La Rose de Versailles

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La Rose de Versailles

ベルサイユのばら
(Berusaiyu no Bara)
Type Shōjo
Genres Fiction historique, drame, romance
Manga
Auteur Riyoko Ikeda
Éditeur (ja) Shūeisha
(fr) Kana
Prépublication Drapeau du Japon Margaret
Sortie initiale
Volumes 14

Autre

La Rose de Versailles (ベルサイユのばら, Berusaiyu no bara?) est un shōjo manga écrit et dessiné par Riyoko Ikeda entre 1972 et 1973 et pré-publié dans le magazine Shūkan Margaret de Shūeisha. L'autrice dessine par la suite des histoires supplémentaires où l'on retrouve les personnages du manga avant, pendant ou après les évènements de l'histoire principale. Ces histoires sont pré-publiées dans les deux magazines Gekkan Jam et Margaret en 1974, entre 1984 et 1985 puis entre 2013 et 2018.

Il s'agit d'une fiction historique située lors des années qui précèdent et lors des évènements de la Révolution française. L'histoire du manga reprend les personnages et les faits historiques, auxquels sont mêlés des personnages de fiction. On y suit la vie de la reine de France Marie-Antoinette d'Autriche ainsi que celle d'Oscar François de Jarjayes, une femme travestie membre de la garde royale.

Le manga est le premier grand succès commercial du shōjo manga et participe ainsi à la reconnaissance du genre auprès du public et des critiques. Il est à ce titre devenu un classique du genre et a une grande influence sur son évolution. De nombreux produits dérivés et adaptations du manga voient ainsi le jour, il est notamment adapté en une série d'animation, en un film d'animation, en un film en prise de vue réelle, ainsi qu'en pièce de théâtre.

À partir de 1986 Ikeda commence la publication d'une suite au manga, nommée Eikō no Napoleon - Eroica. Elle raconte l'histoire du Premier Empire français sous le règne de Napoléon Bonaparte et fait intervenir plusieurs personnages fictionnels de La Rose de Versailles.

Synopsis

L'action se situe en France, avant et pendant la Révolution Française. Dans la première partie de l'histoire, le personnage principal est la jeune et étourdie Reine de France, Marie-Antoinette, mais plus tard, l'histoire se recentre sur une femme du nom de Oscar François de Jarjayes. Le père d'Oscar, le général de Jarjayes, désespéré de ne pas avoir de fils (il a six filles), décide d'élever la plus jeune comme un homme. Il la forme aux arts de l'escrime et de l'équitation. Oscar s'exerce souvent avec son meilleur ami et (techniquement) serviteur, André Grandier. André est le petit-fils de sa nourrice et, de ce fait, ils ont passé la plupart de leur temps ensemble dans une amitié harmonieuse qui, vers la fin de l'histoire, se change en amour.

Oscar est le commandant de la garde royale et responsable de la sécurité de Marie-Antoinette, ainsi que du reste de la famille royale. L'histoire tourne autour de la prise de conscience grandissante d'Oscar sur la manière dont la France est gouvernée, et sur le sort des pauvres.

Un autre point important de l'histoire est l'amour entre Marie Antoinette et le comte suédois Hans Axel de Fersen. Leur relation fait l'objet de rumeurs à travers toute la France, mettant en danger la réputation de la Reine et qui conduit Oscar à demander au comte de quitter le pays. Ce dernier décide alors de se porter volontaire et d'aller combattre pour l'indépendance de la jeune nation américaine sous les ordres de monsieur de La Fayette.

Marie-Antoinette se laisse alors aller au désespoir : elle commence à dépenser de l'argent en bijoux et vêtements coûteux, assiste à des bals tous les soirs dans le but de se détourner de la nostalgie des moments passés avec le seul homme qu'elle ait jamais aimé. Cette situation pèse encore plus sur les contribuables français et la France s'enlise dans la pauvreté.

Surviennent ensuite l'Affaire du Collier et l'apparition de la comtesse de Polignac, qui aggravent la haine des Français envers leur souveraine. La reine a un fils, Louis-Joseph, mais sa santé ne fait qu'empirer, jusqu'au jour où la reine demande la permission au roi de quitter le château de Versailles pour se rendre dans un petit pavillon, de façon à s'écarter un temps de la cour et de s'occuper davantage de ses enfants, jusqu'à la mort de son fils. La reine appelle souvent Oscar pour se confier à lui et obtenir quelque soutien de sa part, mais elle est obligée de retourner à Versailles afin d'accomplir ses devoirs de reine.

Le , c'est la prise de la Bastille : la foule se révolte, mais manque de stratégie, à l'avantage de l'armée, et devient une cible facile pour les tirs de canons. Toutefois, Oscar et le régiment des Gardes Françaises qu'elle commande arrivent alors pour aider les insurgés à mieux s'organiser. La Bastille tombe finalement, frappant symboliquement la monarchie française.

