Eiko Hanamura
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
花村 えい子 |
Nom de naissance |
山賀栄子 |
Nationalité | |
Formation |
Université Joshibi d'art et design (en) |
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Distinctions |
Eiko Hanamura (花村えい子, Hanamura Eiko , aussi transcrit en « Eico Hanamura »), née le à Kawagoe et morte le à Tokyo, est une mangaka japonaise spécialisée dans les mangas féminins avec les shōjo mangas et les ladies' comics.
Elle dessine ses premiers mangas en 1959 pour le marché du livre de prêt. Inscrivant son style graphique dans celui de la peinture lyrique qui illustrait les magazines pour filles d'avant-guerre, elle participe à l'établissement des conventions graphiques du shōjo manga. Son œuvre la plus célèbre est Autant en emporte la brume, publiée en 1966.
Hanamura remporte le prix de l'Association des auteurs de bande dessinée japonais en 1989, le premier grand prix du Japan Media Arts Festival en 1997 et est aussi nommée membre d'honneur de la Société nationale des beaux-arts de France en 2007.
Biographie
Influencée par les œuvres du peintre lyrique Jun'ichi Nakahara, elle intègre l'université Joshibi d'art et design à Tokyo[1]. Une fois diplômée elle abandonne cependant rapidement l'idée de devenir illustratrice du fait du contexte économique difficile dans lequel se trouve encore le Japon[2]. Elle déménage alors dans la ville d'Osaka et commence à dessiner des shōjo mangas, pour filles, pour la maison d'édition Kinryū shuppan-sha[l 1], spécialisée dans les kashihon, les livres de prêt[2].
Sa première œuvre, Murasaki no yōsei[l 2], est ainsi publiée en 1959 dans l'anthologie de manga Niji[l 3],[3]. Son style, influencé par la peinture lyrique, est alors considéré comme inhabituel pour les mangas de l'époque[2]. Elle continue ainsi à créer des mangas pour les maisons d'édition de prêt d'Osaka pendant plusieurs années, notamment une première version de Autant en emporte la brume[4]. À cette époque elle se lie d'amitié avec deux autres mangakas basés à Osaka : Kazuo Umezu et Yukiko Tani[4].
Distinctions et reconnaissance
Eiko Hanamura reçoit en 1989 le prix de l'excellence décerné par l'Association des auteurs de bande dessinée japonais pour l'ensemble de ses travaux[5].
En 1997, le Japan Media Arts Festival décerne le grand prix à une collection de 32 volumes manga adaptant des classiques de la littérature japonaise[l 4], à laquelle Hanamura a contribué avec une adaptation d'Ochikubo monogatari[6].
Du vivant de l'artiste, ses illustrations et planches sont exposées dans diverses galerie d'art au Japon, par exemple dans le quartier Aoyama de Tokyo en 2008 ou dans sa ville natale de Kawagoe. En dehors du Japon, elle est exposée au musée du Louvre en 2007 sur invitation de la Société nationale des beaux-arts, qui la nomme à cette occasion membre d'honneur de la société[3].
Notes et références
Notes lexicales bilingues
- Kinryū shuppan-sha (金竜出版社 ).
- Murasaki no yōsei (紫の妖精 , La fée violette).
- Niji (虹 , Arc-en-ciel).
- La collection est intitulée Manga nihon no koten (マンガ日本の古典 ).
Références
- 少女マンガを語る会 2020, コーナー2 ◆ どこからきたの?①(ルーツ).
- du Mesnildot 2019, p. 110.
- Inōe 2009.
- du Mesnildot 2019, p. 113.
- (ja) « 日本漫画家協会賞 » (consulté le ).
- 少女マンガを語る会 2020, 花村えい子.
Annexes
Bibliographie
- (ja + en) Akiko Inōe, « Eico Hanamura », commons&sense, no 36, .
- (en) Manami Okazaki et Geoff Johnson, « Eico Hanamura », dans Kawaii! : Japan's culture of cute, Prestel, (ISBN 978-3-7913-4727-1).
- Stéphane du Mesnildot, « Dites-le avec des pleurs », Atom, no 9, .
- (ja) 少女マンガを語る会, « 少女マンガはどこからきたの?web展 : ジャンルの成立期に関する証言より » [« D'où vient le shōjo manga ? À partir de témoignages sur la formation du genre »], sur Université Meiji, (consulté le ).