« Robert Le Vigan » : différence entre les versions
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{{Voir homonymes|Le Vigan}} |
{{Voir homonymes|Le Vigan}} |
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{{Infobox |
{{Infobox Cinéma (personnalité) |
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| nom = Robert Le Vigan |
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| image = Le Vigan Harcourt 1942.jpg |
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| légende = Robert Le Vigan en 1942 (photo [[studio Harcourt]]) |
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| nom de naissance = Robert Charles Alexandre Coquillaud |
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| date de naissance = 7 janvier 1900 |
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| lieu de naissance = [[18e arrondissement de Paris|Paris {{18e}}]] ([[Seine (département)|Seine]]) |
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| date de décès = 12 octobre 1972 |
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| lieu de décès = [[Tandil (ville)|Tandil]], [[Argentine]] |
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| nationalité = [[Image:Flag of France.svg|18px|France]] [[France|Française]] |
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| surnom = |
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| profession(s) = [[Acteur]] |
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| films notables = ''[[Golgotha (film, 1935)|Golgotha]]''<br>''[[Les Mutinés de l'Elseneur (film, 1936)|Les Mutinés de l'Elseneur]]''<br>''[[Les Bas-fonds (film, 1936)|Les Bas-Fonds]]''<br>''[[Le Quai des brumes (film)|Le Quai des brumes]]''<br>''[[Goupi Mains Rouges (film, 1943)|Goupi Mains-Rouges]]'' |
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'''Robert Le Vigan''' est un [[acteur]] [[France|français]] né le {{date|7|janvier|1900}} à [[18e arrondissement de Paris|Paris {{18e}}]] et mort le {{date|12|octobre|1972}} à [[Tandil (ville)|Tandil]] ([[Argentine]]). |
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Remarqué pour ses seconds rôles dans les films français des années trente et quarante, dont ''[[La Bandera (film)|La Bandera]]'', ''[[Le Quai des brumes (film)|Le Quai des brumes]]'' ou ''[[Goupi Mains Rouges (film, 1943)|Goupi Mains Rouges]]''. Dirigé par [[Julien Duvivier]], il incarne [[Jésus-Christ]] dans ''[[Golgotha (film, 1935)|Golgotha]]'' en [[1935 au cinéma|1935]], considérée comme l'une de ses compositions les plus inspirées. |
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Son implication dans la [[Collaboration en France|collaboration]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]] lui vaut d'être condamné |
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après la [[Libération de la France|Libération]] à la [[indignité nationale|dégradation nationale]] et à dix ans de travaux forcés. Bénéficiant d'une libération conditionnelle après trois ans de travail dans un camp, il passe en [[Espagne]] puis s'exile en [[Argentine]]. Il y meurt dans le dénuement. |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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=== Jeunesse === |
=== Jeunesse et études === |
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Robert Charles Alexandre Coquillaud naît {{date|7|janvier|1900}} au 42 [[rue de la Charbonnière]] dans le [[18e arrondissement de Paris|18{{e}} arrondissement de Paris]]<ref name="Paris-Archives">[https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjQtMDUtMTIiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjU1MzM2O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=85%2C-78&uielem_islocked=1&uielem_zoom=165&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Acte n°152 (vue 5/31)], registre des naissance du {{18e}} arrondissement pour l'année 1900, ''Paris-Archives'' (avec mentions marginales des unions).</ref>. Son père, Alexandre Coquillaud, est [[vétérinaire]], sa mère, Louise-Charlotte Grollet, sans profession<ref name="Paris-Archives"/>. |
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Robert Charles Alexandre Coquillaud naît au 42 [[rue de la Charbonnière]], à [[Paris]] dans le [[18e arrondissement de Paris|18{{e}}]]. Son père est [[médecin]]-[[vétérinaire]]. La légende raconte que Robert aurait choisi son surnom {{incise|Le Vigan}} à la suite de l'apprentissage rabâché des départements{{référence nécessaire}}, notamment du [[Gard]], préfecture [[Nîmes]], sous-préfectures : [[Alès]] et [[Le Vigan (Gard)|Le Vigan]]. Surnommé « La Vigue » par son ami [[Louis-Ferdinand Céline]], il n'aurait, en fait, jamais mis les pieds dans cette ville. |
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Refusant de prendre la relève de son père, |
Refusant de prendre la relève de son père, il s'intéresse très tôt à l'art dramatique. Il est reçu au concours d'entrée au [[Conservatoire national supérieur d'art dramatique|Conservatoire de Paris]]. Second prix de comédie en première année, il quitte le Conservatoire en apprenant qu'il ne pourrait jamais obtenir le premier prix {{pas clair|du fait de son engagement militaire}}. Le [[music-hall]] est le seul refuge pour obtenir quelques emplois honorables et subsister, il se retrouve employé dans des petits rôles qui lui permettent de faire ses classes. Il rencontre [[Marcel Dalio]] avec qui il court le cachet. Il interprète [[Molière]] et [[Jean-François Regnard|Regnard]] en [[Belgique]]. |
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Il effectue son service en [[Infanterie|fantassin]] au [[167e régiment d'infanterie (France)|{{167e|régiment}} d'infanterie]] situé à [[Wiesbaden]] en zone française. Libéré de ses obligations militaires, il reprend quelques tournées en province, interprétant Molière et [[George Bernard Shaw]] dans les troupes de [[Gaston Baty]] et [[Louis Jouvet]]. En 1927, il tourne avec [[Arletty]] dans des [[sketch]]es. |
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Il effectue son service en [[fantassin]] au [[167e régiment d'infanterie|{{167e|régiment}} d'infanterie]] situé à [[Wiesbaden]] en zone française. Libéré de ses obligations militaires, il reprend quelques tournées en province, interprétant Molière et [[George Bernard Shaw]] dans les troupes de [[Gaston Baty]] et [[Louis Jouvet]]. En [[1927]], il tourne avec [[Arletty]] dans des [[sketch]]es. |
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=== Avant la Seconde Guerre mondiale === |
=== Avant la Seconde Guerre mondiale === |
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=== Sous l'Occupation === |
=== Sous l'Occupation === |
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En 1939, |
En 1939, durant la « [[drôle de guerre]] », il est mobilisé comme conducteur dans une unité de transmissions, il profite de quelques permissions pour retrouver ses amis comédiens à [[Nice]]. |
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Le Vigan fait un détour par [[Oran]] pour y rejoindre sa femme |
Le Vigan fait un détour par [[Oran]] pour y rejoindre sa femme avec laquelle il partage dix ans de relation commune. Sans emploi, il regagne [[Marseille]], ville d'où le [[Acteur|comédien]] [[Albert Préjean]] l'avait fait partir pour l'[[Algérie]]. |
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L'[[Armistice du 22 juin 1940|armistice]] signé, il remonte à [[Paris]]. Durant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne |
L'[[Armistice du 22 juin 1940|armistice]] signé, il remonte à [[Paris]]. Durant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]], il participe sur [[Radio-Paris]] — contrôlée par les Allemands — à une émission-revue : ''Au rythme du temps'', dirigée par le collaborationniste [[Georges Oltramare]], dit « Charles Dieudonné », dans laquelle Le Vigan, avec des comédiens comme [[Maurice Rémy]] et des journalistes, joue des saynètes basées sur les actualités<ref>[[Pascal Ory]], ''Les Collaborateurs'', Paris, éd. du Seuil, {{coll.|Points/Histoire}}, 1976 {{ISBN|2-02-005427-2}}, {{p.|80}}.</ref>. Cette émission lui donne l'occasion de manifester avec bruit sa fougue antisémite, ce qui lui vaut par la suite d'être en tête de la liste noire des comités d'épuration. |
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Collaborateur notoire, il envoie des lettres de délation à la [[Gestapo]] concernant le milieu artistique. Il tourne ''[[L'Assassinat du père Noël (film)|L'Assassinat du père Noël]]'' (1941), film de [[Christian-Jaque]], et rédige une lettre dans laquelle il mentionne sa grande joie d'avoir collaboré à cette réalisation, produite par Alfred Greven pour la [[Continental |
