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« Aymara » : différence entre les versions

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== Personnalités aymaras ==

*[[Evo Morales]], fondateur en [[1985]] du parti politique bolivien [[Movimiento Al Socialismo|MAS-IPSP]] (Mouvement pour le socialisme ­- Instrument politique de la Souveraineté du Peuple) dont il est le chef. Elu [[président de la République]] bolivienne en décembre [[2005]].



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Version du 28 décembre 2005 à 12:35

Modèle:Ébauche linguistique

Aymara désigne à la fois un peuple appelé également peuple Qolla ou Colla, originaire de la région du lac Titicaca au croisement de la Bolivie, du Pérou et du Chili, ainsi qu'une langue véhiculaire qui a remplacé de nombreuses autres comme l'uru ou uchhumataqu de Bolivie.

L'aymara compte environ deux millions de locuteurs, essentiellement en Bolivie.

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Histoire

Cela concerne les Andes centrales (entre Huarochirí, Yauyos, Cañete et Nazca). Le peuple Aymara arrive sur les rives du lac Titicaca deux siècles avant notre ère, il concurrence alors les peuplades Uru qu'il remplace peu à peu dans la région. Développant une culture originale et basant son économie sur le développement de l'agriculture et de l'élevage ainsi que le commerce avec les peuples alentours, le peuple prospère sur les rives bien abritées du lac. S'en suit une période d'expansion, on retrouve de nombreuses traces archéologiques en direction sud-est du lac principalement. C'est en passant à un stade impérial, on parle de civilisation de Tiwanaku ou Tiahuanaco, que la langue commence à se répandre dans les andes  : on la retrouve sur tout l'altiplano, sur la cote depuis Arica au Chili jusqu'à Lima au Pérou et au sud-est jusqu'en Argentine. Après la conquête Inca, puis la colonisation espagnole, elle continue à être parlée au côté de la langue quechua avec laquelle elle maintient une frontière flottante. Elle reste aujourd'hui enracinée sur les rives du lac Titicaca et dans les zones de peuplement Aymara. On explique en grande partie, la perte de son usage comme langue véhiculaire du fait que l'évangélisation des peuples autochtones par les européens a été principalement faite avec les dialectes quechua et muchik ou mochica. Toutefois, il y eut un déclin significatif du fait de l'indifférence et parfois le mépris des gouvernement jusqu'à la moitié du XXe siècle. Après des années de délibération, le décret Suprême 20227-DS du 9 Mai 1984 du gouvernement bolivien et aussi la résolution ministérielle 1218-RM du 18 de novembre 1985 du gouvernement péruvien donnent un statut officiel à cette lanque millénaire. De même, il est reconnu l'alphabet officiel Aymara, par force de loi, denominado único. Ainsi, c'est aujourd'hui la langue co-officielle dans ces deux pays.

Répartition géographique

Actuellement, l'aymara s'étend sur une aire appelée Qollasuyu sur l'altiplano peru-bolivien et les contreforts andins des régions de Moquegua et Tacna au Pérou et de Tarapacá au Chili. On compte plus de 2 millions de aymarophones qui se subdivisent en deux dialectes:

  • Aymara Central. Au sud du Pérou, l'altiplano bolivien et la zone andine adjacent a la Bolivie au Chili.
  • Aymara austral. Dans les régions péruviennes de Tacna et Moquegua

On trouve cependant à travers toute l'Amérique du sud des lieux géographiques portant un nom Aymara :

  • Cundimarca en Colombie, derive de Kontjimarka : ville où on est installée en premier
  • Cajamarca au Pérou, le village qui brille en Aymara
  • Itinez sur la frontière boliviano-brésilienne, dérive du mot Jit'inissa signifiant montée des eaux à l'époque des pluies
  • K'atamarka en Argentine, village où s'accumule la poussière (ancienneté)
  • Arica au Chili de l'Aymara Arikka : la pointe.
  • Tarija en Bolivie provient de Taruja, nom du cerf ou de la biche en Aymara

Prononciation

Voyelles

Comme le quechua et l'arabe, l'aymara n'utilise que trois voyelles (a, i, u), mais possède néanmoins des allongements vocaliques, qui se notent par un tréma [ ¨ ] sur la voyelle. Il y a ainsi six graphies vocaliques : a, ä, i, ï, u, ü. Mentionnons aussi la transformation des voyelles i et u en /e/ et /o/, respectivement, devant une consonne uvulaire (q, q', qh, x). Il n'y a pas de diphtongue, sauf celles qui utulisent des semi-voyelles ('y e w).

Consonnes

L'aymara compte seize consonnes de base, mais les occlusives peuvent être glottalisées ou aspirées, ce qui portent le nombres de consonnes à vingt-six.

Exemples

Mot Traduction Prononciation standard
terre uraqi
ciel alajhpacha
eau uma
feu nina
homme chacha
femme warmi
manger manq'aña
boire umaña
grand Jach'a
petit jisk'a
nuit aruma
jour uru


Personnalités aymaras