« Marguerite de France (1553-1615) » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Mokona (discuter | contributions)
m Orth.
Ligne 8 : Ligne 8 :
Née au château de [[Saint-Germain-en-Laye]], elle est la fille de [[Henri II de France|Henri II]] et de [[Catherine de Médicis]]. On la surnomma rapidement Margot. Trois de ses frères sont devenus roi de France : [[François II de France|François II]], [[Charles IX de France|Charles IX]] et [[Henri III de France|Henri III]]. Sa sœur, [[Élisabeth de France]] fut la troisième épouse du roi [[Philippe II d'Espagne]].
Née au château de [[Saint-Germain-en-Laye]], elle est la fille de [[Henri II de France|Henri II]] et de [[Catherine de Médicis]]. On la surnomma rapidement Margot. Trois de ses frères sont devenus roi de France : [[François II de France|François II]], [[Charles IX de France|Charles IX]] et [[Henri III de France|Henri III]]. Sa sœur, [[Élisabeth de France]] fut la troisième épouse du roi [[Philippe II d'Espagne]].


==Un marriage pour la paix==
==Un mariage pour la paix==
A la fin des années 1560, Catherine de Médicis proposa sa fille en mariage au fils de Philippe II, l'infant Charles, mais le mariage ne se fit pas. De sérieuses négociations eurent aussi lieu pour marier Marguerite à Sébastien du [[Portugal]] mais elles furent aussi abandonnées. Enfin, [[Henri Ier de Guise|Henri]], duc de Guise prétendait épouser Marguerite qui n'y aurait pas été insensible, mais Catherine de Médicis refusait de voir entrer dans la famille royale un membre de la famille de Guise.
À la fin des années 1560, Catherine de Médicis proposa sa fille en mariage au fils de Philippe II, l'infant Charles, mais le mariage ne se fit pas. De sérieuses négociations eurent aussi lieu pour marier Marguerite à Sébastien du [[Portugal]] mais elles furent aussi abandonnées. Enfin, [[Henri Ier de Guise|Henri]], duc de Guise prétendait épouser Marguerite qui n'y aurait pas été insensible, mais Catherine de Médicis refusait de voir entrer dans la famille royale un membre de la famille de Guise.


Finalement, on arrangea son mariage avec Henri de Bourbon, le futur Henri IV, fils de [[Jeanne III de Navarre|Jeanne III ''d'Albret'']], reine de Navarre, et protestante. L'objectif était de réconcilier les [[catholique]]s et les [[protestant]]s à la suite des la troisième guerre de religion. Jeanne d'Albret s'opposait à ce mariage, mais plusieurs de ses courtisans y étaient favorables. Jeanne d'Albret mourut avant que le mariage se fit.
Finalement, on arrangea son mariage avec Henri de Bourbon, le futur Henri IV, fils de [[Jeanne III de Navarre|Jeanne III ''d'Albret'']], reine de Navarre, et protestante. L'objectif était de réconcilier les [[catholique]]s et les [[protestant]]s à la suite des la troisième guerre de religion. Jeanne d'Albret s'opposait à ce mariage, mais plusieurs de ses courtisans y étaient favorables. Jeanne d'Albret mourut avant que le mariage se fit.

Version du 4 novembre 2005 à 16:19

Fichier:Marguerite de valois.jpg
Marguerite de Valois

Marguerite de France, couramment appelée Marguerite de Valois ou la Reine Margot, née le 14 mai 1553, morte le 27 mai 1615, était une princesse française de la branche dite de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne.

Par son mariage avec le roi Henri de Navarre (futur roi de France Henri IV), elle devint reine de Navarre puis reine de France.

Née au château de Saint-Germain-en-Laye, elle est la fille de Henri II et de Catherine de Médicis. On la surnomma rapidement Margot. Trois de ses frères sont devenus roi de France : François II, Charles IX et Henri III. Sa sœur, Élisabeth de France fut la troisième épouse du roi Philippe II d'Espagne.

Un mariage pour la paix

À la fin des années 1560, Catherine de Médicis proposa sa fille en mariage au fils de Philippe II, l'infant Charles, mais le mariage ne se fit pas. De sérieuses négociations eurent aussi lieu pour marier Marguerite à Sébastien du Portugal mais elles furent aussi abandonnées. Enfin, Henri, duc de Guise prétendait épouser Marguerite qui n'y aurait pas été insensible, mais Catherine de Médicis refusait de voir entrer dans la famille royale un membre de la famille de Guise.

Finalement, on arrangea son mariage avec Henri de Bourbon, le futur Henri IV, fils de Jeanne III d'Albret, reine de Navarre, et protestante. L'objectif était de réconcilier les catholiques et les protestants à la suite des la troisième guerre de religion. Jeanne d'Albret s'opposait à ce mariage, mais plusieurs de ses courtisans y étaient favorables. Jeanne d'Albret mourut avant que le mariage se fit.

