Whist

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Le mot whist recouvre de nombreux jeux de cartes à levées dont les règles se ressemblent.

Le whist originel connut son heure de gloire au XVIIIe et XIXe siècles, avant d'être supplanté par le bridge, dont il est par bien des aspects un ancêtre : système du contrat, décompte selon les honneurs.

S'il est encore joué sous une forme ou une autre (comme l'ascenseur), il reste très populaire en Belgique sous une forme proche du Boston : le whist à la couleur.

Règles du jeu

Le whist se joue à 4 joueurs avec un jeu de 52 cartes et deux équipes de 2 joueurs.

Chaque joueur donne, à tour de rôle, le contrat qu'il se fixe, c'est-à-dire le nombre de plis qu'il s'impose de faire lors de la ronde. Le dernier à parler subit une limitation sur son contrat : il ne peut choisir de faire un nombre de plis qui serait le complément de la somme des plis de ses adversaires.

Puis le donneur distribue 13 cartes à chacun, déclare la couleur d'atout et abat une carte. Les participants doivent jouer la la même couleur. S'ils n'en ont pas, ils peuvent couper (jouer atout) ou se défausser d'une non atout, sachant qu'il ne fera pas remporter le pli à son équipe. Celui qui vient de remporter un pli prend la main.

Décompte des points

Chaque pli au-dessus du sixième compte pour 1 point. Si un camp a gagné les quatre honneurs (As, Roi, Dame, Valet d'atout) dans ses plis ce camp gagne 4 points. Si un camp a gagné trois des quatre honneurs, ce camp gagne 2 points.

Dans la littérature

Dans La Comédie de notre temps,[1] Bertall a dépeint « une partie de whist, ou la manière de passer agréablement la soirée, sans trop se fâcher ». Ses dialogues rappellent ceux des comédies et proverbes de Musset et ses dessins évoquent avec humour les mœurs de la bourgeoisie des années 1870.

Le plus bel éloge du whist demeure sans doute celui d'Edgar Allan Poe au début du Double Assassinat dans la rue Morgue. Le poète et essayiste américain y défend la thèse selon laquelle le whist, davantage que le jeu d'échecs, développe les facultés d'analyse.

Jules Barbey d'Aurevilly fait de ce jeu le prétexte à une de ses diaboliques : Le dessous de cartes d'une partie de whist.

Dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours, de Jules Verne, Phileas Fogg (le personnage principal) joue au whist durant plusieurs étapes du voyage.

Dans la saga maritime de l'auteur britannique C. S. Forester, le héros Horatio Hornblower est un excellent joueur de whist, au point qu'il parvient à en vivre alors qu'il est sans affectation. Il est à noter que ce jeu est sans doute la seule activité susceptible de le passionner suffisamment pour lui faire oublier les tourments intérieurs qui l'occupent ordinairement.

Dans Les Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos, le personnage du comte de Valmont y fait allusion sous le nom de wisk dans la lettre IV : "Heureusement il faut être quatre pour jouer au Wisk". Il utilise le prétexte du jeu pour rester près de la femme qu'il veut séduire, la Présidente de Tourvel.

Notes et références

  1. Bertall, La Comédie de notre temps : études au crayon et à la plume, Plon, Paris, vol. I, 1874.


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