassante"/>. En 2019, selon le nouveau rapport de Sandvine, Netflix reste en tête avec 12,60 % du trafic internet entrant au niveau mondial, contre 12,33 % pour [[Google]], 8,14 % pour [[Facebook (entreprise)|Facebook]], 5,42 % pour [[Microsoft]], 3,65 % pour [[Apple]] et 3,15 % pour [[Amazon]]<ref>{{Lien web |titre=Netflix occupe 1/4 de la bande passante |url=https://la-rem.eu/2019/11/netflix-occupe-1-4-de-la-bande-passante/ |date=automne 2019 |site=la-rem.eu |consulté le= 16 décembre 2019}}.</ref>.

À l'Université de Bristol, un groupe de chercheurs (Schien, Preist, Shabajee) cherchent à modéliser l’impact carbone du streaming (''via'' un modèle baptisé DIMPACT)<ref>{{Lien web |titre=About DIMPACT - DIMPACT |url=https://web.archive.org/web/20230710191859/https://dimpact.org/about |site=web.archive.org |date=2023-07-10 |consulté le=2023-07-10}}</ref> en lien notamment avec Netflix. Dans un document publié le 11 juin 2021 par Netflix<ref>{{Lien web |titre=La vérité sur l'impact climatique du streaming vidéo - About Netflix |url=https://web.archive.org/web/20230710172034/https://about.netflix.com/fr/news/the-true-climate-impact-of-streaming |site=web.archive.org |date=2023-07-10 |consulté le=2023-07-10}}</ref>, Emma Stewart (en charge de la soutenabilité chez Netflix) et Daniel Schien, professeur associé en informatique à Bristol, dans un article co-écrit, estiment que l’empreinte carbone moyenne d’une heure de streaming vidéo en Europe en 2020 ne serait 'que' d'environ 55 grammes de CO2e (équivalent CO2), un chiffre très inférieur aux estimations précédentes, et correspondant au CO2 émis pour faire bouillir une bouilloire électrique moyenne à trois reprises. En 2019, le Shift Project avait estimé qu'une heure de streaming vidéo correspondait en moyenne à 100 gCO2. <br>Selon George Kamiya (expert auprès de l'AIE)<ref name=GeorgeKamiya2021>{{lien web |langue=en-GB |titre=Data Centres and Data Transmission Networks – Analysis (Rapport de suivi — septembre 2022 ; Licence CC BY 4.0) |site=iea.org| lire en ligne=https://www.iea.org/reports/data-centres-and-data-transmission-networks |consulté le=2023-07-10}}</ref> en 2021, l’empreinte carbone moyenne de 30 min d'écoute en streaming de Netflix {{Citation|équivaut à parcourir environ 100 mètres dans une voiture conventionnelle}}. Selon cet auteur, les données mise à jour le 11/12/2020 par l'AIE montrent une nette amélioration de l’intensité énergétique des centres de données et des réseaux de transmission : deux ans plus tôt, une heure de vidéo en streaming émettait environ 36 g de CO2 (contre 82 g de CO2 si l'on se basait sur les données antérieure. Le Shift Project a intégré ces données nouvelles dans ses calculs en juin 2020, ainsi que d’autres estimations récentes citées par les médias<ref name=GeorgeKamiya2021/>, et a répondu à George Kamiya (le 15 juin 2020), après avoir corrigé une erreur de [[bitrate]] (un chiffre<ref>Il avait été dit par erreur que « regarder une émission d’une demi-heure entraînerait l’émission de 1,6 kilogramme de dioxyde de carbone, [ce qui] équivaut à rouler 3,9 miles (6.28 kilomètres) » (AFP, 28 oct. 2019)</ref> erroné cité par erreur lors d'une interview, mais qui ne figure pas dans les rapports du Shift Project, dont les résultats ne sont pas selon lui contestés<ref name=RepShiftProject>{{Lien web |titre=Le Shift Project a-t-il vraiment surestimé l’empreinte carbone de la vidéo ? |url=https://web.archive.org/web/20230710200831/https://theshiftproject.org/article/shift-project-vraiment-surestime-empreinte-carbone-video-analyse/ |site=web.archive.org |date=2023-07-10 |consulté le=2023-07-10}}.</ref>. Le Shift Project appelle à plus de transparence et de précision dans les données de la part de plate-forme de streaming, et à la poursuite des évaluations d'empreinte carbone de la part des scientifiques.

