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== Biographie ==
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Gertrude Bustill naît le 3 juillet 1855, fille d'Emily Robinson et de Charles Hicks Bustill, tous deux membres de la famille Bustill. Son arrière-grand-père Cyrus Bustill a servi dans les troupes de [[George Washington]] comme boulanger pendant la [[Révolution américaine]] et, après la guerre, a tenu une boulangerie prospère à Philadelphie et cofondé la première société noire [[Entraide (économie politique)|d'entraide]] en Amérique, la [[Free African Society]]. Parmi les membres notables de la famille Bustill figurent la grand-tante de Gertrude, l'[[Antiesclavagisme aux États-Unis|abolitionniste]] et éducatrice Grace Busstill Douglass et sa fille, l'activiste et artiste [[Sarah Mapps Douglass|Sarah Mapps Douglas]]<ref name=":1">{{Ouvrage|prénom1=Streitmatter|nom1=Rodger.|titre=Raising her voice : African-American women journalists who changed history|lieu=Lexington, KY|éditeur=University Press of Kentucky|date=1994|isbn=9780813149059|oclc=623778415}}</ref>.
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Le père de Mossell encourage son éducation dès son plus jeune âge. Elle va à l'école publique de Philadelphie, l'Institute for Coloured Youth et à la Robert Vaux Grammar School. Après son diplôme, on lui demande de prononcer un discours de remise des diplômes. Le discours, intitulé "Influence", attire l'attention du pasteur [[Henry McNeal Turner]], rédacteur en chef du journal [[Église épiscopale méthodiste africaine|épiscopal méthodiste africain]], ''The Christian Recorder''. McNeal publie "Influence" et invite Mossell à envoyer sa poésie et ses essais au journal.
Le père de Mossell encourage son éducation dès son plus jeune âge. Elle va à l'école publique de Philadelphie, l'Institute for Coloured Youth et à la Robert Vaux Grammar School. Après son diplôme, on lui demande de prononcer un discours de remise des diplômes. Le discours, intitulé "Influence", attire l'attention du pasteur [[Henry McNeal Turner]], rédacteur en chef du journal [[Église épiscopale méthodiste africaine|épiscopal méthodiste africain]], ''The Christian Recorder''. McNeal publie "Influence" et invite Mossell à envoyer sa poésie et ses essais au journal.

Version du 15 mai 2024 à 19:41

Gertrude Bustill Mossell
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Journaliste, suffragisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Charles Hicks Bustill (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Maria Louisa Bustill (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Nathan Francis Mossell (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Gertrude Emily Hicks Bustill Mossell, née le à Philadelphie, en Pennsylvanie, et morte le dans la même ville[1], est une journaliste, auteure, enseignante et activiste afro-américaine[2]. Elle fut rédactrice en chef du New York Age de 1885 à 1889 et de l'Indianapolis World de 1891 à 1892. Elle s'est engagée dans le développement de la presse afro-américaine et a œuvré pour que davantage de femmes se lancent dans le journalisme.

Biographie

Gertrude Bustill naît le 3 juillet 1855, fille d'Emily Robinson et de Charles Hicks Bustill (en), tous deux membres de la famille Bustill (en). Son arrière-grand-père Cyrus Bustill a servi dans les troupes de George Washington comme boulanger pendant la Révolution américaine et, après la guerre, a tenu une boulangerie prospère à Philadelphie et cofondé la première société noire d'entraide en Amérique, la Free African Society. Parmi les membres notables de la famille Bustill figurent la grand-tante de Gertrude, l'abolitionniste et éducatrice Grace Busstill Douglass et sa fille, l'activiste et artiste Sarah Mapps Douglas[3].

Le père de Mossell encourage son éducation dès son plus jeune âge. Elle va à l'école publique de Philadelphie, l'Institute for Coloured Youth et à la Robert Vaux Grammar School. Après son diplôme, on lui demande de prononcer un discours de remise des diplômes. Le discours, intitulé "Influence", attire l'attention du pasteur Henry McNeal Turner, rédacteur en chef du journal épiscopal méthodiste africain, The Christian Recorder. McNeal publie "Influence" et invite Mossell à envoyer sa poésie et ses essais au journal.

