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'''Bernard<!-- Le nom complet n'a pas vocation à être mentionné en intro (cf [[WP:RI]]) --> Pivot''', né le {{date de naissance|5|mai|1935}} à [[Lyon]] et mort le {{date de décès|6|mai|2024}} à [[Neuilly-sur-Seine]], est un [[journaliste]], [[écrivain]], [[critique littéraire]] et [[animateur de télévision|animateur d'émissions]] [[Culture|culturelles]] à la [[télévision]] [[France|française]]


D'abord journaliste au [[Le Figaro littéraire|''Figaro littéraire'']], qu'il quitte en 1974 rédacteur en chef, il fonde le magazine ''[[Lire (revue)|Lire]]'' et lance à la télévision l'émission littéraire ''[[Apostrophes]]'', l'affaire de sa vie, qu'il présente de 1975 à 1990 et qui reste « la » référence en matière de culture à la télévision<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |titre=Mort de Bernard Pivot, l’homme qui aimait les livres |url=https://www.lefigaro.fr/culture/mort-de-bernard-pivot-l-homme-qui-aimait-les-livres-et-ceux-qui-les-font-d-apostrophes-au-goncourt-20240506 |site=Le Figaro |date=2024-05-06 |consulté le=2024-05-06}}</ref>. Il anime aussi l'émission ''[[Bouillon de culture (émission de télévision)|Bouillon de culture]]'' (de 1991 à 2001), des championnats d'[[orthographe]] et crée des [[Dictée|dictées]] qui remportent un immense succès populaire<ref name=":0" />.
D'abord journaliste au [[Le Figaro littéraire|''Figaro littéraire'']], qu'il quitte en 1974 rédacteur en chef, il fonde le magazine ''[[Lire (revue)|Lire]]'' et lance à la télévision l'émission littéraire ''[[Apostrophes]]'', l'affaire de sa vie, qu'il présente de 1975 à 1990 et qui reste « La » référence en matière de culture à la télévision<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |titre=Mort de Bernard Pivot, l’homme qui aimait les livres |url=https://www.lefigaro.fr/culture/mort-de-bernard-pivot-l-homme-qui-aimait-les-livres-et-ceux-qui-les-font-d-apostrophes-au-goncourt-20240506 |site=Le Figaro |date=2024-05-06 |consulté le=2024-05-06}}</ref>. Il anime aussi l'émission ''[[Bouillon de culture (émission de télévision)|Bouillon de culture]]'' (de 1991 à 2001), des championnats d'[[orthographe]] et crée des [[Dictée|dictées]] qui remportent un immense succès populaire<ref name=":0" />.


Il a été président de l'[[académie Goncourt]] de 2014 à 2019.
Bernard Pivot est aussi président de l'[[académie Goncourt]] de 2014 à 2019.


== Biographie ==
== Biographie ==

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Bernard Pivot
Bernard Pivot en 2017.
Fonction
Président
Académie Goncourt
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Quincié-en-Beaujolais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Bernard Claude PivotVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Antoine Dulac, Jean-René SavernesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Le Journal du dimanche (-)
RTL (-)
Antenne 2 (-)
Le Point ()
Le Figaro (-)
Europe 1 (-)
Le Figaro littéraire (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par
Œuvres principales

Bernard Pivot, né le à Lyon et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un journaliste, écrivain, critique littéraire et animateur d'émissions culturelles à la télévision française

D'abord journaliste au Figaro littéraire, qu'il quitte en 1974 rédacteur en chef, il fonde le magazine Lire et lance à la télévision l'émission littéraire Apostrophes, l'affaire de sa vie, qu'il présente de 1975 à 1990 et qui reste « La » référence en matière de culture à la télévision[2]. Il anime aussi l'émission Bouillon de culture (de 1991 à 2001), des championnats d'orthographe et crée des dictées qui remportent un immense succès populaire[2].

Bernard Pivot est aussi président de l'académie Goncourt de 2014 à 2019.

