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* La théorie la plus répandue est celle selon laquelle le basque serait le dernier survivant d'un groupe de langues paléolithiques, parlées par les hommes de Cro-Magnon arrivés en Europe voici 30000 à 40000 ans, et présenterait des similitudes pouvant aller jusqu'au [[japonais]] et au [[coréen]] étant entendu que plus on s'éloigne du Pays basque et plus la parenté apparaît diffuse et diluée, ce qui est logique. Mais des termes reliques ont été indubitablement conservés par delà les siècles et les distances géographiques dans d'autres langues non-indoeuropéennes: le basque ''guti'' "peu, petit" est le même mot que le dravidien ''guti'' "id." et l'austronésien ''guti'' "id.", le basque ''bizar, mitxar'' "barbe" est le même mot que le caucasien ''bisal'' "id." et le dravidien ''misal'' "id." (parentés découvertes par le bascologue Michel Morvan).
* La théorie la plus répandue est celle selon laquelle le basque serait le dernier survivant d'un groupe de langues paléolithiques, parlées par les hommes de Cro-Magnon arrivés en Europe voici 30000 à 40000 ans, et présenterait des similitudes pouvant aller jusqu'au [[japonais]] et au [[coréen]] étant entendu que plus on s'éloigne du Pays basque et plus la parenté apparaît diffuse et diluée, ce qui est logique. Mais des termes reliques ont été indubitablement conservés par delà les siècles et les distances géographiques dans d'autres langues non-indoeuropéennes: le basque ''guti'' "peu, petit" est le même mot que le dravidien ''guti'' "id." et l'austronésien ''guti'' "id.", le basque ''bizar, mitxar'' "barbe" est le même mot que le caucasien ''bisal'' "id." et le dravidien ''misal'' "id." (parentés découvertes par le bascologue Michel Morvan).
* L'[[ibère]] : autre langue anciennement parlée dans la [[péninsule Ibérique]], elle montre plusieurs similarités avec le basque. Cependant, faute d'avoir un long bilingue, il n'existe pas encore suffisamment de preuves pour distinguer une réelle corrélation génétique des deux langues, bien que des progrès notables soient en cours. L'ibère est lui-même considéré comme une langue isolée[http://www.webpersonal.net/jrr/ib8_en.htm Are Iberian and Basque related? The problem with "magical translators"] (Jesús Rodríguez Ramos).
* L'[[ibère]] : autre langue anciennement parlée dans la [[péninsule Ibérique]], elle montre plusieurs similarités avec le basque. Cependant, faute d'avoir un long bilingue, il n'existe pas encore suffisamment de preuves pour distinguer une réelle corrélation génétique des deux langues, bien que des progrès notables soient en cours. L'ibère est lui-même considéré comme une langue isolée<ref>[http://www.webpersonal.net/jrr/ib8_en.htm Are Iberian and Basque related? The problem with "magical translators"] (Jesús Rodríguez Ramos)</ref>.
* Les langues [[Langues kartvéliennes|kartvèles]] et nord-[[Caucase|caucasiennes]] (telles le [[géorgien]] ou le [[tchétchène]]).
* Les langues [[Langues kartvéliennes|kartvèles]] et nord-[[Caucase|caucasiennes]] (telles le [[géorgien]] ou le [[tchétchène]]).
* Les langues vasconiques : cette théorie, proposée par le linguiste allemand Theo Vennemann, stipule qu'il y a suffisamment d'évidences toponymiques pour conclure que le basque est le seul survivant d'une plus grande famille qui s'étendait à travers la majorité de l'Europe, et dont on retrouve des traces dans les [[langues indo-européennes]] (plus récentes), en Europe[http://www.germanistik.uni-muenchen.de/germanistische_linguistik/TV/Vennemann.htm Theo Vennemann homepage]
* Les langues vasconiques : cette théorie, proposée par le linguiste allemand Theo Vennemann, stipule qu'il y a suffisamment d'évidences toponymiques pour conclure que le basque est le seul survivant d'une plus grande famille qui s'étendait à travers la majorité de l'Europe, et dont on retrouve des traces dans les [[langues indo-européennes]] (plus récentes), en Europe[http://www.germanistik.uni-muenchen.de/germanistische_linguistik/TV/Vennemann.htm Theo Vennemann homepage]