Une fois la Bastille prise, les révolutionnaires font irruption dans le Palais à la recherche de Marie-Antoinette et de sa famille. Un grand nombre de miliciens sont tués et la famille royale est faite prisonnière. Un long procès commence alors pour Louis XVI puis pour Marie-Antoinette et les deux sont finalement déclarés coupables et guillotinés.

Personnages

Personnages principaux

Marie-Antoinette d'Autriche
Née le , onzième fille et quinzième enfants de l’impératrice Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780) et de François Ier (empereur des Romains), elle épouse le dauphin de France Louis-Auguste le à 14 ans et lui donne 4 enfants (une de ses fille Sophie de France (1786-1787) n'est pas cité dans le manga) Très frivole, elle voue une haine contre la maîtresse du roi Louis XV, Madame du Barry mais elle est obligée de faire la paix sous la menace d'une guerre entre la France et l'Autriche . Elle est amie avec Oscar de Jarjayes, qui est chargée de sa protection, et écoute ses conseils jusqu'à ce qu'elle tombe sous l'influence de Gabrielle de Polignac. Marie-Antoinette est amoureuse du comte Axel de Fersen mais cela reste un Amour platonique. Au début très aimée du peuple, son attitude dépensière, qui culmine avec l'Affaire du collier de la reine, et son incompréhension des difficultés du peuple, la mènent peu à peu à être détestée. Elle se rend compte trop tard qu'elle doit changer d'attitude. Elle est emprisonnée à la Tour du Temple avec sa famille après la Fuite de Varennes. A la mort de son époux, on la sépare de ses enfants et elle finit à la prison de la Conciergerie où Rosalie s'occupe d'elle. Elle meurt guillotinée.
Oscar François de Jarjayes
Née le , Oscar est la sixième fille du général de Jarjayes et est d'une beauté incroyable. Las de n'avoir eu que des filles, son père décide de l'élever comme un garçon et de lui apprendre l'art du combat pour qu'elle lui succède dans la garde royale. À 14 ans, Oscar devient capitaine de la garde royale et doit assurer la protection de la jeune princesse autrichienne Marie-Antoinette d'Autriche lorsque cette dernière vient en France célébrer son mariage et ainsi sceller l'union mise en place par la France et l'Autriche. Elle parvient à déjouer les intrigues de Madame du Barry, maîtresse de Louis XV, qui cherche à nuire à la dauphine. À son couronnement, Marie-Antoinette demande la promotion d'Oscar au roi et la fait nommer Colonel de la garde royale. Ainsi, Oscar de Jarjayes obtient un grade enviable alors qu'elle n'a même pas 20 ans. Malgré les troubles qui commencent à éclater, Oscar reste fidèle à la reine. Mais devant les souffrances du petit peuple, elle ne peut rester insensible : c'est pourquoi elle visite les terres des Jarjayes pour constater de ses propres yeux la vie des gens du peuple. Elle tente même de raisonner la reine mais cette dernière, sous l'influence de Gabrielle de Polignac, ne prête pas attention à ses conseils. Oscar est tombée amoureuse d'Axel de Fersen, qui ne la considère cependant que comme sa meilleure amie. Elle décide de quitter la garde royale car elle ne veut plus être considérée comme une poupée. La reine lui demande des explications mais Oscar lui dit qu'elle n'a pas réussi à capturer le Masque Noir et qu'elle mérite d'être rétrogradée. Marie-Antoinette la nomme donc aux Gardes françaises. Après de nombreuses difficultés, elle s'attache à eux et choisit de suivre la Révolution. Elle voit avec horreur la mort de celui qui est d'abord son meilleur ami depuis l'enfance puis l'homme qu'elle aime : André Grandier. Elle finit par être tuée par balle lors d'un combat pour détruire la Bastille sous les regards impuissants d'Alain de Soissons et de Rosalie Lamorlière.
André Grandier
Né le et orphelin à huit ans, il est introduit chez les Jarjayes par sa grand-mère en tant que camarade de jeu d'Oscar. Ils développent une amitié profonde, qui se mue chez André en amour non réciproque. Il en souffre mais ne dit rien jusqu'au moment où il apprend qu'Oscar aime Fersen. Il lui avoue son amour, mais elle le rejette avant de, plus tard, développer des sentiments pour lui. Suite à une blessure fait par le Masque Noir, André devient peu à peu aveugle. Ils se déclarent leurs amours juste avant l'intervention à Paris où il meurt en protégeant Oscar d'une balle.
Axel de Fersen
