Taux de criminalité en France
Le taux de criminalité en France est la proportion des infractions constatées par les services de police et de gendarmerie par rapport à la population totale en France, au cours d'une année civile.
Évolution récente de la criminalité en France[modifier | modifier le code]
D'après les statistiques de la Direction centrale de la Police Judiciaire (Interstats), le taux de criminalité en France est en augmentation par rapport à 2023. En toile de fond, une augmentation quasi constante est constatée depuis 2008 (avec une baisse lors de la pandémie de 2020), avec toutefois certaines disparités. Par exemple, les vols de véhicules sont en baisse, alors que les violences physiques et les violences sexuelles sont en hausse[1], même si la plupart des victimes ne déposent pas plainte et sont donc invisibles pour les statistiques.
Taux d'Homicide[modifier | modifier le code]
La taux d'homicide a été divisé par deux entre 1990 et 2015, et est stable depuis[2].
Année | UNODC[2] |
1990 | 2,40 |
1991 | 2,39 |
1992 | 2,36 |
1993 | 2,66 |
1994 | 2,46 |
1995 | 2,33 |
1996 | 2,03 |
1997 | 1,66 |
1998 | 1,65 |
1999 | 1,63 |
2000 | 1,79 |
2001 | 1,77 |
2002 | 1,88 |
2003 | 1,65 |
2004 | 1,65 |
2005 | 1,61 |
2006 | 1,44 |
2007 | 1,62 |
2008 | 1,65 |
2009 | 1,32 |
2010 | 1,27 |
2011 | 1,36 |
2012 | 1,24 |
2013 | 1,23 |
2014 | 1,25 |
2015 | 1,59 |
2016 | 1,22 |
2017 | 1,11 |
2018 | 1,08 |
2019 | 1,17 |
2020 | 1,07 |
2021 | 1,14 |
Coups et blessures[modifier | modifier le code]
Le taux d'agressions graves[note 1] est en augmentation constante depuis 2003.
Année | UNODC[4] |
2003 | 226,0 |
2004 | 229,1 |
2005 | 245,7 |
2006 | 269,8 |
2007 | 286,8 |
2008 | 304,5 |
2009 | 354,5 |
2010 | 371,4 |
2011 | 368,5 |
2012 | 367,4 |
2013 | 368,4 |
2014 | 374,1 |
2015 | 379,5 |
2016 | 386,8 |
2017 | 403,6 |
2018 | 466,3 |
2019 | 500,0 |
2020 | 491,1 |
2021 | 548,2 |
Violences sexuelles[modifier | modifier le code]
Le taux de violences sexuelles, stable entre entre 2003 et 2014 est en augmentation depuis 2014.
Année | UNODC[4] |
2003 | 43,2 |
2004 | 43,7 |
2005 | 39,4 |
2006 | 37,5 |
2007 | 37,9 |
2008 | 38,9 |
2009 | 37,4 |
2010 | 36,8 |
2011 | 38,0 |
2012 | 42,5 |
2013 | 43,9 |
2014 | 48,7 |
2015 | 52,2 |
2016 | 55,4 |
2017 | 61,9 |
2018 | 73,9 |
2019 | 84,3 |
2020 | 87,4 |
2021 | 115,0 |
Sociologie des victimes et des auteurs[modifier | modifier le code]
« Des mis en cause plus jeunes que la moyenne, et plus souvent de nationalités étrangères. Le nombre de mis en cause pour des infractions élucidées en 2023 par les services de police et de gendarmerie rapporté à la population française décroît avec l’âge : 4,6 auteurs présumés pour 100 habitants entre 15 et 19 ans et 5,0 entre 20 et 24 ans ; 1,8 pour 100 habitants entre 40 et 44 ans ; 0,3 pour 100 habitants entre 60 et 64 ans (figure 18). Les étrangers représentent 17 % du total des mis en cause en 2023 contre 8 % des personnes résidant en France.
Leur part est la plus élevée pour les atteintes aux biens ; elle est sur une tendance à la hausse depuis 2016 pour certains types d’infractions, en lien avec l’existence de filières spécialisées de criminalité organisée : 38 % pour les cambriolages (26 % en 2016), 40 % des vols dans les véhicules (18 % en 2016), 31 % pour les vols violents sans arme (21 % en 2016) [cf. données complémentaires disponibles sur le site Interstats]. La part d’étrangers parmi les mis en cause est beaucoup plus faible pour les vols de véhicules et l’usage de stupéfiants (11 % pour chacun des deux indicateurs), même s’il reste en augmentation depuis 2016 (respectivement 8 % et 9 %). »
Ces chiffres représentent uniquement les personnes n'ayant pas de nationalité française et ne prennent donc pas en compte les auteurs issus de l'immigration mais ayant obtenus la nationalité.
Évolution du taux de criminalité en France depuis 1949[modifier | modifier le code]
D'après les statistiques de la Direction centrale de la Police Judiciaire, le taux de criminalité en France est passé de 14,06 ‰ en 1949 à 62,35 ‰ en 2005. Après une forte progression dans les années 1970, il présente une certaine stabilité depuis les années 1980[5]. Selon le Centre international d'études criminologiques, entre 1952 et 1996, la criminalité en France a été multipliée par 6,8[6].
Évolution du taux de criminalité en France depuis 1949[7],[8],[9] :
Sur le graphique ci-dessus, le taux de criminalité est le rapport entre le nombre de crimes et délits constatés par les services de police et de gendarmerie et la population considérée[8].
Géographie[modifier | modifier le code]
Taux de criminalité par ville en 2008[modifier | modifier le code]
Sources[modifier | modifier le code]
- « Taux de criminalité par ville »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) - Document du Monde
- définition du taux de Criminalité sur scarlet.be
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- La définition en est : Application intentionnelle ou inconsidérée d'une force physique grave sur le corps d'une personne, entraînant des lésions corporelles graves. sur le corps d'une personne entraînant des lésions corporelles graves.[3]
Références[modifier | modifier le code]
- Ministère de l'Intérieur, « Insécurité et délinquance en 2023 : une première photographie - Interstats Analyse n°64 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « dp-intentional-homicide-victims | dataUNODC », sur dataunodc.un.org (consulté le ).
- (en) UNODC, Data UNODC - Metadata Information for Violent and Sexual Crime, , p. 3.
- « dp-crime-violent-offences | dataUNODC », sur dataunodc.un.org (consulté le ).
- http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/064000355.pdf
- Revue internationale de criminologie et de police technique, Centre international d'études criminologiques., (lire en ligne), p. 196
- « Taux de criminalité en France depuis 1949 à 2012 », sur Blog de l'Atlas statistiques Actualitix - Données & statistiques, (consulté le ).
- « Les crimes et délits à l’épreuve des chiffres », sur alternatives-economiques.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Criminalité - Délinquance », Tableaux de l'économie française, , p. 89 (lire en ligne)