Version du 14 mai 2012 à 18:55

Basque
Euskara
Pays Drapeau de la France France, Drapeau de l'Espagne Espagne
Région Modèle:Pays basque (drapeau)
Nombre de locuteurs Première langue: 775 000 en 2008 chez les 16 ans et plus[1] ou 1 234 000 en incluant les bilingues passifs
Typologie SOV + OVS polysynthétique agglutinante ergativité
Classification par famille
  • - hors classification (isolat)
    • - basque
Statut officiel
Langue officielle Communauté autonome basque et dans quelques zones de Navarre
Régi par Académie de la langue basque
Codes de langue
IETF eu
ISO 639-1 eu
ISO 639-2 baq, eus
ISO 639-3 [http://www-01.sil.org/iso639-3/documentation.asp?id=eus eus eus]
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue vulnérable (VU) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Échantillon
Article premier de la Déclaration des Droits de l’Homme (voir le texte en français)

1. atala

Gizon-emakume guztiak aske jaiotzen dira, duintasun eta eskubide berberak dituztela; eta ezaguera eta kontzientzia dutenez gero, elkarren artean senide legez jokatu beharra dute.

Le basque (euskara) est une langue parlée au Pays basque (France et Espagne) et le seul isolat d'Europe. La langue actuelle est issue d'un continuum linguistique de sept dialectes appelé le batua. Désormais enseignée partout, sa normalisation par l'Académie de la langue basque ne date que de 1968. En Espagne, le nombre de locuteurs est de 734 100 (provinces de Biscaye, Alava, Guipuscoa et de Navarre). En France, il y a plus de 67 200 locuteurs (statistique 2005), principalement dans le département des Pyrénées-Atlantiques. 20 000 personnes sont unilingues bascophones. Le basque est aussi parlé dans la diaspora basque. Le nombre total de locuteurs est de 1 234 000, bilingues passifs inclus. (statistique 2008)

Étymologie

Production littéraire basque

Le mot « basque » viendrait du nom d’un peuple antique, les Vascons (en espagnol, basque s'écrit vasco), qui en passant par gascon (adaptation gallo-romaine d’une prononciation germanique Waskon) a finalement donné son nom à la Gascogne. Quant au terme autochtone (endonyme) eusk-, celui que les Basques donnent à leur langue et à eux-mêmes (Euskaldunak : en français : « ceux qui parlent l'euskara »), il vient probablement du nom des Auscii, la principale tribu aquitaine de l'Antiquité qui a donné son nom à la ville d'Auch dans le département du Gers qui portait d'ailleurs autrefois le nom basco-aquitain Elimberrum, du basque ili-berri "ville neuve".

Histoire

Premiers écrits en basque.

Le basque est une composante essentielle de l’identité basque. Son origine est antérieure à l'arrivée des parlers indo-européens dont sont issus entre autres le français et l'espagnol, et les langues latines et celtes qui les ont précédées en tant que langues majoritaires dans la région. Au cours des siècles, le basque a reçu de nombreux emprunts lexicaux des langues indo-européennes voisines, mais a gardé sa syntaxe totalement différente de ces langues, ainsi qu'un abondant lexique également sans connexion avec elles. La plus ancienne preuve d'une écriture basque daterait du XIe siècle, il s'agit des Glosas Emilianenses. Toutefois des inscriptions basques ont été découvertes sur le site de Veleia dans la province d'Alava. Elles dateraient du IVe siècle. Certains les tiennent pour un faux, d'autres estiment qu'elles sont authentiques.

Classification linguistique

Le basque est considéré comme un isolat en Europe (le seul). C'est aussi l’une des quatre familles linguistiques d’Europe, avec les langues finno-ougriennes (finnois, estonien, same (lapon), hongrois, etc.), les langues turques (turc) et les langues sémitiques (maltais) à ne pas appartenir à la famille des langues indo-européennes.

Il

L’origine de la langue basque est très ancienne, encore mal connue et par conséquent débattue. Le préhistorien basque José Miguel de Barandiarán Ayerbe a suggéré que la racine de aizkora est aiz ("pierre") bien que cette étymologie a été prouvée comme étant fausse que le mot est du latin asciola.[2] On pourrait y ajouter les doublets zur "bois" et ezur "os" ou encore lur "terre" et elur "neige" également typiques de la préhistoire. Plusieurs hypothèses, dont aucune ne fait encore l'unanimité, ont été proposées, notamment en vue de relier le basque à des familles de langues géographiquement ou historiquement éloignées. Voici les plus connues de ces hypothèses :