Né le en Suède, fils du feld-maréchal Frederick Axel de Fersen, il fait un grand tour d'Europe pour parfaire son éducation. Il rencontre Marie-Antoinette au bal de l'Opéra le et tombe fou d'amour pour elle. Cet amour est réciproque mais étant dauphine de France, leur amour est impossible. Ils se voient souvent ce qui inquiète Oscar. Finalement, il repart en Suède ce qui attriste Marie-Antoinette. Il revient à la cour de France en , la reine est heureuse et cherche de plus en plus sa présence ce qui fait jaser la cour et le peuple. Quand elle apprend que Fersen compte se marier, elle ne peut retenir ses larmes, il lui avoue son amour tous comme elle et ils s'embrassent. Il lui promet de ne jamais se marier et de n'aimer qu'elle. Ne pouvant s'empêcher de côtoyer Marie-Antoinette et pour ne pas commettre d'adultère, il part pour les Amériques fin où il participe à la guerre d'indépendance des États-Unis sous les ordres du comte de Rochambeau. En , il revient à Versailles pour la grande joie de Marie-Antoinette et d'Oscar qui commence à avoir des sentiments pour lui. La France entière accuse la reine d'avoir une relation charnelle avec Fersen, alors qu'il n'en est rien et on dit que son deuxième fils Louis-Charles né en 1785 est le fils de Fersen, ce qui est faux. Apprenant qu'Oscar est amoureuse de lui, il refuse de la revoir pour ne pas la faire souffrir. En 1791, il participe à la Fuite de Varennes mais la famille royale et ramener à Paris. Ils s’envoient des lettres d'amours et il la rejoint. Obligé de partir de France, il recherche des fonds pour la famille royale. À la mort de Marie-Antoinette, il n'est plus lui-même et il meurt le (date de la fuite de Varennes) assassiné par le peuple suédois.
Rosalie Lamorlière
Née en 1764, fille imaginaire de Gabrielle de Polignac et de Jacques de Valois-Sainr-Rémy. Elle est élevée par une ancienne servante de son père, Mme Lamorlière et avec sa demi-sœur Jeanne. Elle ne sait pas qui est sa vraie mère. Un jour Jeanne s'enfuit et laisse Rosalie et sa mère toutes seules. Suite à cela, Mme Lamorlière tombe malade et Rosalie est renvoyée de son travail. N'ayant plus d'argent, elle décide de se prostituer, rencontre Oscar par hasard qui est choquée de voir une fille aussi jeune se prostituer et lui donne de l'argent. Rosalie se trouve naïve d'avoir cru que tout s’arrangerait à la mort du roi Louis XV et que le roi et la reine seraient meilleurs, mais les prix sont de plus en plus élevés. Elle veut aller voir Jeanne pour qu'elle lui donne de l'argent mais celle-ci la fait fouetter par son fiancé Nicolas de La Motte. Elle trouve un nouveau travail chez Rose Bertin, elle est heureuse et au moment où tout semble aller mieux, sa mère est tuée par le carrosse de la comtesse de Polignac. Rosalie se jette sur le carrosse, accusant l’occupante de meurtre. La comtesse de Polignac réagit en disant que si elle veut se plaindre, qu'elle n'a qu'à aller à Versailles. Avant de mourir, Mme Lamorlière lui dit qu'elle n'est pas sa mère mais que c'est Martine Gabrielle, une noble dame. Bernard Châtelet, qui était là lors de la mort de Mme Lamorlière, paie les frais d'enterrement. Rosalie jure de se venger et va à Versailles pour tuer la meurtrière de sa mère. Elle croit la voir sortir de carrosse mais manque de tuer la mère d'Oscar qui s'interpose entre les deux. Elle se rend compte de son erreur et éclate en sanglots. Oscar lui dit qu'elle s'est trompée et qu'elle n'est pas à Versailles mais dans la demeure des Jarjayes. Elle est adoptée par la famille et porte les robes d'Oscar faites par Grand-Mère. Elle s'entraine avec Oscar pour le jour où elle se vengera. Peu à peu, elle tombera amoureuse d'Oscar. Celle-ci ne voit en elle qu'une sœur. Elle fait ses débuts à la cour et s'attire la jalousie de Charlotte de Polignac qui la ridiculise. Elle voit au cours d'un bal Mme de Polignac et tente de la tuer mais Oscar l'en empêche lui disant qu'elle sera tuée si elle le fait. Finalement, elle annonce à Oscar et André qu'elle est fille de noble. André fait des recherches pour savoir qui est Martine-Gabrielle. Il voit que la comtesse de Polignac et la seule à porter ce nom et qu'elle est donc la mère de Rosalie. Mme de Polignac apprend par sa fille Charlotte le nom de Rosalie et au nom de Lamorlière se rend compte qu'elle est sa fille. Mme de Polignac change d’attitude et veut récupérer Rosalie mais celle-ci ne voit en elle que la meurtrière de sa mère adoptive. Mme de Polignac, à la mort de Charlotte, va faire du chantage à Rosalie, affirmant que si elle ne va pas chez elle, elle forcerait la reine à arrêter Oscar. Par amour pour elle, elle va chez les Polignac contre son gré. Oscar tente de l'en empêcher mais Rosalie insiste en lui disant que les Polignac sont plus fortunés que les Jarjayes. Oscar ne la croit pas mais la laisse partir. Obligée de se marier à un homme qu'elle ne connaît pas, elle s'enfuit et retourne à Paris. Elle rencontre Oscar et retourne chez elle. Elle se fait capturer par le Masque Noir ; Oscar la libère. Suite à un combat entre Oscar et le Masque Noir, elle tire sur celui-ci qui se révèle être Bernard Châtelet. Elle s'en veut mais il lui pardonne et elle tombe amoureuse de lui. Quand Oscar s'en rend compte, il laisse partir Bernard et Rosalie vivre avec lui à Paris. Mariée, elle vit sa vie tranquillement et elle est contente de revoir Oscar. À la mort d'Oscar, elle est très malheureuse. Quand la reine est emprisonnée, Rosalie s'occupe d'elle et pleure lors de sa mort. La véritable Rosalie Lamorlière à bien servi Marie-Antoinette lors de son emprisonnement.

