Annelida

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Edmond Perrier, Segmentation des annélides-hétéronéréides

Les Annélides sont des animaux protostomiens métamérisés vermiformes, autrement dit des « vers ». Ils vivent essentiellement dans l'eau (eau de mer comme la gravette ou eau douce comme la sangsue) même si certaines espèces comme les lombrics vivent dans le sol.

Caractéristiques des principaux groupes

Les trois grandes classes sont :

  • les Polychètes qui ont un développement post-embryonnaire indirect avec larve (trochophore) et métamorphose, et dont le corps est recouvert de nombreuses soies (ex : gravette et arénicole),
  • les Oligochètes, porteurs de soies moins abondantes (ex : lombric),
  • les Achètes, dépourvus de soies (ex : sangsues).

Oligochètes et Achètes peuvent être regroupés dans la catégorie des Clitellates qui ont un développement post-embryonnaire direct.

Certains annélides polychètes (les syllidiens) sont capables de réaliser une reproduction asexuée en se clivant en deux et en régénérant les parties manquantes.

De nombreux annélides clitellates sont hermaphrodites (vers de terre, sangsues).

Certains annélides de la zone de balancement des marées ont une vie tubicole : dans des tubes calcaires (spirorbe, Pomatoceros) ou membraneux (spirographe, sabelle), parfois recouverts de grains de sable agglomérés (Lanice conchilega). D'autres creusent de simples galeries dans le sable comme l'arénicole Arenicola marina dont l'hémoglobine pourrait être utilisée comme substitut sanguin humain[1]. Ce mode de vie les protège de la dessiccation à marée basse.

On suppose aujourd'hui que, du fait de la structure de ses sclérites, l'animal burgessien Wiwaxia était un annélide fossile.

Description

Riftia pachyptila, un annélide sédentaire vivant dans des tubes de chitine

Les annélides sont métamérisés, c'est-à-dire que leur corps est constitué d'une succession de segments. Ces segments peuvent être identiques, on parle alors de métamérie homonome ou différents, on parle de métamérie hétéronome. Trois segments sont toujours différents des autres, il s'agit du premier (appelé prostomium (en)), du second (peristomium (en)) et du dernier (pygidium). Les seuls annélides à ne pas être segmentés sont les échiuriens et les sipunculiens.

Certains annélides se déplacent grâce à des parapodes, d'autres grâce à des ventouses (uniquement les sangsues) ou encore par contractions (ex : vers de terre). Certains sont sédentaires et vivent dans des tubes qu'ils ont construit avec de la vase ou du sable.

Classification

Selon World Register of Marine Species (27 juillet 2015)[2] : ___

Selon ITIS :


Incertae sedis

La famille des Lobatocerebridae n'a pas de position définie au sein des Annélides : elle est dite incertae sedis.

Du fait de leur absence de segmentation, les vers échiuriens et siponcles ont souvent été considérés comme des embranchements distincts des Annélides, mais les analyses de phylogénie moléculaire récentes semblent confirmer leur appartenance à cet embranchement[3].

Voir aussi

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Articles connexes

Références taxinomiques

Liens externes

  • Antoine Morin, « Les Annélides », Université d'Ottawa
  • Biblioworms : petite encyclopédie sur les vers et le lombricompostage (ou vermicompostage)

Notes et références

  1. [PDF] « Caractérisation des familles multigéniques des globines et des linkers codant l'hémoglobine extracellulaire de Arenicola marina, dans le cadre de la mise au point d'un substitut sanguin humain », www.sb-roscoff.fr (consulté le ).
  2. World Register of Marine Species, consulté le 27 juillet 2015
  3. T.H. Struck, N. Schult, T. Kusen, E. Hickman, C. Bleidorn, D. McHugh et K.M. Halanych, « Annelid phylogeny and the status of Sipuncula and Echiura », BMC Evolutionary Biology,‎ (DOI 10.1186/1471-2148-7-57)