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« Homme de Néandertal » : différence entre les versions

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=== Causes mixtes ou multiples ===
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Statistiquement, les plus vraisemblables.
Statistiquement, les plus vraisemblables.
* réduction progressive des populations néandertaliennes selon l'une ou l'autre des possibilités ci-dessus, mais dissolution de la population néandertalienne dans la population sapiens par la '''possibilité d'accouplement fécond'''. Comme indiqué au paragraphe précédent, si les possibilités de reproduction entre Sapiens Sapiens et Néandertaliens ne sont pas exactement connues à l'heure actuelle, des chercheurs de plus en plus nombreux doutent de la réalité de cette possiblité. Dans ce cas, les néandertaliennes affaiblies, malades, infécondes, supportant très mal la concurrence de l'homme moderne auraient reculé, reculé, jusqu'au « bout du monde », le détroit de [[Gibraltar]] (où ont été retrouvé les tous derniers peuplements néanderthaliens). N'étant absolument pas navigateur contrairement à Sapiens, il lui aurait tout simplement cédé la place avant de disparaître définitivement. De telles extinctions de peuplades malades, isolées, carencées ont d'ailleurs été rencontrées par l'homme moderne à plusieurs reprises ([[maya]]s, islandais, groenlandais, [[patagons]]...).
* réduction progressive des populations néandertaliennes selon l'une ou l'autre des possibilités ci-dessus, mais dissolution de la population néandertalienne dans la population sapiens par la '''possibilité d'accouplement fécond'''. Comme indiqué au paragraphe précédent, si les possibilités de reproduction entre Sapiens Sapiens et Néandertaliens ne sont pas exactement connues à l'heure actuelle, des chercheurs de plus en plus nombreux doutent de la réalité de cette possiblité. Dans ce cas, les néandertaliennes affaiblies, malades, infécondes, supportant très mal la concurrence de l'homme moderne auraient reculé, reculé, jusqu'au « bout du monde », le détroit de [[Gibraltar]] (où ont été retrouvé les tous derniers peuplements néanderthaliens). N'étant absolument pas navigateur contrairement à Sapiens, il lui aurait tout simplement cédé la place avant de disparaître définitivement. De telles extinctions de peuplades malades, isolées, carencées ont d'ailleurs été rencontrées par l'homme moderne à plusieurs reprises ([[Peuple maya|maya]]s, islandais, groenlandais, [[patagons]]...).


=== Argumentaire===
=== Argumentaire===

Version du 12 novembre 2005 à 18:03

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L'homme de Néandertal (et non « Néanderthal », voir plus loin) est un homme préhistorique, dit aussi néandertalien (le nom était autrefois également écrit « Néanderthal », mais seul « Néandertal » est maintenant considéré comme correct ; à noter, le nom scientifique conserve le « H » : neanderthalensis). Cette appellation signifie « vallée de Neander » en allemand. Il s'agit d'un lieu proche de Düsseldorf où des fragments de squelettes furent découverts en 1856.

Origines

Les premières traces de peuplement néandertalien en Europe remontent à 400 000 ans avec le crâne de Tautavel, trouvé dans les Corbières. Cette espèce humaine, très spécialisée, semble n'avoir existé qu'en Europe et au Proche-Orient. Elle a disparu, il y a près de 35 000 ans, après avoir cohabité durant leurs derniers millénaires avec l'Homo sapiens.

En fait la deuxième glaciation de l'ère quaternaire, dite Glaciation de Mindel qui s'est étendue du DCLe millénaire av. J.-C. jusqu’au début du CCCLe millénaire av. J.-C. environ, va transformer l'Europe en une espèce de nasse, dans laquelle les populations survivantes d'Homo erectus, prises entre les mers, les vastes glaciers et les montagnes infranchissables, vont commencer une très lente évolution en vase clos, sur plusieurs centaines de milliers d'années, que les archéologues peuvent suivre à la trace, avec la mâchoire de Mauer (- 600 000 ans), trouvée près de Heildeberg en Allemagne, et le crâne de Tautavel (- 400 000 ans) trouvé dans les Corbières) en France. Cette évolution aboutit à l'homme de Néandertal, le seul homo sapiens véritablement autochtone de l'Europe.

Caractéristiques physiques

Contemporains de la glaciation de Würm, les néandertaliens semblent avoir été particulièrement adaptés au froid. Ils sont de corpulence souvent très massive : 90 kg et 1,65 m en moyenne pour les mâles et 70 kg et 1,55 pour les femelles (des individus auraient atteint 1,90 m). L'ensemble de leur structure et leurs attaches musculaires laissent entrevoir une très importante force physique.

