Le Rire
Le Rire | |
Pays | France |
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Langue | Français |
Périodicité | Hebdomadaire |
Format | 12-16 pages |
Genre | Presse satirique |
Prix au numéro | 15 cent. (1894) |
Fondateur | Félix Juven |
Date de fondation | 1894 |
Date du dernier numéro | 1950 |
Ville d’édition | Paris |
Rédacteur en chef | Arsène Alexandre (DA) |
ISSN | 1154-7499 |
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Le Rire est un hebdomadaire humoristique français publié entre octobre 1894 et 1950.
Histoire du journal
Lancé à Paris par Félix Juven pendant la Belle Époque sous la forme d'un hebdomadaire paraissant le samedi et comptant 12 pages au format 23,3 x 31,4 cm, Le Rire est apparu à un moment où les Parisiens commençaient à devenir plus cultivés, plus riches et disposaient de plus de loisirs. L'intérêt pour les arts, la culture et la politique ne cessa de croître pendant la dernière décennie du XIXe siècle. Des publications comme celle-là aidaient à satisfaire leur curiosité. De tous les journaux humoristiques français, celui-là eut le plus de succès, surtout avant 1914.
Lorsque l'Affaire Dreyfus éclate en 1894, Le Rire est l'une des nombreuses publications à immédiatement exploiter les sentiments anti-républicains et antisémites (caricatures signées Léandre notamment) que suscita ce scandale dans l'opinion. Comme c'était une époque où le gouvernement français était souvent caractérisé par la corruption et la gabegie, ministres et responsables militaires devinrent également des cibles fréquentes.
En 1905, Félix Juven lance Fantasio, une revue humoristique en lien avec Le Rire.
Le 25 mai 1907, Juven associe son journal au premier Salon des humoristes en créant l'association « Les Humoristes » avec Jean Valmy-Baysse et la Société des dessinateurs humoristiques. Propriétaire d'un groupe éditorial, il s'efforça de conserver le contrôle de son magazine jusqu'à sa mort en 1947.
Pendant la Première Guerre mondiale, il parut sous le titre Le Rire rouge (1914-1919) et reprit sa numérotation au no 1 à partir de septembre 1914, nouvelle série qu'il conservera durant les années 1920-1930.
Les dessins et caricatures
Ce journal satirique était rempli d'excellents dessins en noir et blanc dus notamment à des artistes peintres réputés qui sont aujourd'hui l'objet de collection. Il offrait aussi des chromotypographies pleine page sur les plats de couverture (I et IV en couleurs) et la double page centrale. Le contributeur le plus important en volume et le plus fidèle fut sans doute Théophile Steinlen : ses illustrations, des caricatures mordantes, visaient les hommes politiques du temps.
La rubrique « Le Rire d'autrefois » republiait d'anciennes lithographies françaises et anglaises : des dessins d'Honoré Daumier, Henry Monnier ou Eugène Delacroix furent réimprimées. Le Rire publiait aussi chaque semaine une sélection de meilleurs dessins parus dans les principaux journaux humoristiques étrangers comme l’anglais Punch, les allemands Fliegende Blätter, Lustige Blätter, et les américains Puck (les Français découvrirent ainsi Franklin Morris Howarth) ou Judge.
Les autres illustrations provenaient d'artistes comme :
- Jack Abeillé
- Hervé Baille
- Léonce Burret
- Leonetto Cappiello
- Caran d'Ache
- Jean d'Aurian
- Jules Depaquit
- Marcel Duchamp[1]
- Pere Tornè Esquius
- Fabien Fabiano
- Abel Faivre[2]
- Jean-Louis Forain
- Charles Genty
- Juan Gris
- Xavier Gosé
- Jules-Alexandre Grun
- Albert Guillaume
- Oswald Heidbrinck
- Hermann-Paul
- Charles Léandre
- Manuel Luque
- Lucien Métivet
- Georges Meunier
- Moyseenko
- Georges Pavis
- Henri Pille
- Feodor Rojankovsky
- Auguste Roubille
- Maurice Sauvayre
- Sem
- Henri de Toulouse-Lautrec
- Roger de Valerio
- Auguste Vimar
- Hermann Vogel
- Jacques Wély
- Adolphe Willette
- Joaquín Xaudaró
- Benjamin Rabier
Le monde de la scène
Pendant le règne du music-hall, les cabarets et les cafés étaient remplis de personnalités et les Parisiens pouvaient y apercevoir les vedettes du jour. Le Rire était là pour montrer ce qui s'y passait à ses lecteurs. Il présentait des vedettes comme Yvette Guilbert, Polaire, Jane Avril, Réjane, et même des visiteurs connus dans les théâtres comme Séverine.
La littérature
Le Rire publia des textes notamment de Tristan Bernard, Alphonse Allais, Jules Renard...
Fin du journal
Le magazine dura près de soixante ans, et disparut en 1950 ; Une nouvelle série débute en octobre 1951, avec des auteurs tels que Raymond Peynet, Dubout, Bellus, Georges Pichard, ou encore le jeune Jean-Jacques Sempé. il tenta de reparaître dans les années 1970, mais ce fut éphémère[réf. souhaitée].
Galerie
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Charles Léandre : Édouard Drumont, « Le Repas de l'Ogre », 5 mars 1898.
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Caran d'Ache : Les explorateurs.
« — Si vous saviez ce que c'est que de vivre avec un chameau… », 20 avril 1901. -
Jules Depaquit : Chauds les marrons, 1911.
Notes et références
- 3 dessins entre novembre 1909 et octobre 1910.
- « Pour la France versez votre or. L'or combat pour la victoire. », sur World Digital Library, (consulté le )
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Le Rire » (voir la liste des auteurs).
Articles connexes
Liens externes
- Notice historique sur le site toulouselautrec.free.fr
- Le Rire en ligne, années 1898-1920 et 1924, sur le site gallica.bnf.fr.