Aller au contenu

Meillerie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 mars 2016 à 08:01 et modifiée en dernier par Semnoz (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Meillerie
Meillerie
Meillerie vu du Lac Léman
Blason de Meillerie
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Thonon-les-Bains
Intercommunalité CC du Pays d'Évian
Maire
Mandat
Lydie Spindler
2014-2020
Code postal 74500
Code commune 74175
Démographie
Gentilé Meillerons
Population
municipale
330 hab. (2014)
Densité 84 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 24′ 25″ nord, 6° 43′ 05″ est
Altitude Min. 372 m
Max. 1 000 m
Superficie 3,91 km2
Élections
Départementales Évian-les-Bains
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Meillerie
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Meillerie
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Voir sur la carte topographique de la Haute-Savoie
Meillerie
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Voir sur la carte administrative de la Haute-Savoie
Meillerie
Liens
Site web meillerie.fr

Meillerie est une commune française qui se situe dans le département de la Haute-Savoie dans le Chablais français.

Géographie

Meillerie est situé au nord du département de Haute-Savoie, au bord de la rive Sud du lac Léman, à 45 km de Genève, 10 km d'Évian-les-Bains, et 7 km de Saint-Gingolph, à la frontière suisse.

La commune se compose d'un chef-lieu et de deux hameaux : le Locum (prononcer locome), au bord du lac, et les Plantés en moyenne montagne.

Situation

Meillerie est un ancien village de pêcheurs, de carriers, et de batellerie, surplombant le lac avec une vue sur la riviera vaudoise et Lavaux.

Climat

Le climat est de type montagnard en raison du massif alpin, tempéré par la proximité du lac Léman.

Voies de communication et transports

  • Route départementale 1005, ancienne route impériale 5, puis route nationale 5. Cette "Route Blanche" a relié Paris à Saint-Gingolph par le col de la Faucille et Genève. Elle a été créée par Napoléon Bonaparte dans son profil actuel.
  • Ligne du Tonkin, ligne de chemin de fer reliant Évian-les-Bains à Saint-Gingolph. Actuellement fermée, un projet de réouverture est en cours, prévoyant la poursuite des trains régionaux valaisans jusqu'à Évian-les-Bains, avec 15 allers-retours par jour.
  • Le lac Léman était jusqu'au début du XXe siècle la principale voie de transit des pondérables : bois, céréales, chaux et surtout les fameuses pierres de Meillerie que l'on retrouve sur des grands bâtiments de Genève et de Lausanne. Extraites des carrières de la commune, elles étaient chargées sur les barques du Léman. Un service de passagers sur les bateaux de la CGN était assuré, pendant la saison estivale, jusqu'en l'an 2000.

Communes limitrophes

Meillerie est limitrophe de :

- A l'est, Saint-Gingolph (France);

- Au sud, Thollon-les-Mémises;

- Et à l'ouest, Lugrin.

Toponymie

La plus ancienne forme retrouvée date du XIe siècle Melleria, mais au cours du temps, ce nom a souvent changé. On peut également trouver Malleria ou Milleria. C'est au XIXe siècle que l'on trouve le plus grand nombre de versions différentes : Melliéré, Meilleré, Meilleré-sous-Thollon, Meilleré-en-Chablais, Milliéré.

D'après l'Abbé Gonthier, le nom de Meillerie viendrait d'un mot celte signifiant « rochers ». Ce nom est porté par plusieurs localités et lieux-dits en France et en Suisse: par exemple La Meilleraie-Tillay en Vendée, et la Tête de Meilleret au-dessus du village des Diablerets dans les Préalpes vaudoise.

Histoire

Moyen Âge

Au Moyen Âge, lorsque Meillerie se trouve sous la prévôté du Grand Saint-Bernard, le village ne compte que deux cents habitants. La commune est protégée par le prévôt, mais en situation de dépendance et vit essentiellement de l'exploitation du bois produit par la forêt de Meillerie, ainsi que de la pêche et du commerce de la navigation.

C'est en 1166 qu'un premier document sur Meillerie (Maleria) apparaît. Celui-ci fait état du don de Meillerie et de ses territoires appartenant au Diocèse de Lausanne, à l'abbé Rodulfus de l'Abbaye Saint-Maurice d'Agaune par l'évêque de Lausanne, et ceci pour une livre de poivre chaque année à lui-même ainsi qu'à ses successeurs.

Au XIIe siècle s'installe à Meillerie une communauté de chanoines réguliers de saint Augustin. Ces chanoines possédaient déjà une église et un bâtiment conventuel, mais dans la première moitié du XIIIe siècle, des seigneurs locaux, grâce à une dotation, leur permettent de reconstruire l'ensemble des bâtiments (dont une partie est encore visible au Prieuré de Meillerie).

Deux des prieurs de Meillerie, Pierre et Martin, deviennent prévôts du Grand Saint-Bernard, et font de ce prieuré leur résidence principale, ainsi que le centre religieux et administratif de la prévôté. Non seulement Meillerie devient un centre politique et religieux important de la région lémanique, mais également le centre d'une vaste seigneurie qui englobe Thollon-les-Mémises, Lugrin, et Maxilly.

Au XVe siècle, les prévôts délaissent peu à peu Meillerie, et les affrontements avec Évian, au sujet du bois de Bret, s'intensifient à tel point que les habitants de Meillerie sont contraints de demander l'aide de ceux de Thollon en 1532. C'est à partir de cette date que Meillerie devient un hameau de Thollon.

