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« Cartographie » : différence entre les versions

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*[[Projection cartographique]]
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*[[Cartes Michelin]]
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Version du 28 décembre 2005 à 16:07

La cartographie est la technique visant à la production de cartes. Elle est une des techniques privilégiées de la géographie. Elle sert également de support à la présentation de manière claire et agréable à lire de données de sciences connexes : démographie, économie, afin de mieux faire passer les connaissances.

Histoire

À l'époque moderne, les cartes se veulent une reproduction fidèle d'un paysage : tous les éléments constitutifs d'un paysage sont représentés selon des conventions, avec des symboles. Chaque élément est représenté à l'échelle de la réalité ; les éléments trop petits en surface plane sont remplacés par des symboles d'une taille proportionnelle à leur importance relative (noms des villes de plus en plus grands selon leur population).

Cela n'a pas toujours été le cas, en effet, au Moyen Âge les cartes étaient faites par des moines qui mêlaient sur leurs cartes :

  • données religieuses : Jérusalem au centre du monde, jardin d'Éden tout à l'est, Mont Sinaï, Mer Rouge séparée en deux (et oui, Moïse était passé par là) et
  • données géographiques exactes venant des Grecs qui possédaient une immense connaissance du monde.

Celle-ci se perdit au Moyen Âge à cause de l'Église qui voulut donner aux gens une connaissance biblique du monde, mais quelques éléments demeurèrent tout de même. Les dangers réels et supposés d'une contrée ou d'une mer y figuraient aussi. Mais ce type de cartes ne servait pas à se repérer. Elles étaient un support à la réflexion philosophique et religieuse.

Vers la fin du XIIIe siècle, un nouveau type de carte apparut : le portulan, très utile aux marins. Il représentait les ports de commerce, les amers (objets fixes et visibles servant de point de repère en mer ou sur la côte), les îles et les abris, etc. ; mais l'intérieur des côtes restait vierge.

Au XVIe siècle apparait à Dieppe une importante école de cartographie. Menée par Pierre Desceliers, celle-ci permet la réalisation de nombreuses cartes et mappemondes, basées à la fois sur les portulans des marins portugais et sur les dernières connaissances acquises par l'exploration du Canada à laquelle les marins dieppois participaient activement.

France

En France, la première carte générale du territoire fut dressée par la famille Cassini au XVIIIe siècle, à l'échelle de une ligne pour cent toises, autrement dit une échelle de 1/86 400. Un centimètre sur la carte correspondait à environ 864 mètres sur le terrain.

Cette carte constituait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulation géodésique dont l'établissement prit plus de cinquante ans. Les quatre générations de Cassini se succédèrent pour achever ce travail. Cette carte, encore dénommée Carte de Cassini ou carte de l'Académie, est toujours consultée de nos jours par les chercheurs (géographes, historiens, généalogistes, etc.).

Le travail des Cassini laissa même son empreinte sur le terrain : on trouve encore aujourd'hui des toponymes dits Signal de Cassini, qui révèlent les lieux où s'effectuèrent les mesures de l'époque. Ces points de repères correspondent aux sommets des quelques mille triangles qui formaient la réseau géodésique de la carte de Cassini.

Fichier:État major 1866.jpg
Extrait de la carte d'État-Major
Fichier:État major 1897.jpg
Extrait de la carte d'État-Major en couleurs

En 1808, Napoléon Ier décida l'établissement d'une carte destinée à remplacer celle de Cassini ; sa mise en œuvre se fera entre 1817 et 1866 en essayant plusieurs échelles différentes. C'est une carte à l'usage des militaires : la carte de l'État-Major, à l'échelle du 1/80 000.

Cette désormais célèbre carte d'État-Major fut levée et dessinée par le Dépôt de la Guerre, devenu ensuite le Service Géographique de l'Armée, et remplacé plus tard par l'Institut géographique national.

Fichier:État major 1866 couv.jpg

Les cartes au 1/80 000 se présentaient le plus souvent sous la forme d'une mosaïque de carrés de papier collés sur une toile, elle-même pliée et protégée par une couverture cartonnée et entoilée très dure ; elle pouvait ainsi répondre aux contraintes de terrain des militaires et des gendarmes.

Dès le début de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), les difficultés de lecture à cette échelle amenèrent l'État-Major à réaliser une carte au 1/50 000, plus commode, sur laquelle apparaît un quadrillage kilométrique très pratique sur le terrain.

C'est sur la base de cette carte au 1/50 000 que sera créée la carte au 1/25 000 de l'IGN, désignée aujourd'hui carte de randonnée mais que les Français ont appelé longtemps, par habitude, carte d'État-Major.

Fichier:État major 50000.jpg
Extrait de la carte au 1/50 000

Utilisations modernes

L'aménagement du territoire est un grand consommateur de cartes. C'est pour cette discipline qu'ont été conçues des cartes représentant l'occupation du territoire telles que les Corine Land Cover.

Voir aussi

Liens externes

Sites généraux

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la cartographie.

Logiciels de visualisation aérienne

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