Collaborateur notoire, il envoie des lettres de délation à la [[Gestapo]] concernant le milieu artistique. Il tourne ''[[L'Assassinat du père Noël (film)|L'Assassinat du père Noël]]'' (1941), film de [[Christian-Jaque]], et rédige une lettre dans laquelle il mentionne sa grande joie d'avoir collaboré à cette réalisation, produite par Alfred Greven pour la [[Continental Films|Continental]] (compagnie à capitaux allemands), ce qui lui sera reproché lors de son procès. Il tourne aussi dans ''[[Romance de Paris]]'' et interprète « Goupi Tonkin » dans ''[[Goupi Mains Rouges (film, 1943)|Goupi Mains Rouges]]''. |
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Durant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]], on retrouve Le Vigan parmi les vedettes régulièrement invitées à l'antenne de la chaîne de télévision allemande [[Fernsehsender Paris]]<ref>Emmanuel Lemieux, On l'appelait Télé-Paris |
Durant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]], on retrouve Le Vigan parmi les vedettes régulièrement invitées à l'antenne de la chaîne de télévision allemande [[Fernsehsender Paris]]<ref>Emmanuel Lemieux, « On l'appelait Télé-Paris », ''L'Histoire secrète des débuts de la télévision française (1936-1946)'', éditions L'Archipel, Paris, 2013, {{p.|153}} {{ISBN|2809811296}}.</ref>. |
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En 1943, il |
En 1943, il adhère au [[Parti populaire français]] (PPF) de [[Jacques Doriot]]. Il rejoint [[Louis-Ferdinand Céline]] à [[Sigmaringen]] en 1944. Cette fuite en Allemagne en compagnie de l'écrivain, pour échapper à l'[[Épuration à la Libération en France|épuration]], a été décrite en détail par Céline dans ''[[D'un château l'autre]]'' ([[1957 en littérature|1957]]), ''[[Nord (roman)|Nord]]'' ([[1960 en littérature|1960]]) et ''[[Rigodon (roman)|Rigodon]]'' ([[1969 en littérature|1969]]), romans autobiographiques dont Le Vigan est un des protagonistes aux côtés de [[Lucette Destouches|Lili]] et du chat [[Bébert (chat)|Bébert]]. Il devient ''speaker'' au poste [[Ici la France (Radio Sigmaringen)|« Ici la France »]], recevant {{unité|1100|marks}} par mois, jusqu'au {{date-|7 janvier 1945}}, date à laquelle il cherche à passer en Suisse<ref>{{article|périodique=Le Monde|date=1 octobre 1945|titre=L'épuration|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1945/10/01/l-epuration_1856943_1819218.html?xtmc=le_vigan&xtcr=271|accès url=payant}}.</ref>. |
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À son retour en France, l'acteur est incarcéré à la [[prison de Fresnes]] et condamné par la [[Cour de justice (ordonnance du 26 juin 1944)|Cour de justice]] de la [[Seine (département)|Seine]], en {{date-|novembre 1946}}, à la [[dégradation nationale]] et à dix ans de travaux forcés, pour faits de collaboration. Lors de son procès, le réalisateur [[Julien Duvivier]], ainsi que les acteurs [[Louis Jouvet]], [[Madeleine Renaud]] et [[Jean-Louis Barrault]] tentent de le sauver en le décrivant irresponsable. Duvivier déclare ainsi : {{citation|Je ne puis dire que je le considère comme un homme parfaitement normal. Il est susceptible de subir des entraînements que rien de sensé ne peut justifier}}. C'est ce que plaide aussi son avocat, M{{e}} Pierre Charpentier, s'appuyant sur le rapport d'un médecin aliéniste<ref>{{article|périodique=Le Monde|date= 16 novembre 1946|titre=L'acteur Le Vigan comparaît demain en cour de justice|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1946/11/18/le-vigan-devant-ses-juges_1873617_1819218.html?xtmc=le_vigan&xtcr=270}} ; {{article|périodique=Le Monde|date=18 novembre 1946|titre=Le Vigan devant ses juges"], |url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1946/11/19/le-proces-de-le-vigan-ou-le-paradoxe-de-l-accuse_1873774_1819218.html?xtmc=le_vigan&xtcr=269}}; {{article|périodique=Le Monde|date=19 novembre 1946|titre=Le procès de Le Vigan ou le paradoxe de l'accusé}}.</ref>. |
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À son retour en France, l'acteur est incarcéré à la [[Centre pénitentiaire de Fresnes|prison de Fresnes]] et condamné par la [[Cour de justice (ordonnance du 26 juin 1944)|Cour de justice]] de la [[Seine (département)|Seine]], en {{date-|novembre 1946}}, à la [[Indignité nationale#Peine encourue|dégradation nationale]] et à dix ans de travaux forcés, pour faits de collaboration. Lors de son procès, le réalisateur [[Julien Duvivier]], ainsi que les acteurs [[Louis Jouvet]], [[Madeleine Renaud]] et [[Jean-Louis Barrault]] tentent de le sauver en le décrivant irresponsable. Duvivier déclare ainsi : {{citation|Je ne puis dire que je le considère comme un homme parfaitement normal. Il est susceptible de subir des entraînements que rien de sensé ne peut justifier}}. C'est ce que plaide aussi son avocat, M{{e}} Pierre Charpentier, s'appuyant sur le rapport d'un médecin aliéniste<ref>{{article|périodique=Le Monde|date= 16 novembre 1946|titre=L'acteur Le Vigan comparaît demain en cour de justice|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1946/11/16/l-acteur-le-vigan-comparait-demain-en-cour-de-justice_1874766_1819218.html|accès url=payant}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|périodique=Le Monde|date=18 novembre 1946|titre=Le Vigan devant ses juges|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1946/11/18/le-vigan-devant-ses-juges_1873617_1819218.html?xtmc=le_vigan&xtcr=270|accès url=payant}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1946/11/19/le-proces-de-le-vigan-ou-le-paradoxe-de-l-accuse_1873774_1819218.html?xtmc=le_vigan&xtcr=269|périodique=Le Monde|date=19 novembre 1946|titre=Le procès de Le Vigan ou le paradoxe de l'accusé|accès url=payant}}.</ref>. |
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=== Après la Guerre === |
=== Après la Guerre === |
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Libéré sous condition en 1948, il choisit l'exil. Il gagne l'[[Espagne]], puis l'[[Argentine]] où il tourne encore dans quelques films, en 1951 et 1952. Il s'y remarie le {{date-|11 décembre 1956}} avec Olympe Bellemer. |
Libéré sous condition en 1948, il choisit l'exil. Il gagne l'[[Espagne]], puis l'[[Argentine]] où il tourne encore dans quelques films, en 1951 et 1952. Il s'y remarie le {{date-|11 décembre 1956}} avec Olympe Bellemer. |
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Il vit ensuite dans la misère. Il meurt en Argentine le {{nobr|12 octobre 1972}}, à 72 ans. Il avait renoncé à tout retour en France, au point que [[François Truffaut]], le contactant à la fin des [[années 1960]] pour le réhabiliter comme comédien, n'avait pu le soustraire à sa retraite. Le Vigan bénéficiait pourtant d'une amnistie, depuis 1958, mais il ne voulait pas rentrer en France, car il redoutait des représailles, mais surtout que le « métier », c'est-à-dire les cinéastes, metteurs en scènes{{, etc.}} ne veuille plus de lui, et il pensait qu'il ne retrouverait pas de rôles importants. |
Il vit ensuite dans la misère. Il meurt en Argentine le {{nobr|12 octobre 1972}}, à 72 ans. Il avait renoncé à tout retour en France, au point que [[François Truffaut]], le contactant à la fin des [[années 1960]] pour le réhabiliter comme comédien, n'avait pu le soustraire à sa retraite. Le Vigan bénéficiait pourtant d'une amnistie, depuis 1958, mais il ne voulait pas rentrer en France, car il redoutait des représailles, mais surtout que le « métier », c'est-à-dire les cinéastes, metteurs en scènes{{, etc.}} ne veuille plus de lui, et il pensait qu'il ne retrouverait pas de rôles importants. |
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À propos de Robert Le Vigan, [[Jean Tulard]] a écrit {{citation|qu'il ne s'était jamais remis d'avoir incarné [[Jésus de Nazareth|Jésus]] dans le film ''[[Golgotha (film, 1935)|Golgotha]]'' de Duvivier}}<ref>[[Jean Tulard]], ''Guide |
À propos de Robert Le Vigan, [[Jean Tulard]] a écrit {{citation|qu'il ne s'était jamais remis d'avoir incarné [[Jésus de Nazareth|Jésus]] dans le film ''[[Golgotha (film, 1935)|Golgotha]]'' de Duvivier}}<ref>[[Jean Tulard]], ''Guide des films (F-O)'', éditions Bouquins - Robert Laffont, 2002, {{p.|1312}} : {{citation|Le Vigan ne se remit pas d'avoir tenu ce rôle.}}</ref> et aussi {{citation|On s'accorde, les passions apaisées, à reconnaître l'immensité de son talent}}<ref>Jean Tulard, ''Dictionnaire du cinéma : Les acteurs'', 2001, éditions Robert Laffont, {{p.|647}} : {{citation|À l'écran, il était capable d'être le [[Jésus-Christ|Christ]] (''[[Golgotha (film, 1935)|Golgotha]]'') ou [[Jules Mazarin|Mazarin]] (''[[Jérôme Perreau, héros des barricades|Jérôme Perreau]]''), un marin contestataire (''[[Les Mutinés de l'Elseneur (film, 1936)|Les Mutinés de l'Elseneur]]'') ou un dictateur sud-américain (''[[Ernest le rebelle]]''). […] On s'accorde, les passions apaisées, à reconnaître l'immensité de son talent.}}</ref>. |
