Utilisateur:Foscolo/Brouillon/Brouillon10

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Salon de Bruxelles de 1848
Type Art
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Localisation Bruxelles
Date d'ouverture
Date de clôture
Organisateur(s) Commission directrice des Salons triennaux de Bruxelles

Le Salon de Bruxelles de 1848 est la quatorzième édition du Salon de Bruxelles, exposition périodique d'œuvres d'artistes vivants. Il a lieu en 1848, du au dans les anciens appartements du palais de Charles de Lorraine à Bruxelles, à l'initiative de la Société royale de Bruxelles pour l'encouragement des beaux-arts.

Ce Salon est le sixième organisé depuis l'Indépendance de la Belgique en 1831. Les prix sont remis sous forme de médailles d'or et de vermeil, ainsi que de récompenses pécuniaires.

Organisation[modifier | modifier le code]

Pour chaque exposition, les dates et l'organisation générale sont fixées par Arrêté royal, sur proposition du ministre responsable. La commission directrice de l'exposition est ensuite nommée par Arrêté ministériel, le règlement de l'exposition est également fixé par Arrêté ministériel. Chaque Salon est donc géré par une commission directrice distincte[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Ce Salon est le sixième organisé depuis l'Indépendance de la Belgique en 1831. L'exposition de 1848 débute le , le même jour que l'inauguration sur la Place royale de Bruxelles de la Statue de Godefroid de Bouillon par le roi Léopold Ier et la reine Louise. Ces derniers visitent ensuite le Salon[2].

Catalogue[modifier | modifier le code]

Données générales[modifier | modifier le code]

Alors que le Salon de 1845 comprenait près de 846 numéros, l'édition de 1848 en propose 1 186[3]. Le critique Adolphe Siret s'interroge sur le grand nombre d'objets exposés par des artistes qui ont matériellement souffert des événements des Révolutions de 1848 freinant les commandes. Il incite les mécènes à soutenir l'art et ceux qui en vivent[4].

Peinture[modifier | modifier le code]

Sécheresse en Judée, lithographie de Charles Billoin de l'œuvre de Jean-François Portaels.

Selon Adolphe Siret, le tableau capital du Salon est Derniers moments du comte d'Egmont de Louis Gallait, empreint de poésie sublime[4]. L'autre artiste majeur est Antoine Wiertz, dont le talent ne supporte pas la comparaison avec les maîtres de l'école actuelle. Il expose Fuite en Égypte et Triomphe du Christ[5]. La bataille de Lépante d'Ernest Slingeneyer présente le défaut de superposer ses personnages, mais demeure une œuvre de génie et de patience[6].

François-Joseph Navez, élève de Jacques-Louis David et continuateur de la peinture classique belge expose huit œuvres. Sa conception de coloriste est très personnelle, mais la conception de l'art possède en lui un digne apôtre. Son Assomption de la Vierge possède des couleurs éclatantes. Ses portraits sont d'un fini qui place l'artiste au premier rang des portraitistes du Salon. Les jeunes filles à la fontaine sont d'un toucher libre et franc, tandis que La joueuse d'orgue a un regard d'une fixité déplaisante[7]. Jean-François Portaels, âgé de 28 ans, directeur de l'Académie royale des beaux-arts de Gand, expose quatre toiles Sécheresse en Judée est d'une facture presque classique. La couleur des différents groupes et le dessin surtout est d'une pureté admirable, mais une lourdeur extraordinaire pèse sur ces vêtements, sur ces chairs et dans ces plis. Le Simoun en Syrie est traité d'une manière tout à fait différente comme dessin et comme couleur, d'un style moins sévère, d'une grande simplicité émouvante, quant à Fatma la Bohémienne, elle attire et captive le spectateur en raison de son étude, son expression et ses détails[7]. Jean-François Portaels a eu le courage de secouer les vieilles entraves classiques[8].

Jean-Baptiste Van Eycken expose dix œuvres qui permettent d'apprécier de manière complète l'étendue de son talent. Il possède une belle et puissante couleur. C'est la nature dans ses jours de fête, comme L'abondance de l'année 1847. Le christ portant sa croix est poétique, Le dernier chant de sainte Cécile est moins exact au point de vue de la pensée, Les vendanges en Italie offrent une chaude peinture à l'aspect brillant. La rêverie diffuse trop de lumière sur des saillies et Geneviève de Brabant, petit tableau d'une couleur terreuse, n'aurait pas dû être exposé[9]. La dernière charge d'Attila de Joseph Coomans est une composition grandiose qui allie le respect des traditions sévères à l'absence de détails des conséquences concrètes[9].

À l'instar de l'Europe, la Belgique voit une augmentation du nombre des femmes artistes au XIXe siècle. Trente-deux femmes exposent au Salon de Bruxelles, dont : Fanny Geefs, Frédérique Émilie Auguste O'Connell, Amélie Champein et Adèle Kindt[10].

