Limace

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Les ancêtres des limaces habitaient les mers. Ils ont évolué et se sont transformés au cours du temps, pour donner aujourd'hui quelque 103 000 espèces différentes, marines ou terrestres. L'évolution la plus importante a été la transformation des branchies en poumons et une adaptation au milieu terrestre par la production d'un mucus très particulier. La limace reste cependant très dépendante de l'humidité. Elles ont une fonction écologique importante en intervenant dans le contrôle de la végétation et dans le recyclage de la nécromasse. Elles offrent une source de nourriture importante pour de nombreuses espèces dont les oiseaux. Elles sont source de problèmes pour les agriculteurs et les jardiniers, problèmes qui ont justifié la production de pesticides spécialisés (anti-limaces ou limacides), qui se sont hélas avérés polluants et toxiques pour beaucoup d'autres espèces. Les méthodes alternatives sans toxiques étant peu compatibles avec l'agriculture intensive, les limaces, comme les escargots et de nombreux invertébrés ont beaucoup reculé ou disparu d'une grande partie de leur habitat, victimes des pesticides.

On en compte en Europe une quarantaine d'espèces différentes.

Principales limaces rencontrées en France

Principales espèces classées par familles :

Arionidés

Limace au cirque de Gavarnie en mai.

Limacidés

Milacidés

Boettgerillidés

Description des limaces

Les limaces sont généralement brunes, rougeâtres ou noires, exceptionnellement blanches
1) Queue
2) Bouclier ou manteau
3) Tentacules supérieurs
4) Tentacules inférieurs
5) Pneumostome
6) Pied
7) Sole de reptation

Les limaces mesurent entre 1 et 30 cm. Leur corps est allongé et peut être divisé ainsi  :

  • Crête médiodorsale
  • Bouclier ou manteau
  • Tentacules
  • Glande muqueuse caudale
  • Sole de reptation

La tête est munie de quatre tentacules situés au-dessus de la bouche ; les tentacules supérieurs portent, à leur extrémité, les yeux mais constituent aussi des organes tactiles et olfactifs. La bouche comporte deux mâchoires avec de petites dents et une langue, la radula, elle aussi dentée.

Le bouclier ou manteau derrière la tête qui recouvre quelques grains ou une petite lamelle de calcaire que l'on appelle la limacelle. On observe, sur la droite du bouclier, l'orifice respiratoire de l'animal que l'on appelle aussi pneumostome.

La partie caudale est la partie située en arrière du bouclier.

Le pied est la partie ventrale et musclée de l'animal. Il adhère au sol grâce à la sole de reptation.

Le mucus

Le mucus des limaces est une sécrétion colloïdale complexe à haute viscosité produite par des glandes spécialisées. Assurant une fonction de lubrifiant, il est indispensable à leur progression. Il protège efficacement les limaces de la déshydratation et du rayonnement infrarouge. Mais surtout grâce à ses propriétés antibiotiques, il les protège des infections virales, bactériennes et fongiques auxquelles ces animaux seraient, sans cette protection, très exposés.

Lorsque la limace est soumise à une agression mécanique ou chimique elle produit immédiatement un surplus de mucus, qui la rend particulièrement visqueuse, ce qui pourrait peut-être parfois lui permettre d'échapper à des prédateurs maladroits, en dépit de sa lenteur. Il est possible que le mucus serve aussi à détoxiquer l'animal qui peut ainsi évacuer certains polluants ingérés avec les végétaux.

Lors du déplacement, une glande située à l'extrémité avant du pied sécrète ce mucus qui est écrasé sous la sole de reptation et leur permet de glisser. Une partie reste sur le sol sous forme d'un film très fin aux reflets irisés qui peut constituer une piste olfactive permettant aux individus de se retrouver pour se reproduire.

Les propriétés colloïdales du mucus de la limace pourraient jouer un rôle dans le bon déroulement du processus d'humification de la litière et peut-être également pour la digestion des oiseaux ou animaux qui la mangent volontairement ou involontairement (comme les vaches, moutons ou chèvres réputés herbivores, mais qui ingèrent de nombreux invertébrés avec leur nourriture), mais ces questions n'ont pas fait l'objet d'études poussées.

Il semble que le mucus de limace ait pu avoir des usages médicinaux dans le passé (contre les affections pulmonaires ou de l'estomac). En dépit de ses propriétés peu communes, il ne semble pas non plus avoir été l'objet d'études pharmacologiques ou ethnopharmacologiques poussées.

