Science fiction
Quelques auteurs de science-fiction
Essai de définition
Si la science-fiction est un genre littéraire populaire à fort succès, essayer de définir la limite entre les oeuvres étant et celles n'étant pas de la S.F. est une tâche impossible. Le terme Science Fiction est quant à lui apparu en 1929 aux États-Unis.
Dans un premier temps, on peut au moins affirmer que l'un des termes de l'appelation est clair : il s'agira d'une oeuvre de fiction.
En revanche, si on étudie quelque peu le catalogue d'une collection spécialisée, on s'apercevra que bon nombre des oeuvres n'utilisent pas la science.
En fait, sous ce libellé se trouve de nombreux genres comme la « hard science » (science dure) comportant des fictions « prétextes » à de la vulgarisation scientifique, les uchronies (ce qui se serait passé si un élément du passé avait été différent), le cyberpunk, le space opera, le planet opera et même le policier/SF et bien d'autres encore.
Certains éditeurs rebaptisent même les oeuvres de Fantasy, « Science Fantasy », moyen efficace pour n'avoir qu'une seule collection sobrement intitulée S.F.
Tout cela fait dire à Norman Spinrad : « la science fiction c'est tout ce que les éditeurs publient sous ce nom ».
Le (seul ?) point commun entre ces oeuvres est d'être spéculatives (il a d'ailleurs été proposé de traduire SF spéculative fiction), basées sur des « et si » : et si les hommes colonisaient l'univers, et si des E.T arrivaient, et si on voyageait dans le temps, et si on avait assassiné Hitler, etc.
Des origines de la SF...
De même qu'un débat sans fin existe pour définir la Science Fiction, ses « historiens » se déchirent pour déterminer la naissance du genre. Pour certains cela commence très tôt avec les mythes et les religions. On pourrait même dire encore plus tôt puisque l'homme confronté à l'inconnu et à l'incertitude à toujours spéculé sur les causes et les devenirs. Certains l'on fait à la manière de scientifique, d'autres de religieux et d'autres ont mis leurs doutes sous forme de fictions.
Cette littérature est donc riche d'une vieille histoire. On notera en particulier parmi les précurseurs Mary Shelley et son célèbre Frankenstein, Edgar Allan Poe (1809-1849) et encore Jules Verne (1828-1905).
...Au « SF-boom »
On peut dire que si la SF a vu le jour en Europe et s'est particulièrement développée en France en tant que courant littéraire, ce sont les années 1920-1950 aux États-Unis qui marqueront l'âge d'or de la SF.
En effet, c'est là que se multiplient les revues spécialisées de science fiction qui suivent la tradition des « Pulps » (revues populaires de faible qualité et très peu chères). Citons « Weird Tales », née en 1923 ; « Amazing stories », née en 1926 ; « Wonder stories », née en 1929 ; « Astounding stories », née en 1930 comme les premières à faire leur apparition. Aux seuls Etats Unis, plus de 30 titres de revues existeront simultanément.
Ce support de parution a fortement marqué la littérature. Le format et la périodicité ont fait que beaucoup de nouvelles et de courts romans (« novellas ») ont été écrits. Les oeuvres longues n'étaient que le fait des auteurs les plus célèbres et passaient par épisode, ce qui n'était pas sans conséquence sur le texte puisque les auteurs avaient « ordre » de s'y adapter.
L'édition sous forme de livres des textes de SF est plus tardive. Elle concorde également avec la disparition de nombreuses revues.
De cette période ont émergé beaucoup de « grands » de la SF comme Isaac Asimov, Arthur C. Clarke, Frederik Pohl, Robert Heinlein, etc.
A aujourd'hui
Depuis lors la SF est un genre riche et diversifié. Elle mêle des oeuvres de grande qualité (et a gagné ses lettres de noblesse littéraires avec des auteurs comme Ray Bradbury) à de la « littérature de gare ».
Les sous-genres, cela a été évoqué au début du texte, se sont aussi multipliés et de nouveaux continuent d'apparaître.
Elle a aussi étendu son essor géographiquement, bien au-delà des Etats Unis. On a vu, par exemple, une « nouvelle vague » de science fiction française dans les années 70 (avec, entre-autres, Pierre Pelot, Jean Pierre Andrevon, Philippe Goy ou encore Dominique Douay) mais aussi de nombreux auteurs de talent dans les pays de l'Est (malheureusement rarement traduits en français) avec à leur tête Stanislas Lem.
Aujourd'hui, la SF est toujours bien présente. Elle a gagné plusieurs lectorats, s'est popularisée avec le cinéma et nombre de ses thèmes sont ancrés dans l'esprit de chacun. On a depuis des années affaire à une SF qui a mûri et pose le plus souvent des réflexions sur des problèmes de société immédiats (Écologie, sociologie, rôle des médias, rapport au pouvoir, aux nouvelles technologies). Elle est ancrée dans son temps et ses problématiques, tout en restant oeuvre d'évasion.
Il existe une association qui tente de référencer tous les ouvrages de science fiction et dérivés écrits ou traduits en français : http://www.noosfere.org
Annexes
Voir aussi:
- La saga Star wars