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'''Ovide''', en [[latin]] ''Publius Ovidius Naso'', né en [[-43|43 av. J.-C.]] à Sulmone, dans le centre de l'[[Italie]] et mort en [[17]] ou [[18|18 ap. J.-C.]], en exil à [[Constanţa|Tomis]] (l'actuelle Constanţa en [[Roumanie]]), est un [[Liste chronologique de poètes|poète]] latin qui vécut durant la période qui vit la naissance de l'[[Empire romain]]. Son surnom ''Naso'' lui vient de son nez proéminent (tout comme [[Cicéron]], dont le surnom signifie ''pois chiche'', qu'il devait à la verrue d'un de ses ancêtres). Il naît un an après l'assassinat de [[Jules César]], est adolescent lorsque [[Auguste]] s'empare du pouvoir pour transformer la [[République romaine|République]] en [[Empire romain|Empire]], et meurt trois ans après ce premier [[empereur romain|empereur]].
'''Ovide''', en [[latin]] ''Publius Ovidius Naso'', né en [[-43|43 av. J.-C.]] à Sulmone, dans le centre de l'[[Italie]] et mort en [[17]] ou [[18|18 ap. J.-C.]], en exil à [[Constanţa|Tomis]] (l'actuelle Constanţa en [[Roumanie]]), est un [[Liste chronologique de poètes|poète]] latin qui vécut durant la période qui vit la naissance de l'[[Empire romain]]. Son surnom ''Naso'' lui vient de son nez proéminent. Il naît un an après l'assassinat de [[Jules César]], est adolescent lorsque [[Auguste]] s'empare du pouvoir pour transformer la [[République romaine|République]] en [[Empire romain|Empire]], et meurt trois ans après ce premier [[empereur romain|empereur]].


== Vie ==
== Vie ==

Version du 15 septembre 2012 à 11:46

Ovide
Description de cette image, également commentée ci-après
Ovide, tel que représenté dans la Chronique de Nuremberg
Nom de naissance Publius Ovidius Naso en latin
Naissance
Sulmona
Décès 18 ap. J.-C.
Tomis
Auteur
Langue d’écriture Latin

Ovide, en latin Publius Ovidius Naso, né en 43 av. J.-C. à Sulmone, dans le centre de l'Italie et mort en 17 ou 18 ap. J.-C., en exil à Tomis (l'actuelle Constanţa en Roumanie), est un poète latin qui vécut durant la période qui vit la naissance de l'Empire romain. Son surnom Naso lui vient de son nez proéminent. Il naît un an après l'assassinat de Jules César, est adolescent lorsque Auguste s'empare du pouvoir pour transformer la République en Empire, et meurt trois ans après ce premier empereur.

Vie

Issu d'une famille aisée, Ovide étudie la rhétorique à Rome. Délaissant très tôt les carrières juridique et administrative, il connaît la célébrité grâce à ses recueils de poèmes, les Amours, les Héroïdes, l'Art d'aimer et les Remèdes à l'amour. À l'âge de dix-huit ans, son père lui permet d'aller voyager à Athènes, voyage qui le marquera et alimentera ses œuvres (notamment Les Métamorphoses). Après l'âge de quarante ans, il abandonne la poésie érotique pour écrire les Métamorphoses, poème de 12 000 hexamètres dactyliques répartis en quinze livres et reprenant les récits de la mythologie grecque et romaine.

Au nord de Constanța (l'antique Tomis), l'île, comportant les ruines d'une villa romaine où l'on suppose qu'Ovide a vécu et est mort, porte son nom

L'automne de l'an 8 ap. J.-C., Ovide est exilé sur les bords du Pont-Euxin (aujourd'hui la mer Noire), à Tomis, par décision d'Auguste, pour des motifs qui nous sont inconnus. Diverses hypothèses ont été émises sur les causes de cette relégation. L'une d'elles est que le prétexte aurait été la prétendue immoralité de L'Art d'aimer : cette hypothèse se base sur le fait que le règne d'Auguste est marqué par un fort conservatisme moral, comme en témoigne par exemple la promulgation de la Lex Iulia. Gaston Boissier, dans son étude consacrée à l'exil d'Ovide, a supposé qu'une relation amoureuse entre la fille d'Auguste — Julie — et le poète aurait déplu à l'empereur. Enfin, on a avancé qu'Ovide aurait surpris un jour Auguste dans une relation équivoque avec le jeune Heinsius[1]. Exilé n'est pas banni : c'est avec ses biens et ses esclaves qu'Ovide arriva à Tomis au printemps de l'an 9 ap. J.-C. et c'est dans ce lieu éloigné de Rome, sur une île proche de la côte (mais qui se trouve aujourd'hui dans une lagune au nord de Constanţa) qu'il bâtit sa villa et qu'il passa les dernières années de sa vie. Néanmoins, il y conserva tous ses droits en tant que citoyen romain, ce qui est extrêmement rare pour un exilé. Il y écrivit d'ultimes vers : les Tristes et les Pontiques, qui contiennent des confidences pleines de mélancolie où s'expriment sa nostalgie, sa douleur et sa détresse d'exilé. Ovide tente en vain de revenir à Rome. Il écrit un traité de pêche et un pamphlet intitulé Ibis, ainsi que quelques descriptions des Thraces vivant autour de Tomis. Après sa mort, malgré son souhait, sa famille ne put rapatrier son corps et il fut, selon toute vraisemblance, enseveli à Tomis ; on n'a néanmoins trouvé aucune tombe dans l'île qui porte son nom, mais il est vrai que cette île s'est modifiée depuis l'époque où une villa romaine s'y trouvait, il y a deux mille ans.

Genres littéraires pratiqués

Ovide. Fresque de Luca Signorelli, chapelle Saint-Brice, cathédrale d'Orvieto, XVe siècle.

Œuvres

Ovide comparant l'univers à un œuf, enluminure pour Les Métamorphoses, Flandre, XVe siècle

Notes et références

  1. Les Tristes d'Ovide, mises en français par l'abbé Lezeau avec le soutien de l'abbé Bignon académicien, A Bruxelles, 1761, p. VI (préface).

Bibliographie

Consulter la liste des éditions des œuvres de cet auteur liste des éditions

Annexes

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Liens externes

Traduction française seule

Texte latin seul

Études savantes

  • Salomon Reinach, « La divination à Rome et l’exil d’Ovide », Revue de philologie, 1910 Lire en ligne sur le site Psychanalyse-Paris
  • Jean-Yves Maleuvre :
    • Jeux de masques dans l'élégie latine : Tibulle, Properce, Ovide, Peeters - Société des Études Classiques, Louvain/Namur, 1998.
    • La Mort de Virgile d’après Horace et Ovide, J. Touzot, Paris, 1999 (2e édition).
  • Xavier Darcos, Ovide et la mort, P.U.F., 2009.
  • Anne Videau, La Poétique d'Ovide de l'élégie à l'épopée des Métamorphoses. Essai sur un style dans l'histoire, Paris, PUPS, 2010.

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