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[[Fichier:BiomasseAnimals.png|vignette|upright=1.5|[[Biomasse (écologie)|Biomasse]] animale totale (en [[gigatonne]] de [[carbone]]).]]

Les '''Animaux''' ('''Animalia''') (du [[latin]] ''[[wikt:animalis|animalis]]'' « animé, vivant, animal ») sont en [[biologie]], selon la [[classification classique]], des [[Organisme (physiologie)|êtres vivants]] [[hétérotrophie|hétérotrophes]] (c’est-à-dire qui se nourrissent de [[chimie organique|substances organiques]]) et possédant du [[collagène]] dans leurs [[matrice extracellulaire|matrices extracellulaires]]. On réserve aujourd'hui le terme {{Cita|animal}} à des êtres complexes et [[Organisme multicellulaire|multicellulaires]], bien qu’on ait longtemps considéré les [[protozoaire]]s comme des animaux unicellulaires. Comme les autres êtres vivants, tout animal a des semblables avec qui il forme un groupe homogène, appelé [[espèce]].

Dans les [[Classification scientifique des espèces|classifications scientifiques]] modernes, le [[taxon]] des animaux se nomme '''Animalia''' (création originale de [[Carl von Linné|Linné]] en 1758), eu égard au [[Code international de nomenclature zoologique]] (CINZ) ou encore ''Metazoa'' ([[synonyme (zoologie)|synonyme junior]] créé par [[Ernst Haeckel|Haeckel]] en 1874). Quel que soit le terme employé ou quelle que soit la classification retenue ([[Systématique évolutionniste|évolutionniste]] ou [[Cladistique|cladiste]]), les animaux sont consensuellement décrits comme des organismes [[eukaryota|eucaryotes]] pluricellulaires, généralement mobiles et hétérotrophes.

Dans le langage courant, les termes « animal » ou « bête » sont souvent utilisés pour distinguer le reste du monde animal de l'[[homo|espèce humaine]]. Enfin, il peut être utilisé en opposition à « [[végétal]] », terme qui regroupe les [[plante]]s et les [[algue]]s, voire dans le [[Registre de langue#Registre courant|langage courant]] les [[Fungi|champignons]]<ref>La [[phylogénie]] des [[Fungi|champignons]] montrent qu'ils sont plus proches des animaux que des [[plante]]s, mais c'est peu connu du [[Public#Définitions|grand public]] et la [[mycologie]] continue à être une branche de la [[botanique]].</ref>.

La science consacrée à l'étude du règne animal est la [[zoologie]].

== Histoire ==
{{...}}
Le registre [[fossile]] des animaux est dominé par l'[[explosion cambrienne]] ({{unité|-541 à -530 Ma}}), qui a marqué un développement et une diversification extrêmes, avec l'apparition de tous les grands plans d'organisation actuels.

Les animaux complexes sont cependant apparus au moins des dizaines de [[million d'années|millions d'années]] auparavant, sans doute pendant l'[[Édiacarien]] ({{unité|-635 à -541 Ma}}). Les fossiles les plus anciens ont été trouvés à [[Terre-Neuve]] et datent d'environ {{unité|571 Ma}}, mais le [[biote]] édiacarien est resté peu diversifié jusque vers {{unité|-560 Ma}}. Les premières traces admises de l'existence d'animaux sont plus anciennes encore ({{unité|-650 Ma}} dans le supergroupe de [[Huqf]] en [[Oman]], {{unité|-635 Ma}} dans la formation de [[Xian de Lantian|Lantian]] en [[Chine]] méridionale), mais reposent sur des [[biomarqueur]]s comme le [[stérane]] ou sur des empreintes mal identifiables, et sont contestées<ref>{{article| titre=L'essor des premiers animaux| auteur=Rachel A. Wood| pages=62-70| périodique=[[Pour la science]]| date=août 2019| numéro=502}}.</ref>. Une étude de 2021 rapporte la découverte de fossiles d'[[Porifera|éponges]] vieux de {{unité|890 Ma}}<ref>{{Article| langue=en| titre=Possible poriferan body fossils in early Neoproterozoic microbial reefs| auteur1=Elizabeth C. Turner| périodique=[[Nature (revue)|Nature]]| date=28 juillet 2021| doi=| accès url=libre}}.</ref>.

== Zoologie ==
=== Physiologie commune ===
[[Fichier:Animal théorique.jpg|thumb|300px|L' « Animal théorique » du [[zoologiste]] [[Paul Bert]] (1833-1886), proposé au {{s-|XIX|e}} comme modèle fictif et pédagogique présentant les systèmes associés qui caractérisent selon lui l'organisme animal<ref>d'après la figure 24 du cours de zoologie de [[Paul Bert]] (1881), Paul Bert (1833-1886), ''Leçons de zoologie'' 1881 ; Éditeur : G. Masson (Paris)</ref> :<br />D : appareil digestif,<br />R : appareil respiratoire,<br />E : appareil excréteur,<br />C : appareil circulatoire,<br />N : appareil nerveux.<br />Les flèches désignent les flux de [[nutriment]]s, d'[[oxygène]], d'[[excrément]]s et/ou d'[[excrétion|excreta]]s.]]

Tous les animaux ont besoin d'[[eau]], de [[dioxygène]] (comme [[comburant]]) et de [[matière organique|matières organiques]] provenant d'autres organismes (nourriture). On dit qu'ils sont [[chimiotrophie|chimio-organotrophes]]. Cette nourriture répond à trois objectifs : fournir les substances servant à créer d'autres cellules, produire des substances utiles à créer des molécules et structures de l'organisme (os, poils, larmes, odeurs{{etc.}}) et surtout fournir de l'énergie.

Comme pour tous les organismes vivants, l'eau est l'élément dont les animaux ont le plus de mal à se passer. En plus du fait que les [[Cellule (biologie)|cellules]] sont essentiellement constituées d'eau, l'eau est nécessaire à la plupart des [[biochimie|réactions biochimiques]] où elle sert de [[solvant]]. Elle sert en outre à l'évacuation des déchets [[Azote|azotés]] produits par le [[métabolisme]] des [[protéine]]s qui doivent être éliminées. Les animaux sont, comme les autres espèces même non aquatiques, également confrontés aux problèmes liés à l'[[osmorégulation]]. Le besoin en eau implique d'avoir un système de régulation osmotique.

Les animaux ont besoin de se procurer leur nourriture en la recueillant ou en l'attrapant (éventuellement, en se déplaçant) et, grâce à un [[Appareil digestif|système digestif]], de dissocier les organismes en substances qui leur sont nécessaires puis de les assimiler. L'acquisition de dioxygène sert à oxyder les hydrates de [[carbone]] pour produire de l'[[énergie chimique]], elle est donc aussi une priorité pour la plupart des animaux. La plupart des espèces disposent d'un [[Appareil respiratoire|système respiratoire]] pour absorber ce dioxygène. Le dioxygène, l'eau et les diverses substances sont amenés vers les cellules, et les sous-produits inutiles sont évacués ([[excrétion]]) grâce à divers systèmes circulatoires. Les problèmes posés par les différents milieux supposent des adaptations spécifiques. Ainsi, l'acquisition de dioxygène pour un organisme terrestre est moins difficile que l'acquisition de l'eau. L'inverse est vrai dans un milieu aquatique. Pour acquérir ces substances essentielles à la vie, la plupart des animaux utilisent des organes de perception. Ils utilisent également leurs sens pour fuir leurs [[Prédation|prédateurs]]. Pour assimiler les substances nécessaires, qu'il puise dans d'autres organismes vivants, l'animal a le plus souvent besoin d'un système digestif et donc d'un système d'excrétion.

Les fonctions de [[reproduction (biologie)|reproduction]] sont également importantes chez les animaux qui sont principalement [[sexué]]s, mais certaines espèces comme l'[[Hydre (zoologie)|hydre]] peuvent aussi se reproduire d'une manière [[asexué]]e (par [[gemmiparité]] dans ce cas). L'appareil de reproduction est vital à l'espèce, sans quoi elle disparaîtrait après un certain temps.

Les animaux possèdent également des systèmes très divers de [[locomotion]] et de [[perception]]. Ils possèdent en outre divers systèmes de circulation de fluide à l'intérieur du corps et de coordination des différentes [[cellule (biologie)|cellules]].

Le [[vieillissement]] ne semble pas faire partie des caractéristiques fondamentales, car certaines espèces d'[[Porifera|éponges]] ne vieillissent pas<ref>Jean-David Ponci, ''La Biologie du vieillissement : une fenêtre sur la science et la société'', coll. « Sciences & Société », [[Éditions L'Harmattan]], Paris, 2008, {{p.|42-43}}.</ref>.

=== Classification selon l'organisation interne ===
L'organisation interne des animaux peut être très variable, depuis les colonies de cellules relativement amorphes que forment les éponges aux organisations complexes des [[insecte]]s ou des [[vertébrés]]. Scientifiquement, les animaux sont des organismes [[eukaryota|eucaryotes]] multicellulaires (exception faite des ''[[Myxozoa]]'') ce qui les différencie des ''[[Bacteria]]'' et des ''[[Protista]]'' et dépourvus de [[chloroplaste]]s ([[hétérotrophie|hétérotrophe]]s), ce qui les distingue des [[plante|végétaux]] et [[algue]]s. Ils se distinguent également des ''[[Fungi|Mycota]]''. Ils sont les seuls organismes vivants qui passent dans une étape de leur développement par un [[blastocyste]]{{Référence nécessaire|date=14 juin 2018}}. Ils sont aptes au mouvement, parfois seulement sous forme larvaire (cas des [[Porifera|éponges]] et de nombreux [[Invertébré|invertébrés]] [[benthos|benthique]]s fixés au substrat). Ils forment le règne ''Animalia'', subdivision du domaine ''[[Eukaryota]]''.

Les animaux (ou [[metazoa|métazoaire]]s) sont l'un des types d'[[Eukaryota|eucaryotes]] à s'être développés sur un mode [[Organisme multicellulaire|multicellulaire]], comme les [[plante]]s, certains [[champignon]]s, et les [[Phaeophyceae|algues brunes]] par opposition aux [[unicellulaire]]s qui regroupent les levures, d'autres algues et champignons, des protozoaires, ainsi que les êtres vivants regroupés au sein des [[Procaryote|Prokaryota]], composés des [[Eubacteria]] et [[Archaea]].

On distingue, selon leur complexité d'organisation interne, trois groupes ou niveaux<ref>{{lien web|langue=fr|titre=Niveaux de complexité architecturale|url=http://simulium.bio.uottawa.ca/bio2525/Notes/glossaire138.htm#1008186|auteur=Antoine Morin|éditeur=Université d'Ottawa}}</ref>.
* Les animaux à organisation [[cellule (biologie)|cellulaire]], c'est-à-dire que ces organismes sont constitués d'un agrégat de cellules différenciées et spécialisées comme les cellules somatiques et celles responsables de la reproduction. Si c'est le niveau typique de certains [[protozoaire]]s coloniaux, certains scientifiques classent les [[porifera|éponges]] dans ce groupe{{Référence nécessaire|date=14 juin 2018}}.
* Les organismes à organisation cellules-tissus ou diploblastiques, c'est-à-dire qu'ils sont formés à partir de feuillets cellulaires à fonction définie. Il peut y avoir entre ces feuillets une matrice qui ne constitue pas un véritable tissu cellulaire et qui ne contient aucun organe différencié. Certains classent les éponges dans ce groupe mais les [[méduse (animal)|méduses]] en sont un meilleur exemple.
* Et enfin, on distingue les organismes à organes-systèmes qui représentent la majeure partie des embranchements. Ils disposent d'un ou plusieurs systèmes circulatoires pour plusieurs fluides vitaux, un système respiratoire dédié, un [[système digestif]], un réseau nerveux permettant la perception, etc. Les [[Annelida|annélides]] en sont un des exemples les plus simples.

