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Politique extérieure française de 1814 à 1914

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La France, malgré une position de départ très délicate (1815), isolée, défaite, et montrée du doigt, a réussi -par un « marchandage » de ses choix diplomatiques- un notable retour sur la scène internationale (1818-1823). Et bien que les révolutions sucessives l'aient replacé dans des situations délicates (1830, 1848, 1852, 1870), elles permirent un renouveau des aspirations à la grandeur française, que les autres puissances européennes -Angleterre exceptée- consentirent intelligement à transformer en politique coloniale audacieuse.

Ayant perdu son Premier espace colonial (bleu clair), la France va s'employer à se reconstruire, se rétablir sur la scène internationale, et se reconstituer un Second espace colonial (bleu foncé)

Restauration

La période des Restaurations propose d'abord une politique d'influence, puis d'expéditions, d'exploits brefs, dans le cadre strict de l'Ordre de Vienne (Expédition d'Espagne (1823), Grèce), davantage poussés par la nécessité -réfléchie- de se réaffirmer face à l'Europe, qu'a de réels objectifs nationaux dont elle n'a les moyens au vu de sa situation. L'opinion publique quoi qu'elle en dise, ne participe heureusement pas, et il paraît évident que la France ne pouvait agir librement en 1830.
Et même si déjà l'année 1830, par la Campagne d'Algérie (Charles X) et la reconnaissance de la neutralité belge (Louis-Philippe) lui permet l'audace d'aller respectivement l'encontre de l'Angleterre coloniale, et à l'encontre de l'Ordre de Vienne, cette audace se range du côté de la neutralité.
Premiers débuts, donc, d'une timide politique extérieure réellement française, les autres confrontations de l'époque se contentant prudemment de contenir les poussées concurrentes (Autriche en Italie, Anglaise dans les Crises des successions ibériques), réduite au silence ailleur (Révolution polonaise de 1830 face à la Russie, Crise Égypte-turc (1830-1840)).
L'affaire Pritchard est révélatrice de la période : une France qui s'excuse lorsqu'elle s'impose (Tahiti).

Seconde République et Second Empire

La révolution de 1848 et l'Empire, bien que de nouveau surveillée (Angleterre, Prusse, Autriche, Russie) proposeront davantage.
Il affirme de la volonté coloniale, qui froise l'Angleterre, une défense des catholiques, dont les objectifs propagandiste (s'allier les catholiques français), satisfait à Rome, seront largement déçus au Mexique, et une affirmation de l'Aide aux Nations (Italie, prémice d'Allemagne), qu'elle tentera de monayer par une intéressante politique des pourboires. Politique portant ses fruits en Italie, ou elle intervient personnellement face à l'Autriche, mais pas en Allemagne, où, au contraire, son double jeu, et son empressement (Dépêche d'Ems) seront récompensé par la défaite de 1870.

Troisième République

La République proclamée, l'accumulation de maladresses françaises passées et en cours, l'accumulation de réussites Bismarckienne mènent à un isolement inquiétant de la France. France, qui s'emploie donc d'autant plus à s'étendre colonialement (par exemple en Indochine, au Maroc). La France cherche aussi sortir de son isolement. Elle recherche l'alliance de l'Angleterre et de la Russie, qui réalisent finalement que la menace n'est plus en la France, mais bien en l'hégémonie allemande. Alliances, donc, Triple-Alliance, Triple-Entente, alliances pour la paix, pour la conservation de l'équilibre, qui mèneront au déséquilibre de la Première Guerre mondiale.

L'Espace colonial français

Traitant des colonies acquises, justement du fait de l'aspiration à la grandeur passée confrontée à l'encerclement européen (Sainte-Alliance, Angleterre, Prusse), elle s'y trouve plus heureuse. L'Europe de Vienne y encourage la France pour en éloigner ses ambitions de la scène européenne (Belgique, Suisse, Italie). Seule l'Angleterre, dont les ambitions sont parallèles, s'y opposera réellement, plus ou moins violemment. Opposition à l'Angleterre que d'autres intérêts respectifs et communs feront oublier. C'est ainsi, guidée par l'Europe, que la France se reconstitue quasiment de toute pièce un empire colonial sur la terre Africaine (AOF, AÉF), dans les îles du monde, puis en Indochine, points d'appui d'un empire commercial.

Bilan

La France métropolitaine se retrouve donc diminuée relativement à 1815, mais face aux menaces de l'Europe sa diplomatie a su se faire un empire colonial, puis face à celle de l'Allemagne, elle su se faire des alliés, se rapprochant de l'Angleterre, position plus forte, donc, qu'au début du XIXe siècle. C'est donc bien par sa politique extérieure, sa diplomatie, un jeu de marchandage sur l'échiquier international, que la France s'est refaite sa place, devenant avec l'Angleterre l'un des seuls Empires coloniaux. Alliance France-Angleterre d'autant plus importante que leur maîtrise commune des mers, ainsi que l'aide de leurs colonies, déja alliés -par nécessité- à l'Empire russe, vont permettre de prendre le dessus sur la Triplice d'Europe centrale également puissante, mais isolée, de 1914 à 1918.

Liens

Liste des « Affaires »

1814-1848





1848-1870

À compléter...













1870-1914
  • La Prépondérance Bismarckienne 1870-1890
  • Hégémonie Allemande et Tensions
  • Orient et émancipation des peuples balkaniques
  • Méditerranée
  • Alliances bismarkiennes : Europe centrale
  • Mise en tutelle de l'Asie, partage de l'Afrique
  • Fin de l'Isolement 1890-1904
  • Alliance Franco-Russe
  • L'Orient 1890-1903
  • Extrême-Orient 1890-1901
  • Derniers Partages de l'Afrique 1890-1901
  • Évolution des puissances