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=== Vie privée === |
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Robert Le Vigan a été marié à deux reprises : |
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* avec Alphonsine Félicia Adeline Lassauce, épousée le {{date-|3 janvier 1936}} à la mairie du [[18e arrondissement de Paris|18{{e}} arrondissement de Paris]] et dont il divorce le 3 avril 1943 ; |
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* avec Olympe Marie Blanche Edmée Bellemer, épousée le {{date-|11 décembre 1956}} à [[Buenos Aires|Buenos-Aires]] (Argentine)<ref name="Paris-Archives"/>. |
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== Théâtre == |
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{{colonnes|nombre=2| |
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* [[1919 au théâtre|1919]] : ''Camarades de lit'' d'[[André Mycho]], [[Théâtre Impérial (Paris)|théâtre Impérial]] |
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* 1919 : ''La Revue de la paix'' revue de [[Charles Cluny]], théâtre Impérial |
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* 1919 : ''Oublions le passé'' revue de [[Gabriel Timmory]], théâtre Impérial |
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* [[1920 au théâtre|1920]] : ''Fintje a de la voix'' de [[Frantz Fonson]], [[Théâtre du Gymnase Marie-Bell|théâtre du Gymnase]] |
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* 1920 : ''La Maison du Bon Dieu'' d'[[Edmond Fleg]], [[Théâtre Hébertot|théâtre des Arts]] |
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* [[1921 au théâtre|1921]] : ''Le Bonheur'' de [[Charles Oulmont]], théâtre des Arts |
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* 1921 : ''La Comédie du génie'' de [[François de Curel]], théâtre des Arts |
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* 1921 : ''Galatée'' d'[[Alfred Mortier]], théâtre des Arts |
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* [[1923 au théâtre|1923]] : ''[[L'Idiot]]'' de [[Fiodor Dostoïevski]], [[Théâtre Tristan-Bernard|théâtre Albert {{Ier}}]] |
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* [[1924 au théâtre|1924]] : ''[[Le Misanthrope]]'' et ''[[George Dandin ou le Mari confondu|George Dandin]]'' de [[Molière]], tournée |
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* 1924 : ''[[La Grande Catherine]]'' de [[George Bernard Shaw]], théâtre des Arts |
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* 1924 : ''Maya'' de [[Simon Gantillon]], mise en scène [[Gaston Baty]], [[Théâtre des Champs-Élysées#Studio des Champs-Élysées|studio des Champs-Elysées]] |
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* [[1925 au théâtre|1925]] : ''L'Étrange Épouse du professeur Stierbecke'' d'[[Albert-Jean]], mise en scène Gaston Baty, studio des Champs-Elysées |
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* 1925 : ''La Cavalière Elsa'' de [[Paul Demasy]] d'après [[Pierre Mac Orlan]], mise en scène Gaston Baty, studio des Champs-Elysées |
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* 1925 : ''L'Homme du destin'' de George Bernard Shaw, mise en scène Gaston Baty, studio des Champs-Elysées |
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* [[1926 au théâtre|1926]] : ''Le Divin Mensonge'' opérette d'[[Alex Madis]] et [[Pierre Veber]], [[théâtre des Capucines]] |
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* 1926 : ''Au grand large'' de [[Sutton Vane]], mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Théâtre des Champs-Élysées#Comédie des Champs-Élysées|comédie des Champs-Élysées]] |
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* [[1927 au théâtre|1927]] : ''Humourican Legion'' d'[[André Dahl]], [[Le Chat noir|La Boîte à Fursy]] |
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* 1927 : ''Va donc… épurer !'' revue de CA Carpentier et [[Robert Dieudonné]], [[Moulin de la chanson]] |
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* [[1928 au théâtre|1928]] : ''Paramount là-dessus'' revue de [[Lucien Boyer (chansonnier)|Lucien Boyer]] et André Dahl, Moulin de la chanson |
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* [[1929 au théâtre|1929]] : ''La Revue du Moulin'' revue de [[Paul Briquet]] et [[Henri Dumont (chansonnier)|Henri Dumont]], Moulin de la chanson |
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* 1929 : ''Vous permettez ?'' revue de [[Dranem]], Moulin de la Chanson |
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* 1929 : ''Au clair de la lune'' de [[Jehan Bouvelet]] et [[Edgar Bradby]], studio des Champs-Elysées |
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* 1929 : ''[[Le gendarme est sans pitié]]'' de [[Georges Courteline]], studio des Champs-Elysées |
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* 1929 : ''[[La Peur des coups]]'' de Georges Courteline, studio des Champs-Elysées |
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* [[1930 au théâtre|1930]] : ''Le Simoun'' d'[[Henri-René Lenormand]], mise en scène Gaston Baty, [[théâtre Pigalle]] |
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* 1930 : ''Feu du ciel'' de [[Pierre Dominique]], mise en scène Gaston Baty, théâtre Pigalle |
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* 1930 : ''Avenue 1930'' revue de [[Paul Colline]], [[théâtre de l'Avenue]] |
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* 1930 : ''Donogoo'' de [[Jules Romains]], mise en scène [[Louis Jouvet]], théâtre Pigalle |
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* [[1931 au théâtre|1931]] : ''Tout tourne'' revue de Paul Colline, [[Comédie de Paris|théâtre de l'Humour]] |
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* 1931 : ''Barbe-Blonde'' de Jehan Bouvelet et Edgar Bradby, studio des Champs-Élysées |
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* [[1932 au théâtre|1932]] : ''Edition spéciale'' d'[[Henry Torrès]], [[Espace Cardin|théâtre des Ambassadeurs]] |
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* [[1933 au théâtre|1933]] : ''[[Intermezzo (pièce de théâtre)|Intermezzo]]'' de [[Jean Giraudoux]], mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées |
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* 1933 : ''Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche'' de [[Jules Romains]], mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées |
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* 1933 : ''[[Pétrus (pièce de théâtre)|Pétrus]]'' de [[Marcel Achard]], mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées |
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* [[1934 au théâtre|1934]] : ''Au grand large'' de Sutton Vane, mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées |
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* 1934 : ''[[La Machine infernale]]'' de [[Jean Cocteau]], mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées |
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* 1934 : ''[[Une femme libre]]'' d'[[Armand Salacrou]], mise en scène [[Paulette Pax]], [[théâtre de l'Œuvre]] |
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* [[1936 au théâtre|1936]] : ''[[Amphitryon 38]]'' de Jean Giraudoux, mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Théâtre de l'Athénée Louis-Jouvet|théâtre de l'Athénée]] |
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* [[1940 au théâtre|1940]] : ''[[Ruy Blas]]'' de [[Victor Hugo]], [[Casino municipal de Nice|Casino de Nice]] |
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* [[1941 au théâtre|1941]] : ''Le Misanthrope'' de Molière, théâtre des Ambassadeurs |
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* [[1942 au théâtre|1942]] : ''[[La Peur des coups]]'' de Georges Courteline, [[Alhambra (Paris)|théâtre de l'Alhambra]] |
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* 1942 : ''Le soleil se couche'', [[ABC (music-hall)|ABC]] |
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== Filmographie == |
== Filmographie == |
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{{colonnes|nombre=2| |
{{colonnes|nombre=2| |
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* [[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Radio Folies]]'' de [[Jean Tarride]] |
* [[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Radio Folies]]'', court métrage de [[Jean Tarride]] |
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* 1931 : ''[[Les Cinq Gentlemen maudits]]'' de [[Julien Duvivier]] : Donald Strawber |