=== Formes élémentaires ===
==== Éponge (colonie cellulaire) ====
[[Fichier:Monanchora unguifera (Pink Lumpy sponge).jpg|thumb|Une [[Porifera|éponge de mer]] (''Monanchora unguifera'').]]

Les cellules animales sont [[hétérotrophie|hétérotrophe]]s, c'est-à-dire qu'elles doivent manger pour survivre, contrairement aux plantes. Le mode de nutrition est souvent une caractéristique contraignante pour les animaux. La stratégie des [[Porifera|éponges]] consiste à filtrer l'eau qui les traverse, pour y capturer des proies et particules.

Les éponges ([[Porifera]]) ont une organisation souvent décrite comme simple : ce sont des colonies de cellules pratiquement indifférenciées, sans structures internes bien identifiables. Ce sont des animaux sans [[système nerveux]] ni [[tube digestif]]. Leur corps n’est formé que par deux couches de cellules ([[ectoderme]] et [[endoderme]]).
{{loupe|Porifera}}

==== Polype : hydres, corail et méduse ====
[[Fichier:Condylactis gigantea (Giant Anemone) red base.jpg|thumb|left|Une [[anémone de mer]] (''[[Condylactis gigantea]]'').]]
Les polypes quant à eux poussent la nourriture vers un ''[[Estomac|ventre]]'' (cavité gastrique) où elle pourra être digérée sans pouvoir s'échapper.

Cette autre stratégie permet de se nourrir de proies plus grosses (que les éponges ne peuvent pas filtrer). Par rapport aux éponges, ce plan d'organisation suppose deux choses : les [[cellule (biologie)|cellules]] se spécialisent (avec l'acquisition de cellules nerveuses et musculaires permettant des mouvements coordonnés) et l'organisme gagne la capacité à prendre une forme définie ([[morphogenèse|morphogénèse]]), pour que des [[tentacule]]s efficaces puissent pousser leur proie vers la cavité gastrique.

==== Ver (mobilité et tube digestif) ====
[[Fichier:Sucking leech.jpg|thumb|Une [[Hirudo medicinalis|sangsue médicinale]] (''[[Hirudo medicinalis]]'').]]
L'organisation de type ''ver'' est un autre type de plan d'organisation. La stratégie de base des organismes de type « ver » (vermiforme) est de se déplacer pour aller chercher la nourriture, au lieu d'attendre qu'elle passe à portée. Cette stratégie permet notamment d'exploiter des déchets organiques, qui peuvent être à haute valeur nutritive, mais ne se déplacent pas.

Passé le cap des éponges et des polypes, tous les organismes complexes sont des [[bilateria|bilatérien]]s, qui dérivent d'un schéma fondamental : le tube. Le développement est organisé autour d'un axe tête / queue d'une part, et dos / ventre d'autre part. Ces deux axes conduisent à un plan d'ensemble où les côtés droit et gauche tendent à être symétriques, d'où leur nom de bilatérien.

D'un point de vue fondamental, les vers diffèrent des [[cnidaria|cnidaire]]s les cellules nerveuses s'organisent en un [[système nerveux]] cohérent, qui chez certains organismes pourra donner un [[cerveau]] à l'avant de l'animal. Un tissu intermédiaire important est aussi présent chez les vers qui se trouve entre les tissus extérieurs qui forment la peau ([[ectoderme]]) et les tissus intérieurs du système digestif ([[endoderme]]) : le [[mésoderme]] qui peut former des organes internes complexes. On parle d'animaux [[Bilateria|triploblastiques]].

Un second caractère considéré important chez les vers (absent par exemple chez les vers plats) est la présence d'un canal alimentaire : à une extrémité, une bouche absorbe la nourriture, à l'autre, un anus excrète les déchets.

L'invention du tube digestif à partir de la cavité gastrique ancestrale semble avoir été faite deux fois. Chez les [[protostomia|protostomien]]s, les deux orifices du canal alimentaire sont formés à partir du [[blastopore]], dont les lèvres se rapprochent pour former un canal par soudure longitudinale. Chez les [[deuterostomia|deutérostomien]]s, l'orifice du [[blastopore]] devient l'[[anus]], le canal alimentaire étant formé par un percement ultérieur qui évoluera vers la bouche.

On trouvera chez les vers une autre caractéristique évolutive importante de certains animaux : la [[Segmentation (biologie)|segmentation]] ([[métamérie]]) qui semble être apparue dans plusieurs branches différentes.

==== Explosion radiative des vermiformes ====
[[Fichier:Flatworm Nick Hobgood.jpg|vignette|Un [[Platyhelminthes|ver plat]] (''Pseudoceros monostichos'').]]
L'apparition du tube digestif (avec deux orifices, une bouche et un anus) et de la capacité de se déplacer (en rampant) a été une [[innovation clé]] fondamentale chez les [[bilatériens]] : les organismes vermiformes sont assez polyvalents, et peuvent servir de base à des modes de vie très variés. C'est ce qu'on appelle une [[Radiation évolutive|explosion radiative]] : à partir d'un schéma de base commun, les formes prennent des voies divergentes, se diversifiant à partir d'une forme commune.

Les principaux groupes qui relèvent du niveau d'organisation vermiforme sont :
* les [[Platyhelminthes|vers plats]], notamment les [[Planaire (zoologie)|planaires]], d'organisation particulièrement simple ;
* les [[Nematoda|vers ronds]], ou nématodes, des vers non segmentés ;
* les [[Annelida|vers segmentés]] sont des représentants de la forme d'organisation segmentée (annélides).

On retrouve également cette forme chez de nombreux [[arthropodes]] (notamment les [[asticot]]s), des échinodermes ([[holothurie|concombres de mer]]), et même des mollusques ([[solenogastres]]).

Tous les [[Bilateria|bilatériens]] ne gardent pas une morphologie vermiforme. Des organismes comme les [[tunicata|tuniciers]] ressemblent plus à des formes d'éponges ou de coraux qu'à des vers (ce sont des organismes fixés et filtreurs), ce qui est généralement le cas des formes retournant à un mode de vie végétatif.

Enfin, cette forme d'organisation se complexifie suivant de multiples voies, dont les parties dures pourront laisser des fossiles, par exemple :
* les [[Mollusques]], qui acquièrent une structure rigide avec une [[Coquille (mollusque)|coquille]] ;
* les [[Arthropodes]], qui s'organisent à l'intérieur d'un [[exosquelette]] ;
* les [[Vertébrés]], qui s'organisent au contraire autour d'un squelette interne.

=== Différentes formes ===
{{Type animal|Classification simplifiée des types animaux}}
==== Mollusques ====
[[Fichier:Octopus vulgaris 2.jpg|vignette|Un [[Pieuvre commune|poulpe commun]].]]
Les [[Mollusca|mollusques]] évoluent à partir d'une organisation de type ''ver''. Une innovation évolutive importante des mollusques est la coquille, permettant de se protéger des prédateurs : l'acquisition de plaques [[calcaire]]s protégeant le dos. Les premiers mollusques devaient donc avoir certains points communs avec les [[Polyplacophora|polyplacophores]] (une sorte de [[bigorneau]] qui peut se rouler en boule comme un [[cloporte]]).

Les mollusques comprennent les classes importantes suivantes :
* les [[Polyplacophora|polyplacophores]] ;
* les [[Gastropoda|gastéropodes]] ([[escargot]]s, [[limace]]s, [[Nudibranchia|nudibranche]]s, etc.) ;
* les [[Bivalvia|bivalves]] ([[mytiloida|moules]], [[huître]]s, etc.) ;
* les [[Cephalopoda|céphalopodes]] ([[Pieuvre|poulpe]]s, [[calmar]]s, [[Seiche (animal)|seiches]], etc.).

{{Article détaillé|Mollusca}}

==== Arthropodes ====
[[Fichier:Monarch Butterfly Danaus plexippus on Echinacea purpurea 2800px.jpg|vignette|Un [[Monarque (papillon)|monarque]] (''Danaus plexippus'').]]
Sur la formule générale des vers, les [[arthropode]]s ont superposé plusieurs innovations évolutives remarquables :
* la segmentation, partagée avec de nombreux autres organismes, qui consiste à allonger le corps en répétant des segments de même anatomie ;
* la formation de pattes locomotrices. Des tentacules jouant le rôle de pattes sont présents chez certains vers ;
* la transformation de l'épiderme en un squelette rigide, l'exosquelette.

Cette organisation correspond à la forme générale des [[Myriapoda|mille-pattes]]. Elle a été immédiatement à l'origine d'une nouvelle explosion radiative, entraînant la modification de certaines paires de pattes en mâchoires, antennes, pattes spécialisées, sur certaines parties du corps, ou perdant leurs pattes sur d'autres parties du corps.

L'embranchement des arthropodes est de très loin celui qui possède le plus d'[[espèce]]s et le plus d'individus de tout le règne animal. On compte plus d'un million et demi d'espèces actuelles d'arthropodes. Le nombre de pattes, la manière dont le corps est organisé en différentes parties et la forme de ces pattes semblent avoir beaucoup participé à la diversification foisonnante des arthropodes.
{{Article détaillé|Arthropode}}

==== Poissons ====
[[Fichier:Synchiropus splendidus 2 Luc Viatour.jpg|thumb|Un [[Synchiropus splendidus|poisson mandarin]], un exemple de poisson osseux.]]
La fonctionnalité essentielle qui a initialement structuré ce groupe a été la capacité de nager dans l'eau.

Mais cette capacité a conduit à une première explosion radiative des [[vertébrés]] : les poissons ont vite envahi l'espace en trois dimensions formé par l'eau des océans, et se sont diversifiés en un grand nombre d'espèces à l'[[écologie]] et à la morphologie différentes, en passant par l'[[Hippocampe (poisson)|hippocampe]], le [[poisson lune]] et le [[Requin-baleine|requin baleine]].

Plusieurs innovations marqueront l'histoire évolutive des poissons : l'apparition progressive de la tête et de la mâchoire, et enfin, la conquête de l'environnement aérien avec l'apparition de pattes, continuant leur explosion radiative en donnant les [[Lacertilia|sauriens]].

{{Article détaillé|Poisson}}

==== Tétrapodes ====
[[Fichier:Acanthostega BW.jpg|thumb|Reconstitution d'un tétrapodomorphe aquatique, ''[[Acanthostega]]''.]]
{{Article détaillé|Amphibien|Reptile|Aves|Mammifère}}
Les [[tetrapoda|tétrapode]]s, animaux à quatre membres, ont eu une explosion radiative après avoir conquis la capacité à se déplacer sur la terre ferme. Cependant, certains groupes d'espèces comme les [[cétacé]]s ou les [[Serpentes|serpents]] ne gardent, à la suite de leur [[Évolution des stratégies de locomotion|évolution]], que des [[Structure vestigiale|vestiges de membres]].