  • La théorie la plus répandue est celle selon laquelle le basque serait le dernier survivant d'un groupe de langues paléolithiques, parlées par les hommes de Cro-Magnon arrivés en Europe voici 30000 à 40000 ans, et présenterait des similitudes pouvant aller jusqu'au japonais et au coréen étant entendu que plus on s'éloigne du Pays basque et plus la parenté apparaît diffuse et diluée, ce qui est logique. Mais des termes reliques ont été indubitablement conservés par delà les siècles et les distances géographiques dans d'autres langues non-indoeuropéennes: le basque guti "peu, petit" est le même mot que le dravidien guti "id." et l'austronésien guti "id.", le basque bizar, mitxar "barbe" est le même mot que le caucasien bisal "id." et le dravidien misal "id." (parentés découvertes par le bascologue Michel Morvan).
  • L'ibère : autre langue anciennement parlée dans la péninsule Ibérique, elle montre plusieurs similarités avec le basque. Cependant, faute d'avoir un long bilingue, il n'existe pas encore suffisamment de preuves pour distinguer une réelle corrélation génétique des deux langues, bien que des progrès notables soient en cours. L'ibère est lui-même considéré comme une langue isolée[3].
  • Les langues kartvèles et nord-caucasiennes (telles le géorgien ou le tchétchène).
  • Les langues vasconiques : cette théorie, proposée par le linguiste allemand Theo Vennemann, stipule qu'il y a suffisamment d'évidences toponymiques pour conclure que le basque est le seul survivant d'une plus grande famille qui s'étendait à travers la majorité de l'Europe, et dont on retrouve des traces dans les langues indo-européennes (plus récentes), en EuropeTheo Vennemann homepage
  • les langues dené-caucasiennes : cette théorie, reprise et discutée par Merritt Ruhlen dans son ouvrage L'origine des langues, rattache le basque au groupe des langues sino-caucasiennes, lui même rattaché à la super-famille des langues dené-caucasiennes. Pour le rattachement du basque à la famille dené-caucasienne, Merritt Ruhlen cite les travaux de Bengtson et Trombetti comme étant les principaux chercheurs ayant mis en lumière ce lien. Il explique également que les dené-caucasiens sont isolés entre eux par les autres groupes de langues eurasiatiques arrivés postérieurement. Sur le plan génétique, il dit que pris au niveau mondial le groupe basque ne se différencie pas suffisamment des autres européens pour constituer un groupe vraiment différent. "Les langues ne font pas l'amour" dit-il pour expliquer des différences linguistiques que l'on ne retrouve pas dans les gènes. Selon cet auteur, des Proto-basques auraient occupé l’Europe occidentale bien avant la migration des Indo-Européens au deuxième millénaire avant l’ère chrétienneMerritt Ruhlen : L'origine des langues, Débats Belin, 1997, ISBN 978-2-7011-1757-7,Trask, L. The History of Basque Routledge: 1997 ISBN 978-0-415-13116-2,Origine unique, multiple origine (article non signé). Les ancêtres des Basques se seraient alors maintenus vers l’Atlantique et les Pyrénées, dans la région qu’ils occupent actuellement nommée durant la conquête romaine d’après les territoires des Caristes, des Vascons, des Cantabres, des Aquitains, des Vardules et autres tribus. Cette théorie semble aujourd'hui la plus avancée.
  • Arnaud Etchamendy[1] dans sa thèse de doctorat d'état intitulée: "Euskera-Erderak: basque et langues indo-européennes : essai de comparaison" et obtenue à l'université de Pau en 2007 suggère que le basque pourrait être une langue Indo-Européenne.

Finalement, la seule chose que personne ne conteste est que le basque est une langue agglutinante.

Selon Lilias Homburger elle est, à ce titre, plus proche de l’égyptien ancien, des langues dravidiennes (parlées aujourd’hui en Inde du Sud), et des langues africaines du groupe sénégalo-guinéen (wolof, serer, peul), que des langues indo-européennes. Ce qui laisse penser qu’au néolithique, avant l'extension de l'indo-européen commun, les langues agglutinantes recouvraient probablement l’Afrique, l'Europe méridionale et l’Asie [2]. Toutefois, la longue cohabitation avec les langues indo-européennes voisines a donné au basque actuel les deux tiers de son vocabulaire usuel.

Grammaire

Signalisation bilingue à Saint-Pée-sur-Nivelle.

