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Avec ses 737 lignes actives, la norme 819 lignes possédait une meilleure résolution d'image que son successeur, le 625 lignes ; sa définition verticale est d'ailleurs plus élevée que la récente norme numérique [[720p]] (bien que définissant un signal [[Entrelacement_(vidéo)|entrelacé]] contrairement à cette dernière). À noter que le [[Format d'image|rapport d'image]] n'étant pas de ''4/3'', mais de ''4,12/3'', soit 1,37, on aurait donc (en supposant une image composée de [[Rapport d'aspect de pixel|pixels carrés]]) l'équivalent d'une image de définition ''1012×737'' (737×1,37 = 1012).
Avec ses 737 lignes actives, la norme 819 lignes possédait une meilleure résolution d'image que son successeur, le 625 lignes ; sa définition verticale est d'ailleurs plus élevée que la récente norme numérique [[720p]] (bien que définissant un signal [[Entrelacement_(vidéo)|entrelacé]] contrairement à cette dernière). À noter que le [[Format d'image|rapport d'image]] n'étant pas de ''4/3'', mais de ''4,12/3'', soit 1,37, on aurait donc (en supposant une image composée de [[Rapport d'aspect de pixel|pixels carrés]]) l'équivalent d'une image de définition ''1012×737'' (737×1,37 = 1012).


En réalité, ce calcul est faux, dans la mesure où la résolution horizontale d'une image analogique dépend avant tout de sa [[bande passante]]: selon le [[théorème de Shannon-Nyquist]], la fréquence d'échantillonnage d'un signal doit être au minimum le double de la bande passante du signal ; en d'autres termes, on obtient la résolution horizontale de l'image en multipliant la durée de la partie active de la ligne par le double de la bande passante.
En réalité, ce calcul est trompeur, dans la mesure où la résolution horizontale d'une image analogique dépend avant tout de sa [[bande passante]]: selon le [[théorème de Shannon-Nyquist]], la fréquence d'échantillonnage d'un signal doit être au minimum le double de la bande passante du signal ; en d'autres termes, on obtient la résolution horizontale de l'image en multipliant la durée de la partie active de la ligne par le double de la bande passante.
En prenant les valeurs maximales permises par le décret<ref>"Documents sur les spécifications officielles du réseau 819 lignes", en section "liens externes"</ref>, on a 40,84 µs<ref>"L'intervalle de temps inutilisé pour la transmission des signaux de vision entre deux lignes successives n'est pas inférieur à 8 microsecondes": 25 i/s à 819 lignes donnent 48,84 µs par ligne, 48,84 - 8 = 40,84 µs</ref> × 10,4 MHz<ref>"de 0,85 à 11,25 Mc, bande latérale inférieure sans atténuation de l'émetteur vision": 11,25 - 0,85 = 10,4 MHz</ref> × 2 = 849 points par ligne. D'autres sites<ref>http://www.pembers.freeserve.co.uk/World-TV-Standards/Line-Standards.html</ref> suggèrent des valeurs réelles plus pessimistes de 39,44 µs et 10 MHz qui aboutissent à 788 points par ligne.
En prenant les valeurs maximales permises par le décret<ref>"Documents sur les spécifications officielles du réseau 819 lignes", en section "liens externes"</ref>, on a 40,84 µs<ref>"L'intervalle de temps inutilisé pour la transmission des signaux de vision entre deux lignes successives n'est pas inférieur à 8 microsecondes": 25 i/s à 819 lignes donnent 48,84 µs par ligne, 48,84 - 8 = 40,84 µs</ref> × 10,4 MHz<ref>"de 0,85 à 11,25 Mc, bande latérale inférieure sans atténuation de l'émetteur vision": 11,25 - 0,85 = 10,4 MHz</ref> × 2 = 849 points par ligne. D'autres sites<ref>http://www.pembers.freeserve.co.uk/World-TV-Standards/Line-Standards.html</ref> suggèrent des valeurs réelles plus pessimistes de 39,44 µs et 10 MHz qui aboutissent à 788 points par ligne.



Version du 12 février 2012 à 18:23

Le 819 lignes désignait une norme de télédiffusion française en haute définition exploitée entre 1949 et 1983. En dehors d'expérimentations, cette norme ne fut exploitée que dans le cadre de la télédiffusion en noir et blanc.

Définie en accord avec l'Union européenne de radio-télévision (alors OIRT), et symbolisée par la lettre "E", cette norme propose une image composée de 737 lignes actives (les 82 lignes restantes servant au retour de trame), contre 575 lignes actives dans les normes et standards CCIR, Sécam L/K et PAL B/G/I à 625 lignes. La cadence d'images était de 25 images entrelacées par seconde.

Historique

Le décret concernant l'adoption de cette norme a été signé le par François Mitterrand, alors Secrétaire d’État à l'Information.

La première chaîne (devenue TF1) exploitera le 819 lignes VHF bande III jusqu'au 19 juillet 1983, date de l'arrêt du dernier émetteur, Paris Tour Eiffel, pour préparer le lancement de Canal+ l'année suivante.