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* [[1932 au cinéma|1932]] : ''[[L'Éternelle Chanson]]'' de [[Robert Vernay]] : le vagabond |
* [[1932 au cinéma|1932]] : ''[[L'Éternelle Chanson]]'', court métrage de [[Robert Vernay]] : le vagabond |
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* 1932 : ''[[En douane]]'', court métrage d'[[Antonin Bideau]] |
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* 1932 : ''[[Le Chien jaune (film)|Le Chien jaune]]'' de Jean Tarride : le docteur Ernest Michoux |
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* 1932 : ''[[Une jeune fille et un million]]'' de [[Max Neufeld]] : l'employé brouillon de l'agence |
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* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[Coquin de sort (film, 1933)|Coquin de sort]]'' d'[[André Pellenc]] |
* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[Coquin de sort (film, 1933)|Coquin de sort]]'' d'[[André Pellenc]] |
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* 1933 : ''[[Le Tunnel (film)|Le Tunnel]]'' de [[Curtis Bernhardt]] : Brooce |
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* 1933 : ''[[Le Petit Roi (film)|Le Petit Roi]]'' de Julien Duvivier : le fou |
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* 1933 : ''[[Le Médecin de service (film, 1933)|Le Médecin de service]]'', court-métrage d'[[André Cerf]] |
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* 1933 : ''[[Knock (film, 1933)|Knock ou le Triomphe de la médecine]]'' de [[Roger Goupillières]] et [[Louis Jouvet]] : Mousquet, le pharmacien |
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* 1933 : ''[[L'Homme à la barbiche]]'', court métrage de [[Louis Valray]] : Jérôme de Valvert et son demi-frère |
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* 1933 : ''[[La Femme idéale]]'' d’[[André Berthomieu]] : Girardin |
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* 1933 : ''[[Boubouroche (film, 1933)|Boubouroche]]'', court métrage d’[[André Hugon]] : Potasse |
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* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[Madame Bovary (film, 1933)|Madame Bovary]]'' de [[Jean Renoir]] : Lheureux |
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* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[La Rue sans nom (film)|La Rue sans nom]]'' de [[Pierre Chenal]] : Vanoël |
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[La Rue sans nom (film)|La Rue sans nom]]'' de [[Pierre Chenal]] : Vanoël |
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* 1934 : ''[[Madame Bovary (film, 1934)|Madame Bovary]]'' de [[Jean Renoir]] : Lheureux |
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* 1934 : ''[[Le Prince des Six Jours]]'' de Robert Vernay : Fouilloux |
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* 1934 : ''[[Maria Chapdelaine (film, 1934)|Maria Chapdelaine]]'' de Julien Duvivier : Tit-Sèbe, le rebouteux |
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* 1934 : ''[[Famille nombreuse (film, 1934)|Famille nombreuse]]'' d’André Hugon : l'adjudant-chef Sandri |
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* 1934 : ''[[Bien mal acquis (film)|Bien mal acquis]]'', court métrage d’[[Earl Welch]] |
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* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[L'Article 330]]'' de [[Marcel Pagnol]] : Jean-Philippe La Brige - court métrage - |
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* 1934 : ''[[L'Article 330]]'', court métrage de [[Marcel Pagnol]] : Jean-Philippe La Brige |
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* 1934 : ''[[L'Affaire Coquelet]]'' de [[Jean Gourguet]] : Poireau |
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* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[ |
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[La Ronde du brigadier Bellot]]'', court métrage de [[Raymond Raffin]] |
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* 1935 : ''[[Jérôme Perreau, héros des barricades]]'' d’[[Abel Gance]] : le cardinal [[Jules Mazarin|Mazarin]] |
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* 1935 : ''[[La Bandera (film)|La Bandera]]'' de Julien Duvivier : Fernando Lucas |
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* 1935 : ''[[Golgotha (film, 1935)|Golgotha]]'' de Julien Duvivier : Jésus-Christ |
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* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Un de la légion]]'' de [[Christian-Jaque]] : Leduc |
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Un de la légion]]'' de [[Christian-Jaque]] : Leduc |
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* 1936 : ''[[Romarin (film)|Romarin]]'' d’André Hugon : Napoléon Orsini |
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* 1936 : ''[[Jenny (film, 1936)|Jenny]]'' de [[Marcel Carné]] : l'albinos |
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* 1936 : ''[[Hélène (film)|Hélène]]'' de [[Jean Benoit-Lévy]] et [[Marie Epstein]] : le docteur Régnier |
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* 1936 : ''[[Les Mutinés de l'Elseneur (film, 1936)|Les Mutinés de l'Elseneur]]'' de Pierre Chenal : Charles Davis |
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* 1936 : ''[[Les Bas-fonds (film, 1936)|Les Bas-Fonds]]'' de Jean Renoir : l'acteur alcoolique |
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* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Regain (film)|Regain]]'' de |
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Regain (film)|Regain]]'' de Marcel Pagnol : le sergent de Sault |
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* 1937 : ''[[Franco de port (film, 1937)|Franco de port]]'' de [[Dimitri Kirsanoff]] : Henri |
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* 1937 : ''[[La Femme du bout du monde]]'' de [[Jean Epstein]] : Arlanger |
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* 1937 : ''[[La Citadelle du silence]]'' de [[Marcel L'Herbier]] : Granoff |
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* 1937 : ''[[L'Homme de nulle part (film, 1937)|L'Homme de nulle part]]'' de Pierre Chenal : le comte Papiano |
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* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[L'Homme de nulle part (film, 1937)|L'Homme de nulle part]]'' de [[Pierre Chenal]] : le comte Papiano |
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* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Le Petit Chose (film, 1938)|Le Petit Chose]]'' de [[Maurice Cloche]] : Roger |
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Le Petit Chose (film, 1938)|Le Petit Chose]]'' de [[Maurice Cloche]] : Roger |
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* 1938 : ''[[L'Occident (film, 1938)|L'Occident]]'' de [[Henri Fescourt]] : Taïeb el Haïn |
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* 1938 : ''[[Ernest le rebelle]]'' de Christian-Jaque : le gouverneur-président de Mariposa |
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* 1938 : ''[[L'Avion de minuit]]'' de [[Dimitri Kirsanoff]] : le docteur |
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* 1938 : ''[[Tempête sur l'Asie (film, 1938)|Tempête sur l'Asie]]'' de [[Richard Oswald]] : Sir Richard |
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* 1938 : ''[[Les Disparus de Saint-Agil]]'' de Christian-Jaque : César le passe-muraille |
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* 1938 : ''[[Le Quai des brumes (film)|Le Quai des brumes]]'' de Marcel Carné : le peintre |
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* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Le monde tremblera]]'' de [[Richard Pottier]] : le greffier |
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Le monde tremblera]]'' de [[Richard Pottier]] : le greffier |
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* 1939 : ''[[Le Veau gras]]'' de [[Serge de Poligny]] : Grussgolt |
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* 1939 : ''[[Le Dernier Tournant]]'' de Pierre Chenal : le cousin maître-chanteur |
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* 1939 : ''[[Louise (film, 1939)|Louise]]'' d’Abel Gance : Gaston |
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* 1939 : ''[[Dédé la musique]]'' d’[[André Berthomieu]] : Fernand l'Américain |
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* 1939 : ''[[La Charrette fantôme (film, 1939)|La Charrette fantôme]]'' de Julien Duvivier : le père Martin |
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* [[1940 au cinéma|1940]] : ''[[Paradis perdu (film, 1940)|Paradis perdu]]'' |