Personnages secondaires

« Grand-mère »
Grand-mère d'André, elle s'occupe de celui-ci ainsi que d'Oscar. Elle est gentille et affectueuse avec Oscar mais peut se montrer sévère avec André. Elle est choquée quand le père d'Oscar décide de l'élever en garçon. Quand Oscar accueille Rosalie, elle s'occupe d'elle et lui fait porter les robes d'Oscar. Elle voit qu'André est aveugle et lui dit de ne rien dire pour ne pas inquiéter les Jarjayes. Elle meurt de chagrin en apprenant la mort d'André et d'Oscar.
Marie-Thérèse de France (1778-1851)
Née le , fille ainée de Louis XVI et Marie-Antoinette, elle est surnommée "Madame Royale". Très attachée à sa mère, elle voue beaucoup d'amour à ses frères dont elle s'occupe. Emprisonnée au Temple avec sa famille, elle voit son père, sa mère et sa tante guillotinés, son frère Louis-Joseph mourir de tuberculose et son frère Louis-Charles élevé par les révolutionnaires. En 1795, elle est échangée contre des prisonniers français et va vivre à la cour de son cousin François Ier (empereur d'Autriche). Elle épouse le son cousin germain Louis de France (1775-1844) dont elle n'a pas d'enfants.
Louis-Joseph de France
Né le , fils aîné de Louis XVI et Marie-Antoinette, il est la joie et l'espoir du peuple français et de ses parents. Vers 1786, il développe une tuberculose, dont il mourra le à l'âge de 7 ans. Intelligent et cultivé, il fait preuve d'une grande maturité et s'intéresse à la politique du pays, notamment à la tenue des États Généraux. Son frère Louis-Charles lui succède en tant que Dauphin.
Louis XVII
Né le sous le nom de Louis-Charles de France, duc de Normandie, il est le deuxième fils de Louis XVI et Marie-Antoinette. On accuse faussement le comte de Fersen d'être son père biologique. Devenu dauphin à la mort de son frère, il est très proche de sa mère et, à la mort de son père, les monarchistes le proclament roi sous le nom de Louis XVII, à l'âge de 8 ans. Les révolutionnaires l'enlèvent alors à sa mère, pour confier son éducation au cordonnier Antoine Simon et son épouse. Afin de nuire à Marie-Antoinette, des accusations d'inceste sont fabriquées. Il est ensuite retiré de la garde de Simon et emprisonné au Temple. Dans des conditions d'hygiène déplorables, il contracte lui aussi la tuberculose et en meurt le à l'âge de 10 ans.
Louis XVI roi de France et de Navarre
Né le , 3e fils de Louis de France (1729-1765) et de Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), petit-fils de Louis XV il épouse Marie-Antoinette d'Autriche en 1770 à l'âge de 15 ans. Ce mariage est mal assorti car Marie-Antoinette n'est pas amoureuse de son mari, mais elle le respecte, alors que Louis XVI l'aime sans oser lui avouer. Il faudra attendre 8 ans avant que naisse leur premier enfant. Ils en auront quatre, mais leur dernier enfant, Sophie de France (1786-1787) n'est pas citée dans le manga.
Gabrielle de Polignac
Née le , épouse de Jules de Polignac (1780-1847) et ayant 6 ans de plus que la reine, elle devient comme une mère pour la jeune femme en mal d'affection. Sa famille est comblée par les faveurs royales, tire un immense profit de la manne que constituent les titres et les pensions dont elle est gratifiée et dont le total coûte à l'État un demi-million de livres par an. Oscar et le Duc de Choiseul essayent de lui faire comprendre à la reine qu'elle est manipulée par la comtesse mais elle ne les écoute pas et elle la fait duchesse de Polignac. Elle a de plus en plus d'influence et fait subir au royaume des dépenses calamiteuses. Pour assoir son pouvoir, elle veut marier sa fille Charlotte de Polignac au Duc de Guiche. Suite au suicide de celle-ci, elle cherche à donner au duc de Guiche son autre fille illégitime, Rosalie Lamorlière, qu'elle a eue à 15 ans avec Jacques de Valois-Saint-Rémy, son ancien amant. Celle-ci s'enfuit et la duchesse tombe en disgrâce.