Les tétrapodes regroupent des animaux de tailles très différentes, des [[micromammifère]]s à la [[baleine bleue]] qui est le plus gros animal connu de tous les temps, mais ils ne représentent qu'une infime partie à la fois des espèces vivantes (au plus 2 %) et de la [[biomasse (écologie)|biomasse]]. Malgré cela, ils sont parmi les espèces les mieux connues de l'homme, qui en fait lui-même partie. Bien que l'homme ait, depuis [[Aristote]] au moins, essayé de regrouper les différentes espèces suivant des groupes homogènes, il n'est parvenu à comprendre la [[phylogénie]] de ce groupe qu'à la fin du {{XIXe siècle}}. On considère aujourd'hui que ce groupe est composé des [[amphibia|amphibien]]s, des ''[[Sauropsida]]'' (dont les [[reptile]]s et les [[oiseau]]x) et des [[mammifère]]s.
* Amphibiens : Ces tétrapodes se caractérisent par la peau nue. Nombre d'entre eux mènent à l'état adulte une vie alternant phase aquatique et phase terrestre.
* Reptiles : Ces tétrapodes se caractérisent par la présence d'écailles soudées.
* Oiseaux : Ces tétrapodes se caractérisent par la présence de [[plume]]s.
* Mammifères : L'explosion radiative des [[mammifère]]s, la plus récente, a été consécutive à la disparition des [[dinosaure]]s.
Les mammifères sont généralement identifiables par leur peau, qui est au moins partiellement couverte de poils. Le fait que les femelles [[Allaitement maternel|allaitent]] leurs petits est la caractéristique majeure de ce groupe.

== Classification ==
{{Article détaillé|Biodiversité}}
[[Fichier:The Coral Of Life Prototype.svg|vignette|redresse=1.4|{{lien|fr=Corail de la vie|lang=en|trad=Coral of life}} des animaux, montrant en bleu (comme pour les champignons) les principaux [[taxon]]s. La largeur des branches représente la [[richesse spécifique]] de ces taxons<ref>{{Article|langue=en|auteur=János Podani |titre=The Coral of Life|périodique=Evolutionary Biology|date=2019|volume=46|numéro=15|pages=123-144|doi=10.1007/s11692-019-09474-w}}.</ref>.]]
=== Nombre d'espèces ===
Environ {{unité|1250000 espèces}} animales sont connues et répertoriées sur Terre<ref name=PLoS_Mora_2011>{{article|langue=en
|prénom1= Camilo
|nom1= Mora
|titre= How Many Species Are There on Earth and in the Ocean?
|périodique= PLos Biology
|résumé= http://www.plosbiology.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pbio.1001127#aff1
|volume= 9
|numéro= 8
|jour= 23
|mois= août
|année= 2011
|doi= 10.1371/journal.pbio.1001127
|url texte= http://www.plosbiology.org/article/fetchObjectAttachment.action?uri=info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pbio.1001127&representation=PDF
|consulté le= 24 août 2011
}}</ref>. Certains scientifiques estiment qu'il y a dix millions d'espèces vivant actuellement sur Terre et qu'il y a eu cent millions d'espèces qui ont existé en comptant toutes les espèces qui ont vécu sur Terre depuis l'apparition du vivant<ref>[http://archive.peabody.yale.edu/exhibits/treeoflife/challenge.html Travels in the Great Tree of Life], Yale Peabody Museum Of Natural History, Yale University.</ref>.

Une étude publiée en 2011, indique que parmi les {{unité|8750000 espèces}} (±{{formatnum:1300000}}) d'[[Eukaryota|eucaryotes]] estimées, la Terre recenserait 7 770 000 espèces animales (±958 000), dont 2 150 000 (±145 000) espèces vivant dans les [[océan]]s<ref name="PLoS_Mora_2011" />. Parmi ces espèces, seules 953 000 sont répertoriées dont 171 000 espèces océaniques<ref name="PLoS_Mora_2011" />.

=== Classification générale ===
Il existe des grandes caractéristiques générales qui permettent de classer les espèces vivantes en embranchements. D'après la théorie de l'[[Évolution (biologie)|évolution]], les embranchements d'animaux actuels sont les groupes survivants de près d'une centaine existants au [[Cambrien]], ceux-ci ne sont connus que par leurs fossiles.

[[Fichier:Biodiversite-animale.svg|vignette|Graphique de la biodiversité animale.]]
{| class="wikitable"
! Embranchement
! Nombre d'espèces connues
! Exemples
|-----
| [[Arthropode|Arthropoda]]
| {{formatnum:1200000}}<ref name="S&F">{{lien web|langue=fr|titre=Animaux : Structures et fonctions|url=http://simulium.bio.uottawa.ca/bio2525/Notes/Introduction.htm|auteur=Antoine Morin|éditeur=Université d'Ottawa}}</ref>
| [[Insecte]]s, [[Arachnida|arachnides]], [[crustacés]], [[Myriapoda|myriapodes]]
|-----
| [[Mollusca]]
| {{formatnum:100000}}<ref name="BB">{{ouvrage|auteur1=Richard C. Brusca|auteur2=Gary J. Brusca|année=1990|titre=Invertebrates|éditeur=Sinauer|pages totales=922}}</ref> à {{formatnum:110000}}<ref name="S&F"/>
| [[Escargot]]s, [[mytiloida|moules]], [[pieuvre]]s
|-----
| [[Nematoda]]
| {{formatnum:90000}}<ref name="S&F"/> à {{formatnum:120000}}<ref name="BB"/>
| [[Ascaris (genre)|Ascaris]]
|-----
| [[Chordés|Chordata]]
| {{formatnum:47200}}<ref name="S&F"/> à {{formatnum:65000}}<ref name="P&M">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=B.N. Pandey, Vartika Mathur|titre=Biology of chordates|éditeur=PHI Learning Pvt.|année=2018|pages totales=|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|p_3c0qGP_t0C}}|passage=1}}.</ref>
| [[Mammifère]]s, [[oiseau]]x, [[poisson]]s, [[reptile]]s
|-----
| [[Platyhelminthes]]
| {{formatnum:15000}}<ref name="S&F"/> à {{formatnum:20000}}<ref name="BB"/>
| [[Ténia|Ver solitaire]]
|-----
| [[Annelida]]
| {{formatnum:15000}}<ref name="S&F"/>{{,}}<ref name="BB"/>
| [[Lumbricina|Lombric]], [[Hirudinea|sangsue]]s
|-----
|[[Cnidaria]]
|{{formatnum:9000}}<ref name="BB"/> à {{formatnum:10000}}
|[[méduse (animal)|Méduses]] et [[Polype (zoologie)|Polypes]]
|-----
| [[Echinodermata]]
| {{formatnum:6000}}<ref name="S&F"/>{{,}}<ref name="BB"/>
| [[Echinoidea|Oursins]], [[étoile de mer|étoiles de mer]]
|-----
| [[Porifera]]
| {{formatnum:4300}}<ref name="S&F"/>
| [[Porifera|Éponges]]
|-----
| Autres (27)
| environ {{formatnum:100000}}
| [[Ver]]s marins, constituants du [[zooplancton]], [[Ectoprocta|producteurs de calcaire]]
|}
* Les [[arthropode]]s constituent vraisemblablement l'embranchement le plus abondant dans l'[[histoire de la Terre]] et le plus diversifié. On estime que près de 80 % des espèces animales seraient des [[insecte]]s.
* Plus de la moitié des chordés/chordata sont représentés par des [[poisson]]s.

=== Taxinomie scientifique ===
Dans les [[Classification scientifique des espèces|classifications scientifiques]] modernes, le [[taxon]] des animaux se nomme '''Animalia'''<ref name="cs1998" />{{,}}<ref name="adl2005" /> (création originale de [[Carl von Linné|Linné]] en 1758, eu égard au [[Code international de nomenclature zoologique]] (ICZN) ou encore ''Metazoa'' ([[synonyme (zoologie)|synonyme junior]] créé par [[Ernst Haeckel|Haeckel]] en 1874).

Plusieurs bases de données en ligne existent qui tentent de recenser l'ensemble des taxons actuellement reconnus. Chacune se fonde sur des choix étayés par des études publiées, ce qui ne les empêche pas forcément de se contredire, en particulier pour les taxons fossiles, pour lesquels la vérification génétique n'est pas possible.

Cette classification taxinomique est un outil pratique pour les biologistes, mais elle range artificiellement côte à côte des groupes dont le statut et l'âge n'est cependant pas le même : elle doit donc être complétée par une [[classification phylogénétique]], sous forme d'arborescence, qui détaille le moment de divergence des différents groupes à partir d'un unique ancêtre commun.

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|valign="top"|
Selon {{Bioref|WRMS|7 mars 2016}} :
* embranchement [[Acanthocephala]]
* embranchement [[Annelida]]
* embranchement [[Arthropoda]]
* embranchement [[Brachiopoda]]
* embranchement {{page h'|Bryozoa}}
* embranchement [[Cephalorhyncha]]
* embranchement [[Chaetognatha]]
* embranchement [[Chordata]]
* embranchement [[Cnidaria]]
* embranchement [[Ctenophora]]
* embranchement [[Cycliophora]]
* embranchement [[Dicyemida]] / [[Rhombozoa]]
* embranchement [[Echinodermata]]
* embranchement [[Entoprocta]]
* embranchement [[Gastrotricha]]
* embranchement [[Gnathostomulida]]
* embranchement [[Hemichordata]]
* embranchement [[Mollusca]]
* embranchement [[Nematoda]]
* embranchement [[Nemertea]]
* embranchement [[Orthonectida]]
* embranchement [[Phoronida]]
* embranchement [[Placozoa]]
* embranchement [[Platyhelminthes]]
* embranchement [[Porifera]]
* embranchement [[Rotifera]]
* embranchement [[Sipuncula]]
* embranchement [[Tardigrada]]
* embranchement [[Xenacoelomorpha]]
|valign="top"|
Selon {{Bioref|CatalogueofLife|7 mars 2016}} :
* embranchement [[Acanthocephala]]
* embranchement [[Annelida]]
* embranchement [[Arthropoda]]
* embranchement [[Brachiopoda]]
* embranchement {{page h'|Bryozoa}}
* embranchement [[Cephalorhyncha]]
* embranchement [[Chaetognatha]]
* embranchement [[Chordata]]
* embranchement [[Cnidaria]]
* embranchement [[Ctenophora]]
* embranchement [[Cycliophora]]
* embranchement [[Dicyemida]] / [[Rhombozoa]]
* embranchement [[Echinodermata]]
* embranchement [[Echiura]]
* embranchement [[Entoprocta]]
* embranchement [[Gastrotricha]]
* embranchement [[Gnathostomulida]]
* embranchement [[Hemichordata]]
* embranchement [[Loricifera]]
* embranchement [[Micrognathozoa]]
* embranchement [[Mollusca]]
* embranchement [[Myxozoa]]
* embranchement [[Nematoda]]
* embranchement [[Nematomorpha]]
* embranchement [[Nemertea]]
* embranchement [[Onychophora]]
* embranchement [[Orthonectida]]
* embranchement [[Phoronida]]
* embranchement [[Placozoa]]
* embranchement [[Platyhelminthes]]
* embranchement [[Porifera]]
* embranchement [[Rotifera]]
* embranchement [[Sipuncula]]
* embranchement [[Tardigrada]]
* embranchement [[Xenacoelomorpha]]
|}


