Otomechikku

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Le courant otomechikku (乙女ちっく?) est un courant du shōjo manga de la seconde moitié des années 1970 et du début des années 1980, constitué autour de l'autrice A-ko Mutsu du magazine Ribon de Shūeisha.

Les mangas otomechikku s'attachent à décrire la vie ordinaire d'une adolescente japonaise tout aussi ordinaire, et mettent le plus souvent en avant une histoire d'amour avec un garçon. Le style de ces œuvres est qualifié de « mignon », est généralement fin et éthéré et déploie un registre intimiste ou humoristique. Les mangas sont en outre accompagnés de très nombreux suppléments offert aux lectrices : papeterie, bijoux, ustensiles de cuisine, et cætera.

Le courant, particulièrement populaire auprès des jeunes filles, influence grandement le reste du shōjo manga et est considéré comme l'une des sources principales du mouvement kawaii.

Historique

Des années 1950 aux années 1970, le shōjo manga poursuit un rêve d'exotisme et de glamour, ce qui favorise un tropisme international, notamment européen, des œuvres. Cette tendance atteint son paroxysme dans les années 1970 avec les travaux de plusieurs membres du groupe de l'an 24, avec des histoires dramatiques qui prennent place dans une Europe fantasmée ou encore dans l'espaceErreur de référence : Paramètre invalide dans la balise <ref> et qui transgressent les conventions sociales du genre. Toutefois Yumiko Ōshima est une exception dans l'an 24 en situant nombre de ses intrigues dans un Japon contemporain avec des protagonistes auxquels le lectorat peut facilement s'identifier. Son style doux, mignon, fin et éthéré influence grandement plusieurs jeunes autrices du magazine Ribon de Shūeisha, en particulier A-ko MutsuErreur de référence : Paramètre invalide dans la balise <ref> ou encore Yumiko Tabuchi et Hideko Tachikake[1].

Ces autrices, bientôt rejointes par d'autres mangaka, venant parfois d'autres magazines, sont qualifiées d'otomechikku[1] pour développer ainsi ce que le critique Eiji Ōtsuka nomme le « monde intérieur des jeunes filles ».

Annexes

Références

  1. a et b Fraser et Monden 2017, p. 551.

Bibliographie

  • (ja) 大塚英志, 『りぼん』のふろくと乙女ちっくの時代 : たそがれ時にみつけたもの, ちくま文庫,‎ (ISBN 4480030174).
  • (en) Mio Bryce, « A look at Hikawa Kyōko's Kanata Kara », dans Manga : An anthology of global and cultural perspectives, A&C Black, (ISBN 978-0826429384), p. 137-156.
  • (en) Kayo Takeuchi, « The Genealogy of Japanese Shōjo Manga (Girls' Comics) Studies », U.S.-Japan Women's Journal, no 38,‎ , p. 81-112 (ISSN 1059-9770).
  • (ja) 藤本恵著, « したたかな乙女ちっくと、ひよわな「児童文学」 », dans 「少女マンガ」ワンダーランド, 明治書院,‎ (ISBN 9784625686122).
  • (en) Hiromi Tsuchiya Dollase, « The cute little girl living in the imagined Japanese past », dans International Perspectives on Shojo and Shojo Manga : The Influence of Girl Culture, Routledge, (ISBN 978-1-31761-075-5), p. 40-49.
  • (en) Lucy Fraser et Masafumi Monden, « The Maiden Switch : New Possibilities for Understanding Japanese Shōjo Manga (Girls’ Comics) », Asian Studies Review, vol. 41, no 4,‎ (DOI 10.1080/10357823.2017.1370436)

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