* [[1940 au cinéma|1940]] : ''[[Paradis perdu (film, 1940)|Paradis perdu]]'' d'Abel Gance : Édouard Bordenave |
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* [[1941 au cinéma|1941]] : ''[[Romance de Paris]]'' de [[Jean Boyer (réalisateur)|Jean Boyer]] : Monsieur Lormel |
* [[1941 au cinéma|1941]] : ''[[Romance de Paris]]'' de [[Jean Boyer (réalisateur)|Jean Boyer]] : Monsieur Lormel |
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* 1941 : ''[[L'Assassinat du père Noël (film)|L'Assassinat du Père Noël]]'' de Christian-Jaque : Léon Villard |
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* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Chambre 13]]'' |
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Chambre 13]]'' d’André Hugon : Fenouil |
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* 1942 : ''[[Patrouille blanche]]'' de [[Christian Chamborant]] : le commissaire Pascal |
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* 1942 : ''[[Vie privée (film, 1942)|Vie privée]]'' de [[Walter Kapps]] : Rémi Géraud |
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* 1942 : ''[[Andorra ou les Hommes d'airain]]'' d’[[Émile Couzinet]] : Asnurri |
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* 1942 : ''[[Le Mariage de Chiffon]]'' de [[Claude Autant-Lara]] : L'huissier |
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* 1942 : ''[[Les affaires sont les affaires (film, 1942)|Les affaires sont les affaires]]'' de [[Jean Dréville]] : Phinck |
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* 1942 : ''[[La Prière aux étoiles]]'' de Marcel Pagnol (inachevé) |
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* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[La Grande Marnière (film, 1943)|La Grande Marnière]]'' de [[Jean de Marguenat]] : Fleury |
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[La Grande Marnière (film, 1943)|La Grande Marnière]]'' de [[Jean de Marguenat]] : Fleury |
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* 1943 : ''[[Untel père et fils]]'' de Julien Duvivier : Michel Froment |
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* 1943 : ''[[Goupi Mains Rouges (film, 1943)|Goupi Mains-Rouges]]'' de [[Jacques Becker]] : Goupi-Tonkin |
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* 1943 : ''[[Ne le criez pas sur les toits]]'' de [[Jacques Daniel-Norman]] : le professeur Léonard Bontagues |
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* 1943 : ''[[L'Homme qui vendit son âme]]'' de [[Jean-Paul Paulin]] : Grégori |
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* [[1944 au cinéma|1944]] : ''[[La Collection Ménard]]'' de [[Bernard Roland]] : Amédée Garbure |
* [[1944 au cinéma|1944]] : ''[[La Collection Ménard]]'' de [[Bernard Roland]] : Amédée Garbure |
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* 1944 : ''[[Les Enfants du paradis]]'' de Marcel Carné : Jéricho<ref>Il tourna une scène du film avant que son rôle ne soit repris par [[Pierre Renoir]].</ref> |
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* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[Bifur 3]]'' de [[Maurice Cam]]: Paul |
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[Bifur 3]]'' de [[Maurice Cam]]: Paul |
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* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[La Orquídea]]'' d’[[Ernesto Arancibia]] : le père |
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[La Orquídea]]'' d’[[Ernesto Arancibia]] : le père |
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* 1951 : ''[[El Correo del rey]]'' de [[Ricardo Gascon]] : Peabody |
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* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Rio turbio]]'' d’[[Alejandro Wehner]] : Levignan |
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Rio turbio]]'' d’[[Alejandro Wehner]] : Levignan |
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* 1952 : ''[[Ley del mar]]'' de [[Miguel Iglesias Bonns]] : Rafael |
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== Théâtre == |
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* [[1919 au théâtre|1919]] : ''Camarades de lit'' d'[[André Mycho]], [[Théâtre Impérial (Paris)|Théâtre Impérial]] |
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* [[1919 au théâtre|1919]] : ''La Revue de la paix'' revue de [[Charles Cluny]], Théâtre Impérial |
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* [[1919 au théâtre|1919]] : ''Oublions le passé'' revue de [[Gabriel Timmory]], Théâtre Impérial |
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* [[1920 au théâtre|1920]] : ''Fintje a de la voix'' de [[Jean-François Fonson]], [[Théâtre du Gymnase Marie Bell|Théâtre du Gymnase]] |
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* [[1920 au théâtre|1920]] : ''La Maison du Bon Dieu'' d'[[Edmond Fleg]], [[Théâtre Hébertot|Théâtre des Arts]] |
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* [[1921 au théâtre|1921]] : ''Le Bonheur'' de [[Charles Oulmont]], [[Théâtre Hébertot|Théâtre des Arts]] |
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* [[1921 au théâtre|1921]] : ''La Comédie du génie'' de [[François de Curel]], [[Théâtre Hébertot|Théâtre des Arts]] |
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* [[1921 au théâtre|1921]] : ''Galatée'' d'[[Alfred Mortier]], [[Théâtre Hébertot|Théâtre des Arts]] |
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* [[1923 au théâtre|1923]] : ''[[L'Idiot]]'' de [[Fiodor Dostoïevski]], [[Théâtre Albert 1er]] |
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* [[1924 au théâtre|1924]] : ''[[Le Misanthrope ou l'Atrabilaire amoureux|Le Misanthrope]]'', ''[[George Dandin]]'' de [[Molière]], tournée |
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* [[1924 au théâtre|1924]] : ''[[La Grande Catherine]]'' de [[George Bernard Shaw]], [[Théâtre Hébertot|Théâtre des Arts]] |
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* [[1924 au théâtre|1924]] : ''Maya'' de [[Simon Gantillon]], mise en scène [[Gaston Baty]], [[Studio des Champs-Elysées]] |
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* [[1925 au théâtre|1925]] : ''L'Étrange Épouse du professeur Stierbecke'' d'[[Albert-Jean]], mise en scène [[Gaston Baty]], [[Studio des Champs-Elysées]] |
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* [[1925 au théâtre|1925]] : ''La Cavalière Elsa'' de [[Paul Demasy]] d'après [[Pierre Mac Orlan]], mise en scène [[Gaston Baty]], [[Studio des Champs-Elysées]] |
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* [[1925 au théâtre|1925]] : ''L'Homme du destin'' de [[George Bernard Shaw]], mise en scène [[Gaston Baty]], [[Studio des Champs-Elysées]] |
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* [[1926 au théâtre|1926]] : ''Le Divin Mensonge'' opérette d'[[Alex Madis]] et [[Pierre Veber]], [[Théâtre des Capucines]] |
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* [[1926 au théâtre|1926]] : ''Au grand large'' de [[Sutton Vane]], mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Comédie des Champs-Élysées]] |
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* [[1927 au théâtre|août 1927]] : ''Humourican Legion'' d'[[André Dahl]], La Boîte à Fursy |
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* [[1927 au théâtre|1927]] : ''Va donc… épurer !'' revue de CA Carpentier et [[Robert Dieudonné]], Moulin de la Chanson |
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* [[1928 au théâtre|1928]] : ''Paramount là-dessus'' revue de [[Lucien Boyer (chansonnier)|Lucien Boyer]] et [[André Dahl]], Moulin de la Chanson |
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* [[1929 au théâtre|1929]] : ''La Revue du Moulin'' revue de [[Paul Briquet]] et [[Henri Dumont]], Moulin de la Chanson |
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* [[1929 au théâtre|1929]] : ''Vous permettez ?'' revue de [[Dranem]], Moulin de la Chanson |
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* [[1929 au théâtre|1929]] : ''Au clair de la lune'' de [[Jehan Bouvelet]] et [[Edgar Bradby]], [[Studio des Champs-Elysées]] |
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* [[1929 au théâtre|1929]] : ''[[Le gendarme est sans pitié]]'' de [[Georges Courteline]], [[Studio des Champs-Elysées]] |
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* [[1929 au théâtre|1929]] : ''[[La Peur des coups]]'' de [[Georges Courteline]], [[Studio des Champs-Elysées]] |
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* [[1930 au théâtre|1930]] : ''Le Simoun'' d'[[Henri-René Lenormand]], mise en scène [[Gaston Baty]], [[Théâtre Pigalle]] |