Biographie

Famille

Bernard Claude Pivot est le fils des épiciers lyonnais Charles Pivot et Marie-Louise Dumas. Durant la Seconde Guerre mondiale, son père est prisonnier en Allemagne. Sa mère se réfugie dans la maison familiale, à Quincié-en-Beaujolais, où Bernard est scolarisé[3],[4]. De son propre aveu, il lit en particulier un dictionnaire[5].

Jeunesse et formation

Lors du retour de Charles Pivot, en 1945, la famille regagne Lyon, avenue du Maréchal-Foch dans le 6e arrondissement, et reprend son commerce. À l’âge de 10 ans, Bernard est placé au pensionnat religieux Saint-Louis[3],[6]. Il se passionne pour le sport, ce qui fera « oublier » à ses maîtres sa médiocrité dans les autres matières, à l'exception du français et de l'histoire. Élève au lycée Ampère puis étudiant en droit à Lyon, le jeune Bernard Pivot s'inscrit ensuite à Paris au Centre de formation des journalistes (CFJ) en 1955[3],[6] et en sort vice-major de sa promotion en 1957[4],[7].

Carrière

Presse écrite

Après un stage au Progrès, à Lyon, il se forme au journalisme économique pendant un an puis entre au Figaro littéraire en 1958.

En 1971, l'hebdomadaire disparaît et Bernard Pivot devient chef de service au Figaro[8].

Il quitte le journal en 1974 lorsque Jean d'Ormesson en devient directeur général[9]. Jean-Louis Servan-Schreiber lui propose alors un projet de magazine qui débouche, un an plus tard, sur la création du magazine Lire[8].

Entre 1974 et 1977, il tient une chronique dans l'hebdomadaire Le Point[8]. De 1992 à 2022, il est chroniqueur, d'abord humoristique, puis littéraire au Journal du dimanche[10],[11]. Il utilise, pour ses chroniques gastronomiques, les noms de plume « Jean-René Savernes » et « Antoine Dulac »[12].

Radio

De 1970 à 1973, Pivot tient une chronique quotidienne mi-sérieuse mi-comique sur Europe 1. Il travaille également pour la station RTL durant les années 1980[8].

Télévision

Premières apparitions à la télévision

Bernard Pivot apparaît pour la première fois à la télévision le jour du nouvel an 1967, pour parler de Johnny Hallyday et Sylvie Vartan. En 1968, il est invité par Jean Prasteau dans l'émission À la vitrine du libraire pour parler de la critique littéraire.

Ouvrez les guillemets

À partir d'avril 1973, il produit et anime l'émission Ouvrez les guillemets, diffusée sur la première chaîne de l'ORTF[8],[13].

Apostrophes

L'année suivante, l'ORTF éclate et l'animateur lance l'émission Apostrophes sur Antenne 2, qu'il rejoint à la demande d'Yves Berger, Jacqueline Baudrier[14] et Marcel Jullian, le président de la chaîne[15]. L'émission est diffusée en direct chaque vendredi soir à 21 h 30 à partir du . Durant 75 minutes, Pivot débat avec plusieurs invités. Il est parfois reçu par les écrivains auxquels il consacre une émission spéciale, comme Marguerite Duras et Alexandre Soljenitsyne[16]. Apostrophes rassemble jusqu'à deux millions de téléspectateurs, stimule les ventes de livres et devient le « magazine littéraire de référence » de la télévision[13],[16],[17].

L'émission est récompensée par le 7 d'or du meilleur magazine culturel ou artistique en 1985 et 1987[16] tandis Bernard Pivot reçoit lui-même le 7 d'or du meilleur animateur et du meilleur producteur de télévision en 1985, puis celui du meilleur animateur de débats en 1987.

Après 724 numéros et la diffusion de la dernière émission d'Apostrophes le 22 juin 1990, un entretien entre Pivot et Pierre Nora paraît dans la revue Le Débat[13].

