Pourçain

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Pourçain
Saint Pourçain dans l'église de Monestier
Autres informations
Étape de canonisation

Pourçain, aussi appelé Portien ou Porcianus ou Portianus, est un ermite du VIe siècle. Ancien esclave gallo-romain affranchi d'un maître brutal, Mangulfus (propriétaire wisigoth de Louchy)[1], il fonde un monastère sur les bords de la Sioule dont il devient ensuite l'abbé et où il se retire, dans l'actuel bourg de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier)[2]. Il s'oppose alors au roi mérovingien pour demander la liberté des esclaves d'Auvergne.

Inscrit au martyrologe romain, il est fêté localement le . Son véritable nom a été oublié : il est désigné par son fonction, gardien de pourceaux[3].

Sa vie et ses miracles ont été lithographiés par Achille Allier, en 1854[4]. Le miracle le plus spectaculaire se produit en 524 lors du passage de Thierry, fils aîné de Clovis. Ce dernier s'est engagé à épargner la ville de Clermont, mais pas les riches campagnes environnantes. L'abbé de Mirandense, pressentant le danger, décide d'aller sur le campement de Thierry. Saint-Pourçain, présent sur les lieux, bénit un vase plein de vin qui se brise et on vit alors sortir un énorme serpent. Cette scène interpelle Thierry qui décide d'écouter le vieillard : il rend ainsi la liberté à une partie des prisonniers et décide de traverser la région sans dommage[5].

Il est honoré dans plusieurs églises du Bourbonnais, certaines portant son nom : l'église Saint-Pourçain de Louchy-Montfand, l'église Saint-Pourçain de Marigny et l'église Saint-Pourçain de Naves, toutes les trois situées dans le département de l'Allier.

Outre Saint-Pourçain-sur-Sioule, on retrouve son nom dans la commune de Saint-Pourçain-sur-Besbre et l'ancienne commune de Saint-Pourçain-Malchère, trois communes également situées dans l'Allier.

Pourçain meurt dans son abbaye en . Ses reliques conservées dans deux châsses ont fait l'objet de vénération de fidèles. La ville entournant le monastère prit son nom et porte, aujourd'hui, le nom de Saint-Pourçain-sur-Sioule.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Giraud, Janine et Lacourt, Solange, « Saint-Pourçain-sur-Sioule », Allier Généalogie, N° 287,‎ , p 4-5
  2. Prieure de Saint-pourcain sur le site data.bnf.fr
  3. Giraud, Janine et Lacourt, Solange, « Saint-Pourcain-sur Sioule », Allier Généalogie,‎ , p 5
  4. Allier, Achille, La vie et les miracles S. Portianus (= Saint-pourçain) : lithographie, Moulins, Desrosiers,
  5. Giraud, Janine et Lacourt, Solange, « Saint-Pourçain-sur-Sioule », Allier Gnéalogie, N° 287,‎ , p 5