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« Artémis » : différence entre les versions

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Dans la [[Mythologie grecque|mythologie]] et la [[religion grecque antique]], '''Artémis''' {{prononciation|LL-Q150 (fra)-Fabricio Cardenas (Culex)-Artémis.wav}} (en [[grec ancien]] {{grec ancien|Ἄρτεμις|Ártemis}}) est la [[déesse]] de la nature sauvage, de la [[chasse]] et des accouchements. Fille de [[Zeus]] et de [[Léto]], elle est la sœur jumelle d'[[Apollon]] (ou simplement sa sœur selon l'[[Hymnes homériques|hymne homérique]] qui lui est consacrée), avec lequel elle partage beaucoup de traits. Elle joue un rôle important dans de nombreux mythes. Dans la [[mythologie romaine]], elle a été assimilée à la déesse [[Diane (mythologie)|Diane]].

Dotée du pouvoir de provoquer des épidémies mais également celui de guérir, elle est la cause des morts subites et du mal qui emporte les femmes en couche. Elle est aussi la protectrice des chemins et des ports, des très jeunes enfants et des jeunes animaux. Ses cultes se rapportent aux grands moments de la vie organique d'une femme (naissance, puberté et mort).

Elle est l'une des déesses associées à la [[Lune]] (avec [[Hécate]] et [[Séléné]]) par opposition à son frère [[Apollon]] qui est associé au [[Soleil]].

== Étymologie ==
[[Fichier:Bronze statue of Artemis. 4th cent. B.C.jpg|vignette|redresse=0.8|{{lien|langue=en|trad=Piraeus Artemis|fr=Artémis du Pirée|texte=Statue en bronze d'Artémis}}. {{-s-|IV}} [[Musée archéologique du Pirée]].]]
Dans l'Antiquité, plusieurs étymologies ont été proposées :
* [[Platon]] rapproche le nom d'Artémis du terme {{grec ancien|[[Wikt:ἀρτεμής|ἀρτεμής]]|artémếs}} « intègre, sain et sauf » : {{Citation|C'est l'intégrité et la décence que son nom paraît signifier, à cause de son amour de la virginité<ref>Platon, ''[[Cratyle (Platon)|Cratyle]]'', 406 b.</ref>}}. Mais ce caractère de « vierge » n'est pas du tout primitif.
* {{Qui|D'autres|date=9 juin 2023}} l'ont rapproché du terme {{grec ancien|[[Wikt:ἄρταμος|ἄρταμος]]|artamos}} « boucher » ; Artémis serait ainsi « celle qui tue ou qui massacre »{{sfn|Séchan et Lévêque|1966|p=358|id=lspl}}{{,}}<ref>{{de}} Preller-Robert, ''Griechische Mythologie'', I, 3, {{p.|296}}, n. 2.</ref>.

Dans plusieurs études modernes, des hellénistes, entre autres [[Vittore Pisani]], [[Pierre Chantraine]] et [[Jean Richer (universitaire)|Jean Richer]], ont établi un lien entre son nom et l'[[ours]], animal qui joue un grand rôle dans son culte{{sfn|Séchan et Lévêque|1966|p=358|id=lspl}}. Les variantes ''Arktemis'' et ''Arktemisa'' seraient constituées d’un élément ''arkt-'' correspondant à {{grec ancien|[[Wikt:ἄρκτος|ἄρκτος]]|árktos}} « ourse, [[Grande Ourse]] », et de {{grec ancien|[[Wikt:θέμις|θέμις]]|thémis}} qui désigne chez les Grecs une grande force, « l'ordre établi par les dieux ». Artémis pourrait donc être la Régente de la loi de l'Ourse<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Jean Richer (universitaire)|Jean Richer]]|titre=Géographie sacrée du monde Grec|sous-titre=croyances astrales des anciens Grecs|éditeur=[[Éditions Trédaniel|Guy Trédaniel Éditeur]]|lieu=Paris|année=1983|numéro d'édition=2|année première édition=1966|pages totales=333|passage=65 et 70|isbn=978-2-85707-123-5}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=[[Pierre Chantraine]]|titre=Réflexions sur les noms des dieux helléniques|périodique=L'Antiquité classique|volume={{XXII}}|date=1953|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1953_num_22_1_3465|pages=65-78}}.</ref>. Dans le sanctuaire d'Artémis de [[Brauron]], lors de la fête des ''Brauronies'', certaines fillettes, revêtues d'une robe couleur safran, étaient consacrées pendant cinq ans à la déesse, sous le nom d’''ourses'' ou ''oursonnes''<ref>[[Henri Grégoire (byzantiniste)|Henri Grégoire]], Notice d’''Iphigénie en Tauride'', Les Belles Lettres, 1964, {{p.|91.}}</ref>.

== Mythologie ==
Artémis est la fille de [[Zeus]] et de [[Léto]] (fille du Titan [[Céos (Titan)|Céos]] et de la Titanide [[Phébé (Titanide)|Phœbé]]).

Elle est la sœur jumelle d'Apollon (ou simplement sa sœur selon l'[[Hymnes homériques|hymne homérique]] qui lui est consacré), avec lequel elle partage beaucoup de traits communs<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Robert Davreu|titre=Artémis|périodique=Encyclopædia Universalis|date=2023|accès url=inscription}}</ref>.

=== Ascendance ===
L'arbre généalogique ci-dessous est basé sur les écrits du poète grec [[Hésiode]] ainsi que sur la [[Bibliothèque (Pseudo-Apollodore)|Bibliothèque d'Apollodore]]<ref>{{Ouvrage|nom1= Apollodore|traducteur= Jean-Claude Carrière et Bertrand Massonie|titre=Bibliothèque|année=1991|passage=30|éditeur= Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_1991_edc_443_1|titre chapitre=I}}.</ref>.