Si la grammaire basque est d’une originalité radicale, on estime que 75 % du vocabulaire provient de langues géographiquement voisines (celte, latin, gascon, aragonais, roman de Navarre, espagnol, français). Le basque est une langue agglutinante, où des suffixes ou des radicaux peuvent être accolés derrière d’autres suffixes ou radicaux. Le genre (féminin / masculin) n’existe pas, sauf attaché au verbe pour le tutoiement. Mais la particularité la plus importante réside dans le fait qu’en basque on ne conjugue souvent que l’auxiliaire du verbe, et que cet auxiliaire ne s’accorde pas qu’avec le sujet comme en français : celui-ci s’accorde également avec les compléments, dits directs et indirects en français.

Écriture

La langue basque s’écrit avec l’alphabet latin. L’alphabet basque est globalement phonétique, toutes les lettres d’un mot se prononcent à l’exception du h qui est muet dans la plupart des dialectes. Généralement, les voyelles qui se suivent forment une diphtongue[4].

Dialectes

  • L'occidental (biscayen)
  • Le central (guipuscoan)
  • Le navarrais
  • Le navarro-labourdin
  • Le souletin
  • En 1571, on doit à Jean de Liçarrague, sur ordre de Jeanne d’Albret, la traduction en basque du Nouveau Testament[5]. Les cinq dialectes du basque sont le navarro-labourdin, le guipuscoan, le navarrais, le souletin et le biscayen. Certains sont peu intelligibles entre eux comme le biscayen et le souletin[6]. Un autre dialecte, le roncalais, a vu sa dernière locutrice s’éteindre en 1991 (Fidela Bernat).

    Le basque standard, ou « basque unifié », se fonde sur les dialectes centraux comme le guipuzcoan et le navarro-labourdin, mais aussi sur le labourdin classique du XVIIe siècle, précurseur de la littérature basque et trait d’union entre les dialectes continentaux et péninsulaires.

    Le basque unifié, ou euskara batua, langue co-officielle avec le castillan dans les communautés autonomes basque et navarraise, y est largement enseigné, et commence à y supplanter les formes dialectales, dorénavant associées aux échanges non formels, voire à la ruralité.

    Les locuteurs

    Distribution linguistique du basque

    Sur une population totale de 2,975,000 habitants répartis dans les 7 provinces du Pays basque, 26,9 % sont bilingues et 15,3 % ont une connaissance approximative du basque, soit 1,255,750 personnes. (881,300 personnes sont des locuteurs bilingues actifs et 454,400 sont des locuteurs bilingues passifs). Du point de vue de leur rapport avec l’euskara, les habitants du Pays basque se répartissent en 4 grandes catégories[1].

    1. Les unilingues bascophones ne parlent que le basque en France ou en Espagne. Ils sont âgés, mais certain enfants sont mis à l'IKASTOLA (Moins de 0,7 %, ce qui représente tout de même 20,000 personnes).
    2. Les bilingues basque actifs parlent deux langues, français/basque ou espagnol/basque. Ils sont 26,9 % et se répartissent en 3 sous-catégories :
      1. 40 % sont bilingues avec le français ou l’espagnol dominant ou l’erdara dominant.
      2. 29 % sont des bilingues équilibrés, ils connaissent aussi bien le basque que l’erdara.
      3. 32 % sont bilingues avec le basque dominant.
    3. Les bilingues basques passifs comprennent ou lisent le basque mais le parlent peu. Ils représentent 15,3 % et sont de plus en plus nombreux, car les cours de langue pour adultes sont très populaires.
    4. Les non bascophones qui ne connaissent pas le basque. Ils sont majoritairement unilingues espagnol ou français, mais peuvent également être des bilingues voire multilingues par leur connaissance d'autres langues (immigrés non espagnols ni français notamment). Ils forment la grande majorité de la population avec 57,8 %.

    Il existe de grandes disparités dans la population au regard du bilinguisme basque selon les provinces. La Biscaye compte 1,141,000 habitants, dont 26,5 % (302,000) sont bilingues et 24,9 % (284,000) de bilingues passifs. Le Guipuzcoa avec 686,000 habitants a le plus grand nombre de locuteurs bascophones, soit 329,000, ce qui correspond à 48 % de la population et 9,5 % (65,000) de bilingues passifs. La Navarre (594,000) n’a que 10,5 % (85,500) de bascophones qui sont regroupés essentiellement dans le nord de la province et 6,8 % de bilingues passifs (40,200). L’Alava avec ses 298,000 habitants a 13,4 % (40,000) de bilingues et 11,1 % (33,000) de bilingues passifs. Le Labourd avec 208,000 habitants a 37,2 % de sa population bilingue (38,600) et 24,600 de bilingues passifs. Quant à la Basse-Navarre et la Soule, les plus faiblement peuplées (30,000 et 17,000), elles ont de loin les plus forts pourcentages de personnes bilingues, avec 60,9 % de bilingues (28,600) et 15,1 % de bilingues passifs (7,000).