<gallery style="text-align:center;" mode="packed">
Macracanthorhynchus hirudinaceus adult BAM1.jpg|''[[Macracanthorhynchus hirudinaceus]]'', un [[Acanthocephala]].
Phyllodoce mucosa.jpg|''[[Phyllodoce mucosa]]'', un ver [[Annelida]].
Arthropoda.jpg|Différents [[Arthropoda]].
Liospiriferina rostrata Noir.jpg|''[[Liospiriferina rostrata]]'', un [[Brachiopoda]].
Sertella septentrionalis.jpg|''[[Sertella septentrionalis]]'', un [[Ectoprocta|Bryozoa]].
Adult priapulid.jpg|''[[Priapulus caudatus]]'', un [[Cephalorhyncha]].
Chaetognatha.PNG|''[[Spadella cephaloptera]]'', un [[Chaetognatha]].
Chordata diversity.png|Différents [[Chordata]].
Cnidaria.png|Différents [[Cnidaria]].
Comb jelly.tif|''[[Mnemiopsis leidyi]]'', un [[Ctenophora]].
Echinodermata.png|Différents [[Echinodermata]].
Barentsa discreta suzukokemusi02.jpg|''[[Barentsa discreta]]'', un [[Entoprocta]].
Gastrotrich.jpg|Un [[Gastrotricha]].
Enteropneusta.png|Différents [[Hemichordata]].
Diversité des mollusques.png|Différents [[Mollusca]].
CSIRO ScienceImage 2818 Group of Nematodes.jpg|Des [[Nematoda]].
Die Nemertinen des Golfes von Neapel und der angrenzenden Meeres-Abschnitte (1895) (20316217273).jpg|Différents vers [[Nemertea]].
Phoronis australis, Koh Phangan.jpg|''[[Phoronis australis]]'', un [[Phoronida]].
Trichoplax adhaerens photograph.png|''[[Trichoplax adhaerens]]'', un [[Placozoa]].
Pseudobiceros hancockanus.jpg|''[[Pseudobiceros hancockanus]]'', un [[Plathelminthes]].
Barrel sponge (Xestospongia testudinaria).jpg|''[[Xestospongia testudinaria]]'', un [[Porifera]].
Habrotrocha rosa 1.jpg|''[[Habrotrocha rosa]]'', un [[Rotifera]].
Thysanocardia nigra.jpg|''[[Thysanocardia nigra]]'', un [[Sipuncula]].
Adult tardigrade.jpg|''[[Hypsibius dujardini]]'', un [[Tardigrada]].
Acoela from Indian Ocean.gif|Différents [[Xenacoelomorpha]].
</gallery>

== Menaces et protection ==
Diverses sciences visent à étudier le monde animal par exemple la [[zoologie]] qui se décompose en une multitude de spécialités, la médecine [[vétérinaire]], mais aussi d'une façon dérivée la [[paléontologie]], la [[biologie]], et la [[microbiologie]] et l'[[agronomie]] pour son implication [[sciences économiques|économique]].

=== Disparitions des espèces ===
{{Article détaillé|extinction des espèces|biodiversité}}
Depuis l'apparition de la vie, de nombreuses espèces disparaissent tandis que d'autres évoluent et donnent de nouvelles espèces. Au cours de l'histoire du vivant, il y a eu des [[Extinction massive|extinctions massives]] (on en distingue habituellement cinq majeures) notamment après certains [[catastrophe|cataclysme]]s. Ces extinctions sont suivies par des explosions radiatives, c'est-à-dire une forte augmentation d'espèces nouvelles.

L'homme, en tentant de domestiquer la nature, en favorisant un nombre forcément restreint d'espèces, a eu tendance à réduire le nombre de [[biome]]s. D'autre part, les [[pollution]]s générées par l'industrie et la [[société de consommation]] ont également pour effet de déstabiliser les biomes et de réduire le nombre d'[[espèce]]s. Les espèces de grandes tailles sont les plus particulièrement touchées, si bien que l'on considère que le nombre d'espèces pouvant s'éteindre dans les années à venir pourrait être massif. L'extinction actuelle est nommée [[extinction de l'Holocène]] et son rythme serait dix à cent fois supérieur à celui des extinctions passées.

=== Protection des animaux ===
De nombreuses lois visent à protéger la faune, ses [[Habitat (écologie)|habitats]] des impacts des actions de l'[[homo|homme]]. Certaines sont plus spécifiques à la protection des milieux naturels et d'autres plus spécifiques à protéger les animaux de la malveillance, du [[Mortalité animale due aux véhicules|roadkill]], de la surexploitation ou de risques d'empoisonnement, etc.

Il existe également plusieurs types d'organisations pour la [[Droits des animaux|protection animale]] et la [[conservation de la nature|protection de la nature]], par exemple :
* [[People for the Ethical Treatment of Animals]] ;
* [[Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux|Société protectrice des animaux]] ;
* [[Union internationale pour la conservation de la nature]] ;
* [[Animal Welfare Institute]] ;
* [[Fonds mondial pour la nature|World Wildlife Fund]] (WWF) ;
* [[Protection mondiale des animaux de ferme]] ;
* [[Sea Shepherd Conservation Society]].

=== Santé ===
Une grande partie des [[maladie infectieuse|maladies infectieuses]] ou dues à un [[prion (protéine)|prion]] pathogène peuvent être véhiculées par des animaux domestiques ou sauvages. Dans un contexte de mondialisation accélérée, l'[[Organisation mondiale de la santé|OMS]], la [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]] et l'[[Organisation mondiale de la santé animale|OIE]]<ref>[http://www.oie.int/fr/publicat/BULLETIN%20PDF/Bull%202008-3-FRA.pdf Bulletin] OIE {{Numéro|2008}}-3 "Surveiller la faune sauvage pour mieux la protéger et pour nous prévenir contre les maladies qu'elles nous transmet"</ref> encouragent un meilleur suivi [[éco-épidémiologie|écoépidémiologique]] et la mise en place de dispositifs de sécurisation des échanges ou ventes d'animaux (morts ou vifs), qui se heurtent aussi au trafic d'animaux.

== Relations entre l'homme et les autres espèces animales ==
Dans les cultures au droit formalisé ou [[Droit coutumier|coutumier]], les relations entre l'espèce humaine et les autres espèces animales ont beaucoup varié dans l'espace et dans le temps, et selon l'animal, avec souvent un statut particulier pour les espèces-gibier, domestiques ou des [[animal-totem|animaux-totems]] ou symboliques ou emblématiques.

=== Statut de l'animal ===
Il a beaucoup varié selon les époques, les pays, le droit coutumier et les espèces considérées, ou encore selon que l'animal soit sauvage ou domestiqué ; de l'animal sacré ou royal à la bête de somme, en passant par l'animal de compagnie et au [[chien]] de travail ou de chasse ou de garde et jusqu'à l'[[apis mellifera|abeille domestique]], etc.

Des animaux semblent avoir été considérés comme responsable pénalement dans tout l'[[Occident chrétien]] entre le milieu du {{s-|XIII}} jusqu'à l'[[époque moderne]]. La majorité des cas connus de procès d'animaux ont eu lieu au {{s-|XVI}}, mais ces pratiques, finalement assez rares (un peu plus de 200 affaires recensés en Europe entre le Moyen Âge et le {{s-|XIX}}), sont considérés par les historiens comme des manifestations de la survie d'archaïsmes judiciaires<ref>{{Article|titre=Cochons, taureaux, mulots, à la barre !|périodique=Le Monde Diplomatique|date=juillet 2018|pages=20-21|auteur=Laurent Litzenburger|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2018/07/LITZENBURGER/58811}}</ref>.

En France, l'animal domestique est aujourd'hui une ''[[:wikt:res propria|res propria]]'' (ayant un propriétaire, qui en est responsable) et reste un ''[[bien meuble]]''<ref>[http://www.droit.fr/actualite/a-la-une/vers-une-reforme-du-regime-juridique-des-animaux.html Débat sur le statut juridique de l'animal en France]</ref>. Le [[Code pénal (France)|Code pénal]] considère comme un délit le fait d'infliger des souffrances injustifiées à un animal domestique. En [[1976]], la loi précise que {{Citation|Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce}}<ref>Legifrance : [http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=B7475F40C2BAED7B47DAC92D8844FA93.tpdjo05v_1?idArticle=LEGIARTI000006846414&cidTexte=LEGITEXT000006068553&dateTexte=20140423 Article 9] (Chapitre II : De la protection de l'animal) de la Loi {{n°|76-629}} du {{date-|10 juillet 1976}} relative à la protection de la nature</ref>. Le [[code rural (France)|Code rural]] en septembre 2000<ref>Art. L. 214-1 du Code rural</ref>, puis le Code civil en 2015 ont reconnu l'animal comme « doué de sensibilité » mettant ainsi le droit français en conformité avec le [[droit européen]], et répondant à une demande depuis longtemps portée par diverses ONG ({{ex}} [[Fondation 30 millions d'amis]]) et diverses personnalités dont {{nobr|24 intellectuels}} ayant, avec l'[[éthologue]] [[Boris Cyrulnik]] ou l'essayiste [[Michel Onfray]], signé un manifeste en octobre 2013<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Fondation 30 Millions d’Amis |titre=Des penseurs, écrivains, philosophes, scientifiques et historiens cosignent, sous l’égide de la Fondation 30 Millions d’Amis, un manifeste réclamant que les animaux soient enfin reconnus comme des êtres « vivants et sensibles » dans le Code civil. |url=https://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/6744-24-intellectuels-pour-un-changement-du-statut-juridique-de-lanimal/ |site=www.30millionsdamis.fr |date=23/10/2013 |consulté le=05/08/2020}}</ref>. Cet ajout au Code civil a été fait alors qu'un groupe d'étude sur la protection des animaux, constitué au sein de l'Assemblée, préparait un projet de nouveau statut pour les animaux, et il ne change pas les catégories et statuts juridiques existants<ref>'' [http://www.actu-environnement.com/ae/news/animal-statut-juridique-code-civil-21454.php4 L'animal doit-il juridiquement rester un bien ? L'Assemblée nationale a modifié le 15 avril certaines dispositions du code civil relatives aux animaux. Sujet sensible, qui ravive le débat sur le statut juridique de l'animal]'' ; Actu-Environnement, {{date-|18 avril 2014}}</ref>.

L'animal sauvage reste aujourd’hui considéré par le [[code rural et de la pêche maritime|code rural]] ou le [[code civil (France)|code civil]] ou le [[code de l'environnement (France)|code de l'environnement]] comme ''[[res nullius]]'' (c'est-à-dire n'appartenant à personne en particulier). Seules des [[Espèce menacée|espèces menacées]] ou jugées ''utiles'' (pour l'agriculture en général) peuvent être partiellement ou complètement [[Espèce protégée|protégées]] par la loi<ref name=ProtNat76>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006068553 Loi {{n°|76-629}} du {{date-|10 juillet 1976}} relative à la protection de la nature ] (Legifrance)</ref>). Certains animaux peuvent être, à certaines conditions, localement et durant un certain temps (au cours duquel on peut démontrer que leurs populations sont excessives) déclarés ''[[Organisme nuisible|nuisible]]s'' (concept ancien qui fait l'objet de polémiques au regard des progrès de la science) et peuvent alors être chassés ou piégés plus largement. Le [[bien-être animal]] ainsi que les [[droits des animaux]] et la protection des animaux sont des préoccupations croissantes dans de nombreux pays, spécialement dans les contextes d'[[élevage]], [[animalerie]]s, [[chasse]], [[Pêche (halieutique)|pêche]], [[cirque]]s, [[corrida]], expositions animalières, [[expérimentation animale]] (scientifique, cosmétique, alimentaire ou médicale), [[transport d'animaux]], [[abattoir]]s, [[trafic d'animaux]], [[abandon d'animaux]], etc.