==== En France ====
En France en 2018, selon le rapport annuel de l'[[Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse|Autorité de régulation des communications électroniques et des postes]] (ARCEP) sur l'état d'Internet, 22,4 % du trafic Internet enregistré par les quatre principaux fournisseurs d'accès ([[Orange (entreprise)|Orange]], [[SFR]], [[Bouygues Telecom]] et [[Free (entreprise)|Free]]) se fait ainsi à destination de Netflix à cette date, contre 15 % du trafic en 2017 et moins de 10 % en 2016<ref>{{Lien web |auteur=Melinda Davan-Soulas |titre=Netflix truste près d'un quart du trafic internet en France |url=https://www.lci.fr/high-tech/netflix-truste-pres-d-un-quart-du-trafic-internet-en-france-arcep-streaming-google-facebook-akemai-2125737.html |site=[[LCI]] |date=1 juillet 2019|consulté le= 2 août 2019}}</ref>. En {{Date-|juin 2020}}, la plateforme centralise environ 25 % du trafic en France en utilisant son propre réseau<ref>{{Lien web |titre=Netflix centralise près de 25 % du trafic sur Internet en France |url=https://www.20minutes.fr/high-tech/2808643-20200627-netflix-centralise-pres-25-trafic-internet-france |site=20minutes.fr |consulté le=2020-06-29}}</ref>. En 2023, Netflix est le site utilisant le plus de trafic en France avec 19,7% du trafic national<ref>{{Lien web |prénom=Hadrien |nom=Augusto |titre=Les 5 sites qui saturent l’Internet français |url=https://www.01net.com/actualites/les-5-sites-qui-saturent-linternet-francais.html |site=01net.com |date=2023-07-06 |consulté le=2023-07-06}}</ref>.

=== Netflix face à une concurrence grandissante ===
{{Article détaillé|Hulu (entreprise){{!}}Hulu|Disney+|YouTube Premium|Facebook Watch|Prime Video|Apple TV+|HBO Max}}
Avec l'arrivée de Netflix, la fréquence de visionnage sur les plateformes de flux continu a largement augmenté. D'après une étude réalisée par le cabinet [[ComScore]], près de la moitié des habitants aux États-Unis visionnent Netflix quotidiennement, l'autre moitié s'adonnant aux plateformes concurrentes. L'audience relative aux chaînes de télévision s'en voit ainsi compromise, le fait étant que la période moyenne propre au visionnage des programmes Netflix coïncide avec une plage horaire généralement exploitée par les émissions<ref>{{Lien web|langue=en|titre=State of OTT|url=https://www.comscore.com/Insights/Presentations-and-Whitepapers/2017/State-of-OTT|site=Comscore.com|date=22 juin 2017}}.</ref>. Face à l'hégémonie de Netflix sur le marché de la [[Vidéo à la demande|vidéo-à-la-demande par abonnement]], d'autres multinationales des secteurs des industries créatives, des télécommunications et du commerce en ligne se lancent dans la distribution et l'exploitation de films et séries télévisées par Internet. C'est notamment le cas de multinationales comme [[Google]], [[Apple]], [[Facebook (entreprise)|Facebook]] et [[Amazon (entreprise)|Amazon]], mais également des [[Conglomérat (économie)|conglomérats]] du divertissement [[NBCUniversal]], [[WarnerMedia]] et [[The Walt Disney Company]]. Par ailleurs, certaines chaînes de télévision françaises proposent des offres destinées à concurrencer Netflix.