    Prototype

    Un extrait du « Pater Noster » en langue basque[7] :

    Gure Aita, zeruetan zirena:
    saindu izan bedi zure izena,
    etor bedi zure erreinua,
    egin bedi zure nahia,
    zeruan bezala lurrean ere.
    Emaguzu gaur
    egun huntako ogia;
    barkatu gure zorrak,
    guk ere gure zorduner
    barkatzen diegunaz geroz;
    eta ez gu tentaldirat ereman,
    bainan atera gaitzazu gaitzetik.

    Un extrait du « Sanctus » en langue basque :

    Saindu saindu Saindua,
    diren guzien Jainko Jauna.
    Zeru lurrak beterik dauzka zure distirak.
    Hozana zeru gorenetan!
    Benedikatua Jaunaren izenean datorrena.
    Hozana zeru gorenetan!


    Exemples

    Tableau de conjugaison basque
    Français Basque Prononciation standard
    terre lur lour
    ciel zeru, ortzi sérou, ortsi
    eau ur our
    feu su shou
    air haize (h)aïssé
    homme gizon guissonn
    femme emakume emakoumé
    manger jan yan’ / dyan’
    boire edan édan’
    grand handi han'di
    petit txiki/ttipi tchiki/tyipi
    nuit gau gaou
    jour egun égoun
    mot hitz hits
    chiffre zenbaki sèn’baki
    un bat bate
    deux bi bi
    trois hiru (h)irou
    quatre lau laou
    cinq bost/bortz bocht/borts
    six sei chei
    sept zazpi saspi
    huit zortzi sortsi
    neuf bederatzi bédératsi
    dix hamar (h)amar

    Notes :

    Le r est roulé au Pays basque Sud. Au Pays Basque nord, le r simple est roulé, le r double est généralement prononcé « à la française » chez les nouvelles générations. En Soule, le "r" est parfois amuï. Le h est généralement aspiré au Pays basque nord, mais il est tout-à-fait muet au Pays basque sud. Le s est prononcé au Pays basque sud entre s et ch ; au Pays basque Nord, il est pratiquement prononcé comme un ch. Le z est prononcé comme un s partout, et le x est prononcé comme un ch partout[8].

    Le j représente en principe le y consonne de yaourt au début d’un mot (à l’intérieur d’un mot, on utilise généralement la lettre i). Cette prononciation est la prononciation standard recommandée pour le basque unifié. Cependant, au Pays basque Sud, on a tendance à le prononcer comme un j espagnol (une espèce de raclement de gorge), alors qu’en Navarre et au Labourd, la prononciation est plutôt un d y palatalisé, comme dans diable et que, en Soule, on prononce même la lettre j comme le j français de journal.

    Les noms et adjectifs se déclinent en s’augmentant de suffixes. La forme donnée dans la liste ci-dessus est celle de l’absolutif indéterminé : à cette forme, les noms et adjectifs apparaissent sous leur forme la plus simple, sans aucun suffixe.

    (Pour voir une liste plus longue, consultez l’article Liste Swadesh du basque.)

    Statut de la langue basque

    La situation de la langue basque est très différente selon le territoire : Communauté autonome basque, Navarre ou Pays basque français. Le basque ne dispose d'un statut officiel que dans les deux premiers ; en Pays basque français, malgré de timides avancées ces dernières années, seul le français est langue officielle.

    Vie publique

    Enseignement

    Pourcentage d'élèves inscrits avec une scolarité en basque. La ligne rouge démarque la frontière franco-espagnole.

    Le basque est enseigné dans les écoles privées dite "Ikastola" ou tous les cours se font en basque et en français (Histoire, Géographie, Science, Mathématiques...).

    La langue est aussi enseignée dans certaines écoles, collèges et lycées public en tant que langue facultative. Il existe aussi des cours du soir pour apprendre la langue et la culture basque.