Le 4 juillet 2021, en Inde du Nord, la Haute Cour de l’[[Uttarakhand]] a reconnu au règne animal (c'est-à-dire à toutes les espèces animales) un droit inhérent à la vie, une première juridique dans le monde<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nicolas |nom=Blain |titre=Inde : une Haute Cour reconnaît les droits du règne animal |url=https://droitsdelanature.com/blog/inde-reconnait-les-droits-du-regne-animal |site=Droits de la Nature |date=2018-07-09 |consulté le=2022-04-26}}</ref>. Ce même tribunal avait reconnu les droits du fleuve Gange<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=La |nom=rédaction |titre=Gange : pourquoi le fleuve sacré a-t-il été déchu de ses droits ? Les explications de notre photographe |url=https://www.geo.fr/voyage/video-pourquoi-le-gange-a-t-il-ete-dechu-de-ses-droits-188964 |site=Geo.fr |date=2018-05-30 |consulté le=2022-04-26}}</ref> (décision ensuite cassée sur demande de l’État de l’Uttrakhand qui a fait appel auprès de la Cour suprême<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Reporterre |titre=Le Gange ne peut être considéré comme une « entité vivante », décide un tribunal indien |url=https://reporterre.net/Le-Gange-ne-peut-etre-considere-comme-une-entite-vivante-decide-un-tribunal |site=Reporterre, le quotidien de l'écologie |consulté le=2022-04-26}}</ref>.

En juillet 2023, l'Assemblée de la [[province des îles Loyauté]] (une des 3 provinces de la [[Nouvelle-Calédonie]]), a instauré dans son code de l'Environnement le statut « d’entité naturelle juridique », dans le but de conférer à 2 espèces animales (les tortues marines et les requins) la personnalité juridique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=En Nouvelle-Calédonie, tortues et requins pourront défendre leurs droits et intérêts au tribunal |url=https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/en-nouvelle-caledonie-tortues-et-requins-pourront-defendre-leurs-droits-et-interets-au-tribunal_220178.html |site=Le HuffPost |date=2023-07-04 |consulté le=2023-07-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Reporterre |titre=Tortues et requins vont avoir des porte-paroles devant les tribunaux |url=https://reporterre.net/Tortues-et-requins-ont-desormais-des-droits-fondamentaux-en-Nouvelle-Caledonie |date=Juillet 2023 |consulté le=27 juillet 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Les droits des requins et des tortues pourront être défendus par des avocats dans la province calédonienne des îles Loyauté|périodique=Le Monde.fr|date=2023-07-07|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/07/07/les-droits-des-requins-et-des-tortues-pourront-etre-defendus-par-des-avocats-dans-la-region-caledonienne-des-iles-loyaute_6180984_3244.html|consulté le=2023-07-27}}</ref>.

=== Perception de l'animal en France ===
[[Fichier:Iguane vert Fort Lauderdale.jpg|vignette|Les iguanes verts sont de plus en plus utilisés comme NAC.]]
Selon Jean-Luc Guichet, chercheur au [[Centre d'étude et de recherche politiques]] (CERPO), la relation de l'homme à l'animal n'a cessé de rapprocher celui-ci de celui-là : de sauvage à domestique, puis de familier à apprivoisé<ref name="jlg2011">Jean-Luc Guichet, « L’animal familier aujourd’hui : la réduction du domestique à l’apprivoisé », ''Le divan familial'', {{Numéro avec majuscule|26}} : ''Les animaux familiers'', Printemps 2011, {{p.|13-26}} {{ISSN|1292-668X}} {{isbn|978-2848352060}} {{doi|10.3917/difa.026.0013}}</ref>. L'axe d'évolution ainsi dégagé dans la relation de l'homme et de l'animal est celui de l'extérieur de la maison vers l'intérieur de la famille :
* l'[[animal sauvage]] est le seul qui ne renvoie pas directement à l'homme, image de l'animal qui n’existe plus pour la plupart d'entre nous, vivant dans une société urbaine plus ou moins développée<ref name=jlg2011/> ;
* l'[[animal domestique]] est l'animal dont la reproduction est maîtrisée par l'Homme. L'Animal vit ainsi dans la sphère de la maison (''[[domus]]''), à l'intérieur ou à l'extérieur (cour de ferme)<ref name=jlg2011/> ;
* l'animal familier n'est pas apprivoisé mais trouve une place dans la famille. Ce terme renvoie aux animaux qui vivent très proches de l'Homme, donc à l'intérieur de la maison. Ces animaux sont notamment les [[nouveaux animaux de compagnie]] (NAC) tel que les [[rodentia|rongeurs]], les [[Serpentes|serpents]], les [[Mygalomorphae|mygales]] et les [[perroquet]]s, qui représentent une nouvelle tendance de ces dernières années<ref name=jlg2011/> ;
* l'animal apprivoisé ou « [[animal de compagnie]] » a une relation affective avec l'Homme. Cela débouche souvent sur une « infantilisation de l'animal » ; cette infantilisation est réciproque<ref name=jlg2011/>.

=== Animaux divinisés ou entrés en politique ===
* [[Bucéphale (cheval)|Bucéphale]], [[cheval]] d'[[Alexandre le Grand]] ({{-s-|IV}}) ;
* [[Incitatus]], cheval favori de l'[[empereur romain]] [[Caligula]] ({{s-|I}}) ;
* [[Pigasus]], [[cochon]] candidat satirique au poste de président des [[États-Unis|États-Unis d'Amérique]] en [[1968]] ;
* [[François Mitterrand]] envisagea par dérision de nommer sa chienne [[Baltique (chien)|Baltique]] au [[Conseil économique, social et environnemental|Conseil économique et social]] ;
* [[Saucisse (chien)|Saucisse]], [[chien]] porté candidat à la mairie de [[Marseille]], aux [[Élections municipales de 2001 en France|élections municipales de 2001]] ;
* [[Stubbs (chat)|Stubbs]], [[chat]] désigné maire de la petite ville de [[Talkeetna (Alaska)|Talkeetna]] en [[Alaska]] depuis 1997.

=== Gestion de la faune sauvage ===
Plusieurs espèces disposent de plans de gestion d'espèces ou de groupes d'espèces menacées ou jugées [[patrimoine naturel|patrimonialement]] importantes, visant parfois (comme pour le [[bison européen]]) à lutter contre la [[pollution génétique]]<ref>[[Alain Dubois|Dubois, A.]] (2008) ''[http://www.snv.jussieu.fr/zoologie/Bulletin/Documents/BulletinSZF2008/06_DUBOIS.pdf La notion de pollution biotique: pollutions faunistique, floristique, génétique et culturelle]''. Bulletin de la Société zoologique de France, 133(4), 357-382.</ref> ou à aider une espèce qui a failli disparaître à sortir d'un [[goulot d'étranglement génétique]]. Certains plans visent au contraire à freiner la diffusion d'[[espèces invasives]].

En France, des « ORGFH » (Orientations régionales de gestion et de conservation de la faune sauvage et de ses [[Habitat (écologie)|habitats]]) ont été écrites dans chaque région. Ce document pourra peut-être être remplacé et complété par le SRCE ([[Schéma régional de cohérence écologique]])<ref>{{Lien brisé|langue=fr|auteur institutionnel=[[Ministère de l'Écologie (France)|Ministère de l'Écologie]]|titre=Projets de loi relatif à la biodiversité|année=2014|url=http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Texte_du_projet_de_loi_relatif_a_la_biodiversite.pdf|site=|format=pdf|passage=32,97|consulté le=20 juin 2018}}.</ref>.

=== Utilisation par l'homme ===
[[Fichier:YellowLabradorLooking new.jpg|thumb|Le [[chien]] est la première espèce animale à avoir été [[Domestication du chien|domestiquée par l'homme]].]]
[[Fichier:Knut IMG 8095.jpg|vignette|[[Knut (ours blanc)|Knut]] au [[zoo de Berlin]] en 2007.]]

Plus on remonte dans le temps, plus les animaux semblent avoir eu une importance culturelle pour les sociétés humaines<ref name="sll"/> ; l'exemple de la [[vache sacrée|vénération pour la vache]], pour les bovins, est le plus significatif chez les peuples ayant acquis l'[[agriculture]] : vénération d'abord commune à l'ensemble de l'humanité, de même que celle d'[[arbre]]s ([[Friedrich Nietzsche|Nietzsche]], dans son cours ''le service divin des Grecs'', rappelle que vénérer des arbres est une pratique commune à l'ensemble de l'[[humanité]] lors de la [[Préhistoire]] et pendant l'[[Antiquité]], les arbres étant les « premiers [[temple]]s […] où logeait l'esprit des [[divinité]]s »<ref>''Le service divin des Grecs : antiquités du culte religieux des Grecs, cours de trois heures hebdomadaires, hiver 1875-76'' par [[Friedrich Nietzsche]] ; traduction, introduction et notes d’[[Emmanuel Cattin]], Paris : l’Herne, cop.1992 {{ISBN|2-85197-600-1}} ; Le culte des arbres est {{Citation bloc|un élément pré-germanique, pré-slave, pré-grec – la religion à laquelle les tribus nomades indo-européennes se heurtèrent : et c’est pourquoi on le trouve partout. [Ce culte peut prendre trois niveaux, selon les peuples adorateurs :] incarnation réelle, lieu visité par les dieux, lien idéal – [qui] passent facilement l’un dans l’autre. Pour l’Hélène, le Latin, (…) l’Indien, le Germain, les premiers temples ont été des arbres où logeait l’esprit des divinités, où il avait commerce avec eux et révélait sa volonté par des présages et des oracles.}}</ref>), la vénération sacrée des animaux (ou [[zoolâtrie]] ; les dieux prenant souvent les traits d'animaux, comme en [[Égypte antique]]) s'est éteinte (le [[christianisme]] l'ayant combattu sur les cinq continents)<ref name="sll"/>, pour ne survivre que dans des régions « [[animisme|animistes]] » ou culturellement [[hindouisme|hindou]]es (« [[Vache sacrée|Mère vache]] » en est le symbole). Ce qui signifie que plus on avance dans le temps, plus les animaux perdent leur statut saint ou sacré<ref name="sll"/>, statut qui garantissait à certains d'entre eux (vivant spécialement parmi les hommes) le respect<ref name="sll"/>, pour devenir dans la [[société de consommation]] des « animaux-objets » (pour les loisirs), ou des « [[abstraction (philosophie)|abstractions]] » totales (afin de ne pas laisser place à l'[[affect]]), leur sort laissant en fait indifférent la majorité des peuples ayant ce type de [[société de consommation|société]]<ref name="sll">''Si les lions pouvaient parler, essais sur la condition animale'', sous la direction de [[Boris Cyrulnik]], éd. Gallimard {{ISBN|2-07-073709-8}}.</ref>.

Depuis le [[Paléolithique]], pour s'assurer la présence d'animaux pouvant lui rendre service, l'homme en a [[domestication|domestiqué]] un certain nombre d'espèces et a créé des [[élevage]]s. Les éleveurs ont su, par [[Élevage sélectif des animaux|sélection des croisements]] afin d'obtenir des animaux plus dociles ou économiquement plus rentables, changer les caractéristiques de certaines espèces et créer des [[hybride]]s pour que les animaux répondent plus efficacement à leurs besoins utilitaires de produire soit du lait, des œufs, de la viande, du cuir et de la laine, soit des bêtes de somme ou de trait (la [[zootechnie]] n'ayant pas permis d'éviter l'appauvrissement génétique des animaux d'élevage, du fait de la [[consanguinité]] importante créée par des hommes<ref name="sll2">Bernard Denis, ''La Fabrication des animaux'', ''Si les lions pouvaient parler, essais sur la condition animale'', sous la direction de Boris Cyrulnik, éd. Gallimard {{ISBN|2-07-073709-8}}.</ref>).