Le 18 août 1572, Marguerite épousa Henri de Bourbon, devenu roi de Navarre à la mort de sa mère. La majeure partie de la cérémonie se déroula en dehors de l'église. Henri, à cause de sa religion protestante, ne pouvait y entrer. L'alliance se fit donc sur le parvis même de Notre-Dame de Paris. Les mariés regardaient droit devant eux, sans jamais se tourner l'un vers l'autre. Lorsque le cardinal demanda à Marguerite si elle souhaitait prendre Henri pour époux, elle ne répondit pas. Le roi Charles IX posa alors sa main sur la tête de sa sœur, l'obligeant ainsi à accepter par un hochement de tête. Ce détail n'est cependant pas avéré avec certitude : il fut avancé lors de la demande au pape d'annuler ce mariage, quelque 20 ans plus tard, et pourrait bien avoir été employé pour faire paraître la cérémonie irrégulière. De somptueuses festivités marquèrent l'évenement. Cependant, six jours seulement après le mariage, les tensions religieuses amenèrent le massacre de la Saint Bathélemy où des milliers de protestants périrent. Henri de Navarre fut contraint de revenir à la foi catholique. Il resta à la cour pendant quatre ans, avant de s'enfuir de Paris et de revenir à sa foi protestante. Entre temps, Marguerite soutint les agitations menés par son frère François lors du complot des Malcontents. Elle joua un rôle d'intermédiaire entre Catherine de Médicis, et les deux princes rebelles, son mari Navarre et son frère François.

En 1578, pour ramener la paix, la reine-mère accompagna Marguerite jusqu'à Nérac où celle-ci rejoignit son époux, et avec qui elle resta alors pendant trois ans et demi. Leur vie y fit scandale. Ils avaient ouvertement tous les deux des amants, et se querellaient fréquemment.

La chute

En 1582, à la suite d'une maladie, Marguerite retourna à la cour de son frère. Mais les favoris d'Henri III détruisirent rapidement la réputation de sa sœur, l'obligeant à quitter la cour. Après de longues négociations, elle put retourner à la cour de son époux en Navarre, où elle reçut un accueil glacial. Déterminée à surmonter ses difficultés, la reine Marguerite se rapprocha de la Ligue et prit le pouvoir sur Agen, l'une de ses dotations royales. Après avoir fortifié la cité durant plusieurs mois, les Agenais se révoltèrent et Marguerite fut contrainte de fuir vers le château de Carlat. En 1586, elle fut mis en demeure par Henri III dans le château d'Usson en Auvergne, où elle passa dix-huit ans. En 1592, des négociations débutèrent pour faire annuler son mariage avec Henri IV. Elles furent conclues en 1599 par un accord qui autorisait Marguerite à conserver son titre royal. Marguerite écrivit alors ses mémoires, publiées en 1658, plusieurs années après sa mort. Ces écrits consistent en une succession de récits portant sur les règnes de ses frères Charles IX et Henri III. Mais elle n'y décrit ni ses aventures amoureuses, ni sa désastreuse participation à la Ligue.

Sur la fin de sa vie, sa beauté déclinant, la reine Marguerite vécut dans une situation financière précaire, poursuivie par des créanciers, ce qui l'obligea à vendre tous ses bijoux. Réconciliée avec son ex-époux et sa seconde femme, Marie de Médicis, Marguerite retourna à Paris où elle eut une activité de mécénat artistique et de bienfaitrice des pauvres. Elle exerça souvent des fonctions d'organisation d'événements à la cour et fut la nourrice des enfants du couple royal. Marguerite mourut à Paris le 27 mai 1615. Elle est inhumée dans la chapelle des Valois. À sa mort, elle fut pleurée par des milliers de personnes qui avaient aimé la dernière représentante de la branche dite de Valois.

Ses amants

La reine Margot était connu pour ses nombreuses aventures amoureuses. Sa beauté -très artificielle- attirait à elle tous les hommes de la cour. Cependant Marguerite n'était pas une femme facile à séduire. Elle accordait énormément d'importance à l'esprit et à la rhétorique. Influencée par la littérature traditionelle de l'amour courtois, la séduction constituait pour Marguerite une étape aussi importante que l'amour proprement dit. La sexualité de Marguerite était ainsi en totale contradiction avec celle très débridée de son mari. La mésentente du couple royal trouve là son origine. Marguerite détestait les manières frutres de son mari.

Parmi les aventures qu'on prête à Marguerite, certaines sont sans fondement (comme celle d'Henri de Guise), d'autres sont simplement platoniques. Il est difficile de faire la part de vérité parmi tous les ragots qui se propagent à la cour. Les principaux amants de la reine Marguerite:

  • Joseph de Boniface, seigneur de La Mole
  • Louis de Clermont, seigneur de Bussy d'Amboise
  • Jacques de Harlay, seigneur de Champvallon
  • Jean de Lart de Galard, seigneur d'Aubiac
  • Gabriel Dat de Saint-Julien

Inspirations littéraires et cinématographiques

Sa vie a inspiré plusieurs œuvres :


Autres princesses ou dames qualifiées Marguerite de France