Polémique à propos de Gabriel Matzneff

En , Bernard Pivot est critiqué pour son attitude dans l'émission Apostrophes du , lors de laquelle il interroge d'un ton badin l'écrivain Gabriel Matzneff, qu'il qualifie, au milieu de l'hilarité générale, de « professeur d'éducation sexuelle » et de « collectionneur de minettes ». Matzneff, invité pour son livre Mes amours décomposés, se vante dans ce livre de pratiques pédophiles, notamment de « sodomiser des mineurs ». Denise Bombardier, écrivaine québécoise invitée à l'émission, est alors la seule à dénoncer l’écrivain.

Dans la foulée de la mise en ligne par l'Ina de la vidéo de l’émission, Bernard Pivot déclare qu'à cette époque « la littérature passait avant la morale ». Face à la polémique qui enfle, il déclare quelques jours plus tard qu’il n’a pas eu les mots qu’il fallait, ajoutant : « Il m’aurait fallu beaucoup de lucidité et une grande force de caractère pour me soustraire aux dérives d’une liberté dont s’accommodaient tout autant mes confrères de la presse écrite et des radios[18],[19],[20],[21]. »

Bouillon de culture

À partir de 1991, Bernard Pivot présente Bouillon de culture, qui traite de l'actualité littéraire, mais aussi de cinéma, de théâtre, etc. Diffusée à 22 h 40, l'émission est regardée par plus d'un million de téléspectateurs. Elle est récompensée par le 7 d'or du meilleur magazine culturel en 1995. Par la suite, le programme connait une forte perte d'audiences[réf. nécessaire]. En , son arrêt provoque l'émoi dans le monde de l'édition et des médias. Le Journal du dimanche consacre alors un numéro spécial à Bernard Pivot[17]. En octobre 2001, soit quatre mois après son arrêt, Bouillon de culture reçoit un deuxième 7 d'or (celui de la meilleure émission culturelle).

Bernard Pivot en 1986 aux côtés de son ancien collègue, Dominique Baudis, maire de Toulouse.

Championnats d'orthographe

En 1985, il crée et présente les Championnats de France d'orthographe, puis les Championnats du monde d'orthographe, renommés Dicos d'or. Il coanime l'émission avec Catherine Matausch, puis Florence Klein. La dernière édition a lieu sur France 3 en 2005.

Autres émissions

De à , il s'ouvre à la rencontre d'étrangers qui ont choisi d'ajouter la culture et la langue françaises à leur propre culture originelle. Cette émission, intitulée Double je, est diffusée une fois par mois sur France 2 le dimanche soir.

En octobre 2008, il coanime avec Laurence Boccolini et Jean-Pierre Foucault Français, la Grande interro !, une émission consacrée à la langue française et diffusée en première partie des soirée sur TF1[22].

Juré

Bernard Pivot a fait partie du jury du prix Interallié[8]. Élu en 2002, il a succédé à Jean Couvreur, mort l'année précédente[23].

En , il est élu à l'académie Goncourt[3].

En , l'écrivaine Edmonde Charles-Roux lui cède la présidence de l'académie[24]. C'est en sa qualité de président de cette académie qu'il évoque dans un message posté sur le réseau social Twitter, en mars 2017, le nouveau verbe « macroniser » qu'il évoque à la manière d'un mot du dictionnaire[25].

Le , il annonce qu'il quitte l'académie Goncourt au suivant et qu'il en sera dès lors membre d'honneur[26]. Cette démission coïncide d’une part avec la diffusion en , sur les réseaux sociaux, d'archives de l'INA relatives à une émission d'Apostrophes de 1990, au cours de laquelle l'écrivain Gabriel Matzneff commente ses pratiques pédophiles ; d’autre part, avec la parution en janvier suivant du livre accusatoire de Vanessa Springora contre le même Matzneff.

Auteur

En 1959, son roman L’Amour en vogue est édité chez Calmann-Lévy. Bernard Pivot évoque son parcours dans un abécédaire biographique, Les Mots de ma vie, paru chez Albin Michel en 2011[27],[28].