Certains animaux sont une source de revenus pour l'homme, allant de la nourriture au transport, en passant par l'exhibition (on payait les [[montreur d'ours|montreurs d'ours]] pour voir leur animal), l'habillement, etc. L'utilisation des animaux (transport, élevage) explose à partir de la seconde moitié du {{XVIIIe siècle}}, auparavant les ressources alimentaires limitées étaient réservées à la famille<ref>{{Ouvrage|langue=fr|nom1=[[Éric Baratay]]|titre=Et l'homme créa l'animal|sous-titre=histoire d'une condition|lieu=Paris|éditeur=Odile Jacob|année=2003|pages totales=350|isbn=978-2-7381-1247-7|isbn10=2738112471}}</ref>.

L'homme utilise aussi les animaux pour ses loisirs en élevant des [[Animal de compagnie|animaux de compagnie]], en les filmant, en les découvrant dans le cadre de [[parc zoologique|parcs zoologiques]] ou de [[parc safari|parcs safari]]s. Ces deux dernières activités tendent à devenir plus respectueuses de la sauvegarde des animaux dans leur milieu naturel en favorisant la reproduction d'espèces menacées et l'étude pour les parcs.

=== Bien-être animal ===
{{Article détaillé|Bien-être animal}}
Les différentes définitions de la [[protection animale]] sont axées autour d'une même préoccupation : préserver le bien-être des animaux, en d'autres termes leur épargner toute souffrance inutile. Le bien-être de l'animal englobe sa condition physique et physiologique, et réciproquement sa bonne condition implique une santé physique satisfaisante et un sentiment de bien-être. Le [[bien-être animal]] est décliné en ''cinq libertés'' correspondant aux besoins fondamentaux de l'animal :
# la liberté physiologique (absence de faim et de soif) ;
# la liberté environnementale (absence d'inconfort) ;
# la liberté sanitaire (absence de maladies et de blessures) ;
# la liberté comportementale (droit à l'expression d'un comportement animal normal) ;
# la liberté psychologique (absence de peur et d'anxiété).

=== Regard de l'homme ===
==== Histoire de la classification ====
[[Fichier:Carl von Linné.jpg|thumb|Le naturaliste suédois [[Carl von Linné]].]]
En Occident, [[Aristote]] a divisé le monde du vivant entre les animaux et les [[plante]]s. Celui-ci ne se pose pas encore clairement la question de la fixité des espèces, et les théologiens chrétiens qui prennent sa suite, en faisant une lecture littérale de la [[Bible]], instituent le [[fixisme]] en considérant que l'univers et le monde connu ont été [[créationnisme|créés en une semaine]], idée qui devient un dogme inquestionnable jusqu'au {{s|XVIII}}. Dans cette vision, les animaux étaient là pour servir l'homme, qui dominait la Création. Cependant, à partir de la Renaissance, certaines idées sont remises en question. Alors que les travaux de [[Carl von Linné]] au {{s-|XVIII}} cherchent à [[Classification scientifique des espèces|classer systématiquement toutes les espèces vivantes]] en leur donnant un nom unique et précis (''[[nom binominal|nom binomial]]''), [[Jean-Baptiste de Lamarck|Jean-Baptiste Lamarck]], puis surtout [[Charles Darwin]], élaborent des [[Évolution (biologie)|théories d'une évolution]] des espèces. De ces théories, et plus particulièrement avec [[Théorie synthétique de l'évolution|celle de Darwin]] va naître une controverse avec les [[créationnisme|créationniste]]s qui souvent revendiquent leur soutien à une vision biblique chrétienne de l'origine de la vie. La théorie de Darwin fait de l'homme un animal, fruit d'une [[évolution (biologie)|évolution]] par des [[Sélection naturelle|processus de sélection naturelle]] dont la sexualité.

Linné avait défini au départ trois royaumes (''Mineralia'', ''Vegetalia'', ''Animalia'') avec les animaux séparés eux-mêmes dans les groupes suivants : [[Ver]]mes, [[Insecte|Insecta]], [[Poisson|Pisces]], [[Amphibia]], [[Oiseau|Aves]], et [[Mammifère|Mammalia]]. Ce classement va peu à peu évoluer au fil des découvertes en [[zoologie]] ou en [[paléontologie]]. Cette classification basée sur les caractères [[anatomie|anatomiques]] et [[physiologie|physiologiques]] tend à devenir une [[classification phylogénétique]], c'est-à-dire la plus proche possible de l'[[arbre phylogénétique]].

==== Religion ====
Les religions abrahamiques ([[judaïsme]], [[christianisme]], [[islam]]) séparent l'[[Homme]] du règne animal, dans sa ''nature'' et son ''essence'' : l'Homme est le seul être créé à l'image de [[Dieu]] ; il doit « dominer » la nature<ref>''Livre de la [[Genèse]]'', [[s:Genèse 1|Chapitre I]].</ref>.

Cette séparation radicale entre humanité et animalité a été vigoureusement critiquée par [[Claude Lévi-Strauss]] comme correspondant au « [[post-humain|posthumanisme]] » qui a connu son développement avec les [[sciences humaines et sociales|sciences sociales]] puisant leur source dans la pensée [[Jean-Jacques Rousseau|rousseauiste]].

Les religions « [[animisme|animiste]]s » (africaines, asiatiques, américaines, etc.), les religions chinoises ([[confucianisme]], [[taoïsme]]) et spécialement les religions indiennes ([[hindouisme]], [[bouddhisme]], [[jaïnisme]]) intègrent complètement l'animal et l'Homme dans l'Univers, sans solution de continuité : la différence est de degré, non de nature ; tous les êtres sont dotés d'une âme, d'un même principe vital (le « ''[[vouloir-vivre]]'' » selon le philosophe [[Arthur Schopenhauer]]).

==== Philosophie ====
La [[philosophie antique]] a légué sa vision de l'animal à partir d'une problématique de l'homme au monde : les [[Stoïcisme|Stoïciens]] ont une vision [[Anthropocentrisme|anthropocentriste]] de l'animal alors que les [[Académie de Platon|Académiciens]] ont une vision [[holisme|holistique]], plaçant l'histoire générale des animaux et des hommes dans l'histoire plus large du Monde<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Thierry Gontier]]|titre=La question de l'animal|sous-titre=les origines du débat moderne|éditeur=Hermann|année=2011|pages totales=242|isbn=978-2-7056-8151-7}}</ref>.

===== Concept d'animal-machine =====
Le philosophe français [[René Descartes]] (1596-1650) est [[dualisme (philosophie)|dualiste]], distinguant nettement deux formes de réalité : la pensée (l'[[âme]]) et l'étendue (la [[matière]]). L'animal, qui n'a pas d'âme, n'est donc qu'une « [[machine]] », un [[automate]] perfectionné. C'est la théorie de l'[[animal-machine]]<ref>[[René Descartes]], ''[[Discours de la méthode|Discours de la Méthode]]'', 1637, {{5e|partie}}.</ref>. Cette théorie, se démarquant du regard bienveillant porté par [[Michel de Montaigne|Montaigne]] (1533-1592) sur le monde animal et récusant son [[nominalisme]] [[hyperbole (rhétorique)|hyperbolique]]<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=[[Thierry Gontier]]|titre=De l'homme à l'animal : Montaigne et Descartes ou les paradoxes de la philosophie moderne sur la nature des animaux|éditeur=[[Librairie philosophique J. Vrin|Vrin]]|année=1998|pages totales=318|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|PQZXlwxQxKYC|page=233|surligne=%22animal-machine%22+%2B+montaigne}}}}</ref>, a été vigoureusement attaquée par le poète [[Jean de La Fontaine|Jean de la Fontaine]]<ref>[[Jean de La Fontaine]], « Discours à Madame de La Sablière », ''[[Fables de La Fontaine|Fables choisies mises en vers]]'', deuxième recueil, livre IX, fable 20, 1678-1679.</ref> et scrupuleusement disséquée par le philosophe français [[Jacques Derrida]] avec son dernier ouvrage, ''[[L'Animal que donc je suis]]'', faisant référence au « Je pense donc je suis » de Descartes, récusant l'[[idéalisme (philosophie)|idéalisme]] de ce dernier.

Le philosophe français [[Jean-Jacques Rousseau]] (1712-1778) voit aussi dans tout animal, y compris l'Homme, une « machine ingénieuse ». Mais il distingue l'Homme de l'animal en ce que « la nature seule fait tout dans les opérations de la bête, au lieu que l'Homme concourt aux siennes en qualité d'agent libre. » La différence vient ici de la pensée et de la capacité d'initiative et de [[liberté]] de l'Homme qui en découle<ref>[[Jean-Jacques Rousseau]], ''[[Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes]]'', 1755, {{1re|partie}}.</ref>.

La critique du dualisme radical s'est tournée vers la théorie du continuisme selon laquelle les animaux possèdent des ébauches (proto-langage, proto-culture, ébauche de conscience ou d'âme) de ce que l'homme possède en plein. Ainsi, dans cette perspective philosophique [[spiritualisme (philosophie)|spiritualiste]], l'homme est un animal non seulement parmi les autres, mais aussi comme les autres<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Joëlle Proust]]|titre=Comment l'esprit vient aux bêtes|sous-titre=essai sur la représentation|éditeur=Gallimard|année=1997|pages totales=391|isbn=978-2-07-073131-2|isbn10=2-07-073131-6|passage=391}}</ref>. Une vision [[matérialisme|matérialiste]] et [[évolution (biologie)|évolutionniste]] de ce continuisme soutient au contraire la thèse de la singularité humaine : selon [[Ian Tattersall]], les animaux ne sont ni rationnels ni doués de conscience<ref>{{ouvrage|auteur=[[Ian Tattersall]]|titre=L'émergence de l'homme|éditeur=Gallimard|année=1999|passage=337 et 379}}</ref>.

===== Hypothèse Gaïa =====
L'[[hypothèse Gaïa]] proposée par l'[[Écologie|écologiste]] [[Angleterre|anglais]] [[James Lovelock]] en [[1970 en science|1970]], mais également évoquée par d'autres scientifiques avant lui (comme le [[géologue]] [[Eduard Suess]] qui émet en [[1875]] le concept de [[biosphère]], théorisé en [[1926]] par le [[minéralogiste]] [[Vladimir Vernadski]])<ref>Raoul Étongué Mayer, ''Notions de Géographie physique'', [[Éditions des archives contemporaines]], Paris, 2014, {{p.|316}} {{ISBN|978-2-8130-0136-8}}.</ref>, considère l'ensemble des [[Vie|êtres vivants]] sur [[Terre]] comme formant une sorte de vaste [[super-organisme]] (qu'il nomme [[Gaïa]] d'après le nom de la déesse primordiale de la [[mythologie grecque]] personnifiant la Terre), réalisant l'[[autorégulation]] de ses composants pour favoriser la continuité de la [[vie]] et une certaine stabilité du climat.