Romain Eugène Van Maldeghem expose huit œuvres, dont Une famille au harem témoigne d'une palette enrichie par l'Orient où il a séjourné. Pour sa part, Théodore Schaepkens a choisi un sujet difficile Saint Georges combattant pour la charité chrétienne contre l'esprit du mal qu'il a exprimé énergiquement nanti d'un esprit d'invention rare[10].

REVUE DU SALON 7 DIVERS PEINTRES [11]

REVUE DU SALON 9 DIVERS PEINTRES PICQUÉ VAN REGEMORTER XXXXXX [12]

REVUE DU SALON 10 DIVERS PEINTRES PICQUÉ VAN REGEMORTER XXXXXX [13]

REVUE DU SALON 11 DIVERS PEINTRES PAYSAGES ORIENT MARINES XXXXXX [14]

REVUE DU SALON 12 DIVERS PEINTRES ANIMAUX XXXXXX [15]

REVUE DU SALON 13 DIVERS PEINTRES ETRANGERS XXXXXX [16]

Sculpture, gravure et dessin[modifier | modifier le code]

Selon Adolphe Siret, la statuaire tâtonne en Belgique. Il n'existe pas encore de parti pris entre l'imitation mythologique et le pastiche du gothique. Au Salon, Charles-Auguste Fraikin et son talent plein de sève, Joseph Jaquet, et son travail incessant, Joseph Ducaju et son groupe Les derniers moments de Boduognat, de même que Le messager d'amour de Joséph Geefs se distinguent positivement[17].

Une rivalité remarquable s'est formée entre école de gravure de Bruxelles, représentée par Luigi Calamatta et ses élèves, et celle d'Anvers, représentée par Michel Verzwyvel et Pierre Van Reeth[18]. Au point de vue du dessin, Charles Vincent a conçu un plan très distingué pour l'exécution d'un château destiné au comte de Flandre. Le style de l'œuvre est celui de la Renaissance. Ce plan est fait avec beaucoup de soin et un grand fini[17].

Résultats[modifier | modifier le code]

Auguste Dumont, médaille d'or.

Lors de la réunion de la commission des récompenses, les distinctions suivantes sont octroyées par le ministère de l'Intérieur et confirmées par un Arrêté royal du  : 15 médailles d'or et 46 médailles de vermeil, de même que des encouragements financiers à vingt artistes[19].

Les quinze médailles d'or sont décernées aux artistes suivants : Joseph Jonas Dumont (architecte à Bruxelles), Édouard Jean Conrad Hamman (peintre à Ostende), Jean-François Portaels (peintre à Gand), Edmond Tschaggeny (peintre à Bruxelles), Michel Verzwyvel (graveur à Anvers), Auguste Dumont (sculpteur à Paris), Joseph Jaquet (sculpteur à Bruxelles), Alexandre Robert (peintre à Bruxelles), Joseph-Nicolas Robert-Fleury (peintre à Paris), Jean Robie (peintre à Bruxelles), Joseph Schubert (dessinateur à Bruxelles), Willem Roelofs (peintre à Bruxelles), Jean-Baptiste Kindermans (peintre à Bruxelles), Paul Lauters (dessinateur à Bruxelles) et Paul Bouré (sculpteur à Bruxelles)[20].

En vertu de l'Arrêté royal du , quatre artistes sont nommes chevaliers de l'ordre de Léopold : Charles-Auguste Fraikin, statuaire à Bruxelles, Andreas Achenbach, peintre de paysages et de marines à Düsseldorf, Laurent Mathieu, peintre et directeur de l'Académie de Louvain et Alois Hunin, peintre de genre à Malines[21].

Le gouvernement ne procède à aucun achat[22].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fonds Salons triennaux de Bruxelles », sur historicalarchives.fine-arts-museum.be, (consulté le ).
  2. Rédaction, « Exposition nationale des beaux-arts », Journal de Bruxelles, no 223,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne).
  4. a et b Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 231,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 244,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 245,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 248,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Van Rooy et Decamps 1848, p. 64.
  9. a et b Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 251,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. a et b Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 258,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 265,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 275,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 279,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  14. Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 285,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  15. Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 293,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  16. Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 300,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  17. a et b Adolphe Siret, « Revue du Salon », Journal de Bruxelles, no 308,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  18. Van Rooy et Decamps 1848, p. 159-160.
  19. Van Rooy et Decamps 1848, p. 194-199.
  20. Van Rooy et Decamps 1848, p. 195-196.
  21. Van Rooy et Decamps 1848, p. 192-194.
  22. Van Rooy et Decamps 1848, p. 198.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Van Rooy et T. Decamps, Revue Salon de Bruxelles de 1848, Bruxelles, D. Raes, , 215 p. (lire en ligne).

Catalogue[modifier | modifier le code]

  • Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne).

<nowiki>