L'année suivante, les éditions NiL publient son autobiographie romancée, intitulée « Oui, mais quelle est la question ? ». Le livre met en scène le personnage d'Adam Hitch, un journaliste atteint de « questionnite »[10],[29].

Bernard Pivot avec André Rossinot lors du salon du Livre sur la place de 2018, à Nancy.

En 2018, Pivot compte près d’un million d’abonnés sur l'outil de microblogage Twitter, qu'il considère comme une « école de la concision ». Les tweets sont des chats, un recueil de ses messages, paraît chez Albin Michel[30].

En 2006, Plon publie son Dictionnaire amoureux du vin. L'ouvrage est réédité en 2013 dans une version illustrée[31].

En 2018, avec sa fille Cécile Pivot, ils écrivent à quatre mains Lire !, chez Flammarion, où ils confrontent leurs expériences de lecteurs[32].

Autres activités

En 1988, Bernard Pivot est le narrateur en « voix off » du film Mangeclous, réalisé par Moshé Mizrahi d'après le roman d'Albert Cohen.

Bernard Pivot double un personnage dans la version française de la série télévisée d'animation Silex and the City. L'épisode, intitulé Les Pivot-Sapiens, est diffusé pour la première fois en sur Arte[33].

En , Bernard Pivot crée le Comité de défense du beaujolais, avec son ami journaliste et chroniqueur gastronomique Périco Légasse, afin de protéger un « symbole de l'identité française ». Depuis le millésime 2009, la cave de Quincié-en-Beaujolais produit la cuvée Bernard-Pivot en AOP beaujolais-villages. Le journaliste, propriétaire d'un hectare de vignes, est adhérent de la cave[34].

Bernard Pivot entre au conseil de surveillance du groupe Express-Expansion en 2005. Il en assure la vice-présidence[35]. Il est membre du conseil d'administration de la fondation du Crédit agricole - Pays de France présidée par Yves Barsalou depuis fin 2007.

En 2015, l'animateur est « président d'honneur » du Salon international du livre de Québec[36].

À partir de 2012, avec Souvenirs d'un gratteur de têtes, puis, en 2015, Au Secours ! Les mots m'ont mangé, Bernard Pivot lit sur scène les textes de ses auteurs préférés et les siens.

Dernières années et mort

Santé

Lorsqu'il quitte l'académie Goncourt en 2019, Bernard Pivot déclare : « Après avoir passé mes journées à lire, j'ai envie de faire autre chose, de voyager, de voir les miens. » Selon Jérôme Béglé du Point, il était alors déjà touché par la maladie[37].

Le 29 janvier 2022, Le Journal du dimanche (JDD), annonce que l'ancien animateur serait hospitalisé depuis plus d'un mois et qu'il serait très affaibli[38]. Le 2 avril 2023, dans une interview qu'il donne au JDD, il annonce se retirer de la vie publique car il est atteint d'un mal au niveau du cerveau[39].

Mort

Le , après des mois de lutte contre un cancer[40], il meurt à Neuilly-sur-Seine le lendemain de son 89e anniversaire[41].

Réactions

Parmi les nombreuses personnalités qui lui rendent hommage[42],[43], Philippe Labro salue « le plus grand prof de lettres qu'on ait jamais eu » et « l'une des figures les plus importantes de la vie culturelle française depuis trente à quarante ans[44] ».

Famille et vie privée

En 1955 à Paris, au Centre de formation des journalistes (CFJ), Bernard Pivot rencontre Monique Dupuis, également étudiante. Ils se marient et ont deux filles, Agnès et Cécile (1957).

Monique Pivot travaille pour La Vie catholique et dirige pendant plusieurs années le Gault et Millau et Modes de Paris ; elle a été aussi directrice de rédaction d'Intimités et de Nous Deux.