Charlotte de Polignac
Née le , fille imaginaire de Gabrielle de Polignac et Jules de Polignac (1746-1817), elle est la demi-sœur de Rosalie. Son double dans la vraie vie est Aglaé de Polignac. Prétentieuse, elle ne supporte pas Rosalie, qui fréquente Oscar. Amoureuse d'Oscar, elle ne veut pas se marier au duc de Guiche plus vieux qu'elle. Rosalie la console et elles deviennent amies contre l'avis de Mme de Polignac. Désespérée, elle se suicide au grand désespoir de sa mère.
Bernard Châtelet
Journaliste à Paris, il est en admiration devant Maximilien de Robespierre. Devenu le Masque Noir, il vole les riches pour redistribuer aux pauvres. Pris au piège par André et Oscar, il capture Rosalie. Ayant pris une balle par Rosalie, il est fait prisonnier chez les Jarjayes. Rosalie s'occupe de lui et il lui avoue qu'elle ressemble à sa mère qui est morte quand il était enfant. Ils s'embrassent et Oscar les surprend. Ils retournent tous les deux à Paris où ils se marient. Il fait des discours politiques et intervient pour faire sortir les soldats d'Oscar de prison. Il fait un discours pour la prise de la Bastille. Son double pourrait être Camille Desmoulins.
Jeanne de la Motte
Née en 1764 tous comme Rosalie, elle est un peu plus âgée (en réalité, elle est née en 1756). Fille de Mme Lamorlière et Jacques de Valois-Saint-Rémy, elle veut absolument changer de mode de vie et devenir quelqu'un d'important. Elle abandonne sa mère et Rosalie suite à une dispute et elle est adoptée par la marquise de Bougainvilliers. Au bout de 3 ans, elle a tout d'une dame et se marie à Nicolas de La Motte. Elle le fait comte et ensemble, ils tuent la marquise en la faisant basculer d'une rembarde. Pour avoir plus d'argent, elle dit au cardinal de Rohan qu'elle est une intime de la reine et ce-dernier la croit. Il lui verse de l'argent croyant qu'il revient à la reine qui le déteste. Elle lui organise un rendez-vous avec la reine pour l’escroquer encore plus, en fait c'est une prostituée, Olivia, qui ressemble vaguement à la reine, qui joue le rôle. Croyant avoir vu la reine, il donne de plus en plus d'argent à Jeanne. Un jour, elle voit un magnifique collier coûtant très cher, Jeanne dit au Cardinal que la reine le veut mais que cela doit rester secret. Il l'achète et Jeanne le donne à son mari qui va le vendre en Angleterre. Le joailler se rend compte qu'il n'est pas payé et envoie un message à la reine qui n'en comprend pas le sens. La supercherie est découverte et Jeanne est jugée. Elle raconte des mensonges pour se sauver et dit que c'est la reine qui a tout manigancé. Elle dit qu'elles sont amantes et que la reine est lesbienne. Jeanne est condamnée à la prison à vie. La même peine est appliquée à son mari Nicolas. Cependant, le cardinal de Rohan est innocenté et cela ne plaît pas à la reine. Cette affaire est appelée « Affaire du collier de la reine ».
Alain de Soissons
Soldat français, noble mais pauvre. Il a une sœur Diane, qu'il aime beaucoup. D’abord hostile à Oscar, il s'adoucit après le suicide de Diane qui l'admirait. Il est courageux et jaloux d'André, étant donné qu'il est aussi amoureux d'Oscar, mais il essaie de cacher ses sentiments. Il tente de faire renvoyer Oscar sans succès car, finalement, Oscar devient sympathique aux autres soldats. Il volera un baiser à Oscar qui se débattra mais André interviendra et le menacera de son poing. Devant l'air désespéré d'Alain, il arrêtera son geste et le laissera partir. Il tentera d'empêcher André d'aller au combat mais celui-ci voudra absolument y aller et donc décide de le protéger. À la mort d'André, il tente de protéger Oscar qui est touchée par une balle et qui meurt à ses côtés.

