Gilles Aillaud
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Gilles Aillaud, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un peintre, auteur et scénographe français.
Biographie
Famille et jeunesse
Gilles Aillaud est le fils de l'architecte Émile Aillaud. Son fils, Arthur Aillaud, est également peintre[1].
Peignant depuis son plus jeune âge, il réalise, durant son adolescence, une toile par jour[2]. Il fait des études de philosophie à l’université[2].
Parcours artistique
Aillaud expose pour la première fois en 1950 mais reste dans un isolement total pendant près de dix ans[2].
En 1965, il devient président du Salon de la jeune peinture.
Il réalise des œuvres collectives avec Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati, telles que Une passion dans le désert, Vivre et laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp[2].
Représentant de courants assez similaires, nouvelle figuration et figuration narrative, ses thèmes de prédilection sont la représentation d'animaux dans des parcs zoologiques et les paysages de bord de mer[3]. Par une palette volontairement froide et un travail particulier sur la perspective et le cadrage, Aillaud maintient le spectateur à distance du sujet.
Il a aussi contribué aux affiches murales et slogans de Mai 68 et participe de la critique de la guerre du Viêt Nam en signant sa toile La Bataille du riz la même année.
En tant que décorateur de théâtre, activité exercée à partir de 1974, il collabore avec Klaus Michael Grüber à la Schaubühne de Berlin et avec Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de Milan. Avec Eduardo Arroyo, il crée les décors des Bacchantes (mis en scène par Klaus Grüber à la Schaubühne, en 1974) et de Faust (mis en scène par Grüber à la chapelle Saint-Louis, à Paris, en 1975)[4] .
Gilles Aillaud est l'auteur de deux textes dramatiques ainsi que de poèmes et d'essais théoriques sur la représentation picturale.
Citation
« Il est des pièces qui ne sont pas à représenter mais à lire. »
Publications
Écrits
- Écrits 1965-1983, éditions 127-ERBA, Valence
- Vermeer et Spinoza, 1987, éditions Christian Bourgois, Paris
- Dans le bleu foncé du matin (recueil de poèmes), 1987, éditions Christian Bourgois, Paris
- Du pareil au même, 1995, La Dogana, Genève
- Le Masque de Robespierre, 1996, éditions Christian Bourgois, Paris
Livres d'artiste
- Éditions de l'atelier Franck Bordas
- 1988 : L'Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux[5], tome 1, 52 lithographies originales, 52 textes de Giorgio Agamben, Gilles Aillaud, Jean-Christophe Bailly, Hervé Bordas, Jean-Paul Chambas, Richard Crevier, Michel Deutsch, Jean Jourdheuil, Heiner Müller, Nicky Rieti, Jean-Louis Schefer, Yéfime, Hans Zischler…
- 1989 : L'Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux, tome 2, texte de Jean-Christophe Bailly
- 1990 : L'Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux, tome 3, 52 lithographies originales, texte d'Aristote
- 1996 : Tauromachie, 24 lithographies originales, textes d’Eduardo Arroyo et de Carlos Abella
- 1998 : Le Tout venant, collection Paquebot
- 2000 : L'Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux, tome 4, 37 lithographies originales, texte de Jean-Christophe Bailly
- Autres
- 1994 : Gilles Aillaud, Mise au point, coll. « L'art en écrit », éditions Jannink, Paris
Expositions
- 2023-2024 : « Gilles Aillaud. Animal politique », Centre Pompidou[6], Galerie 3 ; commissaire : Didier Ottinger[7]
Distinction
Notes et références
- Voir sur le site de la galerie La Forest Divonne.
- Biographie sur fracbretagne.fr.
- Paysages déserts de bord de mer sur fracbretagne.fr.
- Aillaud, Arroyo et le théâtre, catalogue d'exposition à la grande chapelle du Palais des Papes à Avignon, 1987, p. 35-39.
- Présentation de l'exposition de 2010 à la BnF.
- Du 4 octobre 2023 au 26 février 2024.
- « Gilles Aillaud - Animal politique », sur Centre Pompidou, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- 2001 :
- Gilles Aillaud, la jungle des villes, sous la direction de Didier Ottinger, textes de Cécile Debray et Martine Fresia, Actes Sud
- Gilles Aillaud, texte de Nicolas Pesquès, André Dimanche
- 2002 :
- Un théâtre du regard. Gilles Aillaud : le refus du pathos, Jean Jourdheuil, Christian Bourgois éditeur
- Du paysage de l'animal et des dires du silence, Area revue n° 2
- 2004 : Épiphanies de la séparation. La peinture de Gilles Aillaud, Michel Onfray, Galilée
- 2005 : Gilles Aillaud, texte de Jean-Christophe Bailly, André Dimanche
- 2010 :
- D'après nature. Encyclopédie de tous les animaux y compris les minéraux, textes de Jean-Christophe Bailly, Hanns Zischler et Franck Bordas, André Dimanche
- Gilles Aillaud. Voir sans être vu, postface de Pierre Collin et Bernard Coisy, coll. « Les Cahiers dessinés », Buchet/Chastel
Iconographie
- Portrait de Gilles Aillaud par Herman Braun-Vega (1979)
Articles connexes
Liens externes
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre français du XXIe siècle
- Peintre de la Nouvelle figuration
- Peintre animalier
- Écrivain français du XXe siècle
- Scénographe français
- Naissance en juin 1928
- Naissance dans le 13e arrondissement de Paris
- Décès en mars 2005
- Décès dans le 14e arrondissement de Paris
- Décès à 76 ans