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Tokyo

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Modèle:UnicodeJaponais

Emplacement de Tōkyō
Tōkyō

Tokyo (東京 en japonais, romanisé Tōkyō avec la méthode Hepburn) est la capitale de facto du Japon depuis 1868. Elle forme l'une des 47 préfectures du Japon, mais dispose d'un statut administratif particulier. L'agglomération de Tōkyō toutefois s'étend très au-delà des limites de la préfecture, autour d'une bonne partie de la baie de Tōkyō, dans la plaine du Kantō. Il forme l'aire urbaine la plus peuplée du monde, et celle dont le PIB total est le plus élevé.[1]

Tōkyō signifie littéralement « capitale de l’est  » (par opposition à 京都, Kyōto, littéralement « ville capitale », la précédente capitale, située plus à l'ouest) ; son ancien nom est Edo (江戸), « porte de la rivière », en référence à la rivière Sumida qui la traverse. En français, les habitants de Tōkyō sont appelés les « Tokyotes » ou les « Tokyoïtes »

Transcription du nom de « Tōkyō »

En japonais, Tokyo s'écrit 東京 et se prononce ainsi. La méthode Hepburn donne la graphie Tōkyō (le ō note un o long), la méthode Kunrei note Tôkyô et la méthode JSL, Tookyoo. Le gouvernement japonais autorise également l'utilisation de la graphie « Tohkyoh » sur les passeports, reprenant une représentation des voyelles longues familière aux anglophones.

En français, on ne prononce pas « Tokyo » de la même manière qu'en japonais et l'on écrit généralement « Tokyo », ce qui correspond à la prononciation française /tɔ.kjo/. L'ancienne graphie Tokio qui était utilisée en français au début du XXe siècle, est toujours utilisée en allemand et en espéranto.

Pour la France, l'arrêté du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'États et de capitales, pris conjointement par les ministres des Affaires étrangères et de l’Éducation nationale, « recommande » la seule graphie Tokyo. Il en va de même de la commission de toponymie de l'Institut géographique national français[2] et du code de rédaction interinstitutionnel de l'Union européenne[3].

Définitions de Tokyo

Les 23 arrondissements de l’ex-Ville de Tōkyō
  • Les 23 arrondissements spéciaux (特別区, Tokubetsu-ku) remplacent l'ancienne municipalité de Tōkyō, dissoute en 1943. Sur le plan administratif, ils forment chacun des villes et municipalités distincts comparables aux autres villes-municipalités japonaises (shi), si ce n’est qu’elles ne se regroupent pas en districts autrement que par la préfecture-métropole à laquelle ces municipalités appartiennent désormais. Ces arrondissements spéciaux (les actuelles municipalités) réunissent plus de 8 millions d'habitants sur 617 km², soit environ 13 000 hab/km².
  • Par centre de Tōkyō, on peut entendre les 23 arrondissements spéciaux. Dans un sens plus restrictif, l'expression peut désigner les arrondissements desservis par la Yamanote, une importante ligne de train circulaire. Plus étroitement encore le centre peut faire référence aux trois arrondissements les plus centraux, Chūō, Minato et Chiyoda. C'est dans ce dernier que se trouve le palais impérial et la plupart des grandes institutions politiques nationales.
Carte de la préfecture de Tōkyō
  • La préfecture ou métropole de Tōkyō (東京都, Tōkyō-to) comprend les 23 arrondissements spéciaux et d'autres territoires. Elle ne se superpose pas à l'agglomération de Tōkyō : elle comprend des zones rurales, dans sa partie ouest alors que l'agglomération s'étend largement dans des préfectures voisines. La préfecture de Tōkyō dispose d'une plus grande autonomie que les autres. Depuis 1999, le gouverneur de la métropole de Tōkyō est Shintarō Ishihara (石原 慎太郎), écrivain, et homme politique très controversé.
  • Il existe de nombreuses manières de délimiter l'agglomération de Tokyo [4]. Au sens de l'ONU, l'aire urbaine de Tokyo-Yokohama est la plus peuplée du monde. Elle s'étend de larges parties des préfecturesChiba, Kanagawa, Saitama, et quelques parties d'autres préfectures. Elle compte 34,3 millions d'habitants sur 7835 km², soit environ 4400 habitants/km⁹.
  • Dans un sens statistique courant, l'aire métropolitaine de Tōkyō englobe la totalité des préfectures de Chiba, Kanagawa, Saitama. Elle comprend donc l'essentiel de l'agglomération de Tōkyō ainsi que des régions environnantes moins urbanisées. Elle compte environ 34 millions d'habitants et s'étend sur près de 14 000 km².