Réception critique

L'animateur est apprécié pour ses qualités d'intervieweur, et son ton convivial et spontané[24],[27]. Le chroniqueur littéraire Jean-Pierre Tison estime que « sa manière si simple de poser des questions permettait [à tous les publics] de rentrer de plain-pied dans le débat. À aucun moment, le téléspectateur ne se sentait écrasé[13]. »

À l'inverse, le philosophe Gilles Deleuze a des mots très durs pour Bernard Pivot et Apostrophes dans son ouvrage Pourparlers 1972-1990. Il avance notamment que l'émission représente « l'état zéro de la critique littéraire, la littérature devenue spectacle de variétés[13],[45]. »

Dans le même registre, Raymond Cousse publie en 1983 une critique acerbe et humoristique, Apostrophe à Pivot. Dans cet ouvrage, il dénonce la médiocrité littéraire imposée par l'industrie du livre — dont Bernard Pivot serait devenu un des relais essentiels par l'entremise de ses émissions télévisuelles : « Je vous trouve quant à moi insignifiant en général et passablement niais lorsque vous vous mettez en tête de parler littérature. Vous ne m'intéressez d'ailleurs ici qu'en tant que représentant d'un système qui écrase la création littéraire en France[46]. »

Distinctions

Décorations

En 1992, il refuse la Légion d'honneur et déclare : « C'est une prime à la notoriété et je n'ai pas envie de me retrouver avec mon petit ruban rouge devant des gens que j'admire et dont je sais qu'ils le mériteraient beaucoup plus que moi. Et, seconde raison, j'ai toujours pensé qu'un journaliste en activité ne doit pas l'accepter. Il se trouve que la gauche me l'a offerte, puis la droite, puis la gauche, et il me semble que si j'acceptais je serais un petit peu moins libre. » De ce fait, il ne fut jamais non plus décoré dans l'ordre des Arts et des Lettres.[réf. nécessaire]

Prix

Récompenses

Au cours de sa carrière télévisuelle, Bernard Pivot remporte trois 7 d'or en son nom (« meilleur producteur de télévision » et « meilleur animateur » en 1985 et « meilleur animateur de débats » en 1987), qui s'ajoutent aux deux attribués à Apostrophes et aux deux attribués à Bouillon de culture (meilleur magazine culturel / meilleure émission culturelle).

Hommages

L'école communale Bernard-Pivot à Vaux-en-Beaujolais.

Bernard Pivot est le titre d’une chanson écrite, composée et interprétée par Pierre Perret et figurant dans l’album Irène, paru en 1986, où il loue l'apport culturel de ses émissions.

La bibliothèque de Quincié-en-Beaujolais, à laquelle il a fait don de nombreux livres, porte son nom depuis 1994[6].

En 2013, l'école communale de Vaux-en-Beaujolais est baptisée école Bernard-Pivot[52].

Une entrée à son nom figure dans Le Petit Robert et Le Petit Larousse[53].

La médiathèque de Caluire-et-Cuire, près de Lyon, porte son nom depuis mai 2019[54].

Il est représenté, sortant d'une librairie, sur la fresque des Lyonnais, peinture murale de 800 m2 sur la façade d'un immeuble du 1er arrondissement de Lyon et représentant vingt-quatre personnages historiques et six personnages contemporains de la ville[55].

Publications

  • L'Amour en vogue, roman, Calmann-Lévy, 1959.
  • La Vie oh là là !, chroniques, Grasset, 1966.
  • Les Critiques littéraires, essai, Flammarion, 1968.
  • Texte de l'album Beaujolaises, Le Chêne, 1978.
  • Le Football en vert, livre sur l’A.S. Saint-Étienne, Hachette-Gamma, 1980.
  • Le Métier de lire, réponses à Pierre Nora, Gallimard, 1990 ; réédité et complété, coll. « Folio », 2001.
  • Remontrance à la ménagère de moins de 50 ans, Plon, 1998.
  • 100 mots à sauver, Albin Michel, 2004.
  • Les Dictées de Bernard Pivot, Albin Michel, 2006.
Dédicace du Dictionnaire amoureux du vin à la vente des hospices de Beaune en 2013.
  • Dictionnaire amoureux du vin, Plon, 2006 ; édition illustrée, 2013. Prix des écrivains gastronomes 2014.
  • 100 expressions à sauver, Albin Michel, 2008.
  • Les Mots de ma vie, autobiographie, Albin Michel, 2011.
  • Oui, mais quelle est la question ? (roman autobiographique), NiL Éditions, 2012.
  • Les tweets sont des chats, Albin Michel, 2013.
  • Au secours ! Les mots m'ont mangé, Allary Éditions, 2016.
  • La mémoire n'en fait qu'à sa tête, Albin Michel, 2017.
  • Lire !, avec Cécile Pivot, Flammarion, 2018.
  • ... Mais la vie continue, Albin Michel, 2021.
  • Amis, chers amis, Allary Éditions, 2022.