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* [[1930 au théâtre|1930]] : ''Feu du ciel'' de [[Pierre Dominique]], mise en scène [[Gaston Baty]], [[Théâtre Pigalle]] |
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* [[1930 au théâtre|1930]] : ''Avenue 1930'' revue de [[Paul Colline]], [[Théâtre de l'Avenue]] |
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* [[1930 au théâtre|1930]] : ''Donogoo'' de [[Jules Romains]], mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Théâtre Pigalle]] |
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* [[1931 au théâtre|1931]] : ''Tout tourne'' revue de [[Paul Colline]], [[Théâtre de l'Humour]] |
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* [[1931 au théâtre|1931]] : ''Barbe-Blonde'' de [[Jehan Bouvelet]] et [[Edgar Bradby]], [[Studio des Champs-Élysées]] |
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* [[1932 au théâtre|1932]] : ''Edition spéciale'' d'[[Henry Torrès]], [[Théâtre des Ambassadeurs]] |
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* [[1933 au théâtre|1933]] : ''[[Intermezzo (Giraudoux)|Intermezzo]]'' de [[Jean Giraudoux]], mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Comédie des Champs-Élysées]] |
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* [[1933 au théâtre|1933]] : ''[[Knock ou le triomphe de la médecine]]'' de [[Jules Romains]] |
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* [[1933 au théâtre|1933]] : ''Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche'' de [[Jules Romains]], mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Comédie des Champs-Élysées]] |
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* [[1933 au théâtre|1933]] : ''[[Pétrus (théâtre)|Pétrus]]'' de [[Marcel Achard]], mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Comédie des Champs-Élysées]] |
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* [[1934 au théâtre|1934]] : ''Au grand large'' de [[Sutton Vane]], mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Comédie des Champs-Élysées]] |
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* [[1934 au théâtre|1934]] : ''[[La Machine infernale (théâtre)|La Machine infernale]]'' de [[Jean Cocteau]], mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Comédie des Champs-Élysées]] |
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* [[1934 au théâtre|1934]] : ''[[Une femme libre]]'' d'[[Armand Salacrou]], mise en scène [[Paulette Pax]], [[Théâtre de l'Œuvre]] |
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* [[1936 au théâtre|1936]] : ''[[Amphitryon 38]]'' de [[Jean Giraudoux]], mise en scène [[Louis Jouvet]], [[Théâtre de l'Athénée]] |
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* [[1940 au théâtre|1940]] : ''[[Ruy Blas]]'' de [[Victor Hugo]], [[Casino municipal de Nice|Casino de Nice]] |
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* [[1941 au théâtre|1941]] : ''[[Le Misanthrope ou l'Atrabilaire amoureux|Le Misanthrope]]'' de [[Molière]], [[Théâtre des Ambassadeurs]] |
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* [[1942 au théâtre|1942]] : ''[[La Peur des coups]]'' de [[Georges Courteline]], [[Alhambra (Paris)|Théâtre de l'Alhambra]] |
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* [[1942 au théâtre|1942]] : ''Le soleil se couche'', [[A.B.C.]] |
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=== Documentaire === |
=== Documentaire === |
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* ''Robert Le Vigan, la cavale d'un maudit'' |
* ''Robert Le Vigan, la cavale d'un maudit'' de [[Bertrand Tessier]], produit par California Prod, Canal + et TV5 Monde, 2021 - Sélection officielle Festival international du film d'histoire de Pessac. |
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=== Bibliographie === |
=== Bibliographie === |
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* [[Hervé |
* [[Hervé Le Boterf]], ''Robert Le Vigan, le mal-aimé du cinéma'', [[éditions France-Empire]], 1986. |
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marc-Édouard|nom1=Nabe|lien auteur1=Marc-Édouard Nabe|titre=Lucette|éditeur=[[Gallimard]]|collection=[[Collection Blanche (Gallimard)|Blanche]]|lieu=Paris|année première édition=1995|réimpression=2012|pages totales=348|présentation en ligne=http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Lucette}} |
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marc-Édouard|nom1=Nabe|lien auteur1=Marc-Édouard Nabe|titre=Lucette|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=[[Collection Blanche (Gallimard)|Blanche]]|lieu=Paris|année première édition=1995|réimpression=2012|pages totales=348|présentation en ligne=http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Lucette}} |
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* [[Claude Beylie]], ''Robert Le Vigan désordre et génie'', [[Pygmalion (maison d'édition)|Pygmalion]], 1996. |
* [[Claude Beylie]], ''Robert Le Vigan, désordre et génie'', [[Pygmalion (maison d'édition)|Pygmalion]], 1996. |
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=== Liens externes === |
=== Liens externes === |
Dernière version du 12 mai 2024 à 19:02
Nom de naissance | Robert Charles Alexandre Coquillaud |
---|---|
Naissance |
Paris 18e (Seine) |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 72 ans) Tandil, Argentine |
Profession | Acteur |
Films notables |
Golgotha Les Mutinés de l'Elseneur Les Bas-Fonds Le Quai des brumes Goupi Mains-Rouges |
Robert Le Vigan est un acteur français né le à Paris 18e et mort le à Tandil (Argentine).
Remarqué pour ses seconds rôles dans les films français des années trente et quarante, dont La Bandera, Le Quai des brumes ou Goupi Mains Rouges. Dirigé par Julien Duvivier, il incarne Jésus-Christ dans Golgotha en 1935, considérée comme l'une de ses compositions les plus inspirées.
Son implication dans la collaboration durant la Seconde Guerre mondiale lui vaut d'être condamné après la Libération à la dégradation nationale et à dix ans de travaux forcés. Bénéficiant d'une libération conditionnelle après trois ans de travail dans un camp, il passe en Espagne puis s'exile en Argentine. Il y meurt dans le dénuement.
Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse et études[modifier | modifier le code]
Robert Charles Alexandre Coquillaud naît au 42 rue de la Charbonnière dans le 18e arrondissement de Paris[1]. Son père, Alexandre Coquillaud, est vétérinaire, sa mère, Louise-Charlotte Grollet, sans profession[1].
Refusant de prendre la relève de son père, il s'intéresse très tôt à l'art dramatique. Il est reçu au concours d'entrée au Conservatoire de Paris. Second prix de comédie en première année, il quitte le Conservatoire en apprenant qu'il ne pourrait jamais obtenir le premier prix du fait de son engagement militaire[pas clair]. Le music-hall est le seul refuge pour obtenir quelques emplois honorables et subsister, il se retrouve employé dans des petits rôles qui lui permettent de faire ses classes. Il rencontre Marcel Dalio avec qui il court le cachet. Il interprète Molière et Regnard en Belgique. Il effectue son service en fantassin au 167e régiment d'infanterie situé à Wiesbaden en zone française. Libéré de ses obligations militaires, il reprend quelques tournées en province, interprétant Molière et George Bernard Shaw dans les troupes de Gaston Baty et Louis Jouvet. En 1927, il tourne avec Arletty dans des sketches.
Avant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Julien Duvivier le remarque dans une pièce de Jules Romains : Donogoo. Il l'engage et lui donne un rôle dans Les Cinq Gentlemen maudits, rôle qui le cantonne dans des emplois équivoques et des rôles de criminel. Il tourne ensuite La Bandera, Les Bas-fonds et Le Quai des brumes, qui le rendent célèbre. Il interprète le rôle du Christ dans Golgotha. Colette dit, après l'avoir vu jouer, que Le Vigan est un acteur « saisissant, immatériel, sans artifice, quasi céleste ». Entre deux contrats, il fréquente des cercles artistiques, où se retrouvent le peintre Gen Paul, l'écrivain Marcel Aymé, le dessinateur Poulbot, et Louis-Ferdinand Céline, avec qui il se lie d'amitié. En 1938 sort le film de Christian-Jaque, Les Disparus de Saint-Agil, dans lequel Le Vigan fait une composition.
Sous l'Occupation[modifier | modifier le code]
En 1939, durant la « drôle de guerre », il est mobilisé comme conducteur dans une unité de transmissions, il profite de quelques permissions pour retrouver ses amis comédiens à Nice.
Le Vigan fait un détour par Oran pour y rejoindre sa femme avec laquelle il partage dix ans de relation commune. Sans emploi, il regagne Marseille, ville d'où le comédien Albert Préjean l'avait fait partir pour l'Algérie.
