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Version du 12 juillet 2010 à 13:06

Modèle:Infobox Parti politique japonais

Le nouveau parti du peuple ou NPP ( 国民新党, Kokumin Shintō) est un parti politique japonais conservateur, de centre-droit, fondé le par cinq parlementaires, pour la plupart dissidents du parti libéral-démocrate, opposés à la privatisation de la poste japonaise voulue par le Premier ministre Jun'ichirō Koizumi, celui-ci ayant convoqué alors des élections anticipées après le rejet de son projet de loi par la Chambre des conseillers.

Formation

Le parti est formé initialement par :

Ils sont rejoints dès le par un quatrième membre de la Chambre des représentants, Kyoichi Tsushima, député PLD élu à la proportionnelle dans le bloc régional de Tōhoku depuis 2000 (il quittera plus tard le NPP en octobre 2008 pour rejoindre le PDJ).

Élections législatives de 2005

Aux élections législatives du , il présente 12 candidats sur les 480 sièges à pourvoir : 8 dans des circonscriptions locales, essentiellement rurales, au scrutin uninominal majoritaire à un tour (dont les trois sortants, tous sauf Shizuka Kamei sont également présents sur les listes à la proportionnelle) et 11 sur les 4 listes présentées par le parti à la proportionnelle dans les blocs régionaux de Chūgoku (3 candidats), Hoku-shin'etsu (3 candidats), Kyūshū (2 candidats) et Tōhoku (3 candidats).

Il fait campagne avec pour slogan : « Stop à la conduite insouciante du pouvoir. » (権力の暴走をとめろ。, Kenryoku no bōsō o tomero.?), et obtient au final 0,64 % du total des voix au vote majoritaire, 1,74 % des suffrages exprimés à la proportionnelle et 4 élus : les deux députés sortants de districts électoraux (Tamisuke Watanuki contre le challenger officiellement investi par le PLD Kyogon Hagiyama, et Shizuka Kamei malgré la candidature du populaire entrepreneur Takafumi Horie face à lui), et deux à la proportionnelle (Hisaoki Kamei, battu dans le 2e district de Shimane par le député sortant PLD Wataru Takeshita, frère de l'ancien Premier ministre Noboru Takeshita, est néanmoins réélu à la proportionnelle pour Chūgoku ; Masaaki Itokawa, 30 ans, non candidat dans une circonscription, est élu pour la première fois dans le bloc de Hoku-shin'etsu). Des trois partis formés simultanément par des « rebelles » de la privatisation postale, le NPP est celui qui obtient la plus forte représentation à la chambre lors d'élections caractérisées par un véritable plébiscite pour Koizumi et sa réforme.

D'ailleurs, plusieurs anciens députés ayant participé à la formation du Nouveau parti Nippon (NPN, l'autre principal mouvement dissident du PLD formé à cette occasion avec une assise plus urbaine que le NPP) mais ayant été battu en 2005, ou d'autres parlementaires opposés à la privatisation de la poste, rejoignent par la suite le Kokumin Shintō :

Élections à la Chambre des conseillers de 2007

À la veille du renouvellement de la moitié des membres de la Chambre des conseillers du , le NPP comptait quatre membres de la chambre haute : Kensei Hasegawa et Ikuo Kamei qui ne sont pas concernés par ces élections, leur mandat allant jusqu'en 2010, tandis que Hiroko Gotō et Hideaki Tamura remettent en jeu leur siège. Tamura décide de ne pas se représenter et de mettre un terme à sa carrière politique.

Le parti présente alors une liste de 14 personnes pour les 48 sièges à pourvoir au scrutin proportionnel plurinominal national, parmi lesquelles l'ancien président péruvien d'origine japonaise Alberto Fujimori, alors assigné à résidence au Chili et en pleine procédure d'extradition vers le Pérou pour y être jugé de violations des droits de l'homme et de crime contre l'humanité. Durant la campagne, Fujimori est absent mais est représenté notamment par Dewi Soekarno, veuve de l'ancien président d'Indonésie Soekarno. Shizuka Kamei pour sa part appelle à cette occasion le gouvernement japonais d'intervenir auprès du Chili pour obtenir le rapatriement de ce « candidat vedette » au Japon[1]. Alberto Fujimori se présente également dans ses tracts comme le « dernier samouraï », promettant de restaurer les valeurs japonaises traditionnelles telles que le travail rigoureux ou l'humilité, mais il est finalement battu[2], ne réunissant sur son nom propre que 51 612 voix (soit le quatrième score de la liste NPP, mais à peine 0,09 % des suffrages exprimés)[3]. Au total, les 14 candidats à la proportionnelle du NPP réunissent 1 269 220 voix, soit 2,15 % des suffrages exprimés, et l'ancien député Shōzaburō Jimi est élu pour la première fois à la chambre haute.

En parallèle, le NPP avance également 9 candidats au vote unique non transférable à l'échelle des préfectures sur les 73 sièges à pourvoir. Le sortant Hiroko Gotō est battu dans la préfecture d'Ōita, n'arrivant qu'en quatrième position, mais une nouvelle venue, Akiko Kamei, 42 ans, fille du secrétaire général du parti et député Hisaoki Kamei, est élue assez confortablement (avec 50,9 % des suffrages face au conseiller sortant PLD) dans la préfecture de Shimane[4]. Après les élections, le , les 4 conseillers du NPP forment un groupe commun (le plus important de la chambre) avec les 109 élus du PDJ, l'unique conseiller du NPN et cinq indépendants du Shin-Ryokufūkai. Un de ces derniers, Takashi Morita, élu dans la préfecture de Toyama, rejoint le NPP en décembre 2008, ce qui porte le nombre de conseillers du parti à cinq.