La première offre à concurrencer Netflix est [[Hulu (entreprise)|Hulu]], qui est un service commun à The Walt Disney Company, [[21st Century Fox]], NBCUniversal et WarnerMedia fondé en 2007. Ensuite, Amazon a créé sa filiale Amazon Studios en 2016 et lancé une offre de vidéo-à-la-demande par abonnement ([[Prime Video]]) incluse dans son abonnement annuel à [[Amazon Prime]] qui compte {{Nombre|100 millions}} d'abonnés en {{Date-|avril 2018}}. Aussi, Facebook a lancé à l'été 2017 la plateforme à usage gratuit [[Facebook Watch]] dont les contenus sont adaptés au visionnage sur des écrans de smartphones grâce à leur courte durée (de dix à trente minutes). L'objectif de Facebook est d'engranger des revenus publicitaires supplémentaires. De son côté, Google, par l'intermédiaire de [[YouTube]], a commencé en {{Date-|mai 2018}} à diffuser des contenus en flux continu grâce à un abonnement mensuel incluant également une souscription à un service musical en flux continu. The Walt Disney Company prévoit de renforcer son implication dans le secteur de la vidéo-à-la-demande par abonnement à l'automne 2019 en lançant [[Disney+]], plateforme regroupant des contenus issus des filiales de la société ([[Lucasfilm]], [[Marvel Entertainment]], [[20th Century Fox]], [[National Geographic Channel]]{{etc.}})<ref>{{lien web |titre=Disney dévoile Disney +, sa plate-forme vidéo concurrente de Netflix |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/12/disney-devoile-les-details-de-sa-plateforme-de-streaming-concurrente-de-netflix_5449063_3234.html |site=[[Le Monde]] |date=12 avril 2019}}.</ref>.

Face à une concurrence grandissante, la plateforme de streaming souhaite garder un temps d'avance et annonce un investissement 10 % plus important en 2021 qu'en 2020. Le budget sera alloué aux propres productions de Netflix<ref>{{Lien web |titre=Netflix va investir 19 milliards de dollars dans ses productions |url=https://www.20minutes.fr/high-tech/2943135-20210101-netflix-va-investir-19-milliards-de-dollars-dans-des-productions-en-2021 |site=20minutes.fr |consulté le=2021-01-04}}</ref>.

Le {{Date-|16 mars 2022}}, Netflix annonce la volonté de faire payer le partage de mots de passe à ses abonnés pour les partages en dehors d'un même foyer<ref>{{Article |titre=Netflix va tester un moyen de faire payer le partage des mots de passe |périodique=Le Monde.fr |date=2022-03-17 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/03/17/netflix-va-tester-un-moyen-de-faire-payer-le-partage-des-mots-de-passe_6117827_4408996.html |consulté le=2022-03-17}}</ref>. Une stratégie payante pour la firme, puisqu'elle lui rapporte près de 6 millions de nouveaux abonnés entre mai et juillet 2023<ref>{{Article |titre=Netflix a gagné près de six millions de nouveaux abonnés en resserrant la vis sur les abonnements|périodique=Le Monde.fr|date=2023-07-20|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/07/20/netflix-a-gagne-pres-de-6-millions-de-nouveaux-abonnes-en-resserrant-la-vis-sur-les-abonnements_6182673_4408996.html|consulté le=2023-07-20}}</ref>.

