Alexander Gottlieb Baumgarten

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Alexander Gottlieb Baumgarten
Première page de l'</nowiki>Esthétique de Baumgarten (1750)
Biographie
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Fratrie
Siegmund Jakob Baumgarten
August Joseph Baumgarten (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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A travaillé pour
Œuvres principales
Esthéique (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Alexander Gottlieb Baumgarten, né à Berlin le et mort à Francfort-sur-l'Oder le , philosophe allemand, disciple de Leibniz et de Christian Wolff. Son frère est Jacques Sigismond Baumgarten.

Il enseigna la philosophie et les belles-lettres ; mais s'occupa surtout des beaux-arts ; il est un des premiers qui en aient présenté une théorie générale. Auteur d' Æsthetica ou Esthétique (1750), il invente le terme « esthétique » qu'il définit comme « science de la connaissance sensible », devenant ainsi et de manière novatrice une discipline philosophique à part entière, son objet étant la perfection sensible, le beau, s'affranchissant du bien de manière générale.

La pensée des Lumières lui doit une partie de sa cohérence.

Esthétique

Le néologisme "esthétique" dont il est l'auteur apparait dans le dernier paragraphe de son livre Méditation philosophique touchant l'essence du poème.[réf. nécessaire]

Pour Baumgarten la philosophie doit faire la logique du sensible comme tel: une théorie du confus sans le faire disparaître. Un artiste c'est quelqu'un qui sait rester confus, présenter le confus, la perfection du confus. L'artiste rend l'expérience de la confusion. L'artiste n'a pas pour mission de nous rendre l'expérience explicable ou claire et distincte, ceci c'est le rôle des philosophes et des scientifiques. Le confus cesse d'être une injure, une simple opposition car il inclut la possibilité d'une perfection. L'art comme la science ou la philosophie est une connaissance, mais une connaissance résolument autre, une connaissance du confus. L'artiste montre la totalité des dimensions du réel prises les unes dans les autres, il ne montre pas un élément isolément (pur), sans fond. La philosophie ne peut pas affirmer le confus comme tel (ce serait contradictoire puisqu'elle doit en permettre la distinction) mais elle peut prendre pour pensée la forme de pensée qui affirme le sensible, c’est-à-dire l’art.

L'esthétique serait donc une science indirecte (nécessairement) de la connaissance du sensible.

Œuvres

  • Meditationes philosophicae de nonnullis ad poema pertinentibus (Méditations philosophiques sur quelques aspects de l'essence du poème), Halae Magdeburgicae, 1735.
  • Æsthetica ou Esthétique, Francfort-sur-l'Oder, 1750-1758, traduction française partielle: Esthétique, traduction, presentation et notes par Jean-Yves Pranchère, L'Herne, Paris 1988, 251 pages; paragraphes 1-77, 423-504, 555-612 et les Méditations.
  • Initia philosophiae practicae primae (Principe de la philosophie pratique première), Halae Magdeburiae, 1760; traduction française par Luc Langlois et Emilie-Jade Poliquin, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 2015.

Source partielle

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Alexander Gottlieb Baumgarten » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)

Liens externes