<center>
{{Arbre généalogique/début|style=font-size:100%;line-height:100%;}}
{{Arbre généalogique| | | | | | | | | GAI |.| | | |GAI=[[Gaïa]]
}}
{{Arbre généalogique| | | | | |,|-|-|-|'| |!| | | }}
{{Arbre généalogique| | | | | OUR |v|-|-|-|'| | | |OUR=[[Ouranos]]
}}
{{Arbre généalogique| |,|-|-|-|v|-|^|-|v|-|-|-|.| }}
{{Arbre généalogique| CRO |v| RHE | | CEO |v| PHE |CRO=[[Cronos]]
|RHE=[[Rhéa (mythologie)|Rhéa]]
|CEO=[[Céos (Titan)|Céos]]
|PHE=[[Phébé (Titanide)|Phébé]]
}}
{{Arbre généalogique| | | |`|-|.| | | |,|-|'| | | }}
{{Arbre généalogique| | | | | ZEU |v| LET | | | | |ZEU=[[Zeus]]
|LET=[[Léto]]
}}
{{Arbre généalogique| | | | | | | |!| | | | | | | }}
{{Arbre généalogique| | | | | | | ART | | | | | | |ART=Artémis
}}
{{Arbre généalogique/fin}}
</center>

=== La naissance d'Artémis et d'Apollon ===
Victime de la jalousie d'[[Héra]], épouse de Zeus, Léto doit se cacher afin de faire naître ses jumeaux. Il existe plusieurs versions sur l'accouchement<ref name=gr>{{Ouvrage|auteur=[[Robert Graves]]|titre=Les mythes grecs|éditeur=Fayard|tome=I|collection=Pluriel|année=1967|année première édition=1958|passage=64-65.}}</ref> :
* Héra, ayant appris l'infidélité de son époux, maudit Léto, lui interdisant d'accoucher sur terre et en mer. Léto, bien décidée à mettre au monde ses enfants, se réfugia sur une toute petite île où elle mit au monde Artémis et Apollon. Dans d'autres versions, Héra demande à tous les lieux de lui refuser l'asile, oubliant la petite île de [[Délos]].
* [[Poséidon]], dieu des mers et des océans, aurait créé une voûte liquide au-dessus de l'île afin de mieux la protéger.
* Héra interdit à [[Ilithyie]], déesse des accouchements, d’assister Léto, mais Zeus envoya [[Iris (mythologie)|Iris]] pour la supplier de lui venir en aide. Iris lui proposa un collier d'or et d'ambre et Ilithyie accepta.
* Au bout de 9 jours et 9 nuits, le premier des jumeaux à naître fut Artémis. [[Apollodore d'Athènes]] rapporte que, aussitôt née, elle aida sa mère à mettre au monde Apollon<ref name=gr/>{{,}}{{sfn|Séchan et Lévêque|1966|p=356|id=lspl}}. Cet enfantement difficile qui dure neuf jours explique le nom de son [[hypostase]] [[Iphigénie]] « né de la force ». Le rapport avec l'enfantement se basant sur l'homologie entre la naissance et la production du feu par frottement: « le feu nouveau est assimilé à un enfant nouveau-né ». Artémis serait ainsi un ancien Feu divin féminin comme semblent le prouver différents aspects de son culte{{sfn|Jean Haudry|2016|p=500-501|id=jh}}.

À la suite de ces épreuves et de l'amour inconditionnel qui les lie, les enfants [[Apollon]] et Artémis seront totalement dévoués à leur mère.

Une légende raconte que les jumeaux, à peine nés, auraient tué un dragon venant les attaquer<ref name=":3">{{Lien web |auteur=Chrystelle BERTHON |titre=Artémis - Diane, déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements : Une déesse aux multiples visages. |url=https://odysseum.eduscol.education.fr/artemis-diane-deesse-de-la-nature-sauvage-de-la-chasse-et-des-accouchements |site=Odysseum |date=06/05/2022 |consulté le=23/01/2024}}</ref>.

<gallery mode="packed" heights="220">
Metropolitan Richart Latona.jpg|Léto et ses enfants Artémis et Apollon, {{lien|lang=en|William Henry Rinehart}}, 1874.
Apollo Artemis Brygos Louvre G151.jpg|Apollon et Artémis, de [[Brygos]] (potier, signé), peintre de [[Briséis]] : [[tondo]] d'une tasse [[attique]] [[Céramique à figures rouges|à figures rouges]], vers {{date-|470}}, [[Musée du Louvre]]. |alt=Apollon et Artémis, de Brygos (potier, signé), peintre de Briséis : tondo d'une tasse attique à figures rouges, vers 470, Musée du Louvre.
</gallery>

=== L'enfance d'Artémis ===
Installée sur les genoux de Zeus, alors qu'elle n'a que {{nombre|3|ans}}, elle lui demande<ref>{{Ouvrage|auteur1=Callimaque|titre=Hymnes|passage=Chant V, En l'honneur de Diane}}</ref> :
{{Citation bloc|Accorde, ô mon père ! accorde à ta fille de rester toujours vierge, et de porter assez de noms divers pour que [[Apollon|Phébus]] ne puisse le lui disputer. Donne-moi, comme à Phébus, un arc et des flèches. Que dis-je ?... non, mon père, ce n'est point à toi d'armer ta fille ; les [[Cyclope]]s s'empresseront bientôt de me fabriquer des traits, de me forger un carquois. Alors donne-moi l'attribut distinctif de porter des flambeaux et de revêtir une tunique à frange qui ne me descendra que jusqu'aux genoux, pour ne point, m'embarrasser à la cuirasse. Attache à ma suite soixante filles de l'Océan, qui soient toutes à l'âge où l'on ne porte point encore de ceinture. Que vingt autres Nymphes, filles de l'Amnisus, destinées à me servir aux heures où je cesserai de percer les lynx et les cerfs, prennent soin de mes brodequins et de mes chiens fidèles. Cède-moi les montagnes. Je ne demande qu'une ville à ton choix. Diane rarement descendra dans les villes. J'habiterai les monts, et n'approcherai des cités qu'aux moments où les femmes, travaillées des douleurs aiguës de l'enfantement, m'appelleront à leur aide. Tu sais qu'au jour de ma naissance les Parques m'ont imposé la loi de les secourir, parce que le sein qui m'a porté n'a point connu la douleur, et, sans travail, a déposé son fardeau.}} Zeus, fier de sa fille, lui accorda ce qu'elle demandait et lui offrit trente villes au lieu d'une seule, des bois sacrés et des autels, ainsi que la protection des chemins et des ports<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Robert Graves]]|titre=Les mythes grecs|éditeur=Fayard|tome=I|collection=Pluriel|année=1967|année première édition=1958|passage=94.}}</ref>.

À la suite de l'entretien avec son père Zeus, elle vola jusqu'en Crète afin de choisir ses suivantes : vingt nymphes âgées de {{nombre|9|ans}}. Elle se dirigea ensuite vers l'île de [[Lipari]] où les cyclopes lui forgèrent un arc, un carquois et des flèches. Elle partit à la rencontre de [[Pan]], dieu de la nature, qui lui offrit six chiens courageux et sept cynosurides (chiens de la race des lévriers). Au pied du Parrhasios, elle captura quatre immenses biches aux cornes d'or qui furent attelées à son char ; une cinquième biche fut réservée, selon le souhait d'Héra, pour les futures épreuves [[Travaux d'Héraclès|d'Héraclès]]. Elle finit son voyage en s'installant sur le mont d'Arcadie<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Robert Graves]]|titre=Les mythes grecs|éditeur=Fayard|tome=I|collection=Pluriel|année=1967|année première édition=1958|passage=95.}}</ref>.

