« Os scaphoïde » : différence entre les versions

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En cas de doute, le corps médical français a pour usage d'immobiliser le poignet et l'avant-bras, avec un plâtre ou une résine, pendant au moins dix jours, puis, passé ce délai, de refaire des radiographies de contrôle.
En cas de doute, le corps médical français a pour usage d'immobiliser le poignet et l'avant-bras, avec un plâtre ou une résine, pendant au moins dix jours, puis, passé ce délai, de refaire des radiographies de contrôle.


L'inconvénient de cette méthode est de retarder la guérison dans le cas où il n'existe pas de fracture, mais "simplement" une lésion articulaire ou ligamentaire (entorse par exemple), pour laquelle l'immobilisation n'est pas recommandée, mais qui au contraire demandent à être traitées rapidement en rééducation par un kinésithérapeute.
L'inconvénient de cette méthode est de retarder la guérison dans le cas où il n'existe pas de fracture, mais "simplement" une lésion articulaire ou ligamentaire (entorse par exemple), pour laquelle l'immobilisation n'est pas recommandée, mais qui au contraire demande à être traitée rapidement en rééducation par un kinésithérapeute.


L'utilisation des techniques d'imagerie médicale moderne (scanner, IRM) permet de lever très rapidement le doute, mais leur emploi en première instance ne fait pas partie des usages actuels. On peut le regretter car dans bien des cas, ces techniques, certes plus coûteuses que les radiographies classiques, permettraient d'éviter des immobilisations inutiles et de diminuer les frais consécutifs pour la société (notamment en ce qui concerne les arrêts de travail).
L'utilisation des techniques d'imagerie médicale moderne (scanner, IRM) permet de lever très rapidement le doute, mais leur emploi en première instance ne fait pas partie des usages actuels. On peut le regretter car dans bien des cas, ces techniques, certes plus coûteuses que les radiographies classiques, permettraient d'éviter des immobilisations inutiles et de diminuer les frais consécutifs pour la société (notamment en ce qui concerne les arrêts de travail).

Version du 16 décembre 2012 à 13:09

Le scaphoïde (du grec ancien σκαφοειδής « qui ressemble à un bateau allongé », composé de σκάφη « objet creux, barque » et de ει̃δος « aspect, forme »[1]). est un os de la première rangée du carpe dont le rôle fonctionnel (en duo avec l'os lunatum) est fondamental dans la biomécanique du poignet.

Les os du poignet
Le scaphoïde
Os du carpe droit.
La région du carpe : main droite en face dorsale (dos de la main en haut) à gauche ; en face palmaire (paume vers le haut) à droite 1-radius . 2-ulna ou cubitus . 3-métacarpiens
A-scaphoïde . B-lunatum ou semi lunaire
C-triquetrum ou pyramidal . D-pisiforme
E-trapèze . F-trapèzoïde
G-capitatum ou grand os . H-hamatum ou os crochu.


Anatomie

L'os scaphoïde, ou os naviculaire, est l'élément osseux le plus proximal de la colonne du pouce. C'est le scaphoïde carpien. Il s'articule avec :

Il y a aussi un scaphoïde dit tarsien qui se situe dans le pied. Cet os appartient au tarse postérieur et s'articule en avant avec les 3 os cunéiformes. Il est articulé avec le talus en arrière par l'articulation de Chopart (source : cours d'anatomie pcem).

Pathologie

Fracture osseuse

C'est l'os du carpe le plus souvent fracturé.

  • Mécanisme fracturaire :

La fracture du scaphoïde est typique des chutes avec "réception" sur la main, notamment à vélo, en patins ou lors de matchs de football.

Le diagnostic de fracture est difficile à réaliser car les lésions éventuelles peuvent ne pas être immédiatement visibles sur les radiographies standard du poignet de face et de profil. On pratique aussi une radiographie avec incidences spéciales qui permettent de dérouler l'os et ainsi de visualiser plus précisément le trait de fracture.

Un imagerie par scanner peut aussi être prescrite si les signes radiologiques ne sont pas probants.

En cas de doute, le corps médical français a pour usage d'immobiliser le poignet et l'avant-bras, avec un plâtre ou une résine, pendant au moins dix jours, puis, passé ce délai, de refaire des radiographies de contrôle.

L'inconvénient de cette méthode est de retarder la guérison dans le cas où il n'existe pas de fracture, mais "simplement" une lésion articulaire ou ligamentaire (entorse par exemple), pour laquelle l'immobilisation n'est pas recommandée, mais qui au contraire demande à être traitée rapidement en rééducation par un kinésithérapeute.

L'utilisation des techniques d'imagerie médicale moderne (scanner, IRM) permet de lever très rapidement le doute, mais leur emploi en première instance ne fait pas partie des usages actuels. On peut le regretter car dans bien des cas, ces techniques, certes plus coûteuses que les radiographies classiques, permettraient d'éviter des immobilisations inutiles et de diminuer les frais consécutifs pour la société (notamment en ce qui concerne les arrêts de travail).

  • Prise en charge thérapeutique :

Dans le cas d'une fracture, trois techniques de soins sont applicables :

  1. immobilisation prolongée du poignet et de l'avant-bras (plâtre ou résine) pendant 90 jours,
  2. fixation en chirurgie ambulatoire par technique percutanée,
  3. vissage en chirurgie classique à ciel ouvert.
  • Indication :

Les techniques applicables dépendent du type de fracture et de sa localisation sur l'os.

Pour les fractures non déplacées, principalement celles du corps du scaphoïde, la technique percutanée tend à se développer. Elle s'opère sous anesthésie locale, sans hospitalisation du patient, et dure environ 20 à 30 minutes.

Ses résultats sont excellents, et la durée d'immobilisation consécutive est réduite à environ deux semaines (contre 8 à 12 semaines sans intervention).

Plusieurs services hospitaliers travaillent actuellement sur l'amélioration de la technique percutanée, avec l'utilisation de la CAO (chirurgie assistée par ordinateur), permettant d'améliorer la précision de l'intervention.

  • Complications :

Les fractures du scaphoïde non diagnostiquées, et donc non soignées, entrainent quasi systématiquement des complications à terme, nécessitant alors des traitements "lourds".

Il ne faut donc pas hésiter à faire réaliser les examens ad hoc pour lever tout doute et, en cas de fracture avérée, de bien se faire expliquer toutes les options de traitement possibles, leurs avantages et les risques éventuels.

Références