« Bande dessinée africaine » : différence entre les versions

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D'après Christophe Cassiau-Haurie en 2011, des ''strips'' apparaissent dans la presse aux côtés de caricatures et dessins de presse en Égypte, en République Sud-Africaine et à l'Île Maurice à la fin du {{S-|XIX|e}}<ref name="CCH082011">{{article|auteur=Christophe Cassiau-Haurie|titre=La bande dessinée en Afrique, un siècle d'histoire|périodique=[[Africultures]]|date=20 août 2011|url=http://africultures.com/la-bande-dessinee-en-afrique-10365/}}.</ref>. La première revue publiant des bandes dessinées modernes est ''Karonga Kronikal'', éditée au [[Malawi]], en 1915-1916, suivie d'autres périodiques au [[Congo belge]] à partir des années 1920<ref name="CCH082011"/>.
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Toujours selon Christophe Cassiau-Haurie, le premier album de bande dessinée disponible en langues africaines est ''la Plus Belle Histoire'' (1947), de [[Gaston Courtois]] et [[Frédéric-Antonin Breysse]], premier album de la série [[Belles Histoires et Belles Vies]], et qui parait en [[swati]] et en [[swahili]]<ref>{{Chapitre | langue=fr |titre chapitre= La plus belle histoire | auteurs ouvrage= Christophe Cassiau-Haurie | titre ouvrage = Dictionnaire de la bande dessinée d'Afrique francophone |lieu=Paris | éditeur= L'Harmattan |date=octobre 2013 | passage= |288-289 | isbn=978-2-336-29898-6 |id=Cassiau-Haurie2013}}.</ref>. Cette forme d'expression artistique connaît un essor dans les années 1950, notamment comme vecteur de publicité, en Égypte, en Algérie, au Congo, au Nigéria<ref name="CCH082011"/>. Les premières narrations dépourvues de publicité paraissent en 1951 ; dans le mouvement des indépendances dans les années 1960, les auteurs africains s'emparent du genre, tandis que dans les années 1970, face à l'émergence des dictatures, les créateurs de bande dessinée subissent la censure<ref name="CCH082011"/>.


Une série plutôt populaire est le Supa Strikas, bandes dessinées de football de l'[[Afrique du Sud]], distribué dans plusieurs pays<ref>[http://www.kosmo.com.my/kosmo/content.asp?y=2008&dt=1209&pub=Kosmo&sec=Rencana_Utama&pg=ru_01.htm Komik melangkau sempadan]</ref>.
Une série plutôt populaire est le Supa Strikas, bandes dessinées de football de l'[[Afrique du Sud]], distribué dans plusieurs pays<ref>[http://www.kosmo.com.my/kosmo/content.asp?y=2008&dt=1209&pub=Kosmo&sec=Rencana_Utama&pg=ru_01.htm Komik melangkau sempadan]</ref>.

Dernière version du 27 avril 2024 à 17:38

Écoliers béninois lisant une bande dessinée.

L'expression bande dessinée africaine désigne les bandes dessinées produites en Afrique par des auteurs généralement africains.

Histoire[modifier | modifier le code]

Njinga Mbandi, reine du Ndongo et du Matamba par Pat Masioni.

D'après Christophe Cassiau-Haurie en 2011, des strips apparaissent dans la presse aux côtés de caricatures et dessins de presse en Égypte, en République Sud-Africaine et à l'Île Maurice à la fin du XIXe siècle[1]. La première revue publiant des bandes dessinées modernes est Karonga Kronikal, éditée au Malawi, en 1915-1916, suivie d'autres périodiques au Congo belge à partir des années 1920[1].

Toujours selon Christophe Cassiau-Haurie, le premier album de bande dessinée disponible en langues africaines est la Plus Belle Histoire (1947), de Gaston Courtois et Frédéric-Antonin Breysse, premier album de la série Belles Histoires et Belles Vies, et qui parait en swati et en swahili[2]. Cette forme d'expression artistique connaît un essor dans les années 1950, notamment comme vecteur de publicité, en Égypte, en Algérie, au Congo, au Nigéria[1]. Les premières narrations dépourvues de publicité paraissent en 1951 ; dans le mouvement des indépendances dans les années 1960, les auteurs africains s'emparent du genre, tandis que dans les années 1970, face à l'émergence des dictatures, les créateurs de bande dessinée subissent la censure[1].

Une série plutôt populaire est le Supa Strikas, bandes dessinées de football de l'Afrique du Sud, distribué dans plusieurs pays[3].

Des bandes dessinées inspirées des mangas japonais, entièrement conçus en Algérie, sont très populaires dans ce pays. On les appelle « DZ mangas » – DZ symbolisant l'Algérie sur les plaques d'immatriculation ou dans les noms de domaine[4].

Liste d'auteurs africains[modifier | modifier le code]

Algérie
Bénin
Cameroun
Congo
République démocratique du Congo
Comores
Côte d'Ivoire
Gabon
Ghana
Maurice
La Réunion (France)
Sénégal
Seychelles
Tchad

Documentation[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Pays spécifiques[modifier | modifier le code]

  • Stéphane Beaujean et Sébastien Langevin, « Cameroun : La BD à la mine de plomb », DBD, no 25,‎ , p. 88-92.
  • Christophe Cassiau-Haurie, L'Histoire de la bande dessinée au Cameroun, L'Harmattan, Paris, 2016, 236 p. (ISBN 978-2-343-08333-9)
  • (en + pt) João Paulo Cotrim, Girma Fisseha et Manuel João Ramos, A Pintura narrativa etíope / Narrative Art in Ethiopia, Camara Municipal/Bedeteca de Lisboa, 2009. Catalogue d'exposition.
  • (en) John A. Lent, « The Triumphs and Pitfalls of Kenyan Comics », dans The Comics Journal no 297, Fantagraphics, , p. 197-200.
  • (en) Mark McKinney, « The Frontier and the Affrontier: French-Language Algerian Comics and Cartoons Confront the Nation », dans European Comic Art vol. 1, n°2, Liverpool : Liverpool University Press, , p. 175-199.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Christophe Cassiau-Haurie, « La bande dessinée en Afrique, un siècle d'histoire », Africultures,‎ (lire en ligne).
  2. « La plus belle histoire », dans Christophe Cassiau-Haurie, Dictionnaire de la bande dessinée d'Afrique francophone, Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-336-29898-6).
  3. Komik melangkau sempadan
  4. « Des mangas 100% algériens font un tabac », L'Express, 20 septembre 2013 [1]
  5. (en) « Mouvances Francophones ISSN 2371-7211 », sur uwo.ca (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]