Biologie des limaces

La limace est un animal à sang froid, essentiellement nocturne ou qui n'est actif que par temps très humide. Son activité varie beaucoup selon les périodes de l'année, la température et l'humidité.

Le cycle de vie des limaces, tout comme leur densité de population, la vitesse de leur reproduction et leur croissance sont conditionnés par les conditions climatiques, la lumière et la nourriture disponible. Les hivers doux favorisent le taux de survie des œufs, des jeunes limaces et leur développement. Les hivers secs et froids peuvent induire une diminution des populations vivant sur une parcelle.

Activité et mode de vie

L'activité de la limace varie beaucoup selon l'espèce et au sein de l'espèce selon les individus, et pour un même individu, d'un jour à un autre.

Enterrées durant la journée, les limaces sortent en général la nuit et ne s'activent que dans une fourchette de conditions thermo-hygrométriques (minima/maxima).

Les limaces horticoles s'immobilisent en dessous de 5°C. L'optimum de températures des limaces grises se situe aux alentours de 18°C. Elles sont inactives à 0°C. Les limaces meurent à -3°C, mais elles se sont en général enfouies en profondeur avant l'arrivée du gel.

Sans eau ou humidité, la limace ne peut pas produire de mucus et par conséquent ne peut pas se déplacer. Elle se réfugie dans le sol pour attendre le retour des pluies.

Alimentation

Les limaces ont une nourriture variée, le plus souvent composée de tissus végétaux mais elles peuvent aussi consommer des champignons et des déchets animaux.

La grosse limace et la petite limace grise consomment plutôt les plantes à la surface du sol et semblent attirées par des plantes déjà endommagées. En période de sècheresse, les petites limaces vivent plutôt dans le sol et grignotent alors les parties souterraines des plantes ou les champignons poussant sur des végétaux en décomposition.

Une limace peut ne pas manger durant plusieurs jours et ingérer jusqu'à l'équivalent de la moitié de son poids en une seule nuit. La limace grise absorbe entre 30 et 50 mg par jour, mais la grosse limace peut ingurgiter entre 5 et 10 g par jour. Certaines limaces se nourrissent en une seule fois, d'autres s'alimentent à plusieurs reprises au cours d'une même nuit.

Il existe également des limaces carnivores, comme les Testacelles, qui se nourrissent notamment de vers de terre ou d'autres mollusques.

Reproduction

Accouplement de deux limaces (Limax maximus).

Comme l'escargot, la limace est hermaphrodite, c’est-à-dire qu'un même individu est tantôt mâle et tantôt femelle. Les organes mâles sont d'abord activés, puis c'est au tour des organes femelles. Le déclenchement de ces deux phases de l'activité sexuelle est régulée par un système hormonal.

La femelle pond les œufs entre quelques jours et plusieurs semaines après l'accouplement selon l'espèce. Une limace peut pondre entre 100 et 500 œufs en paquets de 10 à 50. Elle les dépose dans un trou creusé dans la terre ou sous un abri. Les œufs sont sphériques, jaune blanchâtre ou transparents.

La durée d'incubation des œufs dépend des conditions climatiques, en particulier des températures. À 5°C, l'incubation durera jusqu'à trois mois alors qu'à 20°C, deux à trois semaines suffisent. L'humidité du sol doit être comprise entre 40 et 80 %.

Les limaces peuvent donner naissance à une génération par an, une tous les deux ans ou deux par an. Les périodes les plus favorables pour la reproduction sont l'automne et le printemps.

À l'éclosion des œufs, les limaçons mesurent quelques millimètres et sont transparents. Les limaces vivent de neuf à dix-huit

Ennemis naturels des limaces

Les limaces possèdent de nombreux prédateurs :

