Auto Plus

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Auto Plus est un magazine français consacré à l'automobile. Il est détenu à parts égales par les groupes de presse Mondadori et Axel Springer. Il fait partie des 33 éditions internationales dérivées de l'hedomadaire allemand Auto Bild. Publié chaque mardi, il est vendu en kiosque au prix de 1,90 €. Selon l'OJD, a diffusion est d'environ 300 000 exemplaires en moyenne par semaine en France [1]. Lancé en 1998, il est devenu le leader de la presse automobile en France.


Ligne éditoriale

Avec son slogan "Auto Plus, le journal qui se met à la place du conducteur", l'hebdomadaire a tenu a marquer sa différence avec le reste de la presse automobile française. Cela en axant son contenu sur les véhicules neufs les plus vendus du marché et sur les aspects pratiques de l'automobile, consacrant une place moins importantes que ses rivaux aux voitures de prestige ou de sport. Cette ligne éditoriale intervient sur le fond comme sur la forme, puisque les articles sont le plus souvent courts et factuels, les arguments étayés par des données chiffrées, et les photographies donnant une représentation d'un usage quotidien de l'automobile.

Contenu

Avec une pagination oscillant entre 80 et 120 pages, Auto Plus se découpe en trois grandes séquences, toutes dédiées à l'automobile: actualité, essais et magazine (enquête, aspects pratiques et récréatifs). Le journal comprend aussi, chaque semaine, les tarifs de véhicules neufs vendus en France et la cote des véhicules d'occasion récents.

La partie "essais" constitue l'épine dorsale du magazine, avec la présentation des tests de véhicules sur le point d'être commercialisés. Ces tests sont réalisés par les "journalistes-essayeurs" de la rédaction. Ils reposent notamment sur un compte-rendu chiffré des principales données techniques de chaque véhicule (consommation, volume de coffre, etc.). Ces relevés chiffrés, comme Auto Plus l'affirme, sont le plus souvent réalisés par la rédaction, le magazine ne se fiant pas uniquement aux données fournies par les constructeurs. Les essais donnent lieu à des comparaisons au sein de chaque catégorie (citadines, berlines, tout-terrain, etc.) et à l'attribution de notes sous forme d'étoiles (5 étoiles étant la note maximale). Tel qu'Auto Plus le présente, l'évaluation des automobiles testées se fait sur la base de critères "objectifs": consommation, prix de vente, rapport prix/équipements, confort, etc. L'esthétique ne devant pas entrer en ligne de compte.

Autre

Lancé en 1988 sur un marché de la presse auto considéré alors comme un marché saturé, Auto Plus ne part pas gagnant. Les professionnels du secteur raillent son style populaire et consumériste, et son papier journal de mauvaise qualité laisse perplexe. Peu prédisent un avenir doré. Et pourtant le succès est immédiat. En un an, Auto Plus s'arroge 75% de part de marché de la presse automobile, avec plus de 14 millions d'exemplaires vendus en kiosque dans l'année 1989.

20 ans plus tard, Auto Plus a conservé et même affirmé sa place de leader, avec 79% de part de marché en ventes kiosque, et une diffusion France payée de 318 096 exemplaires par semaine en moyenne.

Auto Plus possède également un site internet depuis juillet 1999, autoplus.fr.

Selon les études régulièrement effectuées par le journal auprès de ses lecteurs, Auto Plus est vu comme un magazine ayant une ligne éditoriale claire et large, qui traite de tous les sujets qui touchent les automobilistes (et non pas seulement les automobiles), en mettant en scène la voiture comme un objet pratique, et non un objet statutaire ou magnifié. Les lecteurs semblent apprécier son ton populaire et consumériste, qui le rend accessible, et son style de journalisme d’investigation et de proximité.

De plus, curieux, innovant, voire militant à ses débuts, Auto Plus ouvre le débat sur des thèmes nouveaux.

Sa première action militante, en 1992, concernait le permis à point. Le magazine avait organisé une grande pétition signée par plus de 300 000 personnes, forçant ainsi les pouvoirs publics à la réforme.

Depuis quelques années, Auto Plus s'est régulièrement illustré par des engagements citoyens. Son premier gros scoop date de 1998 : à l'occasion de la sortie de la 607, lancée par Peugeot, le magazine avait révélé et prouvé que cette voiture avait des problèmes de tenue de route et était dangereuse. Le débat fit grand bruit, et au final Peugeot fut forcé de modifier sa voiture. Une première.

Vint ensuite le cas du GPL. Auto Plus a là encore lancé le débat, employant des méthodes radicales (explosions de véhicules au GPL tournées et filmées dans les laboratoires Auto Plus), mettant ainsi l'accent sur les dangers potentiels de ce carburant, et appelant à imposer de nouvelles normes de sécurité.

En octobre 2007, Auto Plus a de nouveau frappé fort, en fournissant des preuves accablantes sur les erreurs de mesures des radars fixes et mobiles, liées à une mise en place incorrecte des appareils ; avec à la clé, des conducteurs verbalisés à tort et des PV illégaux. Là encore, les autorités se sont retrouvées sur la sellette, contraintes de se justifier et de modifier leurs méthodes et processus d'installation.

C'est assez rare pour le noter, la signature d'Auto Plus n'a pas changé en 20 ans. Développée par l'agence Publicis en 1988, elle a allègrement franchi les années, signe d'un positionnement stable et puissant. Fait encore plus marquant, cette signature est accompagnée d'un jingle sonore qui n'a presque pas évolué depuis 20 ans, ce qui le fait apparaître dans le top 20 des jingles les plus mémorisables, à l'instar des Darty ou des Dim.[2]

Notes

  1. 'Diffusion d'Auto Plus de 2004 à 2008' sur le site de l'OJD
  2. Source : Publicis

Modèle:Presse française