Autres personnages

Genèse de l'œuvre

Contexte de création

Née en 1947 Riyoko Ikeda grandit dans le Japon des années 1960 qui voit la naissance de la Nouvelle gauche. Ce mouvement politique, notamment inspiré par la Révolution française, galvanise la jeunesse japonaise et affecte l'ensemble de l'industrie du manga. Notamment Ikeda, après avoir intégré l'université en 1966, rejoint immédiatement les mouvements étudiants[1] et intègre finalement Parti communiste japonais[2].

Si lors des années 1960 le shōjo manga reste un genre globalement enfantin où donc le sujet politique reste tabou, les choses changent à partir du début des années 1970 où de jeunes autrices commencent à faire bouger les codes et poussent le shōjo dans le monde de l'adolescence[3], soutenues par le lectorat qui n'hésite pas à protester contre la guerre du Viêt Nam dans le courrier des lecteurs[2]. Ikeda qui a commencé sa carrière en 1967, dessine alors deux types de manga : d'une part des histoires romantiques typiques pour le shōjo manga de l'époque, et d'autre part des mangas plus engagés socialement et politiquement, en abordant les thématiques de la pauvreté, des maladies causées par la bombe A ou encore la discrimination envers la population burakumin[1].

Pré-publication originale

Alors que le mouvement de la Nouvelle gauche s'essouffle, Ikeda choisit de dessiner un manga sur la révolution et les mouvements populaires au travers du thème de la Révolution française[2]. Inspirée par la biographie Marie-Antoinette de Stefan Zweig, Ikeda propose en 1972 à ses éditeurs de Shūeisha de publier une « biographie sur Marie-Antoinette »[4]. Malgré une forte opposition initiale de Shūeisha le premier épisode est pré-publié le dans le magazine hebdomadaire Shūkan Margaret.

Ikeda fait de Marie-Antoinette son personnage principal et la portait à l'image de l'héroïne typique des shōjo manga de l'époque : pleine de vie et un peu idiote, elle est à la recherche de l'amour de sa vie qui se matérialisera avec le personnage d'Axel de Fersen, et sa rivalité avec Madame du Barry ressemble à la rivalité entre deux écolières. Le personnage d'Oscar n'est alors qu'un personnage secondaire particulièrement charismatique. Le tout se passe dans un environnement exotique marqué par un style rococo qui se marie très bien avec le shōjo manga[5].

Le succès auprès du lectorat est immédiat et notamment le personnage d'Oscar devient très populaire. Le choix initial de faire du capitaine de la garde royale une femme travestie vient du fait qu'Ikeda ne se sentait pas suffisamment en confiance pour dépeindre un homme militaire de façon convaincante. Ce personnage féminin fort et charismatique parle particulièrement au lectorat féminin du shōjo manga. Oscar possède en outre deux problématiques qui la rend beaucoup plus complexe et intéressante que Marie-Antoinette : d'une part elle est partagée entre sa profonde amitié pour Marie-Antoinette et sa réalisation qu'elle sert un pouvoir corrompu qui fait souffrir le peuple, et d'autre part sa recherche d'un partenaire amoureux qui serait un égal et qui respecterait à la fois sa féminité et sa masculinité. Elle devient alors naturellement le personnage principal du manga[6].

Avec Oscar comme personnage principal, Ikeda peut investir librement les champs politique, social et sexuel et le ton du manga devient particulièrement sérieux[6], dramatisant la doctrine du réalisme social (en) prônée par le Parti communiste japonais[7]. Ce changement de tonalité contraste alors avec le ton léger initial[6]. Mais dans le chapitre pré-publié le Ikeda fait mourir Oscar ainsi que son compagnon d'arme et de cœur, André, et Marie-Antoinette reprend son rôle de personnage principal. Elle est depuis devenue un personnage grave qui fait face stoïquement à la Révolution française. Si Marie-Antoinette est désormais un personnage féminin fort, le lectorat lui préfère toujours Oscar. Le l'éditorial de Shūeisha publie une colonne dans Shūkan Margaret pour indiquer qu'ils sont inondés de lettres qui demandent à l'autrice de ressusciter Oscar et André[8].

Ikeda qui jusqu'alors s'était appuyée sur son lectorat pour développer ses idées encore inhabituelles dans le shōjo manga, se voit désormais contrainte de conclure rapidement l'histoire comme elle ne souhaite pas dévier de sa trajectoire. Aussi le dernier et 82e[9] chapitre est publié le et présente comme épilogue l'exécution brutale de Marie-Antoinette, puis la mort sanglante quelques années plus tard de Fersen. Cette fin achève de choquer son lectorat et de contraster avec la tonalité du début du manga, mais achève aussi la transition du shōjo manga vers des tonalités plus adolescentes[10].

Continuation

En 2013 pour célébrer les 50 ans du magazine — depuis devenu mensuel — Margaret Shūeisha demande à Ikeda d'écrire une tribune. Mais la mangaka, qui contrainte en 1973 de terminer rapidement le manga n'avait pas pu dessiner toutes les histoires qu'elle voulait, demande à Shūeisha si elle ne pourrait pas écrire des chapitres supplémentaires[11]. La demande est acceptée et la pré-publication d'histoires additionnelles à La Rose de Versailles débute le 20 avril 2013 dans Margaret[12].

Le premier chapitre, sur l'enfance d'André, est une reprise d'une histoire qu'Ikeda avait rédigé pour l'adaptation théâtrale du manga par la revue Takarazuka[11]. La mangaka continue ainsi de publier des histoires supplémentaires pendant près de 5 ans. Pour le dernier chapitre, publié le , la mangaka connecte l'univers de La Rose de Versailles à celui du manga Poe no Ichizoku de Moto Hagio. Ikeda étant fan du manga, elle a demandé à Hagio la permission de connecter les deux univers[13].

Analyses

Style

La Rose de Versailles est l'une des principales œuvres qui permettent l'établissement de la « grammaire visuelle du shōjo manga » au début des années 1970, encore balbutiante lors des années 1960, et de sa migration d'un « genre pour enfant » vers un « genre pour adolescentes »[14].