L'armistice signé, il remonte à Paris. Durant l'Occupation, il participe sur Radio-Paris — contrôlée par les Allemands — à une émission-revue : Au rythme du temps, dirigée par le collaborationniste Georges Oltramare, dit « Charles Dieudonné », dans laquelle Le Vigan, avec des comédiens comme Maurice Rémy et des journalistes, joue des saynètes basées sur les actualités[2]. Cette émission lui donne l'occasion de manifester avec bruit sa fougue antisémite, ce qui lui vaut par la suite d'être en tête de la liste noire des comités d'épuration.
Collaborateur notoire, il envoie des lettres de délation à la Gestapo concernant le milieu artistique. Il tourne L'Assassinat du père Noël (1941), film de Christian-Jaque, et rédige une lettre dans laquelle il mentionne sa grande joie d'avoir collaboré à cette réalisation, produite par Alfred Greven pour la Continental (compagnie à capitaux allemands), ce qui lui sera reproché lors de son procès. Il tourne aussi dans Romance de Paris et interprète « Goupi Tonkin » dans Goupi Mains Rouges.
Durant l'Occupation, on retrouve Le Vigan parmi les vedettes régulièrement invitées à l'antenne de la chaîne de télévision allemande Fernsehsender Paris[3].
En 1943, il adhère au Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot. Il rejoint Louis-Ferdinand Céline à Sigmaringen en 1944. Cette fuite en Allemagne en compagnie de l'écrivain, pour échapper à l'épuration, a été décrite en détail par Céline dans D'un château l'autre (1957), Nord (1960) et Rigodon (1969), romans autobiographiques dont Le Vigan est un des protagonistes aux côtés de Lili et du chat Bébert. Il devient speaker au poste « Ici la France », recevant 1 100 marks par mois, jusqu'au , date à laquelle il cherche à passer en Suisse[4].
À son retour en France, l'acteur est incarcéré à la prison de Fresnes et condamné par la Cour de justice de la Seine, en , à la dégradation nationale et à dix ans de travaux forcés, pour faits de collaboration. Lors de son procès, le réalisateur Julien Duvivier, ainsi que les acteurs Louis Jouvet, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault tentent de le sauver en le décrivant irresponsable. Duvivier déclare ainsi : « Je ne puis dire que je le considère comme un homme parfaitement normal. Il est susceptible de subir des entraînements que rien de sensé ne peut justifier ». C'est ce que plaide aussi son avocat, Me Pierre Charpentier, s'appuyant sur le rapport d'un médecin aliéniste[5],[6],[7].
Après la Guerre[modifier | modifier le code]
Libéré sous condition en 1948, il choisit l'exil. Il gagne l'Espagne, puis l'Argentine où il tourne encore dans quelques films, en 1951 et 1952. Il s'y remarie le avec Olympe Bellemer.
Il vit ensuite dans la misère. Il meurt en Argentine le 12 octobre 1972, à 72 ans. Il avait renoncé à tout retour en France, au point que François Truffaut, le contactant à la fin des années 1960 pour le réhabiliter comme comédien, n'avait pu le soustraire à sa retraite. Le Vigan bénéficiait pourtant d'une amnistie, depuis 1958, mais il ne voulait pas rentrer en France, car il redoutait des représailles, mais surtout que le « métier », c'est-à-dire les cinéastes, metteurs en scènes, etc. ne veuille plus de lui, et il pensait qu'il ne retrouverait pas de rôles importants.
À propos de Robert Le Vigan, Jean Tulard a écrit « qu'il ne s'était jamais remis d'avoir incarné Jésus dans le film Golgotha de Duvivier »[8] et aussi « On s'accorde, les passions apaisées, à reconnaître l'immensité de son talent »[9].
Vie privée[modifier | modifier le code]
Robert Le Vigan a été marié à deux reprises :
- avec Alphonsine Félicia Adeline Lassauce, épousée le à la mairie du 18e arrondissement de Paris et dont il divorce le 3 avril 1943 ;
- avec Olympe Marie Blanche Edmée Bellemer, épousée le à Buenos-Aires (Argentine)[1].
Théâtre[modifier | modifier le code]
- 1919 : Camarades de lit d'André Mycho, théâtre Impérial
- 1919 : La Revue de la paix revue de Charles Cluny, théâtre Impérial
- 1919 : Oublions le passé revue de Gabriel Timmory, théâtre Impérial
- 1920 : Fintje a de la voix de Frantz Fonson, théâtre du Gymnase
- 1920 : La Maison du Bon Dieu d'Edmond Fleg, théâtre des Arts
- 1921 : Le Bonheur de Charles Oulmont, théâtre des Arts
- 1921 : La Comédie du génie de François de Curel, théâtre des Arts
- 1921 : Galatée d'Alfred Mortier, théâtre des Arts
- 1923 : L'Idiot de Fiodor Dostoïevski, théâtre Albert Ier
- 1924 : Le Misanthrope et George Dandin de Molière, tournée
- 1924 : La Grande Catherine de George Bernard Shaw, théâtre des Arts
- 1924 : Maya de Simon Gantillon, mise en scène Gaston Baty, studio des Champs-Elysées
- 1925 : L'Étrange Épouse du professeur Stierbecke d'Albert-Jean, mise en scène Gaston Baty, studio des Champs-Elysées
- 1925 : La Cavalière Elsa de Paul Demasy d'après Pierre Mac Orlan, mise en scène Gaston Baty, studio des Champs-Elysées
- 1925 : L'Homme du destin de George Bernard Shaw, mise en scène Gaston Baty, studio des Champs-Elysées
- 1926 : Le Divin Mensonge opérette d'Alex Madis et Pierre Veber, théâtre des Capucines
- 1926 : Au grand large de Sutton Vane, mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées
- 1927 : Humourican Legion d'André Dahl, La Boîte à Fursy
- 1927 : Va donc… épurer ! revue de CA Carpentier et Robert Dieudonné, Moulin de la chanson
- 1928 : Paramount là-dessus revue de Lucien Boyer et André Dahl, Moulin de la chanson
- 1929 : La Revue du Moulin revue de Paul Briquet et Henri Dumont, Moulin de la chanson
- 1929 : Vous permettez ? revue de Dranem, Moulin de la Chanson
- 1929 : Au clair de la lune de Jehan Bouvelet et Edgar Bradby, studio des Champs-Elysées
- 1929 : Le gendarme est sans pitié de Georges Courteline, studio des Champs-Elysées
- 1929 : La Peur des coups de Georges Courteline, studio des Champs-Elysées
- 1930 : Le Simoun d'Henri-René Lenormand, mise en scène Gaston Baty, théâtre Pigalle
- 1930 : Feu du ciel de Pierre Dominique, mise en scène Gaston Baty, théâtre Pigalle
- 1930 : Avenue 1930 revue de Paul Colline, théâtre de l'Avenue
- 1930 : Donogoo de Jules Romains, mise en scène Louis Jouvet, théâtre Pigalle
- 1931 : Tout tourne revue de Paul Colline, théâtre de l'Humour
- 1931 : Barbe-Blonde de Jehan Bouvelet et Edgar Bradby, studio des Champs-Élysées
- 1932 : Edition spéciale d'Henry Torrès, théâtre des Ambassadeurs
- 1933 : Intermezzo de Jean Giraudoux, mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées
- 1933 : Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche de Jules Romains, mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées
- 1933 : Pétrus de Marcel Achard, mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées
- 1934 : Au grand large de Sutton Vane, mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées
- 1934 : La Machine infernale de Jean Cocteau, mise en scène Louis Jouvet, comédie des Champs-Élysées
- 1934 : Une femme libre d'Armand Salacrou, mise en scène Paulette Pax, théâtre de l'Œuvre
- 1936 : Amphitryon 38 de Jean Giraudoux, mise en scène Louis Jouvet, théâtre de l'Athénée
- 1940 : Ruy Blas de Victor Hugo, Casino de Nice
- 1941 : Le Misanthrope de Molière, théâtre des Ambassadeurs
