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Polype (zoologie)

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Reproduction des cnidaires.

Le polype est une des deux formes que peuvent prendre les cnidaires (la forme pélagique étant la méduse).

Description et caractéristiques

Comparaison anatomique entre un polype et une méduse : ces deux formes sont analogues.

Il s'agit d'un stade sessile et benthique (proche des fonds marins), qui peut être colonial ou isolé (comme les hydres ou les anémones), et dont la taille varie de moins d'un millimètre à plusieurs dizaines de centimètres. Chez certains cnidaires à reproduction pélagique, ce stade est asexué.

Le corail est constitué d'une colonie de polypes qui participe à la fabrication de son squelette. Il résulte de la transformation de la planula : lorsque cette larve nageuse trouve un substrat plus ou moins spécifique selon les espèces, elle se fixe dessus et se métamorphose en un polype dit « primaire ». Ce polype développe un réseau stolonaire (l'hydrorhize) qui lui permet de bien s'ancrer au substrat. Le bourgeonnement de nouveaux polypes à partir de cette hydrorhize (bourgeonnement polypien) conduit à la formation d'une colonie (polype secondaire), qui développera ensuite un squelette commun. Les méduses sont également produites par bourgeonnement d'une colonie de polypes[1]. Outre ce bourgeonnement médusaire, une autre forme de reproduction asexuée est la frustulation, forme de scissiparité par laquelle des fragments de tissu (les frustules) s'isolent à l'extrémité des stolons et s'en détachent. Emportés par le courant, ces frustules se fixent sur un substrat et forment un polype primaire[2].

Les polypes sont de forme cylindrique et possèdent d'un côté l'hydrorhize, pédicule les reliant au substrat, passant par la frude aluscaire de l'intestin grêle, une colonie gastrique renflée, et de l'autre une bouche entourée de tentacules. Ils n'ont pas d'anus et le rejet des déchets se fait par la bouche ou par simple échange direct avec l'eau.

La paroi est constituée d'un ectoderme et d'un endoderme séparés par la mésoglée.

L'ectoderme est constitué d'une seule couche de cellules sécrétant un mucus. Leur base possède des myofibrilles lisses longitudinales d'où leur nom de myo-épithélio-glandulaires.

Entre ces cellules, on trouve des cellules sensitives neuropithéliales en fuseau avec une soie tactile externe. Leur base est en rapport avec une cellule myo-épitheliale ou avec des cellules nerveuses par des filaments ramifiés.



Notes et références

  1. Pierre-Paul Grassé, Traité de zoologie. Anatomie, systématique biologie, Masson, , p. 17
  2. Pierre-Paul Grassé, op. cit., p. 215

Annexes

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