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Port autonome de Douala

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Port autonome de Douala
illustration de Port autonome de Douala

Création
Dates clés  : La Woermann Linie construit un quai de 65 m
 : Extension des quais à 540 m
 : Extension des quais à 2,7 km
 : Création du Port autonome de Douala
Fondateurs Woermann-Linie, État du Cameroun
Forme juridique SCP (Société à capital public)[ctr 1]
Siège social Douala
Drapeau du Cameroun Cameroun
Direction Cyrus Ngo'o (Directeur Général)
Actionnaires État (100 %)
Société mère ONPC
Effectif 2 600
Site web [1]

Fonds propres 112,671 milliards de FCFA (2019)
Chiffre d'affaires 56,204 milliards de FCFA (2019)[ctr 1]
131,526 364 300 milliards F CFA (2022)
Résultat net 16,059 131 269 milliards de FCFA (2022)
en augmentation + 163 %[ctr 1] (2019)
Port autonome de Douala du wouri

Le Port autonome de Douala (PAD) est une entreprise de l'État camerounais propriétaire du port de Douala.

Généralités[modifier | modifier le code]

Il assure 95 % du trafic portuaire national camerounais et est le premier port de la CEMAC[1]. Il permet également de desservir les États enclavés du Tchad et de République centrafricaine, grâce à des accords particuliers[2],[3]. À ce titre, les exportations et les importations en provenance ou à destination de ces pays bénéficient de tarifs préférentiels.

Le port est dirigé par le Port Autonome de Douala (PAD), une entreprise étatique à capitaux publics. Il joue le rôle de propriétaire et de gestionnaire. Il détient la fonction de gestion des activités du contrôle conteneurs c'est-à-dire l'accueil et l’accompagnement des navires ainsi que les actions pour le développement du port autonome de douala.

[4]En 2003, l'activité conteneur s'établissait à 1,2 million de tonnes, soit 137.624 TEU équivalent 20 pieds, pour un taux de conteneurisation de 50 %. Au premier trimestre de l’année 2007, le port autonome a exporté 520.589 tonnes, réparti comme suit[5] :


Au total, le Cameroun a exporté 520 589 tonnes. Ce qui représente un taux de croissance de 3 % au glissement annuel. Très faible, car les exportations représentent seulement 41 % sur la balance des échanges.

À la suite d'une série de privatisations en 2003 et 2004, le terminal à conteneur (DIT) est opéré par des opérateurs privés réunis en consortium, notamment Bolloré et Maersk. Les activités de remorquage, de lamanage ainsi que l’exploitation de l’usine à glace ont également été privatisés[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premiers aménagements auraient été entrepris en 1881 par la firme allemande Woermann-Linie à la suite d'un accord avec les rois Douala[7],[8]. Il faut signaler que jusque-là les compagnies européennes commerçaient à partir des bateaux-pontons amarrés au milieu du fleuve[9].

Au départ, le port est en fait un simple terre-plein construit au niveau du village Akwa. La construction d'un véritable quai en béton sera entrepris à la fin du XIXe siècle par les Allemands sous l'autorité du gouverneur Jesko von Puttkamer[7]. Les Allemands entendaient faire de ce port l'un des plus modernes de la côte occidentale de l'Afrique car ils jugeaient que l'absence de barre lui donnait un atout déterminant. C'est dans la zone portuaire que vont naître les premières industries du pays.

Lors de l'indépendance du Cameroun, le port est transféré à l'office national des ports du Cameroun (ONPC). Le port autonome de Douala, sous sa forme juridique actuelle, est né en , de la loi n° 98/021 du , qui porte organisation du domaine portuaire[10],[11].

Le PAD est issu de la scission de l'office national des ports du Cameroun (ONPC) en plusieurs entités, les ports autonomes d'une part, qui opèrent les ports camerounais, et l’autorité portuaire nationale (ANP) d'autre part, qui contrôle les ports autonomes.

Le est inauguré un quai polyvalent au Terminal à bois. Il a été financé par le Port autonome de Douala (PAD) sur fonds propres, pour un montant d’un peu plus de 10 milliards de Fcfa[12].

Depuis , le Port autonome de Douala (PAD) s’est inscrit dans la confrontation des grandes places portuaires du golfe de Guinée pour la captation des trafics des pays enclavés et des activités de transbordement.

En , le port lance un prologiciel de gestion portuaire[13].

En , le Français Negri s’engage à investir 47 milliards de FCFA pour agrandir le terminal à conteneurs[14].