- 1942 : La Peur des coups de Georges Courteline, théâtre de l'Alhambra
- 1942 : Le soleil se couche, ABC
Filmographie[modifier | modifier le code]
- 1931 : Radio Folies, court métrage de Jean Tarride
- 1931 : Les Cinq Gentlemen maudits de Julien Duvivier : Donald Strawber
- 1932 : L'Éternelle Chanson, court métrage de Robert Vernay : le vagabond
- 1932 : En douane, court métrage d'Antonin Bideau
- 1932 : Le Chien jaune de Jean Tarride : le docteur Ernest Michoux
- 1932 : Une jeune fille et un million de Max Neufeld : l'employé brouillon de l'agence
- 1933 : Coquin de sort d'André Pellenc
- 1933 : Le Tunnel de Curtis Bernhardt : Brooce
- 1933 : Le Petit Roi de Julien Duvivier : le fou
- 1933 : Le Médecin de service, court-métrage d'André Cerf
- 1933 : Knock ou le Triomphe de la médecine de Roger Goupillières et Louis Jouvet : Mousquet, le pharmacien
- 1933 : L'Homme à la barbiche, court métrage de Louis Valray : Jérôme de Valvert et son demi-frère
- 1933 : La Femme idéale d’André Berthomieu : Girardin
- 1933 : Boubouroche, court métrage d’André Hugon : Potasse
- 1934 : La Rue sans nom de Pierre Chenal : Vanoël
- 1934 : Madame Bovary de Jean Renoir : Lheureux
- 1934 : Le Prince des Six Jours de Robert Vernay : Fouilloux
- 1934 : Maria Chapdelaine de Julien Duvivier : Tit-Sèbe, le rebouteux
- 1934 : Famille nombreuse d’André Hugon : l'adjudant-chef Sandri
- 1934 : Bien mal acquis, court métrage d’Earl Welch
- 1934 : L'Article 330, court métrage de Marcel Pagnol : Jean-Philippe La Brige
- 1934 : L'Affaire Coquelet de Jean Gourguet : Poireau
- 1935 : La Ronde du brigadier Bellot, court métrage de Raymond Raffin
- 1935 : Jérôme Perreau, héros des barricades d’Abel Gance : le cardinal Mazarin
- 1935 : La Bandera de Julien Duvivier : Fernando Lucas
- 1935 : Golgotha de Julien Duvivier : Jésus-Christ
- 1936 : Un de la légion de Christian-Jaque : Leduc
- 1936 : Romarin d’André Hugon : Napoléon Orsini
- 1936 : Jenny de Marcel Carné : l'albinos
- 1936 : Hélène de Jean Benoit-Lévy et Marie Epstein : le docteur Régnier
- 1936 : Les Mutinés de l'Elseneur de Pierre Chenal : Charles Davis
- 1936 : Les Bas-Fonds de Jean Renoir : l'acteur alcoolique
- 1937 : Regain de Marcel Pagnol : le sergent de Sault
- 1937 : Franco de port de Dimitri Kirsanoff : Henri
- 1937 : La Femme du bout du monde de Jean Epstein : Arlanger
- 1937 : La Citadelle du silence de Marcel L'Herbier : Granoff
- 1937 : L'Homme de nulle part de Pierre Chenal : le comte Papiano
- 1938 : Le Petit Chose de Maurice Cloche : Roger
- 1938 : L'Occident de Henri Fescourt : Taïeb el Haïn
- 1938 : Ernest le rebelle de Christian-Jaque : le gouverneur-président de Mariposa
- 1938 : L'Avion de minuit de Dimitri Kirsanoff : le docteur
- 1938 : Tempête sur l'Asie de Richard Oswald : Sir Richard
- 1938 : Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque : César le passe-muraille
- 1938 : Le Quai des brumes de Marcel Carné : le peintre
- 1939 : Le monde tremblera de Richard Pottier : le greffier
- 1939 : Le Veau gras de Serge de Poligny : Grussgolt
- 1939 : Le Dernier Tournant de Pierre Chenal : le cousin maître-chanteur
- 1939 : Louise d’Abel Gance : Gaston
- 1939 : Dédé la musique d’André Berthomieu : Fernand l'Américain
- 1939 : La Charrette fantôme de Julien Duvivier : le père Martin
- 1940 : Paradis perdu d'Abel Gance : Édouard Bordenave
- 1941 : Romance de Paris de Jean Boyer : Monsieur Lormel
- 1941 : L'Assassinat du Père Noël de Christian-Jaque : Léon Villard
- 1942 : Chambre 13 d’André Hugon : Fenouil
- 1942 : Patrouille blanche de Christian Chamborant : le commissaire Pascal
- 1942 : Vie privée de Walter Kapps : Rémi Géraud
- 1942 : Andorra ou les Hommes d'airain d’Émile Couzinet : Asnurri
- 1942 : Le Mariage de Chiffon de Claude Autant-Lara : L'huissier
- 1942 : Les affaires sont les affaires de Jean Dréville : Phinck
- 1942 : La Prière aux étoiles de Marcel Pagnol (inachevé)
- 1943 : La Grande Marnière de Jean de Marguenat : Fleury
- 1943 : Untel père et fils de Julien Duvivier : Michel Froment
- 1943 : Goupi Mains-Rouges de Jacques Becker : Goupi-Tonkin
- 1943 : Ne le criez pas sur les toits de Jacques Daniel-Norman : le professeur Léonard Bontagues
- 1943 : L'Homme qui vendit son âme de Jean-Paul Paulin : Grégori
- 1944 : La Collection Ménard de Bernard Roland : Amédée Garbure
- 1944 : Les Enfants du paradis de Marcel Carné : Jéricho[10]
- 1945 : Bifur 3 de Maurice Cam: Paul
- 1951 : La Orquídea d’Ernesto Arancibia : le père
- 1951 : El Correo del rey de Ricardo Gascon : Peabody
- 1952 : Rio turbio d’Alejandro Wehner : Levignan
- 1952 : Ley del mar de Miguel Iglesias Bonns : Rafael
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Acte n°152 (vue 5/31), registre des naissance du 18e arrondissement pour l'année 1900, Paris-Archives (avec mentions marginales des unions).
- Pascal Ory, Les Collaborateurs, Paris, éd. du Seuil, coll. « Points/Histoire », 1976 (ISBN 2-02-005427-2), p. 80.
- Emmanuel Lemieux, « On l'appelait Télé-Paris », L'Histoire secrète des débuts de la télévision française (1936-1946), éditions L'Archipel, Paris, 2013, p. 153 (ISBN 2809811296).
- « L'épuration », Le Monde, (lire en ligne ).
- « L'acteur Le Vigan comparaît demain en cour de justice », Le Monde, (lire en ligne ).
- « Le Vigan devant ses juges », Le Monde, (lire en ligne ).
- « Le procès de Le Vigan ou le paradoxe de l'accusé », Le Monde, (lire en ligne ).
- Jean Tulard, Guide des films (F-O), éditions Bouquins - Robert Laffont, 2002, p. 1312 : « Le Vigan ne se remit pas d'avoir tenu ce rôle. »
- Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma : Les acteurs, 2001, éditions Robert Laffont, p. 647 : « À l'écran, il était capable d'être le Christ (Golgotha) ou Mazarin (Jérôme Perreau), un marin contestataire (Les Mutinés de l'Elseneur) ou un dictateur sud-américain (Ernest le rebelle). […] On s'accorde, les passions apaisées, à reconnaître l'immensité de son talent. »
- Il tourna une scène du film avant que son rôle ne soit repris par Pierre Renoir.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Documentaire[modifier | modifier le code]
- Robert Le Vigan, la cavale d'un maudit de Bertrand Tessier, produit par California Prod, Canal + et TV5 Monde, 2021 - Sélection officielle Festival international du film d'histoire de Pessac.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Hervé Le Boterf, Robert Le Vigan, le mal-aimé du cinéma, éditions France-Empire, 1986.
- Marc-Édouard Nabe, Lucette, Paris, Gallimard, coll. « Blanche » (réimpr. 2012) (1re éd. 1995), 348 p. (présentation en ligne)
- Claude Beylie, Robert Le Vigan, désordre et génie, Pygmalion, 1996.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Naissance dans le 18e arrondissement de Paris
- Acteur français de cinéma
- Acteur ayant incarné Jésus-Christ
- Acteur ayant incarné Jules Mazarin
- Personnalité du Parti populaire français
- Exil français à Sigmaringen
- Personnalité condamnée à l'indignité nationale
- Louis-Ferdinand Céline
- Nom de scène
- Artiste mort en exil
- Naissance en janvier 1900
- Décès en octobre 1972
- Décès en Argentine
- Décès à 72 ans