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Côte des Ajoncs

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Îles de Buguélès sur la Côte des Ajoncs

Plus anonyme que la Côte de Granit Rose, plus préservée aussi, la Côte des Ajoncs présente des paysages aussi particuliers que sa prestigieuse voisine, avec un patrimoine naturel tout aussi remarquable.

Géographie

La côte des Ajoncs se caractérise ses côtes particulièrement déchiquetées où la mer donne l'impression de venir contester la terre. Remarquable par ses colosses de granit se dressant sur les côtes, telles de solides sentinelles bravant les assauts de l'océan, ils forment des paysages uniques en France, dominant des littoraux composés de landes d'ajoncs et de parcelles délimitées par d'imposants talus en pierres.

Ainsi, au rythme des marées, c'est une succession de grèves et de pointes déchiquetées, de plages abritées, de criques paisibles et d'îlots rocheux, véritables avant-postes minéraux d'une terre définitivement tournée vers la mer.

Le littoral est relié par le sentier côtier, fréquenté par les randonneurs itinérants sur le GR34 de Paimpol à Perros-Guirec, mais aussi par les amateurs de paysages sauvages et forgés par des millénaires de forces naturelles.

Patrimoine naturel

  • Les îles de Buguélès: remarquable chapelet d'îlots s'étendant de Port-Blanc à Buguélès, sur la commune de Penvenan. Ce sont des petites îles sauvages au large, pour la grande majorité boisées et au relief marqué par quelques pitons granitiques. Certaines sont reliées les unes aux autres par des cordons de galets.On dénombre ainsi dix îles principales, auxquelles on peut rajouter une multitude d'ilots plus ou moins importants. Certains qualifient cette zone de navigation particulièrement accidentée de "chaos granitique".
  • Pors Scaff: sur la côte sauvage et découpée de Plougrescant, Pors Scaff offre de magnifiques paysages de landes et de roches qui se renouvèlent sans cesse au gré des marées et de la luminosité. Ici et la les rochers prennent parfois des formes évocatrices telles une bretonne, un sous-marin, le chapeau de napoléon ou encore un couple d'amoureux face au soleil couchant. Ces paysages sauvages et majestueux ont d'ailleurs servi de décors pour le film "un long dimanche de fiançailles"
  • Le site du "Gouffre" ou Castel Meur: connu pour la "carte postale" de sa petite maison traditionnelle bretonne entourée de deux énormes rochers : c'est bien un site exceptionnel, du point de vue géologique, car les deux gigantesques "tombolos" sont le fruit d'un phénomène géomorphologique rare, et le paysage actuel s'est formé au fil du temps sous l’action de la houle et des courants. L'écosystème qui s'y est développé mérite d'être découvert et préservé : la faune et la flore y sont particulièrement remarquables.

Lieux et monuments

  • Tréguier et son estuaire: enlacée par le Jaudy et le Guindy, toute l’histoire de la petite cité de caractère de Tréguier se décline à travers ses rues, ses ruelles, et ses jardins cachés, dévoilés par les portes cochères entrebâillées. Spectaculaire cathédrale, ruelles et maisons à pans de bois comptent parmi les éléments caractéristiques de cette ancienne cité épiscopale. Sous la protection de la délicate flèche de la cathédrale, des maisons à pans de bois témoignent de l'intense rayonnement intellectuel et artistique de la ville.
  • La chapelle Saint-Gonery à Plougrescant: pour la qualité de sa préservation, celle de son environnement (enclos, ifs, chaire à prêcher, calvaire, ...), son mobilier et sa décoration intérieure, ainsi que pour son architecture dont une particularité ne vous échappera pas : une asymétrie, assez amusante il faut l'avouer, caractérise le clocher, depuis la tour jusqu'au clocher penché...
  • La chapelle Notre-Dame de Port-Blanc: chapelle à demi-enterrée, datant du XVIe siècle. Elle est bâtie sur les fondations d’une tour de guet du XIIIe siècle. La chapelle est classée au titre des monuments historiques en 1936 (escalier extérieur) et 1968 (chapelle, calvaire et enceinte du cimetière). La célèbre écrivain local, Anatole Le Braz, a dit d'elle: "elle ne se prosterne pas, elle se couche".
  • Le moulin à marée de Buguélès: les traces d'un premier moulin, situé à l'emplacement du site actuel, entre les îles Balanec, Ozac'h et l'île Illiec apparaissent à la fin du XVIe siècle. Édifié par le Seigneur de Kersalio de Plougrescant, il aurait été en fonctionnement jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, avant d'être détruit. Les archives témoignent de la reconstruction, en 1837, d'un nouveau moulin sur le site de l'ancien. Ozou, un armateur et commerçant de Tréguier, aurait décidé de cette reconstruction. Le moulin est un des rares à être composé de deux digues distinctes, l'une rattachée au sillon de galets d'Illiec et acceptant l'eau à marée basse, l'autre adjointe directement au moulin et libérant l'eau à marée descendante. L'étang créé par l'enfermement du site (îles et digues) se remplit ou se vide donc en fonction des marées.