Préfaces, présentations

  • Écrire, lire et en parler. Dix années de littérature mondiale en 55 interviews publiées dans Lire (présentation), sous la direction de Pierre Boncenne, Robert Laffont, 1985.
  • La Bibliothèque idéale (préféce), sous la direction de Pierre Boncenne, Albin Michel, nouvelle édition, 1988.
  • Le Livre de l'orthographe (présentation), 1989.
  • Cuisine en famille (préface) de Georges Blanc, Albin Michel, 1999.

Animateur de télévision

Filmographie

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb. Bernard Pivot est apparu dans plusieurs fictions au cinéma et à la télévision :

Notes et références

  1. « https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/caen-les-archives-de-bernard-pivot-confiees-a-l-imec-7050735 » (consulté le )
  2. a et b « Mort de Bernard Pivot, l’homme qui aimait les livres », sur Le Figaro, (consulté le )
  3. a b c et d Émission Empreintes - Bernard Pivot sur France 5 en octobre 2010.
  4. a et b Patrice Trapier, « Bernard Pivot, l'homme qui aimait les femmes », Le Journal du dimanche, .
  5. France inter - Émission Grand bien vous fasse le 16/03/2018 au Salon du livre.
  6. a b et c « La seconde vie des livres de Bernard Pivot à la Bibliothèque de Quincié-en-Beaujolais », France Télévisions, .
  7. « PIVOT Bernard - Annuaire en ligne des anciens élèves du Centre de Formation des Journalistes », sur reseaucfj.com (consulté le ).
  8. a b c d e f et g « Biographie de Bernard Pivot », Académie Goncourt.
  9. « Quincié-en-Beaujolais : Bernard Pivot, entre les lignes, entre les vignes », Le Progrès, .
  10. a et b Françoise Dargent, « Oui, mais quelle est la question ? de Bernard Pivot », Le Figaro, .
  11. « Bernard Pivot arrête ses chroniques au Journal du dimanche », Le Figaro du .
  12. Georges Seguin, « Bernard Pivot », franceinter.fr, (consulté le ).
  13. a b c d et e Daniel Garcia, « L'homme d'"Apostrophes" », L'Express, .
  14. L'Effet Pivot, de Édouard Brasey, 1987.
  15. Christine Rousseau, « Magazines littéraires, une exception française », Le Monde, .
  16. a b et c « Apostrophes », Institut national de l'audiovisuel, .
  17. a et b Alain Salles, « Bernard Pivot, chevalier servant des lettres, ferme les guillemets », Le Monde, no 17708,‎ , p. 18 (lire en ligne) Inscription nécessaire.
  18. « Affaire Matzneff : La romancière Denise Bombardier soutient Vanessa Springora, Bernard Pivot évoque une autre "époque" », 20 minutes, 28 décembre 2019.
  19. « Bernard Pivot à propos de Matzneff : "Je n’ai pas eu les mots qu’il fallait" », Le Figaro, 31 décembre 2019.
  20. « Affaire Gabriel Matzneff : les "regrets" de Bernard Pivot », Le Monde, 31 décembre 2019.
  21. (en) Norimitsu Onishi, « A Victim’s Account Fuels a Reckoning Over Abuse of Children in France », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  22. « Bernard Pivot - Biographie », sur Plurielles.fr (consulté le ).
  23. « Pivot au jury Interallié », La Dépêche du Midi, .
  24. a et b « Bernard Pivot prend les rênes de l'Académie Goncourt », AFP, .
  25. « Bernard Pivot : Se macroniser. Déf.: se rallier au futur gagnant. » sur valeursactuelles.com.
  26. « Bernard Pivot quitte l’Académie Goncourt. », sur Nouvelobs.com, (consulté le ).
