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Passage Ben-Aïad

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2e arrt
Passage Ben-Aïad
Voir la photo.
Entrée du passage du côté de la rue Bachaumont.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 2e
Quartier Mail
Début 8, rue Mandar
Fin 9, rue Léopold-Bellan
Morphologie
Longueur 90 m
Largeur m
Historique
Ancien nom Passage du Saumon
Géocodification
Ville de Paris 0849
DGI 0855
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
passage Ben-Aïad
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 2e arrondissement de Paris)
passage Ben-Aïad
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Le passage Ben-Aïad est un passage couvert parisien, situé dans le 2e arrondissement, entre la rue Mandar au sud et la rue Léopold-Bellan au nord.

Origine du nom

Le passage porte le nom d'un riche propriétaire tunisien, le général Mahmoud Ben Aïad.

Historique

Le passage au XIXe siècle.

Le passage Ben-Aïad, ancienne « galerie Mandar », est le dernier vestige du « passage du Saumon ».

Un premier passage du Saumon exista à cet emplacement dès 1763[1], mais il était alors à ciel ouvert.

Le second passage du même nom, couvert d'une verrière, fut édifié en 1828 par l'architecte Hubert Rohault de Fleury (1777-1846) sur commande de la société Rohard et Compagnie. Il était constitué de quatre allées : une allée principale de 175 mètres de longueur reliait les rues Montorgueil et Montmartre. Elle était coupée transversalement par trois galeries : la galerie Mandar, seule existante de nos jours sous le nom de « Ben-Aïad », la galerie des Bains et la galerie du Salon. Ces deux dernières desservaient un établissement de bains et un théâtre.

Le passage connut un important succès, plus par son pouvoir d'attraction que par sa situation, vu qu'il ne constituait pas particulièrement un raccourci ou une liaison commode entre deux rues. Il fut très fréquenté jusqu'à la fin du Second Empire avec l'attrait de son bal et de ses boutiques à la mode avant de connaître un déclin progressif. Le passage fut le théâtre d'émeutes réprimées dans le sang et de barricades les 5 et 6 juin 1832 lors de l'enterrement du général Lamarque, épisode rapporté par Victor Hugo dans Choses vues[2].

Le passage fut acquis en février 1853 par un nouveau propriétaire, le riche général tunisien Mahmoud Ben Aïad.

Au fil des ans et des fermetures de boutiques, l’exploitation du passage devint peu rentable. Son fils, Ahmed Ben Aïad, qui avait acheté les immeubles par vente sur licitation le 18 juin 1884, se résolut à le fermer et à en faire démolir l'essentiel en septembre 1899 afin le remplacer par des immeubles de rapport distribués sur une nouvelle voie, la rue Bachaumont, qui fut tracée à son emplacement. Ce qui reste de la galerie Mandar est renommé « Ben-Aïad » par son propriétaire vers 1905.

Le passage Ben-Aïad est aujourd'hui peu entretenu et fermé au public. À travers la grille d'entrée, on devine encore l'accès aux anciens bains du Saumon, transformés en hôtel du Saumon.

Description

Passage Ben-Aïad au niveau de la rue Léopold-Bellan
Passage Ben-Aïad au niveau de la rue Bachaumont
Intérieur du passage

Accès

Ce site est desservi par la station de métro Sentier.

Références culturelles

  • Dans Le Petit Chose d'Alphonse Daudet, le magasin de porcelaine de M. Pierrotte, père de la fille dont est amoureux le héros, est situé passage du Saumon.

Notes, sources et références

  1. Edmond Beaurepaire, La Chronique des rues. Première série, 1900, p. 64, consultable ici.
  2. « Juin 1832, l’insurrection oubliée », terresdecrivains.com.

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