Limitation de la prolifération des limaces

Lutte naturelle

Collecte manuelle
Simplement collecter ces indésirables après une pluie ou un arrosage, deux heures après la tombée de la nuit. Muni de gants afin de se prémunir du mucus gluant et collant, d'un sac pour y mettre les limaces ramassées et d'une lampe de poche, inspecter le jardin, car les limaces font surface et envahissent les plantes ou l'herbe humide.
Pot rempli d'un peu de bière et de limaces de toutes tailles
Piège à bière
Piège à bière
On enterre des récipients au niveau du sol dans lesquels on verse de la bière. L'odeur de la bière les attire et elles s'y noient. C'est en réalité le houblon qui les attire, qu'elles confondent avec la chicorée dont elles raffolent.
Plantes attractives
Les limaces peuvent être éloignées en plaçant une plante qu'elles apprécient particulièrement (consoude, œillet d'Inde) qui fera qu'elles délaisseront les plantes à protéger.
Plantes répulsives
On entoure les plantes à protéger (salades, choux-fleurs,...) de plantes barrière (ail, civette, géranium, digitale, fenouil, oignons, moutarde, trèfle, cerfeuil, capucine, bégonias, cassis...) nettement moins appréciés des limaces.
Favoriser les prédateurs
En laissant des endroits non entretenus dans le jardin ou des zones de refuge (pierres, tas de bois, tas de feuilles), on favorise le développement des prédateurs naturels des limaces. Par exemple, un crapaud, qui appréciera lui aussi les planches ou tuiles "pièges" pour se cacher au frais le jour.
Les poules notamment consomment certaines limaces, elles sont aussi très friandes de leurs œufs. Il est possible de les lâcher, en particulier au potager aux heures où les limaces sortent. On peut aussi poser une planche de bois ou des tuiles où les limaces se réfugient la nuit. Au matin, il suffit de les retourner et les oiseaux et autres animaux (comme les orvets, etc.) se délecteront de ce mets délicieux.

Barrière physique

Au sol
Un purin ou un simple paillage de fougère aigle permet également de les éliminer de façon naturelle. La cendre de barbecue ou de cheminée peut être étalée sur 1 cm d'épaisseur pour protéger une zone sans limaces, de même que du sable, de la terre de diatomée ou de la pouzzolane qui constituent des barrières minérales naturelles. Elles sont aussi gênées pour glisser par les cheveux ou les poils ainsi que le marc de café.
Schéma d'une barrière anti-limaces et escargots.
Sur une paroi
Méthode particulièrement adaptée aux potagers en carrés légèrement surélevés. Elle est constituée d'un tasseau fixé sur chaque côté de la planche de cultures et de cornières métalliques fixées en-dessous du tasseau[1]. Les cornières peuvent également être remplacées par un ruban en plastique[2]. Le but est d'obliger les limaces à descendre pour monter dans la planche de culture, ce qu'elle sont incapables de faire.

Limacides

Les produits utilisés pour éliminer les limaces sont appelés "limacides".

Anti-limaces à base de phosphate de fer
Il existe sur le marché des produits biologiques à base de phosphate de fer sous forme de granulés qui tuent les limaces en paralysant, après absorption, leurs mandibules[réf. nécessaire] ou déshydratent l'animal qui ne produit plus de mucus et va se mettre à l'abri avant de mourir. Utilisable en agriculture biologique, ils ne sont toxiques que pour les limaces et les escargots, mais ces derniers sont une source importante de nourriture pour les hérissons.
Anti-limaces à base de nématodes
Certains produits sont à base de nématodes qui parasitent et tuent les limaces comme phasmarhabditis hermaphrodita, mais ces parasites s'attaquent aussi aux escargots dont se nourrissent les hérissons[3].
Métaldéhyde
Les granulés à base de métaldéhyde permettent d'éliminer les limaces par application sur les zones infestées. Ces granulés sont très toxiques pour l'homme ou les animaux domestiques (chats, chiens) attirés par les granulés ou ceux qui consomment les limaces intoxiquées qui les avalent et s'empoisonnent à leur tour, notamment les hérissons.

Alimentation humaine

Baptiste Platine, de Crémone, en 1571, signale que l'on mange aussi parfois les limaces[4]. Mais celles-ci peuvent être des vecteurs de maladies graves[5]. François Cavanna, dans son roman Les Ritals, raconte que les terrassiers associent le fait de manger des limaces à entretenir les poumons.

Notes et références

  1. jardin-bio.net, Piège anti limaces et escargots, 7 avril 2009
  2. Gireaud, Les systèmes anti-fuite, 20 juin 2008
  3. Les parasites et maladies des escargots, consulté le 28 avril 2014
  4. « Nos Ancêtres », Vie & Métiers n°41
  5. (en) Anna Salleh, 20 octobre 2003, Man's brain infected by eating slugs consulté en mars 2010.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Anthony D. Fredericks, Slugs, Lerner Publications, 2000
  • Sarah Ford, 50 Façons d'assassiner les limaces, Larousse, 2008

Articles connexes

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