En , Le Port autonome de Douala signe un accord avec le CARPA pour attirer les investissements et moderniser ses installations[15].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les principales caractéristiques du port de Douala sont les suivantes[16] :

  • Capacité annuelle de trafic de 15 millions de tonnes ;
  • 26 quais d’accostage sur 5,5 km de long ;
  • superficie 400 ha ;
  • 7 terminaux spécialisés ;
  • 15 entrepôts ;
  • 65 ha de terre-pleins ;
  • 25 km de voies ferrées ;
  • 20 km de routes bitumées.

En 2003, les délais de sortie de l'enceinte du port étaient en moyenne de 14 jours.

Direction de l'entreprise[modifier | modifier le code]

  • 2016 à présent, Cyrus Ngo'o, Directeur Général du Port Autonome de Douala[17].
  • 2012 à 2016, Etoundi Oyono
  • 2008 à 2012, Dayas Mounoume
  • 2005 à 2008, Etoundi Oyono
  • 1998 à 2005, Siyam Siewé
  • 1993 à 1998, Tchouta Moussa[17],
  • 1985 à 1993, Siegfried Roussel Dibong, Directeur Général[18],[19].
  • 1971 à 1985, Simon Ngann Yonn, Directeur général[20].
  • 1960 à 1970, Daniel Diboussi Akwa, Directeur général[21].
  • 1959 à 1960, François Gouiffe à Dooh, Directeur général[22].

Édifices, bâtiments et installations[modifier | modifier le code]

Philatélie[modifier | modifier le code]

En 1968, la République fédérale du Cameroun émet un timbre dédié au Port de Douala[22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Cameroun : le Port autonome de Douala récompense ses partenaires », sur Africa24 TV, (consulté le )
  2. [Convention Tchad-Cameroun (13/04/199) et convention RCA-Cameroun (22/12/1999)
  3. Accord Cameroun-Tchad-RCA du 07/09/1985
  4. « Les terminaux portuaires du port autonome de Douala », sur www.logistiqueconseil.org (consulté le )
  5. LE Messager - Bilan 1er trimestre 2007 : Le trafic maritime camerounais fait du sur place - 03/10/2007
  6. « Les transports maritime et aérien au Cameroun - Mission économique française - Septembre 2004 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  7. a et b Douala-guide.net - Histoire de Douala
  8. Canal2 International, « TRIBUNE DE L'HISTOIRE du 03 03 2019: "LE PORT DE DOUALA BONABERI 3 DU DIMANCHE 06 01 2019 " », (consulté le )
  9. « Le Port de Douala entre 1919 et 1945 », sur Osidimbea - La Mémoire du Cameroun. Encyclopédie - Annuaire - Banque d'informations (consulté le )
  10. « Histoire du PAD, le Port Autonome de Douala », sur Osidimbea La Mémoire du Cameroun. Encyclopédie, Annuaire. Actualité, Histoire des organisations (consulté le ).
  11. « Les terminaux portuaires du port autonome de Douala », sur www.logistiqueconseil.org (consulté le )
  12. Josue Hugo TOBBO, « PORT DE DOUALA BONABERI : LE TERMINAL A BOIS A UN NOUVEAU QUAI GRACE A L'ENTREPRISE NEGRI », sur LA VOIX DE LA CITE, (consulté le )
  13. Bougna.net, « Le Port Autonome de Douala (PAD) devient définitivement « Smart » avec la mise en ligne de son prologiciel de gestion portuaire », sur Bougna.net, (consulté le )
  14. Investir au Cameroun Publication, « Port de Douala : le Français Negri s’engage à investir 47 milliards de FCFA pour agrandir le terminal à conteneurs », sur Investir au Cameroun (consulté le )
  15. La voix du centre VDC, « Le Port autonome de Douala signe un accord avec le CARPA pour attirer les investissements et moderniser ses installations », sur La voix du centre, (consulté le )
  16. Site de Logistique Conseil
  17. a et b Canal2 International, « TRIBUNE DE L'HISTOIRE du 03 03 2019: "LE PORT DE DOUALA BONABERI 3 DU DIMANCHE 06 01 2019 " », (consulté le )
  18. « Obsèques de Monsieur Dibong Siegfried Roussel », sur mbogliaa.com, (consulté le )
  19. « Former ONPC Boss Laid to Rest in Song Dibong », sur portdedouala-cameroun.com (consulté le )
  20. « Port Autonome de Douala », sur memoire-cameroun.com (consulté le )
  21. « Direction des Ports et Voies navigables - Période 1960 à 1970 », sur Osidimbea - La Mémoire du Cameroun. Encyclopédie - Annuaire - Banque d'informations (consulté le )
  22. a et b Catalogue Yvert&Tellier, no PA117

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises du secteur public et parapublic (CTR), Rapport sur la situation des Entreprises Publiques et des Etablissements Publics au 31 décembre 2019, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  1. a b et c p. 52

Liens externes[modifier | modifier le code]

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