===== Critique philosophique du terme « Animal » et du concept de « vie animale » =====
Le terme « animal », au singulier, est rejeté par le philosophe français [[Jacques Derrida]] dans sa ''généralité'', – parce qu'il est une « simplification conceptuelle » vue comme un premier geste de « répression violente » à l'égard des animaux de la part des hommes, et qui consiste à faire une césure totale entre l'humanité et l'animalité, et un regroupement tout aussi injustifié entre des animaux qui demeurent des vivants radicalement différents les uns des autres, d'une [[espèce]] à une autre<ref name=vjdlqa>{{Vid}} [https://www.youtube.com/watch?v=Ry49Jr0TFjk Jacques Derrida And The Question Of "The Animal"]</ref> :

Jacques Derrida a créé le [[mot-valise]] « l'animot » qui, prononcé, fait entendre le pluriel « animaux » dans le singulier, et rappelle l'extrême diversité des animaux que « l'animal » efface<ref>[[Jacques Derrida]], ''[[L'Animal que donc je suis]]'', Galilée, Paris, 2006, {{p.|11}} {{ISBN|2-7186-0693-2}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur=Jacques-Olivier Bégot|titre=Sur les traces de l'animot|journal=[[L'Humanité]].fr|date=3 février 2007|url=https://www.humanite.fr/node/365287}}.</ref>.

À la différence, la philosophe [[Élisabeth de Fontenay]] préfère l'emploi du vieux mot français « bête », qu'elle met au pluriel « les bêtes »<ref>[[Élisabeth de Fontenay]], "Les bêtes dans la philosophie et la littérature", in Denis Müller et Hugues Poltier, ''La Dignité de l'animal : quel statut pour les animaux à l'heure des technosciences ?'', coll. « Le champ éthique », {{Numéro|36}}, Labor et Fides, Genève, 2000, {{p.|37}} {{ISBN|2-8309-0995-X}}.</ref>.

La [[phénoménologie (philosophie)|phénoménologie]] de l'animalité propose le concept d'« existence animale », dépassant le dualisme [[existentialisme|existentialiste]] entre « vie animale » et « existence humaine », dans la mesure où la subjectivité n'est pas confondue à la [[Conscience|conscience réflexive]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Florence Burgat]]|titre=Une autre existence|sous-titre=la condition animale|éditeur=Albin Michel|année=2012|pages totales=384|isbn=978-2-226-20899-6|isbn10=2226208992}}</ref>.

La notion d'animalité<ref>[[Georges Chapouthier|Chapouthier G]] (2004) ''L'animalité. Revue philosophique de la France et de l'étranger'', 129(3), 299-305.</ref> a souvent été utilisée comme repoussoir par les grandes religions du Livre ou par la politique<ref>Guichet J.L (2008) ''Usages politiques de l'animalité'' ; Ed : L'Harmattan </ref> mais des courants de pensée suggèrent de mieux reconnaître et prendre en compte l'animalité présente en l'Homme<ref>Surya M & Rimlinger N (2001) ''Humanimalité : l'inéliminable animalité de l'homme''. Néant.</ref> sur des bases scientifiques, questionnant ainsi le statut de l'humain<ref>Lestel D (2007) ''L'animalité: essai sur le statut de l'humain''. l'Herne.</ref>{{,}}<ref>Auriol I (2001) ''Situation de l'animal et statut de l'animalité''. Heidegger Studies, 17, 135-153.</ref> et de la frontière animalité/humanité<ref>Tinland F & [[Ernst Mayr|Mayr E]] (1992) ''Les limites de l'animalité et de l'humanité selon Buffon et leur pertinence pour l'anthropologie contemporaine''. In Buffon 88 ; Actes d'un Colloque International. Paris..</ref>{{,}}<ref>Nouët J.C & [[Georges Chapouthier|Chapouthier G]] (2006). ''Humanité, Animalité : quelles frontières ?'' ([https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00791189/ résumé]).</ref> (Existe-t-il une {{Citation|animalité [[transcendental]]e}} se demande Depraz (1995)<ref>Depraz N (1995) ''Y at-il une animalité transcendentale'' ?. Alter, 1995</ref>), pourrait pour certains légitimer certaines formes de [[violence]]<ref>{{chapitre|auteur=[[Florence Burgat]]|auteur ouvrage=[[Françoise Héritier]]|titre chapitre=La Logique de la légitimation de la violence: animalité vs. humanité|titre=De la Violence, II|date=1999|éditeur=éd. Odile Jacob|passage=45-62|résumé=https://books.google.fr/books?id=bHJF_yCUBPUC&pg=PA45#v=onepage&q&f=false}}</ref> et n'est pas selon Brels (2012) sans conséquences [[éthique environnementale|éthico]]-[[Droit|juridiques]]<ref>{{article|auteur=Sabine Brels|titre=L’animalité humaine: du constat scientifique aux conséquences éthico-juridiques|revue=Lex Electronica|date=2012|url=https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/9491/articles_320.pdf|format=pdf}}</ref>.

=== Sociologie ===
La sociologie, en ce qu’elle s’intéresse à l’homme et aux collectifs humains, propose elle aussi un point de vue et des angles d’approche de la question animale. La sociologie a pour objets d’étude les faits sociaux et essaye de percevoir dans l’activité humaine des régularités afin de comprendre et d’expliquer les actions des collectifs. C’est à l’aide d’outils théoriques et méthodologiques que la discipline institutionnalisée par les travaux d’[[Émile Durkheim|Emile Durkheim]] sur le suicide<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Émile Durkheim]]|titre=Le suicide|éditeur=[[Presses universitaires de France|PUF]]|année=2013|pages totales=463|isbn=978-2-13-061942-0|isbn10=2130619428}}</ref> ou par ceux de [[Max Weber]] sur l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Max Weber]]|titre=L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme|éditeur=Presses Pocket|année=1991|pages totales=285|isbn=978-2-266-03402-9|isbn10=2266034022}}</ref> tente soit d’approcher les motivations des individus qui les poussent à agir d’une certaine manière, soit d’étudier les structures objectives de la société qui dirigent les actions de ces derniers. Nous pouvons par exemple citer Durkheim qui explique qu’il faut « expliquer le social par le social », soit s’écarter des considérations individuelles des actions de chacun pour s’intéresser au [[fait social]] comme une « chose » qui ne s’explique pas par l’agrégation d’actions individuelles, c’est le caractère « [[Sui generis]] » du fait social, et qui possède son propre genre. Ainsi, les individus agissent dans des cadres prénormés et préréglés avec tout de même une certaine marge de manœuvre.

La sociologie ambitionne donc de dénaturaliser les comportements individuels et collectifs en introduisant la dimension culturelle des sociétés et le caractère socialisant des catégories et représentations présentes au sein de celles-ci. Après avoir expliqué ceci, nous voyons clairement que l’analyse sociologique prend tout son sens quand il s’agit de s’intéresser aux rapports entre les individus et les animaux. C’est de cette manière que les individus évoluant dans une société particulière vont devoir agir dans la particularité que cette même société et ses cadres normés proposent.

L’analyse d’[[Howard Becker]] peut d’ailleurs nous éclairer fortement dans son analyse de la déviance<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Howard BECKER|titre=Outsiders|sous-titre=Etudes de sociologie de la déviance|éditeur=Éditions Métailié|année=2012|pages totales=247|isbn=978-2-86424-918-4|isbn10=2864249189}}</ref>. En effet, celui-ci met en avant le fait qu’un acte n’est pas déviant en soi mais qu’il présente un caractère déviant en fonction des règles et des normes qu’il est amené à transgresser. Il y a selon lui un processus déviant, une carrière déviante de l’individu qui va se socialiser à l’acte déviant et être étiqueté comme déviant par d’autres individus qui eux prennent pour champ des possibles les actions encadrées par les normes et les règles présentes dans un collectif. Ce sont ces écarts à la norme que la sociologie se propose donc d’étudier ; la maltraitance des animaux ou encore la sur-humanisation de ces derniers. Cette discipline considère que la plupart des actions ne sont pas naturelles et sont par exemple régies par des mécanismes de domination pour certains ([[Pierre Bourdieu|Bourdieu]]) ou, autre exemple, par des jeux d’acteurs (la métaphore dramaturgique<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Erving Goffman|titre=La mise en scène de la vie quotidienne 1|sous-titre=la présentation de soi|éditeur=Les Éditions de Minuit|année=1973|pages totales=256|isbn=978-2-7073-0014-0|isbn10=2707300144}}</ref> de [[Erving Goffman|Goffman]]).

Les sentiments et les émotions des individus représentent aussi pour la sociologie des forces du social en ce qu’ils contraignent les individus à agir dans un cadre prédéfini normativement. Ainsi, [[Norbert Elias]] observe et nous explique que nos émotions peuvent être une force d’inertie dans la mesure où elles sanctionnent déjà les actions qui ne sont pas conformes aux normes sociales et ceci avant qu’elles aient lieu. Dans cette perspective, l’individu va se conformer à des normes sociales préexistantes en adaptant ses émotions positives ou négatives vis-à-vis d’un comportement ou de la position d’un individu. Nous voyons ici que maltraiter un chat sera fortement condamné par la société et que de ce fait les émotions de l’individu vont prendre en charge de possible pulsion jusqu’à contraindre ce dernier à l’affection pour l’animal.

==== Socio-histoire de l'animal ====
[[Fichier:Chien tuant un lapin au pied du gisant de Philippe d'Alençon dans la basilique Saint-Denis.JPG|vignette|Chien tuant un lapin au pied du gisant de Philippe d'Alençon dans la [[basilique Saint-Denis]].]]
Dans une perspective socio-historique nous pouvons voir que la place de l’animal et son rapport à l’Homme évolue dans le temps. En effet, celui-ci a d’abord été vu comme une fin matérielle en soi (possibilité de subsister en le consommant, ou récupérer certains de ses organes pour des rites symboliques), avec une vision humaniste [[Anthropocentrisme|anthropocentrique]].
[[Fichier:18810206 - Gil Blas - Elizabeth Coulson 01.jpg|gauche|vignette|Encart dans le ''[[Gil Blas]]'' du 6 février 1881]]
D’un point de vue occidental, celui-ci a petit à petit été intégré à la vie quotidienne humaine, toujours dans le même but au début (aide à la [[chasse]] dans la royauté par exemple), pour obtenir une place de choix auprès de l’Homme de nos jours, considéré parfois comme son égal.

Un [[Droits des animaux|droit des animaux]] existe dans le but de sanctionner certaines [[Maltraitance animale|maltraitances]] à leur encontre, ce genre de pratiques pouvant entraîner des sanctions plus graves que certains délits commis envers d’autres êtres humains, ce qui aurait pu choquer il y a à peine un siècle.

L’[[élevage intensif]] actuel des sociétés occidentales dans le but de répondre à des demandes toujours plus grandes et des délais toujours plus brefs se développe en même temps qu’un certain mode de vie : celui de ne pas du tout consommer de viande, ni d’aliments ayant un lien avec l’exploitation des animaux (comme les œufs et le lait par exemple). {{Pas clair|Ce mode de vie connaît nombre de variantes, et évolue en permanence en fonction des pratiques de consommation. Le mot « Vegan » (végétalien en anglais) regroupe plusieurs de ces modes de vie. Les individus se revendiquent eux-mêmes « Vegan », mot qui reste employé en anglais, se diffusant à travers les pays selon différents processus sociaux}}. Les pratiques observées dans certains [[Abattoir|abattoirs]] sont également dénoncées à travers des reportages dans les médias. On peut observer le développement de certaines contradictions en ce qui concerne le respect de la [[dignité]] des animaux et dans le même temps l'intensification de la production animale ou encore le développement d'énormes structures de production.

