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Magical girl

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Modèle:Série manga

Magical girl (魔法少女, mahō shōjo en japonais) est un terme générique, employé la plupart du temps pour les mangas et animes, désignant toutes les jeunes filles ayant des pouvoirs magiques, et par extension les mangas ou animes dans lesquels on les trouve comme héroïne (il s'agit donc d'une double désignation).

Historique

A l'origine, ce terme a été inventé au début des années 70 par la Toei Animation, suite au succès phénoménal de sa première série du genre "Mahō Tsukai Sally" (Sally, la petite sorcière, dont une série récente a été diffusée dans le club Dorothée). Il servait à désigner tous les clones de Sally, et a donc été utilisé pour surfer sur la vague de son succès. Ce terme englobait donc à l'origine les séries suivantes (liste non exhaustive): Mahō Tsukai Sally (Sally la petite sorcière, 1966), Himitsu no Akko-Chan ("Caroline" dans le Club Dorothée, 1969), Mahō no Mako-Chan ("Mako la petite sirène" en France, 1970), Sarutobi E-chan (1971), Mahôtsukai Chappi ("Chappi la magicienne", 1972), Miracle Shōjo Limitto-chan ("Limitto, la jeune fille miraculeuse", 1973), Cutey Honey ("Cherie-miel" en France, 1973), Majōkko Megu-Chan ("Megu la petite sorcière", 1974), Majôkko Chikkuru ("magique Tickle", 1978), Hana no ko Lun-Lun ("Lydie aux fleurs magiques " en France, 1979), Mahō Shōjo Lalabel ("Lalabel la magicienne", 1980). Ces héroines ont toutes en commun, excepté "Cutey Honey", d'être de très jeunes filles, venant d'un royaume magique, ou ayant une forte empathie avec un tel royaume. Elles possèdent toutes des pouvoirs magiques, mais pas forcement une baguette et /ou une mascotte (ce qui sera par la suite indispensable à toute magical girl qui se respecte, industrie du jouet oblige), et les utilisent dans leur vie de tous les jours, le plus souvent pour résoudre les petits problèmes de leur camarades de classe, parfois pour lutter contre un ennemi récurrent (cas de Megu-Chan) ou pour poursuivre une quête (cas de Lun-Lun). Peu à peu, l'idée du secret, partagée par la spectatrice, s'immisce dans ces séries: les pouvoirs magiques doivent rester connus de la magical girl et de sa jeune spectatrice seules, ce qui renforce le sentiment de connivence entre les deux. A noter qu'il est manifeste dans le cas de "Cutey Honey" que le terme de "Magical girl" était vraiment utilisé dans un but commercial à l'époque par la Toei, cette série adaptée de l'oeuvre de Gô Nagai mettant en scène une jeune androide plantureuse n'ayant plus grand chose à voir avec les petites filles du royaume des sorcières vues précédemment...

Le genre ne faisant plus recette au début des années 80, la Toei animation abandonne ce type de série. C'est Ashi productions qui reprend alors le flambeau en 1982 avec la petite Mahō no princess Minky Momo ("Gigi" en occident), qui sera distribuée en France par Harmony gold, et marquera les esprits de manière définitive. Elle pose les bases de ce que va alors devenir la magical girl: princesse d'un royaume magique, Gigi possède une baguette magique qui lui permet de se transformer en adulte, dont l'habit fait le moine d'ailleurs, pour résoudre des petis soucis de la vie quotidienne. Chaque bonne action, prise en compte par une couronne magique, permet au royaume magique de se rapprocher un peu plus de la Terre, dont il s'est détaché lorsque les gens ont cessé de croire au merveilleux. Gigi est accompagné de 3 mascottes qui veillent sur elle. Gigi introduit également le fameux concept de la crise au milieu de la série, c'est à dire un passage très stressant dans lequel la magical girl perd en général ses pouvoirs, que l'on retrouve dans la film de Hayao Miyasaki Kiki la petite sorcière. Dans le cas de Gigi, l'évenement de crise est d'une nature plus choquante.

Tous ces concepts se retrouvent dans les séries du Studio Pierrot, qui va alimenter le marché pendant plusieurs années avec 5 séries : Mahō no tenshi Creamy mami ("Creamy, adorable Creamy", vue sur la 5 puis sur TF1, 1984), Mahō no star Magical Emi ("Emi magique", 1985), Mahō no fairy Pelsia ("Vanessa ou la magie des rêves"), Magical Idol Pastel Yumi ("Suzy aux fleurs magiques") et enfin, bie plus tard, Mahō no stage Fancy Lala.

Magical girl: Tentative de définition

On peut donc définir la magical girl telle qu'elle était à l'apogée du genre, comme une petite fille, liée à un royaume magique d'une manière ou d'une autre, possédant de manière plus ou moins notoire des pouvoirs magiques pour faire le bien dans sa vie quotidienne, et étant dotée pour celà d'une baguette et de compagnons magiques.

Sailor Moon ou l'avènement de la "Magical sentai"

Dans les années 90, le genre vivotte, quelques séries sont encore produites, mais il semble que déjà au début des années 90, tout ait été dit. Aujourd'hui, le genre tel qu'il était à l'origine s'autoparodie, dans des séries comme Pretty Sammy ou Panzer Princess Punie par exemple. La magical girl devait, si elle voulait perdurer, trouver une nouvelle forme. C'est ce qui s'est produit en 1992, lorsque que Naoko Takeuchi a l'idée de renouveller le genre, en le mélangeant avec un type de séries jusque là réservé aux garçons, le sentai. Sailor Moon est née. Mais peut-on encore parler de magical girl?

Initialement, les séries de Magical Girl présentaient des héroïnes solitaires, devant cacher leurs pouvoirs aux autres. Par opposition, dans les séries que l'ont pourrait qualifier de "Magical Sentai", elles sont en groupe de 3 ou 5, voire plus (jamais 4, ce chiffre est réputé porter malheur au Japon), et doivent souvent remplir une mission d'ordre supérieur et en venir aux prises avec les forces du mal et du bien. Elles sont toujours accompagnées de mascottes et possèdent des tonnes d'objets magiques divers et variés, qui se renouvellent très souvent d'ailleurs, pour le plus grand bonheur de l'industrie du jouet. De plus en plus de séries ont, par la suite, figuré des groupes de magical girls plutôt que des héroïnes isolées, mettant en avant l'esprit d'équipe et de partage. D'après certains scénaristes japonais[réf. nécessaire], cette approche est de plus en plus fréquente, en partie parce qu'elle bénéficie d'un succès plus important auprès du public. On peut citer, entre autres Wedding peach, Yes! pretty cure five, Tokyo Mew Mew, Ojamajô Doremi, Mermaid Melody Pichi pichi pitch...


Elles regroupent un genre apprécié par les filles et les garçons pour des raisons souvent distinctes et sont aussi l'objet de produits dérivés tant à la télévision que sous toutes formes de produits dérivés allant du paquet de chips à la brosse à cheveux, en passant par les figurines et autres goodies. Ce sont des séries ayant généralement un énorme succès au Japon, et parfois dans d'autres pays.


Liste de séries de Magical Girl

(Non exhaustif)

Liste de séries que l'on pourrait qualifier de "Magical Sentai"