== Critiques ==
=== Accusations de transphobie ===
En {{Date-|octobre 2021}}, des membres de la [[Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres|communauté LGBT+]] ont pointé l'incohérence entre l'image [[progressiste]] que la plateforme veut donner via la forte visibilité LGBT+ dans ses séries et la propagation de discours [[transphobes]] à laquelle elle participe en diffusant un sketch transphobe de l'humoriste [[Dave Chappelle]]. Terra Field, employée de Netflix, déclarera à ce propos via son compte [[Twitter]] : {{citation|Ce contre quoi nous protestons c'est le mal que ce contenu fait à la communauté [[Transidentité|trans]] (spécialement aux personnes trans de couleur) et TRÈS spécifiquement aux [[Femme trans|femmes trans]] [[Noir (humain)|noires]]. Les gens comme moi ne se font pas tuer. Je suis une femme blanche, ma source d'inquiétude, c'est quand on écrit « Tara » sur mon gobelet au Starbucks.

Promouvoir l'idéologie [[TERF]] (ce qui est ce que nous avons fait en offrant une plateforme [à Dave Chappelle, ndlr]) blesse directement les personnes trans, ce n'est pas un acte neutre. Ce n'est pas un débat avec deux côtés. C'est un débat entre des personnes trans qui veulent être vivantes et des gens qui ne veulent pas que nous le soyons}}. À la suite de cela, elle, ainsi que plusieurs autres personnes s'étant exprimées sur le sujet ont été suspendues<ref>{{Lien web |titre=Propager des discours transphobes en cajolant le public LGBTQI+, le jeu d’équilibriste de Netflix |url=https://www.madmoizelle.com/propager-des-discours-transphobes-en-cajolant-le-public-lgbtqi-le-jeu-dequilibriste-de-netflix-1203442 |site=Madmoizelle |date=2021-10-12 |consulté le=2021-10-12}}</ref>.

De son côté, l'entreprise a démenti les avoir renvoyées en raison de leur prise de position et a affirmé que ces personnes auraient tenté d'assister à une réunion à laquelle elles n'étaient pas conviées<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Zoe |nom=Schiffer |titre=Netflix suspends trans employee who tweeted about Dave Chappelle special |url=https://www.theverge.com/2021/10/11/22720724/netflix-suspends-trans-employee-tweeted-dave-chappelle-the-closer |site=The Verge |date=2021-10-11 |consulté le=2021-10-12}}</ref>, et a déclaré à propos du spectacle concerné qu'il ne coche pas la case de l'incitation à la haine ou à la violence, tout en reconnaissant que {{citation|distinguer le commentaire du propos haineux est difficile, particulièrement avec le stand-up qui existe pour repousser les limites}}.

Jaclyn Moore, showrunneuse de la série ''[[Dear White People (série télévisée)|Dear White People]]'', a annoncé qu'elle ne travaillerait plus avec la plateforme<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Marc |nom=Malkin |titre=''Dear White People'' Co-Showrunner Jaclyn Moore on Why She’s Boycotting Netflix Over Transphobic Dave Chappelle Special |url=https://variety.com/2021/tv/news/dear-white-people-jaclyn-moore-dave-chappelle-netflix-1235083197/ |site=[[Variety]] |date=2021-10-07 |consulté le=2021-10-12}}</ref>.

=== Accusations de non-conformité aux valeurs islamiques et sociétales ===

En {{Date-|septembre 2022}}, Netflix a reçu une demande par les pays du Golfe à supprimer le contenu jugé contraire aux « valeurs islamiques et sociétales ». Les pays du Golfe ont menacé la plate-forme d'abonnement vidéo à la demande avec une action en justice. Selon des médias saoudiens, ce sont les scènes comportant des personnages [[LGBT]] qui sont ainsi accusées de « promouv[oir] l’homosexualité ». Netflix n'est pas la seule entreprise visée dans ces pays. Par exemple, en {{Date-|juin 2022}}, ''[[Buzz l'Éclair (film)|Buzz l'Éclair]]'', un film d'animation de Pixar Studios qui comporte une brève scène de baisers entre deux femmes, a été interdit aux Émirats arabes unis. En {{Date-|avril 2022}}, l'Arabie saoudite a demandé à Disney de supprimer les références LGBTQ du film ''[[Doctor Strange in the Multiverse of Madness]]'' et en a interdit la diffusion à la suite du refus de Disney de s'y conformer<ref>{{Lien web |titre=Les pays du Golfe réclament le retrait de contenus jugés offensants sur Netflix |url=https://www.europe1.fr/medias-tele/les-pays-du-golfe-reclament-le-retrait-de-contenus-juges-offensants-sur-netflix-4132649 |site=Europe1 |consulté le=7 septembre 2022}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Netflix menacé de poursuites par des pays du Golfe si certains contenus ne sont pas retirés |url=https://www.huffingtonpost.fr/international/article/netflix-menace-de-poursuites-par-des-pays-du-golf-si-certains-contenus-ne-sont-pas-retires_207416.html |site=Huffington Post |consulté le=7 septembre 2022}}</ref>.

