TMS Entertainment

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TMS ENTERTAINMENT, LTD.
株式会社トムス・エンタテインメント
logo de TMS Entertainment
illustration de TMS Entertainment

Création octobre 1946 (Kyokuichi)[1]
19 août 1964 (Tokyo Movie)
Dates clés 11 novembre 1995, fusion de Kyokuichi et de Tokyo Movie formant ainsi Tokyo Movie Shinsha Entertainment
Forme juridique Kabushiki kaisha[1]
Siège social Shinjuku, Tōkyō[1]
Drapeau du Japon Japon
Direction Hideki Okamura (Président)[1]
Président Tadashi Takezaki (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires Sega Sammy (majoritaire)[1]
Activité Médias et divertissement
Produits Séries et longs métrages d'animation (anime)
Salles d'arcades[1]
Société mère Sega Sammy Holdings
Filiales Telecom Animation Film
Effectif 306 (31 mars 2008)[1]
Site web www.tms-e.co.jp

TMS Entertainment Limited (株式会社トムス エンタテインメント, Kabushiki-gaisha Tomusu Entateinmento?), est une entreprise japonaise, filiale de Sega Sammy, qui est à la fois un studio d'animation et une chaîne de salle d'arcade.

Elle est issue de la fusion en 1995 de deux filiales de Sega: Tokyo Movie Shinsha (東京ムービー新社, Tōkyō Mūbī Shinsha?), un studio d'animation fondé en 1964 et Kyokuichi (キョクイチ?), une ancienne entreprise textile créée en 1946 qui s'est reconvertie en chaîne de salle d'arcade.

Histoire

Kyokuichi (1946-1995)

En octobre 1946, l'entreprise Kyokuichi Henshiki (旭一編織)[2] est fondée à Nagoya dans le quartier Mizuho-ku[3] et fabrique à l'époque principalement des produits textiles. Après plusieurs changements de nom (En 1947 pour Kyokuichi puis en 1957 pour Kyokuichi shine kōgyō, 旭一シャイン工業), l'entreprise installe son siège social en 1958 dans le quartier de Shōwa-ku, toujours à Nagoya[3]. Pendant les années 1950, l'entreprise prend de plus en plus d'importance et intègre même la Bourse de Nagoya en 1957[3]. En 1961, l'entreprise crée une filiale à Sapporo spécialisée dans la fourrure de vison qui est finalement intégré en 1974[3]. Après avoir transféré leur siège social à Nishi-ku en 1974, l'entreprise s'installe à Naka-ku, dans le centre ville de Nagoya[3].

En 1991, l'entreprise se diversifie en créant une salle d'arcade appelée AG square dans le quartier Naka-ku et change également son nom en Kyokuichi (キョクイチ)[3].

Cependant l'entreprise est en fort déficit et en 1992 elle est rachetée par l'entreprise de divertissement Sega[3]. Cette dernière décide en 1995 de fusionner Kyokuichi avec une autre de ses filiales, le studio d'animation Tokyo Movie[3].

Tokyo Movie (1964-1995)

C'est le 1er janvier 1963 que sort la première véritable série anime de l'histoire : Astro, le petit robot. Produit par le studio Mushi Production d'Osamu Tezuka et diffusé sur Fuji TV, la série connaît un grand succès ce qui incite les autres chaines à produire leur propre séries animés. NET TV (actuel TV Asahi) commande au studio Tōei Dōga (actuel Tōei animation) la production d'une série, Ookami no ken qui est diffusé dès la fin de l'année 1963. TBS fait de même avec la série Eightman (ou 8 Man) produit par le studio Telecom Cartoon Japan (actuel Eiken) et diffusé elle aussi à la fin de l'année 1963.

Satisfait du succès de 8 Man, TBS veut commander une autre série auprès de TCJ pour début 1964 mais le studio ne peut pas car, en plus de 8 man, le studio produit déjà une autre série, Tetsujin 28-gō (Gigantor), pour le compte de Fuji TV.

En 1963, TBS diffuse une adaptation en spectacle de marionnettes du manga Iga Kagemaru assuré par la troupe Hitomi-Za. Le chef de cette troupe de marionnettistes, Yutaka Fujioka, accepte de reprendre le projet de série de TBS estimant que l'animation de marionnettes et de personnages en papier repose sur le même principe. Fujioka ainsi que d'autres membres de sa troupe comme Masaaki Osumi et Tadao Nagahama fondent le 19 août 1964 le studio Tokyo Movie (東京ムービー). Le tout nouveau studio s'installe tout d'abord dans les locaux de la TBS mais s'y trouve vite à l'étroit et déménage à Shinjuku puis à Suginami.