=== La déesse farouche ===
==== Orion ====
Il existe deux légendes sur les rapports entre Artémis et [[Orion (mythologie)|Orion]] :
* Dans la première, Orion est son amant et elle le tue involontairement d'une flèche{{refnec}}
* Dans la deuxième, elle lui aurait envoyé un scorpion venimeux qui le piqua lui et son chien. Les raisons sont diverses : soit il avait causé sa colère en la défiant à l'épreuve du disque, soit il aurait été coupable de viol, sur elle ou sur l'une de ses nymphes, Opis<ref name=":3" />.[[Fichier:Artemis Temple Pan 2 touched.jpg|vignette|Temple d'Artémis]]

==== Actéon ====
{{article détaillé|Actéon}}
[[Fichier:DSC00403 - Tempio E di Selinunte - Artemide e Atteone - Ca. 450 a.C. - Foto G. Dall'Orto.jpg|vignette|Artémis et [[Actéon]], métope du temple E de [[Selinunte]], milieu du {{-s-|V}}]]
Plusieurs versions du mythe d'[[Actéon]] nous sont parvenues, bien que beaucoup soient fragmentaires. Fondamentalement, elles narrent toutes comment Artémis transforme Actéon en cerf pour une transgression, et comment il est ensuite tué par des chiens de chasse<ref>{{en}} John Heath, ''The Failure of Orpheus'', dans ''Transactions of the American Philological Association'', 124, (1994 : 163-196) {{p.|196}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [[Walter Burkert]], ''Homo Necans'' (1972), traduit par Peter Bing (University of California Press) 1983, {{p.|111}}.</ref>. Habituellement, les chiens sont les siens, mais ne reconnaissent plus leur maître. Il est parfois dit qu'ils sont les chiens d'Artémis{{refnec}}.

Selon Lamar Ronald Lacy, la version d'origine la plus probable de la légende dépeint [[Actéon]] comme le compagnon de chasse de la déesse qui, la voyant nue dans sa source sacrée, tente de la violenter. Pour cet orgueil démesuré, il est transformé en cerf et dévoré par ses propres chiens<ref>{{en}} Lamar Ronald Lacy, ''The Myth of Aktaion : Literary and Iconographic Studies'', U.M.I, 1990, 275 p.</ref>. Cependant, dans certaines versions qui nous sont parvenues{{qui}}, Actéon est un étranger qui tombe par hasard sur Artémis. Les récits divergent également en ce qui concerne la transgression du chasseur : parfois simplement il voit la déesse nue, parfois il se vante d'être un meilleur chasseur qu'elle<ref>{{en}} Lamar Ronald Lacy, ''Aktaion and a Lost Bath of Artemis'', dans ''The Journal of Hellenic Studies'', 110 (1990 : 26-42).</ref>.

==== Siproïtès ====
Le jeune Crétois [[Siproïtès]] surprend Artémis nue alors qu'elle se baignait : la déesse le transforme en jeune fille<ref>{{Ouvrage|langue=grc, fr|auteur1=[[Antoninus Liberalis]]|traducteur=[[Manólis Papathomópoulos]]|titre=[[Métamorphoses (Liberalis)|Métamorphoses]]|passage=30-31|lieu=Paris|éditeur=[[Les Belles Lettres]]|collection=[[Collection des universités de France|C.U.F.]]|série=Série grecque|date=1968|pages totales=258|isbn=2-251-00020-8}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Luc Brisson]]|titre=Le mythe de Tirésias : essai d'analyse structurale|passage=52|lieu=Leiden|éditeur=[[éditions Brill|Brill]]|collection=Études préliminaires aux religions orientales dans l'Empire romain|date=1976|pages totales=169|isbn=978-90-04-04569-9}}.</ref>.

==== Méléagre ====
Artémis considère [[Méléagre (mythologie)|Méléagre]] comme un rival à la chasse<ref>{{Lien web |titre=Ovide, Métamorphoses, 8, 260-546 |url=http://bcs.fltr.ucl.ac.be/METAM/Met08/M-08-260-546.htm |site=bcs.fltr.ucl.ac.be |consulté le=2022-06-01}}</ref>.

==== Héraclès ====
[[Fichier:Herakles Ceryneian Hind Louvre F 234bis.jpg|vignette|Artemis et Apollon voulant prendre la biche de Cérynie à Héraclès. Amphore à figures noires attique, 530–520 {{av JC}}, Paris, Louvre F 234bis.]]
Artémis est furieuse contre [[Héraclès]] qui a capturé une de ses [[Biche de Cérynie|biches aux cornes d'or]] consacrées pour la ramener à son cousin [[Eurysthée]], mais la biche n'ayant pas été blessée, sa colère s’apaise et elle fini par lui autoriser à l'emmener vivante jusqu'à Mycènes à condition de la relâcher ensuite<ref name=":3" />.

==== Le sanglier de Calydon ====
À Calydon, ville d'[[Étolie|Etolie]], le roi [[Œnée]] oublie de sacrifier à Artémis lors d'une cérémonie. Pour se venger, elle envoie un énorme sanglier ravager le pays et tuer le bétail. Pour éliminer l'animal, le roi fait appel aux plus grands chasseurs. [[Sanglier de Calydon|La chasse au sanglier de Calydon]] est un épisode fort de la mythologie grecque<ref name=":2" />.

==== Agamemnon ====
[[Agamemnon]], plein d'orgueil après une chasse au cerf, tient ces propos : {{Citation|Artémis, elle-même n'aurait pu le tuer de la sorte !}}. Pour se venger de cet affront, elle immobilise sa flotte qui se préparait alors à partir pour [[Guerre de Troie|Troie]] et exige le sacrifice de sa fille [[Iphigénie]]. Sur le bûcher, elle l'échange au dernier moment par une biche, et en fait une prêtresse dédiée à son culte dans un sanctuaire en [[Tauride]]<ref>{{Lien web |titre=Marie-Laure Freyburger - Le sacrifice d'Iphigénie: métamorphose d'un mythe |url=http://bcs.fltr.ucl.ac.be/FE/18/Iphigenie.htm |site=bcs.fltr.ucl.ac.be |consulté le=2022-08-04}}</ref>.