La place des animaux a donc grandement évolué dans le temps, et notamment ces dernières années. [[Claude Lévi-Strauss]] dit : {{citation|Un jour viendra où l'idée que, pour se nourrir, les hommes du passé élevaient et massacraient des êtres vivants et exposaient complaisamment leur chair en lambeaux dans des vitrines, inspirera sans doute la même répulsion qu'aux voyageurs du {{s mini-|XVI|e}} ou du {{s-|XVII|e}}, les repas cannibales des sauvages américains, océaniens ou africains<ref>{{Lien web|auteur=[[Claude Lévi-Strauss]]|titre=La Leçon de sagesse des vaches folles |url=https://etudesrurales.revues.org/27|site=|date=24 novembre 1996|consulté le=25 mars 2016}}.</ref>.}}

==== L'animal et la culture ====
La [[culture]] est donc très importante pour envisager sociologiquement les actions individuelles et collectives observables dans la société. Ainsi, la culture occidentale va plus intégrer un animal comme le chien quand la [[Culture au Moyen-Orient|culture moyen-orientale]] va considérer ce dernier comme impur. Cette supposée impureté du chien va interdire aux individus des sociétés moyen-orientales de faire rentrer cet animal dans leur domicile quand un congénère évoluant par exemple en Europe pourra lui s’installer sur le sofa du salon d’un appartement parisien. Nous voyons ici que les catégories ne sont pas les mêmes en fonction des cultures des sociétés. Nous pouvons souligner de plus, pour l’exemple du chien dans les [[pays musulmans]], que nous voyons dans cet interdit une expression culturelle d’une injonction cultuelle. En effet, les chiens dans l’[[islam]] ne doivent pas être présents dans les habitations et les propriétés des individus sauf si ces derniers servent à garder un troupeau de bêtes, une ferme ou s'ils aident les hommes à la chasse.

Tout l’enjeu pour la sociologie est ici de dénaturaliser la possession de l’animal et les comportements qui accompagnent cette possession. Ces analyses ont pour objectifs d’éviter l’[[ethnocentrisme]] qui amène les individus à la sur-légitimation de leurs comportements et à la condamnation sans équivoque des actions régies par d’autres prismes culturels. C’est une horizontalité culturelle que la sociologie propose pour comprendre le rapport aux animaux.

==== Symbolique ====
{{Article détaillé|cryptozoologie|thérianthropie}}
Les hommes, depuis la nuit des temps, ont prêté aux animaux des vertus ou des caractéristiques soit humaines, soit divines. [[Mythe de fondation|Mythes fondateurs]] et [[Mythologie|mythologies]] font une place essentielle à des animaux parfois réels ([[Romulus et Rémus#La louve|louve]], [[renard pâle]], [[aigle du Caucase]]), parfois fantastiques ([[Hydre de Lerne|hydre]], [[dragon]], [[oiseau-tonnerre]]…)<ref>{{Lien web|titre=Le Bestiaire Mythologique {{!}} Mythes et Légendes|url=http://blog.univ-angers.fr/namurdamyths/2018/11/05/monstres-religion-grece/|site=blog.univ-angers.fr|consulté le=2019-05-19}}</ref>. Le thème de la métamorphose de l'homme en animal y revient souvent ([[Lycaon (Arcadie)|Lycaon]], [[Callisto (mythologie)|Callisto]])<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Madeleine|nom1=Jost|titre=Deux mythes de métamorphose en animal et leurs interprétations : Lykaon et Kallisto|périodique=Kernos. Revue internationale et pluridisciplinaire de religion grecque antique|numéro=18|date=2005-01-01|issn=0776-3824|doi=10.4000/kernos.1909|lire en ligne=http://journals.openedition.org/kernos/1909|consulté le=2019-05-19|pages=347–370}}</ref> et nombre d'êtres mythiques sont mi-humains, mi-animaux ([[femme bison]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|prénom1=Julien|nom1=D&#39|nom2=Huy|titre=2011. Le motif de la femme-bison - Essai d&#39;interprétation d&#39;un mythe préhistorique (première partie, 1/2).|périodique=Mythologie française, 242: 44-55.|date=mars 2011|issn=|lire en ligne=https://www.academia.edu/659690/2011._Le_motif_de_la_femme-bison_-_Essai_dinterpr%C3%A9tation_dun_mythe_pr%C3%A9historique_premi%C3%A8re_partie_1_2_._-_Mythologie_fran%C3%A7aise_242_44-55|consulté le=2019-05-19|pages=}}</ref>, [[Minotaure]]).

Certains animaux sont devenus des [[Symbole|symboles]], et on n'est pas étonné que les expressions populaires en fourmillent (avoir le [[Blattaria|cafard]], devenir [[chèvre]], noyer le [[poisson]])<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Petitgris|titre=Les animaux envahissent notre vocabulaire !|url=http://lesvoyagesetmoi.over-blog.com/2015/03/quand-un-academicien-se-lache.html|site=Le blog de lesvoyagesetmoi|consulté le=2019-05-19}}</ref>. Bon nombre de [[conte]]s sont [[anthropomorphisme|anthropomorphiques]] : les contes africains, par exemple, font de certains animaux des archétypes de qualités humaines : le [[lièvre]] (''Lëk'' en wolof) et l'[[Araneae|araignée]] (''Jargooñ'') personnifient l'astuce et l'intelligence, la [[Hyaenidae|hyène]] (''Bukki'') la bêtise gloutonne<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Léopold Sédar Senghor|auteur2=Abdoulaye Sadji|titre=La Belle Histoire de Leuk-le-Lièvre|lieu=Paris|éditeur=Hachette|année=1953|pages totales=|isbn=|lire en ligne=http://77lezarts.free.fr/La_Belle_Histoire_de_Leuk-le-lievre.pdf}}</ref>. Les animaux tiennent une grande place dans le [[vocabulaire amoureux]] ([[Cerf élaphe|biche]], [[lapin]], [[crapaud]] mort d'amour) depuis ''le [[Cantique des Cantiques|Cantique des cantiques]]'' ([[Mouton|brebis]], [[colombe]]), mais aussi dans les [[Insulte|insultes]] ([[Butorides|butor]], [[Ursidae|ours]] mal léché), d'ailleurs parfois dénommés « [[Nom d'oiseau|noms d'oiseaux]] »…

Certaines espèces d'animaux ont également été [[Déification|déifiées]] par certains peuples. Les animaux dans les [[Monde imaginaire|univers de fiction]] sont toujours très abondants. L'[[art martial]] d'animal imite des animaux, pour leur redoutable efficacité martiale.

== Notes et références ==
{{Références|taille=30|références=
<ref name=cs1998>{{en}} [[Thomas Cavalier-Smith]], "A revised six-kingdom system of life", ''Biological Reviews'', [[Analytical Society|Cambridge Philosophical Society]], {{vol.|73}}, {{n°|3}}, août 1998, {{p.|208}}. {{Doi|10.1111/j.1469-185X.1998.tb00030.x}}</ref>
<ref name=adl2005>{{en}} Sina M. Adl ''[[et al.]]'', "The New Higher Level Classification of Eukaryotes with Emphasis on the Taxonomy of Protists", ''Journal of Eukaryotic Microbiology'', International Society of Protistologists, {{vol.|52}}, {{n°|5}}, octobre 2005, {{p.|415}}. {{Doi|10.1111/j.1550-7408.2005.00053.x}}</ref>
}}

== Voir aussi ==
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{{catégorie principale}}
=== Bibliographie ===

* [[Élisabeth Bourguinat]], ''[https://books.google.fr/books?id=Do5yHYZR8esC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false Des animaux pour quoi faire ?: approches interculturelles, interreligieuses, interdisciplinaires]'', volume 132 de Dossier pour un débat, éditeur ECLM, 2003{{ISBN|2843770815}}, 9782843770814, {{unité|158|pages}}
* [[Jean Réal]], ''Bêtes et juges'' Paris, Buchet Chastel, 2006{{ISBN|2-283-02186-3}}
* [[Jean Réal]], ''L'Homme et la bête'' Paris, Stock, 1999{{ISBN|2-234-05147-9}}
* [[Robert Delort]], ''Les animaux ont une histoire'' Paris, Seuil, 1984{{ISBN|2-02-008513-5}}
* Nathalie Tordjman, ''Les records du monde… chez les animaux'', éditions de La Salamandre, 2018{{ISBN|2-940-58439-7}}
* [[Élisabeth de Fontenay]], ''Le Silence des bêtes : la philosophie à l'épreuve de l'animalité'', Paris, [[Fayard (maison d'édition)|Fayard]], 1998{{ISBN|2-213-60045-7}}
* [[Élisabeth de Fontenay]], ''Sans offenser le genre humain : réflexions sur la cause animale'', Paris, [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], 2008, coll. « Bibliothèque des idées » {{ISBN|978-2-226-17912-8}}

=== Articles connexes ===
==== Biologie et protection animale ====
{{colonnes|taille=25|nombre=3|
* [[Metazoa|Métazoaire]]
* [[Guide phylogénétique illustré du monde animal|Photo-guide taxinomique du monde animal]]
* [[Reproduction dans le règne animal]]
* [[Alimentation animale]]
* [[Communication animale]]
* [[Comportement animal]]
* [[Intelligence animale]]
* [[Liste de cris d'animaux]]
* [[Migration animale]]
* [[Nom de lieu pour animal]]
* [[Zoosémiotique]]
* [[Bien-être animal]]
* [[Santé animale]]
* [[Animal domestique en droit français]]
* [[Journée mondiale des animaux]]
}}

==== Classification phylogénétique détaillée ====
* [[Arbre phylogénétique]]
* ''[[Classification phylogénétique]] du vivant''
** [[Metazoa (classification phylogénétique)]] ''(animaux multicellulaires)''
* [[Embranchement (biologie)|Liste des embranchements du règne animal]]
* [[Liste des classes du règne animal]]
==== Musique ====
* [[Œuvre musicale dont le titre contient le nom d'un animal]]

=== Références taxinomiques ===
* {{WRMS|2|Animalia|afficher=embranchements }}
* {{ITIS|202423|''Animalia'' }}
* {{Tolweb|Animalia}}
* {{ADW|Animalia|''Animalia''}}
* {{CatalogueofLife | N | Animalia | consulté le=13 avril 2023 }}
* {{Faunaeur2 | dada6f44-b7b5-4c0a-9f32-980f54b02c36 | ''Animalia'' | consulté le=16 mars 2023 }}
* {{UICN taxons | 100003 | Animalia | consulté le=7 janvier 2023}}

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* [http://signets.bnf.fr/html/categories/c_570zoologie.html Sélection de sites web sur la zoologie dans le répertoire encyclopédique : Les Signets de la Bibliothèque nationale de France]
* [http://data.gbif.org/welcome.htm GBIF]
* [http://www.eol.org/ EOL]

{{Palette|Règne (biologie)|Éléments de la nature}}
{{Portail|zoologie|Droits des animaux}}


[[Catégorie:Animal| Animal]]
[[Catégorie:Animal| Animal]]

Version du 21 janvier 2024 à 20:11

Animalia

Animalia
Description de cette image, également commentée ci-après
Représentants des classes diverses.
Classification
Domaine Eukaryota
Sous-domaine Unikonta
Super-règne Opisthokonta

Règne

Animalia
Linnaeus, 1758

Taxons de rang inférieur

Synonymes

Metazoa Haeckel, 1874[1]

animaux=être vivant dans le monde

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