Élections législatives de 2009

Le NPP présente 18 candidats aux élections législatives du , à savoir 9 à la fois dans des circonscriptions locales et à la proportionnelle, et les 9 autres uniquement à la proportionnelle. Les quatre députés sortants se représentent : Tamisuke Watanuki cette fois-ci uniquement à la proportionnelle dans le bloc Hoku-shin'etsu ; Shizuka Kamei dans son 6e district de Hiroshima et sur la liste du bloc de Chūgoku ; Hisaoki Kamei, dans le 2e district de Shimane et également dans la Région de Chūgoku ; Mikio Shimoji dans la 1re circonscription d'Okinawa et sur la liste de Kyūshū. Masaaki Itokawa, le quatrième élu du NPP en 2005, a quant-à-lui rejoint le PDJ le .

Le parti fait campagne avec pour slogan « Brille, Japon ! » (輝け日本!, Kagayake Nihon?) et en mettant l'accent sur l'abandon de la privatisation de la poste, la revitalisation des collectivités locales et la décentralisation[5]. Bien que pressenti pour s'associer dans une coalition gouvernementale avec le PDJ en cas de victoire de ce dernier, les dirigeants du PNP marquent à plusieurs reprises leurs différences avec le chef de l'opposition Yukio Hatoyama sur un certain nombre de sujets dont la question postale (les démocrates n'étant pas particulièrement hostiles à une privatisation) ou celle du controversé Sanctuaire Yasukuni, Tamisuke Watanuki s'étant déclaré hostile à la proposition de Hatoyama de créer un mémorial de guerre neutre et laïque géré par l'État[6].

Les résultats du NPP sont en demi-teinte : si Shizuka Kamei et Mikio Shimoji sont réélus sans difficultés dans leurs circonscriptions (respectivement avec 60,2 % et 46,5 % des suffrages exprimés), et si le parti remporte un troisième district local grâce à Tadahiro Matsushita dans le 3e de Kagoshima (avec 56,5 % des voix face au député PLD sortant), il doit néanmoins déplorer les défaites de son président Tamisuke Watanuki et de son secrétaire général Hisaoki Kamei. De plus, aucune de ses listes présentées à la proportionnelle ne réussit à obtenir d'élus. Dès le lendemain du scrutin, Shizuka Kamei devient le nouveau président du parti et Shōzaburō Jimi son secrétaire général.

Le , le PDJ de Yukio Hatoyama, le Parti social-démocrate (PSD) de Mizuho Fukushima et le NPP de Shizuka Kamei se mettent d'accord sur la formation d'une coalition tripartite[7].

Idéologie

Le principal combat politique du Nouveau parti du peuple reste celui qui a amené à sa création : revenir sur le processus de privatisation de la poste japonaise engagé depuis 2007. Plus largement, elle défend la nécessité du maintien des services publics de proximité (tout en soutenant le discours du PDJ sur la réforme de la fonction publique d'État afin de réduire le poids de la bureaucratie) comme moteurs de vitalisation des campagnes de plus en plus dépeuplées, un autre de ses chevaux de bataille, la plupart de ses élus venant de circonscriptions rurales. Ainsi, il prône une profonde décentralisation administrative avec d'importants transferts financiers notamment par le biais de la fiscalité locale, favorise un développement économique par une politique de relance (et donc l'injection de fonds publics) avant tout tournée vers les petites et moyennes entreprises et la création d'emploi par le biais de l'agriculture (par la riziculture surtout, visant à augmenter le taux d'autosuffisance alimentaire du pays de 40 à 50 %), des activités forestières et de la pêche[8]. Il défend une baisse des impôts pour les particuliers et les familles ayant de nombreux enfants. Il développe un discours assez critique à l'égard du capitalisme, des grandes entreprises et des keiretsu, qui selon lui (et notamment son président Shizuka Kamei) serait responsable du nombre important de suicides au Japon[9]. Ce positionnement fait qu'il est parfois classé à gauche de l'échiquier politique, mais son attachement aux territoires ruraux le pousse également à défendre, sur le plan de la culture, de l'éducation et du modèle de société, un certain conservatisme, voire traditionalisme, en mettant l'accent sur l'attachement à la terre et à la nature[10]. Ses autres prises de position sont assez proches de celle du PDJ, notamment sur le plan de la sécurité sociale (augmentation des aides et allocations aux familles, aux enfants, aux personnes âgés, aux chômeurs, entre autres) ou de la politique étrangère (redéfinition de l'alliance nippo-américaine, coopération asiatique et règlement des problèmes nord-coréens, que ce soit celui des enlèvements ou du nucléaire, par la négociation) en mettant tout particulièrement l'accent sur l'idée d'une « indépendance nationale » et d'une « spécificité nippone » proche du souverainisme[11].

Notes et références

Modèle:Partis politiques japonais à la Diète