==== Autres combats ====
Artémis tua :
* le géant [[Gration]] lors de la [[Gigantomachie]]<ref>{{ApoBib}} (I, 6, 2)</ref>.
* les [[Aloades]], alors qu'Otos désirait l'enlever<ref>{{ApoBib|compact}} (I, 7, 4)</ref>, meurtre parfois attribué à [[Apollon]]<ref>{{HomOdy|}} (XI)</ref>{{,}}<ref>{{HygFab}} (XXVIII)</ref>.
* le monstre ''Bouphagos'' « mangeur de bœufs » en Arcadie<ref>[http://www.mythologie.fr/Artemis_rivaux_Bouphagos.htm Bouphagos]</ref>.
* [[Callisto (mythologie)|Callisto]], afin de plaire à Héra (qui est jalouse de l'infidélité de Zeus) et pour la châtier de n'avoir pas su rester vierge<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-Claude Belfiore|titre=Grand Dictionnaire Larousse de la Mythologie grecque et romaine.|passage=p. 121|lieu=Paris|éditeur=Larousse|date=2016|pages totales=671|isbn=9782035932563|sudoc=196162181|consulté le=25/05/2023}}</ref>.
: Dans une autre version, c'est Arcas, le fils de Callisto, qui, à la demande d'Héra, allait transpercer sa mère d'une flèche lorsque Zeus la transforma en constellation : la Grande Ourse<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Xavier |nom=Demeersman |titre=Mythologie : la légende de la Grande Ourse |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/astronomie-mythologie-legende-grande-ourse-7889/ |site=Futura |consulté le=2022-08-04}}</ref>.

Elle est souvent associée à son frère :
* On lui chante, comme à Apollon, le [[péan]]<ref>{{Article|prénom1=Jean-Pierre|nom1=Vernant|titre=Artémis et le sacrifice préliminaire au combat|périodique=Revue des Études Grecques|volume=101|numéro=482|date=1988|doi=10.3406/reg.1988.1538|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/reg_0035-2039_1988_num_101_482_1538|consulté le=2022-06-03|pages=221–239}}</ref>.
* Armée d'un arc et de flèches offerts par les [[Cyclope]]s<ref>{{CalHym}}, III.</ref>, Artémis assiste son frère Apollon dans son combat contre le serpent [[Python (mythologie)|Python]] ainsi que dans la [[gigantomachie]]{{refnec}}.
* Ils massacrent les [[Niobides]], fils et filles d'[[Amphion]] et de [[Niobé (fille de Tantale)|Niobé]], à la suite de l'insolence dont Niobé fit preuve à l'encontre de Léto<ref>{{ApoBib|compact}} (III, 5, 6).</ref>.
* Ils tuent le géant [[Tityos]] qui tenta de violer leur mère<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Claude Carrère|auteur2=Bertrand Massonie|titre=La Bibliothèque d'Apollodore|tome=Livre 1|passage=p. 27|collection=Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité.|date=1991|pages totales=310|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_1991_edc_443_1?q=+La+Biblioth%C3%A8que+d%27Apollodore+[monographie]|accès url=libre|consulté le=25/05/2023}}</ref>.
* Elle l'aide à se venger de [[Coronis fille de Phlégias|Coronis]]<ref name=":3" />.
* Pendant la [[guerre de Troie]], elle est également à ses côtés pour défendre les [[Troie|Troyens]]<ref name=":3" />.

De manière générale, elle envoie sur les femmes la mort soudaine, alors qu'Apollon se charge des hommes{{refnec}}. Dans l’''[[Iliade]]'', Héra la qualifie ainsi de « lionne pour les femmes »{{refnec}}.

== Pouvoirs et fonctions ==
=== La maîtresse de la nature sauvage et des animaux ===
Née sur l'île d'[[Délos|Ortygie]] (« l'île aux cailles »), ultérieurement appelée [[Délos]], Artémis fait du pays des [[Hyperboréens]] sa résidence principale<ref>{{PinOde}}, III, 26.</ref> et y règne en maîtresse de la nature sauvage et des animaux. Une autre version la situe sur l'île crétoise de [[Paximadia]]{{refnec}}.

« Que toutes les montagnes soient les miennes », déclare-t-elle dans l'hymne de [[Callimaque de Cyrène]]<ref name=":2" />. Elle erre aussi dans les ''agros'', les terres en friches, incultes et peu fréquentées{{refnec}}.

Comme le souligne [[Jean-Pierre Vernant]], elle « a sa place en bordure de mer, dans les zones côtières où, entre terre et eau, les limites sont indécises. »<ref>Vernant, ''op. cit.'', {{p.|17}}.</ref>.

=== La chasseresse ===
[[Fichier:Didrachme de Ionie.jpg|vignette|Didrachme d'[[Ionie]] représentant la déesse Artémis.]]
Artémis appartient avant tout au monde sauvage. Seule parmi les dieux, à l'exception de [[Dionysos]], elle est constamment entourée d'une troupe d'animaux sauvages, d'où son [[Épiclèse (Antiquité)|épiclèse]] de {{grec ancien|Ἡγημόνη|Hêgêmónê}} « Conductrice ».

L'''[[Iliade]]'' en parle comme de « l'agreste Artémis […], la dame des fauves ({{grec ancien|πότνια θηρῶν|pótnia thêrỗn}})<ref>''[[Iliade]]'' (XXI, 470).</ref> ».

Surnommée « la Bruyante » ({{grec ancien|Κελαδεινή|Keladeinế}})<ref name=":2">{{Lien web |auteur=Mark Cartwright |titre=Artémis |url=https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-537/artemis/ |site=World History Encyclopedia |date=24/07/2019 |consulté le=23/01/2024}}</ref>, elle mène sa meute et la pousse de la voix. La biche symbolise bien son ambivalence : la bête est sa compagne favorite, et de nombreuses représentations la montrent à ses côtés.

Elle est souvent entourée de nymphes (les vingt nymphes du mont Amnisos, selon [[Callimaque de Cyrène|Callimaque]]) et de jeunes mortelles qu'elle mène à travers les forêts<ref name=":2" />.

Artémis est surnommée ''khrysêlakatos'' « à l’arc d’or » par [[Homère]] et ''iokhéairê'' « l'archère » par [[Hésiode]]<ref>[[Hésiode]], ''[[Théogonie (Hésiode)|Théogonie]]'' (14, 918).</ref>.

Sa dextérité à l'arc est illustrée dans l'épisode où elle tue par erreur son compagnon de chasse [[Orion (mythologie)#Mort d.27Orion par la fl.C3.A8che d.27Art.C3.A9mis et catast.C3.A9risation|Orion]].