Le (expérimentations à Paris), la 2ème chaîne encore en noir et blanc, adopte le 625 lignes. Les téléviseurs industrialisés à cette époque doivent à la fois pouvoir afficher les 819 et les 625 lignes (occupant moins de bande passante, ce qui sera utile pour la future TV couleurs) dont les premières expérimentations se déroulent le ).

Ce 4e réseau (appellation TDF), sera totalement arrêté le 6 décembre 2010 (convention CSA renouvelée, après cette date, uniquement en norme DVB-T).

Ironie du sort, c'est ce même François Mitterrand, en qualité de président de la république, qui décréta dès 1981 l'arrêt total et définitif de la diffusion en 819 lignes, au profit d'André Rousselet, son directeur de cabinet, et PDG de Canal+ 3 ans plus tard.

Performance

Avec ses 737 lignes actives, la norme 819 lignes possédait une meilleure résolution d'image que son successeur, le 625 lignes ; sa définition verticale est d'ailleurs plus élevée que la récente norme numérique 720p (bien que définissant un signal entrelacé contrairement à cette dernière). À noter que le rapport d'image n'étant pas de 4/3, mais de 4,12/3, soit 1,37, on aurait donc (en supposant une image composée de pixels carrés) l'équivalent d'une image de définition 1012×737 (737×1,37 = 1012).

En réalité, ce calcul est trompeur, dans la mesure où la résolution horizontale d'une image analogique dépend avant tout de sa bande passante: selon le théorème de Shannon-Nyquist, la fréquence d'échantillonnage d'un signal doit être au minimum le double de la bande passante du signal ; en d'autres termes, on obtient la résolution horizontale de l'image en multipliant la durée de la partie active de la ligne par le double de la bande passante. En prenant les valeurs maximales permises par le décret[1], on a 40,84 µs[2] × 10,4 MHz[3] × 2 = 849 points par ligne. D'autres sites[4] suggèrent des valeurs réelles plus pessimistes de 39,44 µs et 10 MHz qui aboutissent à 788 points par ligne.

Dans le cas le plus favorable, la comparaison avec une image au format 4,12/3 extraite d'une image 720p 16/9 indique que le 819 lignes offrirait alors (737×849)/(720×720×4,12/3) -> 87,8 % de la définition du 720p. Par contre la valeur la plus pessimiste représente tout de même un accroissement de définition de 62 % par rapport à un signal 625 lignes (51,94 µs, 6 MHz).

Annexes

Jusqu'à la parution d'un décret, le 22 mars 1981[5], les téléviseurs couleurs et noir et blanc, avait l'obligation de recevoir la norme E, avec les normes L et L', ainsi, sur le tuner analogique du récepteur, la touche 1, ou 4, était indexée sur la norme E, et le balayage 819 lignes. À la fin des années 1970, certains réemetteurs, installés aux alentours de Grenoble, diffusaient TF1 en 819 lignes, en UHF. Lors de la mise en service de TF1 en 625 lignes, le 13 décembre 1980, sur l'émetteur de Chamrousse, ces réemetteurs ont "basculé", du signal "pilote" 819 lignes VHF, au nouveau signal 625 lignes, qui subsiste de nos jours, jusqu'à la conversion du site, à la norme DVB-T. L'émetteur du Mont Salève a commencé à émettre TF1 en 819 lignes sur le canal 42 UHF, avant son basculement sur le 625 lignes, sans changement de canal.

Dans les années 1950 et 1960, Henri de France avait expérimenté et présenté un projet, à l'ORTF, de diffusion de signal SECAM, associé au 819 lignes, afin de "coloriser" la 1ère chaîne, en HD analogique. Projet n'ayant pas eu suite, occupant trop de bande passante, mais la compatibilité[6] avec les téléviseurs plus anciens aurait été garantie.

La France avait créé pour le 819 lignes un réseau de télédiffusion reposant sur des canaux de 14 MHz de large. On peut remarquer que cela lui aurait théoriquement permis de diffuser le HD Mac (standard européen de haute définition analogique 1986-1993) par voie terrestre, car cette norme avait besoin d'une bande passante de 12 MHz. Elle produisait une image au format 1440x1152i/25, mais n'a cependant été étudiée que pour les réseaux câblés et le satellite.

Articles connexes

Notes et références

  1. "Documents sur les spécifications officielles du réseau 819 lignes", en section "liens externes"
  2. "L'intervalle de temps inutilisé pour la transmission des signaux de vision entre deux lignes successives n'est pas inférieur à 8 microsecondes": 25 i/s à 819 lignes donnent 48,84 µs par ligne, 48,84 - 8 = 40,84 µs
  3. "de 0,85 à 11,25 Mc, bande latérale inférieure sans atténuation de l'émetteur vision": 11,25 - 0,85 = 10,4 MHz
  4. http://www.pembers.freeserve.co.uk/World-TV-Standards/Line-Standards.html
  5. Arrêté du 20 mars 1981 relatif aux conditions de commercialisation des appareils récepteurs de télévision (Journal Officiel du 22/03/1981 p. 841)
  6. D'ailleurs relative : les chemises blanches des présentateurs passant mal en couleurs (frangeage), ceux-ci mirent des chemises pastel ne posant plus ce problème, mais apparaissant en noir et blanc comme légèrement grises !

Liens externes