Histoire

La développement d'Edo

Après la bataille de Sekigahara en 1600, Ieyasu Tokugawa, devenu shogun, transforme le petit village d’Edo en capitale militaire et administrative. Kyōto reste la capitale officielle mais n'est que la résidence d’un empereur aux pouvoirs réduits. Il inaugure ainsi la période Edo, appelé également l'ère des shoguns. En 1657, un grand incendie détruisit une grande partie de la ville et tua près de 100 000 personnes. La ville compta près d’un million d’habitants dès le XVIIIe siècle (sur trente millions de japonais).

Résumé chronologique

Edo

Tokugawa Ieyasu
  • 1457 Construction du Château d'Edo
  • 1603 le shogun Ieyasu Tokugawa, transforme le petit village d’Edo en centre militaire et administratif national. Kyōto reste la capitale officielle mais n'est que la résidence d’un empereur aux pouvoirs réduits. Il inaugure ainsi la période Edo, appelé également l'ère des shoguns. En 1657, un grand incendie détruisit une grande partie de la ville et tua près de 100 000 personnes. La ville compta près d’un million d’habitants dès le XVIIIe siècle (sur trente millions de japonais).
  • 1855 : tremblement de terre

Tōkyō

Climat

Tōkyō vue par le satellite Landsat

Tōkyō bénéficie d'hivers relativement doux, avec peu ou pas de neige (moyenne minimale de 5 à 6°C en janvier et février). En revanche, les étés sont chauds (moyenne de 26°C mais régulièrement plus de 30°C) et surtout très humides. C'est principalement en raison de ces fortes chaleurs qu'une multitude de distributeurs de boissons (Jidohanbaiki) sont disséminés un peu partout dans la ville.

La baie de Tōkyō subit également une saison des pluies (tsuyu) de début juin à mi-juillet et peut subir des tempêtes tropicales ou des cyclones : par exemple le 10 octobre 2004, le typhon Ma-on a fait une dizaine de morts. On a mesuré des vents de 140 km/h et des précipitations importantes (70 mm en une heure). Ce cyclone était le vingt-deuxième de l’aire Asie-Pacifique et le neuvième à frapper directement le Japon depuis juin 2004. La semaine précédente, le typhon Meari, avait fait 22 morts et six disparus.

Sismicité

La région de Tokyo est au carrefour de trois plaques tectoniques ( plaque philippines, plaque eurasienne, et la plaque nord-américaine ) qui se chevauchent les unes aux autres et qui constitue une des zones sismiques les plus actives du monde. On compte en moyenne un tremblement de terre ressenti par jour d'après les enregistrements mondiaux des séismes (voir la Japan Meteorological Agency ou l'USGS)[réf. nécessaire]. La quasi-totalité d'entre eux ne provoquent pas ou peu de dégâts.

Certains sont en revanche extrêmement meurtrier. Le 1er septembre 1923, un séisme avait fait plus de 140 000 victimes et près de 2 millions de sans-abris. Sa magnitude à été évaluée à 7,9 sur l'échelle de Richter. Ce phénomène peut s'expliquer par exemple lorsqu'une des trois plaques tectoniques reste bloquée trop longtemps et qu'une grande quantité d'énergie s'accumule : une fois relâchée, elle crée un séisme d'une magnitude souvent égale ou supérieure à 7. Si les trois plaques se bloquaient, ce qui est peu probable mais possible, l'énergie libérée serait telle que rien ne résisterait à la destruction totale.

Selon le groupe de recherche Team tokyo, un séisme très violent se produit tous les 400 ans environ. Il n'y aurait que 0,5% de chances qu'un tel séisme se produise dans le 30 années à venir. Il y aurait en revanche 30% de chances qu'un séisme moins violent mais provoquant toutefois d'important dégâts survienne dans la même période. [5] Le plus violent séisme de ces dernières années a eu lieu en 2005 et s'est déclenché dans sa baie d'une magnitude de 5,9 sur l'échelle ouverte de Richter engendrant des mouvements de panique mais n'ayant causé aucune victimes et uniquement des dégâts modérés.