La première production du studio est Big X, adaptation du manga du même nom d'Osamu Tezuka et diffusé du 3 août 1964 au 27 septembre 1965. Cette série est un échec et provoque une crise interne. Les anciens membres de Hitomi-za ont du mal avec le format 2D qu'impose l'animation et cela provoque des tensions avec les animateurs. Au bord de la faillite, le studio passe sous le contrôle fin 1964 d'International Televisions Film, une société productrice de film, qui réorganise toute la partie administrative et nomme un nouveau président, Shikazou Abe. Le fondateur du studio, Yutaka Fujioka, est rétrogradé comme simple membre du bureau exécutif.

En 1965, Fujioka fait appel à d'anciens vétérans de la Tōei comme Daikichirō Kusube, Osamu Kobayashi et Tsutomu Shibayama qui fondent A production (エイプロダクション), un nouveau studio associé à Tokyo Movie. A production se charge alors de tout ce qui concerne l'animation et Tokyo Movie de la production et du management, la direction des séries est cependant le plus souvent confié aux anciens d'hitomi-Za comme Tadao Nagahama et Masaaki Osumi. Grâce à cette association, le studio va connaître le succès à la fin des années 1960 avec notamment ses adaptations des œuvres du duo de mangaka Fujiko Fujio. On peut citer parmi les œuvres du duo adapté Obake no Q-Taro, Paaman et Kaibutsu-kun. Le studio adapte également des œuvres de littérature occidental (Moomin) ou encore des mangas de sport comme Kyojin no hoshi et Attack No. 1, l'un des premiers anime à viser un public spécifiquement féminin. Tous ces succès permettent à Yutaka Fujioka de regagner son poste de président en 1971.

L'aube des années 1970 voit l'arrivée chez A pro de nombreux animateurs dont notamment Yasuo Ōtsuka, Isao Takahata, Hayao Miyazaki et Yōichi Kotabe. Ils travaillent tous ensemble sur la série Lupin III, une adaptation d'un manga de Monkey Punch. Diffusé d'octobre 1971 à mars 1972, la réalisation de la série est confiée à Masaaki Osumi, Isao Takahata et Hayao Miyazaki (dont ce sont les premiers pas à la réalisation) tandis que le chara-design est assuré par Yasuo Ōtsuka.

Bien que Lupin III connu un succès mitigé, Isao Takahata et Hayao Miyazaki se voit confier la première production du studio pour le cinéma, Panda kopanda, deux courts métrages diffusés sur les écrans nippons respectivement en décembre 1972 et mars 1973. Ces courts métrages, qui racontent l'histoire d'un bébé panda, furent un succès immédiat au Japon, au moment où la Chine offre des pandas au Japon, pour aider à la préservation de l'espèce menacée.

En 1973, le trio Isao Takahata, Hayao Miyazaki et Yōichi Kotabe quitte Tokyo Movie pour Zuiyo Eizo, actuel Nippon Animation, afin de travailler sur Heidi.

Après son départ de Mushi Pro, Osamu Dezaki collabore plusieurs fois avec Tokyo Movie notamment sur Lupin III et Akado Suzunosuke où il réalise plusieurs storyboards. En octobre 1972, il crée avec d'autres ex-employés de Mushi Pro le studio Madhouse qui sous-traite alors pour le compte de Tokyo Movie. Osamu réalise par la suite l'essentiel des grands succès de Tokyo Movie des années 1970 avec notamment Jeu, set et match ! et Jungle Kurobe en 1973, Gamba no bouken en 1975, Rémi sans famille en 1977, L'Île au trésor en 1978, Lady Oscar en 1979 et Ashita no Joe 2 en 1980.

À partir de 1974, les relations entre Tokyo Movie et A production commence à se dégrader. Daikichirou Kusube tombe malade le rendant indisponible et le studio est contraint de tourner au ralenti. Cela contrarie les plans de Fujioka qui voudrait que Tokyo Movie se tourne davantage vers le marché américain et la production de longs métrages. Face aux difficultés de A production, Fujioka fonde le 19 mai 1975 une nouvelle filiale, Telecom Animation Film, justement destiné à produire des longs métrages et pour l'étranger.

Le 9 septembre 1976, Tokyo Movie et A production mettent fin à leur collaboration. A production change de nom pour devenir Shin'ei Doga et Tokyo Movie renomme sa section management en Tokyo Movie Shinsha (東京ムービー新社).

Ces changements permettent à Tokyo Movie Shinsha de se relancer. En octobre 1977, le studio sort trois nouvelles séries: Rémi sans famille, Shin Kyoujin no Hoshi et surtout Lupin III: Part II. Cette suite de Lupin III connaîtra un succès largement supérieur et sera diffusé pendant près de 3 ans.