Leur crâne est bombé à l'arrière avec des orbites marquées, un front fuyant, une face puissante, des arcades sourcilières saillantes. Leur capacité crânienne est comparable, et même légèrement supérieure, à celle de l'humain moderne, avec donc un cerveau aussi gros que le nôtre. Les néandertaliens étaient capables d'ouvrir leur bouche beaucoup plus grand et leur larynx de monter davantage pour d'émettre des sons plus forts et plus hauts que les Homo sapiens.

Les signes de sévères carences alimentaires révélés par des analyses dentaires de nombreux spécimens laissent à penser que l'homme de Néandertal ne survivait qu'à grand peine dans l'Europe glaciaire. Seuls les individus les plus robustes atteignaient l'âge de la reproduction.

Au niveau démographique, à cette époque, l'espérance de vie estimée, n'atteignait pas 25 ans, en moyenne (à peine moins élevée que celle du Moyen-âge européen). Ce qui permettait à la femme Sapiens d'avoir 12 à 13 enfants (en moyenne) dont seulement 2 ou 3 parvenait à l'age adulte. Pour la néandertalienne, ces chiffres étaient beaucoup plus bas et selon toute vraisemblance pour mille femmes, moins de 2 000 enfants (environ) parvenaient à l'âge adulte. Alors qu'il en aurait fallu un minimum de 2 200 pour assurer seulement le renouvellement des générations... d'où un déficit démographique certain se reportant de génération en génération.

Culture et technologies

Longtemps considéré comme une brute, on lui reconnaît aujourd'hui une certaine tradition culturelle même s'il n'est pas certain que les neandertaliens possédaient un langage évolué.

Les néandertaliens enterraient leurs morts et les premières tombes connues sont néandertaliennes, bien qu'il soit probable que l'Homo antecessor, l'ancêtre de l'homme de néandertal, ait enterré également ses morts.

Homo sapiens neanderthalensis ou Homo neanderthalensis ?

À l'heure actuelle, un débat important au sujet de l'Homme de Néandertal réside dans son appartenance à notre espèce (Homo sapiens neanderthalensis) ou à son cousinage (Homo neanderthalensis).

Dans les années 1960, tous les hominidés (hormis les australopithèques) ont été regroupé dans le genre Homo puis les néandertaliens ont été inclus comme nouvelle variété d'homo sapiens. Il est intéressant de remarquer que l'initiative de cette révision taxinomique vient de chercheurs qui n'ont jamais travaillé sur des fossiles humains. Par exemple, Ernst Mayr, qui déclara que «jamais plus d'une seule espèce d'homme n'a existé au même moment » était ainsi un ornithologue. On peut également citer le généticien Theodosius Dobzhansky.

Les multiples études anthropologiques et morphométriques ne permettent pas de faire clairement la différence, bien que la tendance serait au cousinage. En effet, la majorité des paléontologues estime qu'il s'agit de la dernière bifurcation de l'espèce humaine.

Il est aujourd'hui généralement admis que ces bouleversements étaient principalement motivés par des considérations politiques et morales, cette polémique est en effet née à la suite de la Seconde Guerre mondiale, quand les biologistes ont massivement pris position contre la validité scientifique du racisme. Sous l'influence de la théorie synthétique de l'évolution, certains scientifiques ont alors voulu étendre la notion d'unité de l'humanité à l'ensemble de nos ancêtres.

D'un point de vue purement scientifique, de récents travaux sur de l'ADN extrait d'ossements néandertaliens indiquent un cheminement séparé des lignées humaine et neandertalienne pendant 500 000 ans. Ces analyses ont montré que l'homme de néandertal a moins de gènes en commun avec l'Homo sapiens que le chimpanzé actuel.
De plus, la théorie selon laquelle les néandertaliens n'étaient pas capable de vocaliser du fait de la forme de leur larynx est de plus en plus décriée, les modèles crâniens composites utilisés jusqu'alors étant mal construits.

Fichier:Homme de néanderthal.jpg
reconstitution d'un néandertalien

Extinction des Néandertaliens

La question de la disparition des néandertaliens est un débat actuellement très animé. Les données paléontologiques montrent qu'il n'y a pas eu une extinction massive mais au contraire une disparition progressive. La taille des différents groupes s'est réduite progressivement jusqu'à disparaître complètement. Il existe de nombreuses hypothèses pour expliquer cette disparition.