Les chanoines réguliers restent à Meillerie jusqu'en 1752, date à laquelle la prévôté est démembrée, et c'est l'Ordre des saints Maurice et Lazare qui reçoit Meillerie et y installe un curé.

XVIIIe et XIXe siècles

Pendant la Révolution française, une troupe de grenadiers est détachée à Meillerie et logée par la municipalité de Thollon dans le prieuré.

Le XIXe siècle voit le développement des carrières de pierre de Meillerie, qui vont alimenter les rives du lac Léman et fournir du travail à un grand nombre de personnes.

En 1803, Meillerie est érigé en paroisse portant le nom de Saint-Bernard. Le nombre important de paroissiens oblige la municipalité de Thollon à construire une nouvelle nef dans le prieuré, et à abandonner l'ancienne église paroissiale située au bord du lac.

C'est au XIXe siècle, avec l'essor de l'industrie de sa pierre calcaire de qualité que Meillerie connait son âge d'or. En un peu moins de cent ans l'évolution démographique est importante : de 1806 à 1904 le nombre d'habitants passe de 406 à 1 084 personnes mais le village est peu adapté à accueillir une concentration humaine si importante. La population y est entassée dans cette pente abrupte, les sont maisons étroites, en hauteur, et les escaliers pentus. L'insalubrité s'y installe : les ordures et le fumier côtoient alors les maisons, en absence d'eau potable la population boit l'eau du torrent ou du lac. Le village, plus particulièrement la rue des pêcheurs datant du XVIIIe siècle, centre de la vie populaire, est rythmé par les allers et retours, et les chassés-croisés des carriers et des bateliers. La route nationale, construite au XIXe siècle, abrite une population bourgeoise, les maisons y sont plus modernes et on y retrouve des édifices publics tels que la mairie, l'école et la poste.

Enfin, en 1860, en même temps que l'annexion de la Savoie par l'empire français, Meillerie est séparée de la commune de Thollon. La limite entre Meillerie et la commune de Thollon est modifiée par décret le 9 janvier 1867.

XXe siècle

Au XXe siècle, en quarante ans, la population diminue, se réduisant à 473 habitants en raison de la Première Guerre mondiale, de la suppression de la zone franche et de l'apparition du béton armé qui ont entraîné la fermeture des carrières à Meillerie. Les hommes sont donc amenés à quitter le village.

De nos jours

Aujourd'hui la commune connait alors un léger renouveau avec une population d'environ 350 habitants, en raison de la proximité de la frontière suisse. Meillerie espère aussi obtenir des retombées économiques supplémentaires grâce à la mise en valeur de son patrimoine.

Héraldique

Armes de Meillerie

Les Armes de Meillerie se blasonnent ainsi : d'azur à la barque de Meillerie,la coque et le mât au naturel,aux deux voiles triangulaires d'argent,une flamme de gueules à la croix d'argent flottant vers senestre,attachée à la mâture surmontée d'une fleur de lys aussi d'argent,ladite barque accostée de deux colonnes du mème posées chacune sur un mont de sinople mouvant de la pointe,celle de dextre surmontée d'une losange d'or, celle de sénestre d'une étoile du mème, au chef cousu de gueules chargée d'une croix d'argent.

Politique et administration

Situation administrative

La commune de Meillerie appartient au canton d'Évian-les-Bains, qui compte selon le redécoupage cantonal de 2014 33 communes[1].

La commune est membre de la Communauté de communes du Pays d'Évian.

Meillerie relève de l'arrondissement de Thonon-les-Bains et de la Cinquième circonscription de la Haute-Savoie, dont le député est Marc Francina (UMP) depuis les élections de 2012[2].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1983 2008 Eugène Vesin .... ....
2008 2013 Laurent Pertuiset .... ....
2013 En cours Lydie Spindler .... ....
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1861. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[4],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 330 habitants, en augmentation de 4,76 % par rapport à 2009 (Haute-Savoie : 7,32 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
686754827930901877825888972
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 0841 065861786737631472412333
1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014 -
282320258305280309326330-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Les carrières de Meillerie, en service de 1800 à 1939, ont servi à la construction de bâtiments autour du lac Léman.

Lieux et monuments

Photographie montrant le port de Meillerie en hiver
Le port de Meillerie en hiver
Photographie montrant la "pierre à Rousseau" dominant le Léman
La pierre à Rousseau dominant le Léman

Meillerie compte plusieurs lieux et de monuments qui traduisent son histoire :

Patrimoine culturel

Meillerie fut immortalisé par Jean-Jacques Rousseau et Lord Byron, pour la Dent d'Oche et Grammont qu'ils voyaient depuis Vevey.[pertinence contestée]

Le port et le lac ont été le cadre du film L'Éternel Retour, avec Jean Marais et Madeleine Sologne sur un scénario de Jean Cocteau, transposition moderne de la légende amoureuse de Tristan et Yseult.

Voir aussi

Bibliographie

  • Sidonie Bochaton, Le prieuré de Meillerie, vol. 1, Lyon, , mémoire de maitrise universitaire
  • Jean-François Gonthier, « Le Bois de Bret », dans Œuvres historiques, Thonon-les-Bains, 1901-1903, chap. 3
  • Lucien Quaglia, « Meillerie et la prévoté du Grand-Saint-Bernard », dans Annales valaisannes, , brochure
  • Meillerie est une ville où se déroulent 2 aventures des 6 compagnons : les 6 compagnons et le château maudit et Les 6 compagnons et l'âne vert de Paul Jacques Bonzon.

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références


Modèle:Palette Communauté de communes du pays d'Évian