Tokyo s'est doté des structures les plus résistantes du monde pouvant affronter un séisme jusqu'à une magnitude de 8 sans s'effondrer. Malgré cela, un séisme de magnitude 7 seulement se déclenchant sous la ville pourrait provoquer de gigantesques dégâts.[réf. nécessaire]

Il existe à Tōkyō des gratte-ciel de plus de 200 mètres. Leurs constructeurs affirment qu'ils peuvent résister aux plus fortes secousses; mais à mesure que le temps passe, la crainte d'un nouveau séisme s'accroit et de grands exercices d'alerte sont organisés.

Structure urbaine et architecture

Tokyo s'est développée sans planification publique centralisée[6]. Le plan de la ville est donc très complexe et semble manquer d'unité. Ses rues à l'aspect hétérogène, et sans nom pour la plupart, sont un mélange de constructions ultra modernes et de bicoques sans âge. Tous les arrondissements se décomposent en quartiers qui s'entrecroisent, tous dotés d'une atmosphère bien spécifique.

L'entassement des populations est considérable sur près de 65 kilomètres. L'urbanisme de la ville défit toutes les lois d'esthétiques urbaines traditionnelles. Il règne dans cette immense agglomération une impression de jungle urbaine où les immeubles s'entassent les uns sur les autres, des petits côtoient des grands, tout en étant voisins d'immenses autoroutes soutenues par d'énormes piliers et voyant des milliers de travailleurs aux heures de pointe.

Il reste peu de bâtiment anciens à Tokyo, largement détruite par le tremblement de terre du 1er septembre 1923 et les bombardements américains de la Seconde Guerre mondiale.

Les quartiers les plus chers, ceux les plus densément peuplés et les principaux gratte-ciel se trouvent dans la dizaine d'arrondissements les plus au centre de Tokyo.

L'agglomération de Tokyo s'est construite autour d'une baie. Le rôle de la mer y est important : on y trouve plusieurs des grands ports japonais. Toutefois, par manque de place, on s'est efforcé de gagner des territoires sur le mer.

D'après un classement 2007 réalisé par le groupe immobilier Knight Frank et Citi Private Bank, filiale de Citigroup, Tōkyō est la cinquième ville la plus chère du monde en ce qui concerne les prix de l'immobilier résidentiel de luxe : 17 600 euros par mètre carré[7]. Lors du pic de la bulle immobilière de 1991 - 1992, le prix du mètre carré à Ginza, centre commerçant et d’affaires, dépassait 100 000 dollars.

Que Tōkyō, la capitale la plus peuplée du monde, ne soit pas depuis longtemps en état de nécrose avancée, ni en congestion permanente, a de quoi étonner. Or elle « fonctionne » même mieux que d'autres grandes cités. Le soir, pour rentrer chez eux, la plupart des salariés tokyoïtes font 1 ou 2 heures de voyage dans des trains bondés, qui se succèdent à une fréquence maximale.

Jumelages et partenariats

Contrats économiques ou culturels (Paris et Rome ne sont véritablement jumelées qu'entre elles) :

Notes et références

  1. De Babylone à Tokyo : Les grandes agglomérations du monde / François Moriconi-Ebrard, Ed. Ophrys, 2000, p. 330
  2. http://www.cnig.gouv.fr/upload/ressource/r1169737466.PDF
  3. http://publications.europa.eu/code/fr/fr-5000500.htm
  4. (en) Japanese Gouvernment, Proposal for International Workshop on Defining and Measuring Metropolitan Regions, 20 novembre 2006, en fait la présentation.
  5. Richard. A. Kerr, "The Earthquake that will eat Tokyo", Science 315, 37b (2007)
  6. Natacha Aveline,« Tôkyô, métropole japonaise en mouvement perpétuel », site géoconfluences
  7. (en) Citi, Knight Frank '07 Annual Wealth Report. Prime Resdential Property..
    voir un compte-rendu du Figaro : « A Londres, le mètre carré atteint des sommets », Le Figaro du 08/05/2007, [lire en ligne], Le Figaro du 08/05/2007

Voir aussi

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Tōkyō.

Bibliographie

  • Livio Sacchi, Tokyo : Architecture et urbanisme traduit de l'italien par Odile Menegaux, Paris, Flammarion, 2005, 247 pages
  • Philippe Pons, D'Edo à Tokyo. Mémoires et modernités, Gallimard, Paris, 1988, 455 pages.
  • Donald Richie, Tokyo : extravagante et humaine, photographies de Joel Sackett, préface de Philippe Pons ; traduit de l'anglais (américain) par Geneviève Brzustowski, Paris : Ed. Autrement, 1999

Liens externes

Article en ligne

Drapeau de Tokyo Tokyo

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