=== L'initiatrice ===
[[Fichier:Delos Museum Artemis 01.jpg|vignette|Sculpture d'Artémis de la cour de la maison III dans le quartier des théâtres de [[Délos]], 125–100 {{av JC}}, musée archéologique de Délos.]]
Toujours située à la frontière entre le monde civilisé et le monde sauvage, Artémis est aussi une {{grec ancien|κουροτρόφος}} / {{Lang|grc-Latn|''kourotróphos''}}<ref>{{DioBib}} (V, 73).</ref>, qui préside à l'initiation des petits d'hommes et d'animaux et les accompagne jusqu'au seuil de la vie adulte<ref name=":2" />.

Avec son frère Apollon, elle est la principale divinité qui veille à l'initiation des filles et des garçons, à leur passage à l'état adulte. Cette initiation s'effectue dans la nature sauvage qui est le domaine de la déesse<ref>{{en}} William D. Furley, ''Studies in the Use of Fire in Ancient Greek Religion'', Ayer Co Pub, 1981, {{p.|118}}</ref>.

=== La vierge ===
Tout comme [[Athéna]] et [[Hestia]], Artémis est une déesse « vierge ». Elle a demandé à son père l'autorisation de garder sa virginité pour toujours<ref name=":2" />.

Pour [[Plutarque]], elle est celle qui s’abstient de tout commerce sexuel avec des hommes{{refnec}}.

Elle punit sévèrement les hommes qui tentent de la séduire : « Tristes noces, celles que briguèrent [[Aloades|Otos]] et [[Orion (mythologie)|Orion]]<ref>{{CalHym}}, V, 264–265.</ref>. »

Artémis exigeait de ses compagnes la même chasteté{{refnec}}

=== La protectrice des accouchements ===
Artémis est associée aux accouchements<ref>https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_2010_num_134_2_7706 L'accouchement : un passage dangereux sous la protection d'Artémis.</ref>.

=== Le feu divin ===
Plusieurs études ont suggéré qu'Artémis pourrait être un ancien feu divin comme semblent le prouver différents aspects de son culte. Ce feu justifie son qualificatif de ''phōsphóros'' « qui apporte la lumière »{{sfn|Jean Haudry|2016|p=500-501|id=jh}}.
* À Patrai, lors de la fête annuelle d'Artémis ''Laphria'', on jetait dans les flammes d'un grand bûcher des animaux sauvages et domestiques, des oiseaux, des fruits<ref>Louis Gernet et André Boulanger, ''Le génie grec dans la religion'', 1932, {{p.|58}}.</ref>.
* Le rite grec de l'''amphiphôn'', offrande à Artémis ''Mounichia'', à la lumière des torches, rappelle l'effet que le feu exerce sur les bêtes sauvages qu'il attire mais empêche de s'approcher{{sfn|Jean Haudry|2016|p=502-503|id=jh}}.
* Au temple d'Artémis ''Perasia'' à Castatsala en [[Cilicie]], les prêtresses marchent pieds nus sur des charbons ardents sans en souffrir<ref>{{en}} William D. Furley, ''Studies in the Use of Fire in Ancient Greek Religion'', Ayer Co Pub, 1981, {{p.|213}}.</ref>.

== Épithètes et attributs ==
=== Épithètes ===
* ''Agrotera'' (Artémis chasseresse),
* ''Brauronia'' (Artémis originaire de [[Brauron]] en Attique),
* ''[[Cynthia]]'' (du mont [[Cynthe]] ou [[Kynthos]] sur l'île de Délos)
* ''Delia'' (Artémis originaire de Délos),
* ''Locheia'' (déesse de l'accouchement et des sages-femmes),
* ''Kourotrophos'' (nourrice)<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Sébastien |nom1=Dalmon |titre=Les Nymphes entre maternité et courotrophie dans les Hymnes homériques |périodique=Cahiers « Mondes anciens » |numéro=6 |date=2015-01-28 |issn=2107-0199 |doi=10.4000/mondesanciens.1471 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/mondesanciens/1471 |consulté le=2021-11-06 }}</ref>.
* ''Phosphoros'' « qui apporte la lumière » (associé à la Lune).

=== Attributs ===
[[Fichier:Diana with a Stag and a Dog LACMA M.78.77.jpg|vignette|Artémis accompagnée d'un cerf et d'un chien.]]
* l'[[Arc (arme)|arc]], le [[carquois]] et les [[Flèche (arme)|flèches]] d'[[argent]]<ref name=":3" />.
* le [[Phase de la Lune|croissant de Lune]].
* l'[[Ursidae|ours]], le [[cerf]] et la biche, le [[chien]]<ref name=":3" />.
* la [[myrtus|myrte]], le [[Abies alba|sapin blanc]], l'[[Amarante (plante)|amarante]], le [[cyprès]], le [[cèdre]], le [[noisetier]], le [[saule]], la [[Marguerite commune|marguerite]], l'[[Artemisia vulgaris|armoise commune]], le [[Phoenix dactylifera|palmier dattier]]{{refnec}}.

== Variantes locales d'Artémis : sanctuaires et cultes ==
{{Article connexe|Temple d'Artémis}}
{{...}}
<gallery mode="packed" heights="230">
NAMA Artémis Orthia.jpg|[[Offrande votive]] à la déesse ''Artemis Orthia'' sous son aspect de ''Potnia Theron'' (protectrice de la faune) dans une sculpture archaïque (Musée national d'archéologie d'Athènes).
Artemis libation Louvre CA599.jpg|Artémis versant une [[libation]], [[lécythe]] [[attique]] à figures blanches à la manière du Peintre de Bowduin, 460-450 {{av JC}}, [[musée du Louvre]].
</gallery>

[[Fichier:Brauron-4.jpg|vignette|Sanctuaire d'Artémis [[Brauron|Brauronia]], [[anastylose]] partielle.]]

* Le [[temple d'Artémis à Éphèse]] est l'une des [[Sept Merveilles du monde]] ;
* le sanctuaire du [[lac Stymphale|lac Stymphalia]] en [[Arcadie]] ;
* le sanctuaire d’''Olbia'' (actuelle [[Hyères]]) ;
* le [[sanctuaire d'Artémis Orthia]] à [[Sparte]] ;
* le [[Brauron]], sanctuaire d’Artémis en [[Attique]] ;
* le Mounichie, sanctuaire d'Artémis au [[Le Pirée|Pirée]] (principal port d'Athènes) ;
* le sanctuaire d'Artémis Tauropole à {{Lien|trad=Halae_Araphenides|fr=Halae Araphenides|texte=Halae Araphenides}} (au nord de Brauron) ;
* le sanctuaire d'Artémis à [[Amárynthos]] sur l'île d'[[Eubée]]<ref>{{Article|auteur1=Fabien Perrier|titre=La divine découverte de chercheurs suisses en Grèce|périodique=Quotidien Le Temps|date=17/09/2017|lire en ligne=https://www.letemps.ch/sciences/2017/09/17/divine-decouverte-chercheurs-suisses-grece|consulté le=2017-09-26}}</ref>
* le [[Temple d'Artémis (Délos)|temple d'Artémis]] dans le [[Délos#Le sanctuaire d'Apollon et ses abords|sanctuaire d'Apollon]] à [[Délos]].