    Télévision

    • Euskal Telebista : le consortium qui dépend de la communauté autonome basque possède deux chaînes exclusivement en basque :
      • ETB 1 : Chaîne généraliste exclusivement en basque créée en 1982. Peut être captée en hertzien dans la CAB, la Navarre et le Pays basque français.
      • ETB 3 : Chaîne dédiée aux jeunes créée exclusivement en basque en 2008. Diffusée via la TNT dans la CAB
      • ETB Sat: Chaîne disponible via les systèmes satellites et ADSL diffusant une partie des programmes d'ETB-1.
    • Hamaika : Chaîne généraliste exclusivement en basque créée en 2009. Diffusée via la TNT dans la CAB.

    Radio

    Communauté autonome basque

    Dans la CAB, en plus des stations de service public Euskadi Irratia(groupe EITB), une cinquantaine de radios associatives diffusent en basque.

    Navarre

    De nombreuses radios associatives parmi lesquelles Euskalerria irratia à Pampelune, Xorroxin Irratia (Baztan).

    Pays basque français

    Les radios associatives du Pays basque nord se sont regroupées dans une association nommée Euskal irratiak et diffusent des programmes en commun :

    • Gure Irratia créée en 1981 et Antxeta Irratia créée en 1999, basées au Labourd
    • Irulegiko Irratia créée en 1982 et basée en Basse-Navarre
    • Xiberoko Botza créée en 1982 et basée à Mauléon (Soule)

    De plus France Bleu Pays Basque, consacre 55 minutes d'actualité en basque. Il existe également une radio à caractère religieux diffusant en basque depuis Ustaritz, Radio Lapurdi Irratia.

    Journaux

    Quotidien (egunkaria)

    • Berria, quotidien exclusivement en basque. Successeur d'Egunkaria.
    • Gara, quotidien en basque et en espagnol.

    Hebdomadaire (aldizkaria)

    De nombreux hebdomadaires sont écrits en basque parmi lesquels :

    • Herria, hebdomadaire du Pays basque nord exclusivement en basque. Créée en 1944
    • Argia, hebdomadaire exclusivement en basque.
    • Mintza, hebdomadaire exclusivement en basque ajouté chaque jeudi au quotidien basque de langue française Le Journal du Pays basque.
    • Iparraldeko hitza, hebdomadaire exclusivement en basque. distribué avec Berria.

    Bibliographie

    • Lafitte, Pierre : Grammaire basque (navarro-labourdin littéraire), Elkarlanean 1998 (ISBN 978-2-913156-10-4) (reprise complétée d’une édition de 1962 ; édition originale 1944)
    • Rebuschi, Georges : Structures de l'énoncé en basque, Paris, 1982.
    • Oyharçabal, Bernard : Les relatives en basque, Paris, 1985.
    • Urteaga, Eguzki : La langue basque dans tous ses états - sociolinguistique du Pays basque, Harmattan, Paris 2006.
    • Peillen, Txomin : Les emprunts de la langue Basque à l’Occitan de Gascogne - étude du dialecte souletin de l’euskara, Univ. Nacional de Educación a Distancia, Madrid 1998.
    • Vaskonisch war die Ursprache des Kontinents. in: Spektrum der Wissenschaft. Deutsche Ausgabe des Scientific American. Spektrumverlag, Heidelberg 2002.
    • Trask, R. L. : The History of Basque, Oxford, 1997.
    • Orpustan, Jean-Baptiste : La langue basque au Moyen Âge, Izpegi, Baigorri, 1999.
    • Orpustan, Jean-Baptiste : Les noms des maisons médiévales en Labourd, Basse-Navarre et Soule, Izpegi, Baigorri, 2000.
    • Orpustan, Jean-Baptiste : Nouvelle Toponymie Basque, Presses universitaires, Bordeaux, 2006.
    • Diccionario Retana de autoridades de la lengua vasca: con cientos de miles de nuevas voces y acepciones, antiguas y modernas.../realizado por Manuel de la Sota, Pierre Lafitte y Lino de Akesolo, con la colaboración de José Lasa et al., La Gran Enciclopedia Vasca, Bilbao, 1976. ISBN 978-84-248-0248-6.
    • Diccionario General Vasco/Orotariko Euskal Hiztegia, Bilbao, 1987-2005.
    • Gotzon Garate : "Atsotitzak" 27 173 proverbes dont 14 000 en basque.

    Notes et références

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Consulter le Wiktionnaire rédigé en basque.

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