=== Inde ===
En 2022, la plate-forme renonce à diffuser le film de [[Dibakar Banerjee]], qu'elle a elle-même produit, en raison d'une pression exercée par les [[Nationalisme hindou|nationalistes hindous]]<ref>{{Lien web |titre=En Inde, Netflix cède à la pression des nationalistes hindous |url=https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/12/11/en-inde-netflix-cede-a-la-pression-des-nationalistes-hindous_6153892_4500055.html |site=Le Monde |date=11 Décembre 2022 |consulté le=18 Décembre 2022}}</ref>.

=== Abandon d'un personnage Non-binaire et série complotiste sur l'avion MH 370 ===
La sixième saison de ''{{lien|Ridley Jones}}'', dessin animé destiné aux enfants en âge d'être en maternelle, a été abandonnée le {{date-|6 mars 2023}} à la suite de l'apparition d'un personnage non binaire et ce malgré les regrets de sa créatrice Chris Nee<ref>https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/series/apres-le-coming-out-non-binaire-d-un-personnage-netflix-annule-discretement-une-serie-pour-enfants-20230317</ref>{{,}}<ref>https://video.lefigaro.fr/figaro/video/une-serie-pour-enfants-annulee-par-netflix-apres-des-plaintes-contre-un-personnage-non-binaire/</ref>. Ce même mois de mars 2023, la série documentaire ''MH370 : L'avion disparu'' traitant de la disparition du [[Vol Malaysia Airlines 370]] a été critiquée lors de sa diffusion pour relayer des thèses complotistes<ref>https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/un-jour-dans-le-monde/un-jour-dans-le-monde-du-mercredi-15-mars-2023-5327540</ref>{{,}}<ref>https://www.bfmtv.com/international/disparition-du-vol-mh370-pourquoi-la-serie-documentaire-de-netflix-divise-autant_AV-202303130732.html</ref>.

=== Une machine à produire de l'addiction ... et une nouvelle conformité stylistique ? ===
{{section non neutre|date=10/07/2023}}
{{Citation|Si Netflix est parvenu à écraser une concurrence de plus en plus dure, voire à l’étouffer dès le départ, c’est grâce à son audace, en proposant des contenus inédits. Mais cet hypermarché des séries pose question : la plate-forme promeut-elle la diversité des histoires et des scénarios ou au contraire, cette plate-forme n’est-elle qu’une énorme machine à produire de la conformité ?}} se demande en [[2023]] le journal [[The Conversation (média)|The Conversation]]. La plate-forme tend selon Virginie Martin
(Docteure en sciences politiques, de la [[Kedge Business School]]) à utiliser la puissance de ses algorithmes et les méthodes du [[neuromarketing]] et de l'[[économie de l'attention]] en offrant au spectateur un mélange de sensations fortes et de suspense (''[[cliffhanger]])'' qui le piège émotionnellement dans un besoin urgent de connaître le contenu de l’épisode suivant puis ceux d'une autre série (''[[binge-watching]]''), au détriment de son [[sommeil]]<ref name=":5" />.