=== Artémis d’Amarynthos ===
Un sanctuaire dédié à la déesse Artémis a été localisé à [[Amárynthos]] par l'École suisse d’archéologie<ref>{{ouvrage|auteur1=Dezobry et Bachelet|titre=Dictionnaire générale de biographie et d'histoire|éditeur=Delagrave|année=1876|passage=70}}</ref>. Des fouilles réalisées sur le site en 2017 ont permis de confirmer l’existence du sanctuaire, après que des inscriptions au nom d’Artémis aient été retrouvées sur des édifices allant du {{VIe siècle av. J.-C.}} au {{IIe siècle av. J.-C.}}<ref name=":0">{{Article|auteur1=Denis Knoepfler|titre=On a retrouvé le sanctuaire d’Artémis|périodique=L'Histoire|date=12/2019|consulté le=2019-12-07|pages=24-25}}</ref>.

Des inscriptions, datant du {{IVe siècle av. J.-C.}}, indiquent que le sanctuaire d'Amarynthos accueillait une fête appelée ''les Artémisia''.

D’après le [[géographe]] et [[historien]] [[Strabon]], celle-ci donnait lieu à un grand défilé militaire durant lequel paradait le corps civique représentant les six tribus d’[[Érétrie]] : {{nombre|3 000 hoplites}}, 600 cavaliers et 60 chars de guerre. Artémis était alors honorée par les Erétriens comme la déesse médiatrice, « celle qui se tient au milieu », comme l’indique un décret officialisant la création d’un concours musical en son honneur 335 {{av JC}}<ref name=":0" />.

Au {{IIe siècle av. J.-C.}}, le sanctuaire atteignit son apogée. Des monuments honorifiques furent construits en l’honneur d’Artémis mais également du dieu Apollon et de leur mère Léto<ref name=":0" />.

D’après l’[[archéologue]] [[Denis Knoepfler]], le sanctuaire fut probablement saccagé lors des [[Guerre de Mithridate|guerres de Mithridate]] au {{ier siècle av. J.-C.}} puis fut restauré partiellement sous l’Empire romain au {{s-|I|e}}<ref name=":0" />.

=== Artémis en Tauride ===
{{article détaillé|Taures}}
Le sanctuaire d'Artémis en Tauride donnait lieu à un culte sanglant. Tous les étrangers qui entraient sur son territoire étaient cruellement sacrifiés. La légende raconte qu'Artémis enleva [[Iphigénie]], fille d'[[Agamemnon]], afin d'en faire sa prêtresse<ref>{{Lien web |titre=Article Iphigenia dans le dictionnaire Daremberg et Saglio (1877) |url=https://www.mediterranees.net/mythes/atrides/iphigenie/daremberg.html |site=www.mediterranees.net |consulté le=2022-03-13}}</ref>.

D'après [[Euripide]], la [[xoanon|statue de culte en bois]] d'Artémis fut volée par Iphigénie et son frère [[Oreste]] et déposée dans le sanctuaire d'{{Lien|trad=Halae_Araphenides|fr=Halae Araphenides|texte=Halae Araphenides}}, un sanctuaire situé au nord de [[Brauron]] sur la côte est<ref>{{Lien web|titre=Euripide, ''Iphigénie en Tauride'', vers 1400-1449|url=http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/euripide_iphigenie_taur/lecture/29.htm|site=mercure.fltr.ucl.ac.be|consulté le=2018-05-21}}.</ref>.

Elle y était aussi déesse de la lumière, personnification de la Lune, qui erre dans les montagnes. Elle était représentée conduisant un char tiré par quatre taureaux, couronnée d'un croissant de lune et portant un flambeau{{refnec}}.

=== Artémis d'Éphèse ===
Le [[temple d'Artémis à Éphèse]] ou ''Artémision'' était considéré comme une des [[sept merveilles du monde]], d'origine très ancienne, il fut plusieurs fois détruit et reconstruit. Les statues de l'[[Artémis d'Éphèse]] qui y étaient vénérées sont très différentes des autres représentations connues de la déesse.

L'Artémis d'Éphèse est dépourvue de membres inférieurs. Elle est engoncée de la taille aux pieds dans un fourreau qui descend jusqu'au sol. Une tour à plusieurs étages lui sert de couvre-chef ; des lions sont représentés sur chaque bras ; sur la poitrine et l'estomac, seraient représentées plusieurs rangées de formes rondes que certains rapprochent des [[kuršaš]], sacs de cuir magiques [[Anatolie|anatoliens]] mentionnés dans la littérature [[Hittites|hittite]]<ref name="Budin">{{ouvrage|prénom1=Stephanie Lynn|nom1=Budin|collection=Gods and Heroes of the Ancient World|jour=31|mois=juillet|année=2018|url=https://www.routledge.com/Artemis-1st-Edition/Budin/p/book/9780367001001|titre=Artemis|langue=en|éditeur=Routledge|pages=184|isbn=9780367001001}}</ref> ou de mamelles, ou de testicules de taureau.

Tout le bas du corps est parsemé de différents animaux, de bœufs ou taureaux, de cerfs, de sphinx, d'abeilles, d'insectes, etc. On y voit même des arbres et différentes plantes, tous symboles de la nature et de ses innombrables productions. Nombre de ces animaux sont de souche locale, comme l'épervier que l'on retrouve souvent perché sur un mât au-dessus de la déesse. C'est aussi le cas des poissons, coquillages, crabes, qu'on ne trouve guère que chez l'Ephésienne. Ces diverses représentations de la déesse semblent se rapporter à un culte primitif d'origine asiatique adressé à la Nature et à sa fécondité<ref>{{Article|auteur=[[Georges Radet]]|titre=L'Artémis d'Éphèse|périodique=Journal des savants|date=Janvier 1927|pages=17-18.|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/jds_0021-8103_1927_num_1_1_2762}}</ref>.