  27. a et b Raphaëlle Rérolle, « Bernard Pivot, serviteur des mots », Le Monde des livres, .
  28. Pierre Assouline, « Pivot, Bernard, mesmotsrialiste »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), La république des livres, .
  29. François Busnel, « Tout ce que vous vouliez savoir sur Bernard Pivot sans oser le demander… », Lire, .
  30. Mohammed Aïssaoui, « Bernard Pivot, maître ès-tweets », Le Figaro, .
  31. a et b « Bernard Pivot, écrivain gastronome », AFP, .
  32. « Bernard Pivot et sa fille Cécile partagent leur passion de lire », sur FIGARO, (consulté le ).
  33. Vincent Ostria, « “Silex and the City” : la rigolerie de la caverne », Les Inrockuptibles, .
  34. Nicolas Barriquand, « Bernard Pivot, l'avocat du beaujolais », L'Express, .
  35. Pascale Santi, « Nouveau conseil de surveillance à "L'Express" », Le Monde, .
  36. a et b Marie-France Bornais, « Bernard Pivot à Québec », Le Journal de Québec, .
  37. Jérôme Béglé, « Bernard Pivot, le roi Lire, est mort », sur Le Point, (consulté le )
  38. « Bernard Pivot hospitalisé en secret depuis 1 mois : il serait "très affaibli" », sur purepeople.com (consulté le ).
  39. « Bernard Pivot "malade" et "handicapé" : il raconte avoir été "frappé par le mal" au niveau du cerveau », sur purepeople.com (consulté le ).
  40. Yves Jaeglé, « Mort de Bernard Pivot à l’âge de 89 ans », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  41. Christine Rousseau, « Bernard Pivot, journaliste, créateur d’Apostrophes, est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. « DIRECT. Mort de Bernard Pivot : des personnalités de tous horizons rendent hommage à l'homme qui faisait lire les Français », sur Franceinfo, (consulté le ).
  43. Magali Rangin, « "Passeur formidable", "rock-star de la lecture": les hommages à Bernard Pivot se multiplient », sur BFMTV (consulté le ).
  44. « Mort de Bernard Pivot : "Les Français perdent le plus grand prof de lettres qu'on ait jamais eu", salue l'écrivain Philippe Labro », sur France Info,
  45. Gilles Deleuze, Pourparlers, Minuit, Paris, 1990, p. 175-176.
  46. Raymond Cousse, Apostrophe à Pivot, Éditions Cent Pages, 2001 (première édition : 1983) (ISBN 2-906724-69-6)
  47. Who's Who in France, 41e édition, 2010, Paris, éditions Lafitte-Hébrard, notice de B. Pivot, p. 1769.
  48. « Bernard Pivot : Chevalier (2001) », Ordre national du Québec.
  49. Bernard Pivot investi à titre honorifique de l'Ordre du Canada, Gouverneure générale du Canada, 7 mai 2008.
  50. « Le journaliste littéraire Bernard Pivot reçoit le prix Samuel-de-Champlain », Le Devoir, .
  51. Site des Amis d'Alphonse Allais
  52. « Bernard Pivot retourne à l'école primaire », AFP, .
  53. « Bernard Pivot dans Le Petit Larousse : "J'étais déjà dans Le Petit Robert sans le savoir" », AFP, .
  54. Sylvie Sylvestre, « La médiathèque Bernard Pivot a été inaugurée », sur leprogres.fr, (consulté le ).
  55. « La fresque des Lyonnais : un mur d'Histoire » par Betty Bouin, Lyon Capitale, 21 juin 2018.

Voir aussi

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Bibliographie

Documentaire

Article connexe

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