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La '''méta-éthique''' est une branche de la philosophie morale qui se consacre à l'analyse des concepts fondamentaux de l'[[éthique]], leurs présupposés [[épistémologie|épistémologiques]] et leur [[signification (philosophie)|signification]]. Elle est étroitement liée à l'[[éthique normative]], dont elle est censée définir les fondements théoriques. La méta-éthique s'interroge notamment sur la nature à la signification de concepts moraux comme le ''bon'', le ''juste'', le ''[[devoir]]'', mais aussi la [[conscience morale]]. Elle est aussi appelée pour cette raison ''éthique analytique''{{refnec}}.
La '''méta-éthique''' est une branche de la philosophie morale qui se consacre à l'analyse des concepts fondamentaux de l'[[éthique]], de leurs présupposés [[épistémologie|épistémologiques]] et de leur [[signification (philosophie)|signification]]. Elle est étroitement liée à l'[[éthique normative]], dont elle est censée définir les fondements théoriques. La méta-éthique s'interroge notamment sur {{pas clair|la nature à la signification}} de concepts moraux comme le ''bon'', le ''juste'', le ''[[devoir]]'', mais aussi la [[conscience morale]]. Elle est aussi appelée pour cette raison ''éthique analytique''{{refnec}}.


Il existe deux grands courants qui se recoupent en partie : le [[non-cognitivisme]] et le [[cognitivisme moral]]. Le non-cognitivisme affirme que les jugements moraux ne peuvent être vrais ou faux car le monde n'a pas de caractéristiques morales objectives, tandis que le cognitivisme considère que les jugements moraux se réfèrent à une réalité morale<ref>{{Chapitre|langue=en|prénom1=Mark|nom1=van Roojen|titre chapitre=Moral Cognitivism vs. Non-Cognitivism|titre ouvrage=The Stanford Encyclopedia of Philosophy|date=2023|lire en ligne=https://plato.stanford.edu/archives/win2023/entries/moral-cognitivism/|consulté le=2024-03-24}}</ref>.
Il existe deux grands courants qui se recoupent en partie : le [[non-cognitivisme]] et le [[cognitivisme moral]]. Le non-cognitivisme affirme que les jugements moraux ne peuvent être vrais ou faux, puisque le monde n'a pas de caractéristiques morales objectives ; tandis que le cognitivisme considère que les jugements moraux se réfèrent à une réalité morale<ref>{{Chapitre|langue=en|prénom1=Mark|nom1=van Roojen|titre chapitre=Moral Cognitivism vs. Non-Cognitivism|titre ouvrage=The Stanford Encyclopedia of Philosophy|date=2023|lire en ligne=https://plato.stanford.edu/archives/win2023/entries/moral-cognitivism/|consulté le=2024-03-24}}</ref>.


== Étymologie ==
== Étymologie ==
Le terme méta-éthique vient du mot grec ''méta'' (par-delà, après) et d'un autre mot grec : « éthique ». La méta-éthique est « par-delà » l'éthique dans la mesure où elle n'a pas pour but de définir de nouvelles normes ou lois morales mais d'étudier la nature des énoncés éthiques eux-mêmes. Elle ne dit pas par exemple « tu dois agir de cette manière » mais analyse la nature de tels énoncés impératifs. À travers l'application d'une échelle de la complexité à toutes les dimensions de la personne, de ses liens à toutes les parties prenantes et dans toutes les composantes de sa vie, l'[[intelligence sociale]] propose une articulation mesurable de la méta-éthique.
Le terme ''méta-éthique'' vient du mot grec ''méta'' (par-delà, après) et d'un autre mot grec : « éthique ». La méta-éthique est « par-delà » l'éthique dans la mesure où elle n'a pas pour but de définir de nouvelles normes ou lois morales mais d'étudier la nature des énoncés éthiques eux-mêmes. Elle ne dit pas par exemple « tu dois agir de cette manière » mais analyse la nature de tels énoncés impératifs. À travers l'application d'une échelle de la complexité à toutes les dimensions de la personne, de ses liens à toutes les parties prenantes et dans toutes les composantes de sa vie, l'[[intelligence sociale]] propose une articulation mesurable de la méta-éthique.


== Histoire de la méta-éthique ==
== Histoire de la méta-éthique ==

Dernière version du 26 mars 2024 à 13:57

La méta-éthique est une branche de la philosophie morale qui se consacre à l'analyse des concepts fondamentaux de l'éthique, de leurs présupposés épistémologiques et de leur signification. Elle est étroitement liée à l'éthique normative, dont elle est censée définir les fondements théoriques. La méta-éthique s'interroge notamment sur la nature à la signification[pas clair] de concepts moraux comme le bon, le juste, le devoir, mais aussi la conscience morale. Elle est aussi appelée pour cette raison éthique analytique[réf. nécessaire].

Il existe deux grands courants qui se recoupent en partie : le non-cognitivisme et le cognitivisme moral. Le non-cognitivisme affirme que les jugements moraux ne peuvent être vrais ou faux, puisque le monde n'a pas de caractéristiques morales objectives ; tandis que le cognitivisme considère que les jugements moraux se réfèrent à une réalité morale[1].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le terme méta-éthique vient du mot grec méta (par-delà, après) et d'un autre mot grec : « éthique ». La méta-éthique est « par-delà » l'éthique dans la mesure où elle n'a pas pour but de définir de nouvelles normes ou lois morales mais d'étudier la nature des énoncés éthiques eux-mêmes. Elle ne dit pas par exemple « tu dois agir de cette manière » mais analyse la nature de tels énoncés impératifs. À travers l'application d'une échelle de la complexité à toutes les dimensions de la personne, de ses liens à toutes les parties prenantes et dans toutes les composantes de sa vie, l'intelligence sociale propose une articulation mesurable de la méta-éthique.

Histoire de la méta-éthique[modifier | modifier le code]

Le développement de la philosophie morale au cours du XXe siècle est allé de pair avec la revendication d'autonomie. Ce mouvement a été amorcé par le philosophe britannique G. E. Moore, auteur de l'ouvrage qui est à l'origine de la philosophie morale contemporaine, Principia Ethica (1903). Il part du constat que l'éthique est sui generis et par conséquent qu'elle constitue un domaine d'étude à part entière.

C'est de cette spécificité que naît la méta-éthique, c'est-à-dire l'étude de l'éthique non pas dans son contenu, mais dans ses fonctionnements fondamentaux. Une autre conséquence de la spécificité de l'éthique est l'irréductibilité des valeurs aux faits, c'est-à-dire l'impossibilité en tant qu'êtres finis observant une réalité infinie, de produire des constructions morales prétendant à une validité générale. La méta-éthique s'est donc séparée de la philosophie pratique, entendue comme réflexion sur l'action morale. Cette branche de la philosophie morale a dominé les esprits pendant toute la première partie du XXe siècle.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Mark van Roojen, « Moral Cognitivism vs. Non-Cognitivism », dans The Stanford Encyclopedia of Philosophy, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Principales théories méta-éthiques[modifier | modifier le code]