Gertrude EH Bustill Mossell, marqueur historique au 1423 Lombard St. Philadelphie PA.

Elle ensigne plusieurs années à Philadelphie et à Camden. Simultanément, elle travaille comme journaliste, écrivaine et rédactrice pour plusieurs journaux et magazines, dont l'A.M.E. Church Review, le Philadelphia Times, le Philadelphia Echo, l' Independent, Woman's Era et Coloured American Magazine . Elle est rédactrice en chef du département féminin du New York Age de 1885 à 1889 et du <i id="mwQA">Indianapolis</i> <i id="mwQQ">World</i> de 1891 à 1892.

En 1880, elle épouse le médecin Nathan Francis Mossell. Ils ont deux filles, Florence et Mary.

Bien qu'elle ait écrit pour des publications destinées aussi bien aux Noirs qu'aux Blancs tout au long de sa carrière, les articles de Mossell traitent souvent sur de questions relatives aux femmes noires. Sa chronique diffusée à l'échelle nationale, « Our Woman's Department », offre des conseils pratiques sur les responsabilités domestiques et promeut les vertus de frugalité et de pragmatisme.

Mossell plaide en faveur de l'égalité raciale, en particulier dans le domaine de l'emploi. À plusieurs reprises, elle exhorte les femmes noires à se lancer dans le journalisme. Militante pour le droit de vote des femmes, elle dénonce le mythe selon lequel les femmes qui se battent pour le droit de vote devraient rester célibataires : « Donnez aux femmes plus de pouvoir dans les fonctions gouvernementales si l'on veut la paix et la prospérité »[3].

The Afro American Press and its Editors d' Irvine Garland Penn, 1892.

En 1894, elle publie The Work of the Afro-American Woman, un recueil de huit essais et dix-sept poèmes sur les réalisations de femmes noires dans divers domaines[2][4]. Concernant sa décision de publier l'ouvrage sous son nom de femme mariée, la chercheuse Joanne Braxton propose l'explication suivante : « Par cette stratégie de modestie publique, l'auteure montrait son intention de défendre et de célébrer la féminité noire sans perturber l'équilibre délicat des relations hommes-femmes noires ou défier l'autorité masculine[5].

En 1902, Mossell écrit un livre pour enfants pour l'école du dimanche intitulé Little Dansie's One Day at Sabbath School[6].

Elle dirige la campagne de collecte de fonds pour l'hôpital et l'école de formation Frederick Douglass Memorial qui ouvrent en 1895. Elle collecte 30 000 $ et devient présidente de son service social. Par ailleurs, elle contribue à l'organisation de la branche de Philadelphie du Conseil national afro-américain.

Elle meurt le 21 janvier 1948, à l'âge de 92 ans, à Philadelphie, en Pennsylvanie[7].

Notes et références

  1. Collective Biographies of Women
  2. a et b Shari Dorantes Hatch, Encyclopedia of African-American Writing: Five Centuries of Contribution: Trials & Triumphs of Writers, Poets, Publications and Organizations, Grey House Publishing, , 417 p., « Mossell, Gertrude Bustill 7/3/1855–1/21/1948 »
  3. a et b Streitmatter Rodger., Raising her voice : African-American women journalists who changed history, Lexington, KY, University Press of Kentucky, (ISBN 9780813149059, OCLC 623778415)
  4. N. F. Mossell, The work of the Afro-American woman, Philadelphia : G.S. Ferguson, (lire en ligne)
  5. (en) Mrs N. F. Mossell, Gertrude E. H. Bustill Mossell et N. F. Mossell, The Work of the Afro-American Woman, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-505265-7, lire en ligne), xxviii
  6. (en) « Little Dansie's one day at Sabbath school », NYPL Digital Collections (consulté le )
  7. (en) « Mrs. Nathan F. Mossell », New York Times,‎ (lire en ligne)

Liens externes