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Laodikeia am Lykos - Münzkabinett, Berlin - 5471937.jpg|Monnaie de l'empereur romain [[Commode (empereur romain)|Commode]] frappée à [[Laodicée du Lycos]], vers 185.
The Artemis of Ephesus.jpg|Artémis ''multimammia'' du type d'Éphèse, {{-s-|II}}, musée de [[Selçuk (İzmir)|Selçuk]].
Artemis_Ephesos.JPG|''Artémis d'Éphèse'', [[Vienne (Autriche)|Vienne]], [[Musée d'Éphèse (Vienne)|musée d'Éphèse]].
Artémise Polymaste MVSEI VATICANI.jpg|Artémis polymaste, copie romaine, {{s|II}}, Galerie des Candélabres, [[musées du Vatican]].
</gallery>

== Évocations artistiques ==
La déesse est souvent représentée en habit de chasse, les cheveux noués par derrière, la robe retroussée avec une seconde ceinture ([[Chiton (vêtement)|chiton]]), le carquois sur l'épaule, un chien à ses côtés, et tenant un arc bandé dont elle décoche une flèche. Elle a les jambes ainsi que les pieds nus, et le sein droit découvert. Elle est quelquefois chaussée de brodequins. Souvent elle a un croissant au-dessus du front, symbole de la Lune. On la représentait chassant, ou dans le bain, ou se reposant des fatigues de la chasse{{refnec}}.

Il existe aussi une fresque d'Artémis, [[Diana (fresque)|Diana]], retrouvée dans l'ancienne ville de [[Stabies|Stabiae]]. Elle a été réalisée au {{s|I}} par un artiste inconnu. Elle est actuellement conservée au [[Musée archéologique national de Naples|Musée archéologique de Naples]].

== Développements ultérieurs ==
[[Fichier:Wall painting - Artemis and Kallisto - Pompeii (VII 12 26) - Napoli MAN 111441.jpg|vignette|Artémis (assise et coiffée d'une couronne rayonnante), la belle nymphe [[Callisto (mythologie)|Callisto]] (à gauche), [[Éros]] et autres nymphes. Fresque antique de Pompéi.]]
=== Assimilation à Diane ===
Très tôt, les Romains adoptèrent les dieux grecs et leurs légendes et les ajoutèrent à leurs propres croyances<ref>{{Article|prénom1=Angelo|nom1=Brelich|titre=Deux Aspects religieux de la Rome archaïque|périodique=L'Antiquité classique|volume=20|numéro=2|date=1951|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1951_num_20_2_3187|consulté le=2020-02-09|pages=335–342}}</ref>. En 399 av. J.C., la déesse Artémis fut ainsi assimilée à la déesse [[Diane (mythologie)|Diane]] dans la mythologie romaine.

En [[latin]], Diane porte le surnom de ''Trivia'' « celle qui éclaire la route aux carrefours de la vie »{{refnec}}.

Au Moyen Âge et à la Renaissance, le latin devient la langue dominante en Europe, notamment dans le domaine culturel<ref>{{Lien web|titre=Moyen Age – la littérature latine savante|url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/moyen-age-la-litterature-latine-savante/|site= Encylopédie Universalis|consulté le=09-02-2020 }}</ref>. Les noms mythologiques apparaissent alors très souvent sous une forme latine. Le nom latin Diane remplace couramment celui d’Artémis dans les représentations artistiques<ref>{{Lien web|auteur=André Bernand|titre= Les Grecs devant leurs dieux dans l'Antiquité|url=https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/les_grecs_devant_leurs_dieux_dans_l_antiquite.asp|site=Clio.fr|consulté le=09-02-2020 }}</ref>{{référence insuffisante}}.

Ainsi les deux déesses, originellement différentes, sont unies dans leur représentation : on produit donc souvent des représentations d'Artémis sous le nom de Diane, de la même façon que le nom de [[Neptune (mythologie)|Neptune]] est associé aux représentations de [[Poséidon]].

=== Époque moderne ===
==== Peinture ====
La mythologie grecque devient un sujet de prédilection pour les peintres pendant la Renaissance, une période marquée par la redécouverte de la littérature, de la philosophie et des sciences de l'Antiquité.

À la fin du {{s-|XVI}}, le peintre vénitien [[Titien]] réalise ainsi pour le compte du roi [[Philippe II (roi d'Espagne)|Philippe II d'Espagne]] deux toiles représentant le mythe d’Actéon et d’Artémis<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Hugh Brigstocke|titre=Italian and Spanish Paintings in the National Gallery of Scotland, {{2e}} Edition|éditeur=National Galleries of Scotland|année=1993|passage=180 et 183|isbn=0-903598-22-1}}</ref> :
* le premier tableau, ''[[Diane et Actéon (Titien)|Diane et Actéon]]'', réalisé entre 1556 et 1559, représente l'instant où Actéon surprend la déesse Artémis (sous le nom de Diane) en train de prendre un bain en compagnie de ses nymphes{{sfn|Uriel|2013|loc=|p=89}} ;
* le second, ''[[La Mort d'Actéon]]'', représente la vengeance de la déesse. Il décrit le moment où Actéon, transformé en cerf par Artémis, est tué par ses propres chiens{{sfn|Uriel|2013|loc=|p=76}}.

À la fin du {{s-|XVIII}}, le peintre écossais [[Gavin Hamilton]], qui choisit la majorité de ses sujets dans l'Antiquité, représente la déesse Artémis en compagnie de son frère, dans un tableau intitulé ''Apollon et Artémis''<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Isis & Osiris|titre=Twin Flame Poetry: Treasury 3|éditeur=Tredition|année=2017|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=_V_ODgAAQBAJ&dq=Apollo+and+Artemis+Gavin+Hamilton&hl=fr&source=gbs_navlinks_s|isbn=978-3743912946}}</ref>.

En 1772, le français [[Jacques-Louis David|David]] met en avant la déesse grecque dans une de ses toiles intitulée ''[[Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé]]''. Le tableau représente le moment où Apollon et Artémis décochent leurs flèches afin de tuer les enfants de Niobé, qui s’était vantée d'avoir eu plus d’enfants que leur mère Léto<ref>{{Ouvrage|prénom1=Guillaume|nom1= Faroult|titre=David|année=2003|passage=23|éditeur=Editions Jean-paul Gisserot|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=cNFHi7A4yNkC&dq=Diane+et+Apollon+per%C3%A7ant+de+leurs+fl%C3%A8ches+les+enfants+de+Niob%C3%A9+david&hl=fr&source=gbs_navlinks_s}}</ref>. David présente le tableau au concours du grand [[Prix de Rome]] la même année, mais n’obtient pas le premier prix, ce qui déclenchera une polémique entre le peintre et le jury de l’[[Académie royale de peinture et de sculpture]], à la suite d'accusations de vote arrangé<ref>{{Ouvrage|prénom1=Marie-Catherine|nom1=Sahut|prénom2=Régis|nom2=Michel|titre= David : l'art et le politique|année=1989|passage=17|éditeur=Gallimard|isbn=2-07-053068-X}}.</ref>.

