Responsable du bonheur

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Le responsable du bonheur (en anglais Chief Happiness Officer) est un métier en développement qui s'occupe des conditions pour rendre les salariés plus heureux au travail.

Origine

Le concept a été créé par Chade-Meng Tan, un ingénieur américain, 107e salarié embauché par Google qui a changé de métier pour se concentrer sur le développement des personnes et leur bien-être. Il invente donc la fonction de « Jolly Good Fellow » qui se traduit par : super bon camarade. Il est aujourd’hui milliardaire et enseigne la méditation[1].

Le métier de Chief Hapiness Officer se développe dans la Silicon Valley dans les années 2000. En 2015, le métier commence à être mis sur le devant de la scène en France et à faire des émules. Il a été créé en premier lieu dans les start-ups.

Ce poste se déploie dans des types d'activités divers[2],[3], même si sa mise en place semble quelquefois un souci d’image plus que de réelle transformation managériale, et qu’un gros tiers des postes, en 2017,est confié à des stagiaires, selon une étude Joblift[4].

Contexte

Ces dernières années, un plus grand intérêt est montré en ce qui concerne les bienfaits du bonheur au travail[5],[6] . On peut citer :

  • L’Américain Tony Hsieh, cofondateur de Zappos, auteur de L'entreprise du bonheur (2011)[6].
  • Le Danois Alexander Kjerulf avec son ouvrage Happy Hour is 9 to 5 (2014)[6].
  • Laurence Vanhée à travers son ouvrage Happy RH :le bonheur au travail (2013)[7]
  • Arnaud Collery à travers sa conférence TED "Chief Happiness Officer" (2015)

Des études (Harvard, MIT…) pointent ce lien positif entre le plaisir au travail et la performance. De leurs travaux ressortent des chiffres impressionnants montrant que : « un salarié heureux est deux fois moins malade, six fois moins absent, ou encore neuf fois plus loyal »[réf. nécessaire].

Les grandes entreprises internationales, ont vu un intérêt à cette nouvelle fonction permettant de répondre à plusieurs problématiques telles que le décloisonnement, la motivation et l’engagement des salariés, la santé au travail, et en final, outre l'impact sur l'image, une meilleure productivité espérée.

Définition du métier

Le métier consiste à créer des conditions de bien-être pour les salariés en étant à leur écoute et en leur proposant des améliorations au quotidien. Le but est d’apporter du bonheur au travail.

L’objectif est de de mettre en oeuvre une ambiance de travail positive, de veiller à ce que les salariés se retrouvent dans les meilleures conditions et qu’aucun obstacle ne puisse entraver leur travail. Ce dernier doit aussi s’assurer d’intervenir sur la mise en place de nouveaux outils : aménagement d’horaires, de la mobilité c’est-à-dire permettre aux salariés de travailler à distance par du télétravail s’ils en ont besoin. Mais aussi sur l’optimisation du parcours individuel au sein de l’entreprise, mais aussi d’organiser des entretiens de motivation, de favoriser la cohésion d’équipe, et de permettre une mise à disposition de coaching. Il a aussi la fonction d’organiser des activités conviviales : par exemple des petit-déjeuners, des after work, des random lunch, des ateliers de créativité, des concours internes… Il est à la fois un super-communicant maîtrisant l’événementiel et la médiation[4],[8].

Références

  1. « Chade-Meng Tan, le gourou de Google », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  2. Jean-Pierre Stroobants, « Le bonheur est dans le ministère », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Christine Mateus, « Chief happiness officer, responsable du bonheur en entreprise », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Camille Thomine, « Manageur du bonheur : un métier ou une mode ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Gaëlle Picut, « Souriez ! Vous êtes au travail », Le Monde,‎
  6. a b et c Sophie Lhameen, « DRH du bonheur en entreprise : des exemples dans le monde entier », Cadre et dirigeant magazine,‎ (lire en ligne)
  7. « "Travailler dans la joie et la bonne humeur n’est pas contradictoire avec la performance", rappelle Laurence Vanhée », L'Usine Nouvelle,‎ (lire en ligne)
  8. Marlène Duretz, « Les nouveaux métiers : responsable du bonheur à Roubaix », Le Monde,‎ (lire en ligne)