Vers - 50 000 ans, débute l'immigration des peuplades Cro-Magnon vers l'Europe, au fur et à mesure du recul des glaciers. Ces peuplades proviennent sans doute du Proche-Orient. C'est le début de la fin pour l'homme de néandertal. Vers - 40 000 ans, les homo sapiens sont dominants sur les hommes de Néandertal. Ce sont des hommes grands — 1,74 m en moyenne parfois 1,90 m. Ils possèdent des outils plus fins, de belles pointes de sagaies en os, et aiment dessiner sur les murs des grottes.

On distingue trois tendances mettant en avant des :

Causes endogènes

  • Hypothèse génétique : la promiscuité prolongée, le faible nombre d'individus dans chaque groupe, corrélé au faible nombre de groupes, et à la réduction des aires de peuplement auraient entraîné par le jeu de mutations spontanées et/ou d'une consanguinité sévère responsable par exemple, d'hémophilie ou d'autres tares génétiques aussi graves (diabète insulino dépendant,...). Tares mortelles à la longue pour cette espèce qui avait de toute évidence du mal à se reproduire.

On pourrait également penser à une stérilité acquise d'ordre génétique frappant les hommes et/ou les femmes néandertaliens.

  • Hypothèse alimentaire :
    • en trop : du fait de leur mode de vie, les néandertaliens, auraient absorbé des produits toxiques : champignons ou levures vénéneux, sels métalliques de plomb, de cuivre, d'arsenic... qui sans être mortels dans l'immédiat, les auraient à la longue complètement intoxiqués (tels les Romains avec le saturnisme).
    • en moins : toujours du fait de leur mode de vie, assurément très carencé, les néandertaliens, auraient fini par manquer d'une vitamine essentielle (A, B6 ou B12, E, F, etc.), ou d'un sel minéral essentiel (iodure, iodate, ferrique...) ce qui aurait entraîné progressivement un taux de mortalité très élevé non compensable par la reproduction.
  • Hypothèse épidémique : une infection virale (telle qu'une fièvre hémorragique) ou bactérienne (équivalent de lèpre, de peste...), ou parasitaire (paludisme) à laquelle ils auraient été particulièrement sensibles aurait décimé leurs populations.

Causes exogènes

  • disparition « autonome » du fait de la disparition du gibier, de modifications climatiques, ou de limitation de l'évolution sociale nécessaire par le potentiel de sociabilité génétiquement déterminé, ou de divers facteurs combinés, les néandertaliens ayant un mode de vie très spécialisé ;
  • élimination des néandertaliens par les sapiens modernes, par guerres sur les zones de contact et réduction des territoires néandertaliens ;

Causes mixtes ou multiples

Statistiquement, les plus vraisemblables.

  • réduction progressive des populations néandertaliennes selon l'une ou l'autre des possibilités ci-dessus, mais dissolution de la population néandertalienne dans la population sapiens par la possibilité d'accouplement fécond. Comme indiqué au paragraphe précédent, si les possibilités de reproduction entre Sapiens Sapiens et Néandertaliens ne sont pas exactement connues à l'heure actuelle, des chercheurs de plus en plus nombreux doutent de la réalité de cette possiblité. Dans ce cas, les néandertaliennes affaiblies, malades, infécondes, supportant très mal la concurrence de l'homme moderne auraient reculé, reculé, jusqu'au « bout du monde », le détroit de Gibraltar (où ont été retrouvé les tous derniers peuplements néanderthaliens). N'étant absolument pas navigateur contrairement à Sapiens, il lui aurait tout simplement cédé la place avant de disparaître définitivement. De telles extinctions de peuplades malades, isolées, carencées ont d'ailleurs été rencontrées par l'homme moderne à plusieurs reprises (mayas, islandais, groenlandais, patagons...).

Argumentaire

Tout se ramène à un calcul probabiliste :

  • Une cause unique unifactorielle, ou même plurifactorielle, aurait été, selon toute vraisemblance découverte par les multiples chercheurs qui étudient ce problème depuis des décennies.
  • De plus, alors même si les causes réelles ne peuvent encore être précisément connues à l'heure actuelle et au-delà de ces conjonctures, un simple calcul de probabilités, (dé)montre que leur extinction fut, elle aussi, comme celles des peuples cités ci-dessus, le plus certainement multi-causale et multi-factorielle. Ce qui signifie des causes variées ; chacune de ces causes dépendant elle-même de plusieurs facteurs différents. Toutes ces causes n'ayant de dénominateur commun que leur tendance : l'extinction.
  • En poursuivant ce raisonnement, et en l'absence d'arguments contraires convaincants, il apparait que des causes multiples pluri-factorielles soient bien la raison de cette extinction.

Modèle:Hominidés Modèle:Lien AdQ