== Notes et références ==
{{Références}}

== Annexes ==
{{catégorie principale}}

=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* {{Ouvrage |auteur1=Capucine Cousin|titre=Netflix & Cie|sous-titre=Les coulisses d'une (r)évolution|lieu=Paris|éditeur=[[Armand Colin]]|date=2018|pages totales=184|isbn=978-2-200-62301-2|présentation en ligne=https://www.armand-colin.com/netflix-cie-les-coulisses-dune-revolution-9782200623012|consulté le=18 novembre 2018}} : {{Plume}}
* {{Ouvrage|auteur1=Reed Hastings, Erin Meyer|titre=La règle ? Pas de règle ! : Netflix et la culture de la réinvention|lieu=Paris|éditeur=Buchet Chastel|date=2021|isbn=978-2-283-03433-0}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Derek Johnson|directeur1=oui|titre=From Networks to Netflix|sous-titre=A Guide to Changing Channels|lieu=New York|éditeur=[[Routledge]]|année=2018|numéro d'édition=1|pages totales=440|isbn=978-1-317-33167-4}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Mareike Jenner|titre=Netflix and the Re-invention of Television|éditeur=Palgrave Macmillan, Cham|année=2018|pages totales=300|isbn=978-3-319-94316-9|isbn2=978-3-319-94315-2|doi=10.1007/978-3-319-94316-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=6kJmDwAAQBAJ&printsec=frontcover}}
* Hubert Niogret, « Le cas Netflix : le conflit de deux modèles », ''[[Positif (revue)|Positif]], {{numéro|688}}'', Paris, [[Institut Lumière]]/[[Actes Sud]], {{date-|juin 2018}}, {{page|66-67}}, {{ISSN|0048-4911}}
* Romain Blondeau, « Netflix, l'aliénation en séries », ''[[Positif (revue)|Positif]], Paris, [[Eyrolles]], {{date-|septembre 2022}}, {{page|60}}, EAN 13 : 9782021513202.

=== Articles connexes ===
* [[Vidéo à la demande]]
* [[NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber)]]

=== Liens externes ===
{{Liens}}

{{Palette|Séries télévisées de Netflix|Spectacles de Netflix|Plateformes de distribution en ligne|Silicon Valley}}
{{Portail|médias|Internet|entreprises|cinéma|séries télévisées|région de la baie de San Francisco}}
{{Portail|médias|Internet|entreprises|cinéma|séries télévisées|région de la baie de San Francisco}}



Version du 17 novembre 2023 à 23:07

Netflix
logo de Netflix
Logo de Netflix depuis 2014.
Image illustrative de l’article Netflix
Icône Netflix utilisée depuis 2016.
illustration de Netflix
Siège de Netflix à Los Gatos en Californie.

Création
Dates clés  : Création de Netflix
1999 : Début de location de DVD
2002 : Introduction en bourse NASDAQ
 : Première série originale intitulée House of Cards
Fondateurs Reed Hastings
Marc Randolph
Personnages clés Reed Hastings
Marc Randolph
Ted Sarandos
Greg Peters
Forme juridique Société anonyme
Action NFLX
Siège social Los Gatos, Californie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Ted Sarandos et Greg Peters
Directeurs Greg Peters et Ted Sarandos
Activité Industries créatives
Produits Films
Séries télévisées
Filiales Netflix International B.V.
Netflix Entretenimento Brasil, Ltda.
Netflix Entertainment Services India LLP
Netflix K.K.
Netflix Services Korea Ltd.
Effectif 8 600
Site web netflix.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Capitalisation 70 milliards de dollars (en )
Chiffre d'affaires en augmentation 31,6 milliards de US$ (2022)[1]
+6 %
Résultat net en diminution 4,5 milliards de US$ (2022)[1]
−12 %
Plus haute rémunération 400 000 $

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  1. a et b « Avec 230 millions d'abonnés, Netflix a frappé fort en 2022 », sur La Tribune, (consulté le )