La fin des années 1970 voit également le retour de TMS dans la production de long métrage. En 1978 sort Edgar de la Cambriole : Le Secret de Mamo dirigé par Yasuo Ōtsuka et surtout en 1979 Le Château de Cagliostro dirigé par Hayao Miyazaki qui rejoint Telecom Animation Film l'année d'après en tant que formateur. Isao Takahata réalise également un film pour Telecom, Kié la petite peste, qui sort en 1980.

En 1980, le départ d'Osamu Dezaki du studio Madhouse met fin à la collaboration entre celui-ci et TMS. Pour autant, Dezaki continue à travailler pour TMS en réalisant notamment Cobra en 1982, le film Golgo 13 en 1983 et The Mighty Orbots en 1984.

Conforté par les nombreux succès que connaît le studio à la fin des années 1970, TMS se tourne de plus en plus vers les marchés étrangers dans les années 1980. En 1981, le studio collabore avec l'entreprise française DiC pour la production d'une série pour le marché français, Ulysse 31. En 1984, le studio fait de même avec la chaine italienne RAI en coproduisant la série Sherlock Holmes. À la suite du voyage de Dezaki et de son ami Sugino aux États-Unis, le studio produit la série The Mighty Orbots, diffusé en 1984, spécialement pour le marché américain. En 1986, le studio produit une nouvelle fois une série pour le marché américain, Galaxy High School.

La fin des années 1980 voit la production de deux longs métrages importants pour le studio, Akira et Little Nemo. Le premier est une adaptation du manga cyberpunk du même nom de Katsuhiro Otomo qui prend également le poste de réalisateur. Sorti en 1988, le film connaît un succès important notamment à l'étranger. Le second est un long métrage adapté de la bande-dessinée américaine Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay. Le projet du film fut conçu dès 1978 par Fujioka dans l'idée d'une large diffusion dans les salles américaines. Mais Fujioka peine à trouver un réalisateur pour le film. Pressenti durant un temps, Takahata et Miyazaki y renoncent, ce dernier préférant se concentrer sur l'adaptation sur grand écran de son manga Nausicaä de la vallée du vent.

C'est finalement Masami Hata et William T. Hurtz qui se voient confier la réalisation. Projet ambitieux ayant coûté plus de 5 milliards de yen, le film est diffusé en 1992 aux États-Unis dans l'ensemble du pays. Malgré de bonnes critiques, le public boude le film et c'est un échec. TMS se retrouve alors en grave difficultés financières. Le studio est alors racheté par Sega entreprise en 1992.

Le 11 novembre 1995, Sega décide de faire fusionner TMS avec une autre de ses filiales en difficultés, Kyokuichi. La nouvelle entreprise étant alors connue sous le nom de Kyokuichi-Tokyo Movie (キョクイチ東京ムービー).

De Kyokuichi-Tokyo Movie Shinsha à TMS Entertainment (1995 à aujourd'hui)

Le studio nouvelle monture tente de se relancer en adoptant un manga des CLAMP, Magic Knight Rayearth mais c'est surtout Détective Conan qui permet au studio de se remettre sur les rails. Débuté en janvier 1996, la série est toujours en cours et connaît une adaptation cinématographique chaque année depuis 1997. Le studio peut aussi compter sur ses séries pour enfant Soreike! Anpanman et Hamtaro ainsi que plus récemment sur la shonen D.Gray-man.

En 2000, l'entreprise change de nom pour TMS Entertainment (トムス・エンタテインメント)

Production[4]

Séries télévisées

Films

OAV

Personnalités ayant travaillé chez TMS Entertainment

  • Osamu Dezaki : Réalisateur (Big X, Ace wo Nerae!, Karate Baka Ichidai, Ganba no Boken, Rémi Sans Famille, Takarajima, Lady Oscar)[5]
  • Tadao Nagahama : réalisateur (Kyojin no Hoshi, Shin Obake no Q-Taro, Lady Oscar)[6]
  • Masaki Tsuji : scénariste (Obake no Q-Taro, Paaman, Kyojin no Hoshi, Roppo Yabure Kun, Attack No. 1, Chingo Muchabei, Shin Obake no Q-Taro, Dokonjo Gaeru)[7]
  • Shingo Araki : chara-designer (Kyojin no Hoshi, Kouya no Shonen Isamu, Lady Oscar)[8]
  • Kyosuke Mikuriya : réalisateur (Kouya no Shonen Isamu, Lupin III: Part II, Sherlock Hound, Ulysse 31)[12]
  • Yasuo Otsuka : chara-designer (Lupin III, Le Château de Cagliostro, Samurai Giants, Conan le fils du futur)[14]
  • Kenji Kodama : réalisateur (Cat's Eye, Flanders no Inu, Watashi to Watashi: Futari no Lotte, Boku no Patrasche, Détective Conan)[15]

Notes et références

Lien externe