Style visuel

Sur le plan visuel le manga est caractérisé par une absence de décors, il s'agit d'une caractéristique visuelle du shōjo qui est particulièrement marquée ici : les décors n'apparaissent en général qu'au début de la scène, ils sont ensuite absents ou partiellement effacés — une fois posé, l'espace n'a plus besoin d'être resitué. Cette absence de décors est à la fois un choix d'économie de moyens, mais aussi esthétique : sans décors les cases et surtout les personnages peuvent se chevaucher, se superposer. Le déplacement des personnages dans l'espace est alors représenté par des changements d'angularité qui suggèrent l'existence de l'espace. Le chevauchement des personnages et le changement d'angularité sert aussi à exprimer l'état mental du personnage, tel que la confusion[15], et permet aussi l'exploration de son intériorité, en superposant plusieurs narrations — une représentant l'instant physique présent, et les autres qui représentent le monde mental subjectif, tels que des souvenirs[16].

Toutefois le manga diverge de la norme visuelle du shōjo par certains éléments, notamment son usage important d'un narrateur, discursif, au présent de narration et extérieur au récit. Ce qui pour l'académicienne Anne McKnight, n'est pas sans rappeler le style d'écriture du biographe Stefan Zweig[17].

Tonalité adolescente

Le manga opère une importante transformation de tonalité au fil de l'évolution du récit. Il débute sur un ton léger, frivole, mais devient de plus en plus grave, en abordant les problématiques sociales de la population française de l'époque. En outre les morts des personnages principaux, parfois brutales ou violentes, sont définitives, ce qui est un paradigme encore nouveau dans le shōjo de l'époque, où il était commun de faire revenir d'entre les morts des personnages à l'aide de pirouettes scénaristiques[8].

Les histoires d'amour d'Oscar marquent aussi un important changement de paradigme. Jusqu'à présent le shōjo mettait en scène deux principaux types d'histoire d'amour, d'une part l'homo-érotique esu entre deux personnages féminins[4] — généralement perçu comme un refus de grandir — et d'autre part la relation hétérosexuelle fortement inégalitaire entre une jeune fille passive et un prince charmant[18].

Ainsi la première prétendante pour Oscar est le personnage Rosalie, ce qui fait écho au esu, avec Oscar dans le rôle de la grande sœur et Rosalie dans le rôle de la petite sœur, mais Oscar finit par rejeter Rosalie[19]. Lui succèdent ensuite deux personnages qui prennent le rôle de prince charmant, de Fersen et de Girodelle, mais de Fersen rejette Oscar car il ne la voit que comme un homme malgré ses efforts pour se féminiser, et de Girodelle est rejeté par Oscar car il ne la voit que comme une femme, ce que ne peut accepter Oscar[19].

Finalement Oscar entre en relation hétérosexuelle avec André, mais cette relation est égalitaire : Oscar est une femme masculine, quand André est un homme qui est féminisé — les techniques visuelles suggèrent qu'il sert de point d'identification pour les lectrices — ce qui les place sur un pied d'égalité. En outre les deux personnages sont visuellement semblables et fait ainsi un écho au genre encore naissant du boys' love[20].

Il est à noter qu'Ikeda a en outre suivit l'avis de son lectorat pour choisir le partenaire final d'Oscar, l'autrice n'avait initialement pas conçu André comme un partenaire potentiel pour Oscar[21].

Historicité

Pour l'aspect historique du manga Ikeda s'est principalement basée sur la biographie Marie-Antoinette rédigée par le biographe Stefan Zweig. Ainsi les principaux éléments de la vie de la reine sont retranscrits tels que narrés dans la biographie : sa relation proche avec sa mère Marie-Thérèse d'Autriche, son mariage sans amour avec Louis XVI, sa rivalité avec madame du Barry, son amitié avec la comtesse de Polignac, l'affaire du collier de la reine ou encore son amour pour le comte de Fersen[4]. De même la reine est représentée comme une femme normale et médiocre et met en avant la relation amoureuse entre la reine et le comte de Fersen, deux notions importantes dans la biographie par Zweig[22]. Si la chronologie des évènements est ainsi respectée dans les grandes lignes, certains détails sont changés pour servir l'histoire, comme par exemple l'absence du comte de Fersen lors de l'affaire du collier dans le manga[23].

Les plus grands écarts avec l'histoire proviennent des personnages fictionnels, notamment Oscar, son compagnon André et l'ensemble de la famille de Jarjayes sont inventés, seul le père de la famille est inspiré par le personnage historique François Augustin Regnier de Jarjayes. De même la relation filiale entre Rosalie et la comtesse de Polignac est une invention de l'autrice, et plusieurs personnages secondaires sont eux aussi fictionnels, comme Charlotte de Polignac, Alain de Soissons ou le comte de Girodelle. Enfin le personnage Bernard Châtelet est inspiré du personnage historique Camille Desmoulins[9].

Il existe aussi des anomalies visuelles, certains volontaires ou d'autres accidentels. Ainsi l'uniforme du régiment des Gardes françaises est en fait celui utilisé par la Garde royale, et l'uniforme porté par Oscar date de l'époque napoléonienne au début du XIXe siècle[9].

La lecture qui est faite des évènements de la Révolution française reflète les idées de gauche de l'autrice, incarnée dans le manga par Oscar[11]. La narration suit en outre les codes du réalisme social (en) en montrant la chute de la cour et l'émergence du peuple[7]. L'autrice parle ainsi de plusieurs problèmes comme la conscience de classe, l'inégalité de classe entre les femmes, le mariage entre égaux, le devoir du citoyen et la condition matérielle du travail[7]. Le scénario illustre aussi comment les droits naissent d'une révolte spontanée, anti-impériale et populaire[24].

Adaptations

Au théâtre

La revue Takarazuka, célèbre pour son casting exclusivement féminin, adapte La Rose de Versailles en pièce de théâtre dès 1974. Elle est depuis ce jour jouée de façon régulière par la revue[25].

À la télévision

  • D'octobre 1979 à 1980, une adaptation animée du manga a été produite au Japon : Lady Oscar (ベルサイユのばら, Berusaiyu no bara).

Au cinéma

  • Un film en prises de vue réelles, Lady Oscar, réalisé par Jacques Demy et avec Catriona MacColl et Barry Stokes, est sorti le au Japon. De nombreux éléments diffèrent de la bande dessinée originale, notamment la conclusion.
  • Un premier long métrage est sorti au Japon en 1990. Il reprend des extraits de la série TV, avec un nouveau doublage. À ne pas confondre avec l'épisode 41 de la série TV, inédit en France, qui est également un montage de morceaux de la série animée.
  • Toei Animation avait annoncé pour 2009 un long métrage, La Rose de Versailles, réalisé par Eisaku Inoue et mis en musique par Yoshiki. Peu d'informations filtraient sur le film, seul un film pilote ayant vu le jour. Le design devait être réactualisé, sur la base de celui vu dans le pachinko Berubara, et les dernières techniques d'animation par ordinateur devaient été utilisées pour la réalisation. Toei Animation n'a cependant jamais confirmé officiellement l'annulation du film.

Annexes

Bibliographie

Édition française du manga

Sources secondaires

  • [Shamoon 2007] (en) Deborah Shamoon, « Revolutionary Romance : The Rose of Versailles and the Transformation of Shojo Manga », Mechademia, University of Minnesota Press, vol. 2,‎ , p. 3-17 (DOI 10.1353/mec.0.0009).
  • [McKnight 2010] (en) Anne McKnight, « Frenchness and Transformation in Japanese Subculture, 1972–2004 », Mechademia, University of Minnesota Press, vol. 5,‎ , p. 118-137.
  • [Shamoon 2012] (en) Deborah Shamoon, « The Revolution in 1970s Shōjo Manga », dans Passionate Friendship : The Aesthetics of Girl's Culture in Japan, Université d'Hawaï, (ISBN 978-0-82483-542-2).
  • [Quillien 2014] Christophe Quillien, « Aventurières et créatures dangereuses : Lady Oscar », dans Elles, grandes aventurières et femmes fatales de la bande dessinée, Huginn & Muninn, (ISBN 9782364801851), p. 130-131.
  • [Nakagawa 2019] (ja) Yūsuke Nakagawa, « 『ポーの一族』『ベルサイユのばら』――新しい少女マンガが同時多発 », 幻冬舎 plus, Gentōsha, オトコ・マンガ/オンナ・マンガの世界,‎ , article no 12 (lire en ligne, consulté le ).

Références

  1. a et b Nakagawa 2019.
  2. a b et c Shamoon 2012, p. 122-123.
  3. Shamoon 2012, p. 102.
  4. a b et c Shamoon 2012, p. 120.
  5. Shamoon 2012, p. 120-121.
  6. a b et c Shamoon 2012, p. 121.
  7. a b et c McKnight 2010, p. 120.
  8. a et b Shamoon 2012, p. 127.
  9. a b et c La Rose de Versailles, vol. 1, préface.
  10. Shamoon 2012, p. 127-131.
  11. a b et c La Rose de Versailles, vol. 4, préface.
  12. (ja) « 「ベルばら」新作を描き下ろし!マーガレット創刊50周年で », sur Natalie,‎ (consulté le ).
  13. (ja) « 「ベルサイユのばら」ロザリー編完結、「ポーの一族」とのリンクも明らかに », sur Natalie,‎ (consulté le ).
  14. Shamoon 2012, p. 101.
  15. Xavier Hébert, « L'esthétique shōjo, de l'illustration au manga : De l'origine des « grands yeux » aux mises en pages éclatées », Manga 10 000 images, Versailles, Éditions H, no 3 « Le manga au féminin : Articles, chroniques, entretiens et mangas »,‎ , p. 35-36 (ISBN 978-2-9531781-4-2)
  16. McKnight 2010, p. 128-129.
  17. McKnight 2010, p. 132.
  18. Shamoon 2012, p. 104.
  19. a et b Shamoon 2012, p. 123.
  20. Shamoon 2012, p. 125-127.
  21. Shamoon 2012, p. 125.
  22. McKnight 2010, p. 131-134.
  23. La Rose de Versailles, vol. 3, chronologie des événements.
  24. McKnight 2010, p. 125.
  25. Shamoon 2012, p. 131.

Articles connexes