<gallery mode="packed" heights="200">
Titian - Diana and Actaeon - Google Art Project.jpg|''[[Diane et Actéon (Titien)|Diane et Actéon]]'' par [[Titien]] (entre 1556 et 1559).
Actaeon FXD.jpg|''[[La Mort d'Actéon]]'' par Titien (entre 1559 et 1575).
Marcantonio Franceschini 002.jpg|''Naissance d’Apollon et d’Artémis'' par [[Marcantonio Franceschini]] (vers 1692-1709).
Gavin Hamilton - Apollo and Artemis, 1770.jpg|''Apollon et Artémis'' par [[Gavin Hamilton]] (1770).
Niobe JacquesLouisDavid 1772 Dallas Museum of Art.jpg|''[[Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé]]'' par [[Jacques-Louis David]] (1772).
Maróti - Artemis.jpg|Artémis. Vitrail de Géza Maróti (1875-1941). Musée des arts appliqués de Budapest.
</gallery>

==== Littérature ====
[[Fichier: Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) figure at Madame Tussauds London (31139649275).jpg|thumb|right|200px|Dans ''Hunger Games'', Jennifer Lawrence incarne [[Katniss Everdeen]], un personnage inspiré de la déesse Artémis.]]
Dans la trilogie de science-fiction [[Hunger Games (trilogie)|''Hunger Games'']], l'héroïne [[Katniss Everdeen]] est inspirée de la déesse Artémis<ref name=Manon_Bril> {{Lien web |langue=fr |auteur=Manon Bril |titre=Artémis |série=Le relooking mythologique |url=https://www.youtube.com/watch?v=ijLzCjE0x9s |date=3 mai 2020 |site= C'est une autre histoire ([[chaîne YouTube]]) |consulté le=4 mai 2020}}</ref>. À l'image de cette dernière, elle est armée d'un arc et de flèches<ref>{{Article|langue=fr|auteur1= Charles Binick|titre= Hunger Games 3 : les racines greco-romaines de la franchise|périodique=Le Figaro |date=17/11/2014|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/cinema/2014/11/17/03002-20141117ARTFIG00025--hunger-games-3-les-racines-greco-romaines-de-la-franchise.php|consulté le=2020-03-29}}</ref>. Tout comme Artémis, Katniss est une excellente chasseuse. Elle évolue avec facilité dans la nature sauvage, et a appris très tôt à chasser le gibier<ref>{{ouvrage |langue=fr|auteur1=Jean Shinoda Bolen|titre= Artémis: L'esprit indomptable en chaque femme|éditeur=Courrier Livre|année=2018 | lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Art%C3%A9mis.html?id=8RhvDwAAQBAJ&redir_esc=y|isbn=978-2702914632}}</ref>. Comme elle, elle manifeste également le désir de rester vierge et de ne pas avoir d’enfants<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Sylvie Vartian|titre= Guerrières, chasseresses et corps éprouvé dans la science-fiction adolescente actuelle. Le cas des Hunger Games de Suzanne Collins|périodique=Recherches féministes|date=01/01/2014|lire en ligne=https://www.erudit.org/fr/revues/rf/2014-v27-n1-rf01435/1025418ar/|consulté le=2020-04-02}}</ref>. Elle n’est pas une guerrière dans l’âme tout comme la déesse grecque. Si elle s’engage dans un conflit, c’est parce qu’elle y est contrainte par les événements. Tout comme Artémis s’implique dans la guerre de Troie par solidarité avec son frère Apollon, Katniss doit s’engager malgré elle dans une révolte afin de sauver son peuple<ref>{{Article|langue=fr|auteur1= Samuelle BARBIER|titre= La vision de l'antiquité gréco-latine dans les hunger games de Suzanne Collins, première partie|périodique= Université d'Artois|date=01/01/2015|lire en ligne=https://www.memoireonline.com/06/15/9150/m_La-vision-de-lantiquite-greco-latine-dans-les-hunger-games-de-Suzanne-Collins-premiere-partie2.html#fn14|consulté le=2020-03-31}}</ref>.

==== Cinéma ====
De 2012 à 2015, le cinéma s’empare de l’univers d’''Hunger Games'' au travers de [[Hunger Games (série de films)|quatre films]] adaptés de la série de science-fiction. À cette occasion, le chercheur français Fabien Bièvre-Perrin compare l'héroïne Katniss, incarnée par [[Jennifer Lawrence]], à une véritable « Diane moderne »<ref name=":1" />. Il note que le combat final du premier film n’est pas sans rappeler le mythe d’Actéon, que la déesse fait dévorer par ses propres chiens<ref name=":1">{{Article|auteur1=Fabien Bièvre-Perrin|titre=Hunger games – Panem et circenses (du pain et des jeux)|périodique=Antiquipop|date=24/04/2016|lire en ligne=https://antiquipop.hypotheses.org/1497|consulté le=2020-03-29}}</ref>.

==== Bande dessinée ====
Artémis fait partie des [[Liste des dieux cités dans Astérix|nombreux dieux cités]] dans la série de [[bande dessinée]] ''[[Astérix]]'', en particulier dans le numéro ''Astérix aux Jeux Olympiques''. Dans celui-ci, Astérix et Obélix se rendent en Grèce afin de participer aux célèbres [[Jeux olympiques antiques|Jeux olympiques]]. Découragés par cette arrivée inattendue d'adversaires à la force surhumaine, les athlètes romains s'adonnent à une orgie. Les odeurs de nourriture finissent cependant par irriter les athlètes grecs qui sont installés à proximité et qui sont, eux, soumis à un régime strict. L'un d'eux s'exclame : « Par Artémis, et si j'ai envie, moi aussi, de décader ? »<ref>{{Ouvrage|titre=Astérix aux Jeux olympiques|auteur=René Goscinny et Albert Uderzo|éditeur=Dargaud|année=1968|lieu=Paris|passage=32}}</ref>.

==== Jeux vidéo ====
Dans le jeu vidéo [[Assassin's Creed Odyssey]], après avoir effectué l'ensemble de missions lié aux « filles d'Artémis », le joueur obtient l'armure complète et l'arc de la déesse. Il est aussi possible sous certaines conditions, d'obtenir la divinité en tant que lieutenant pour le navire.

Artémis est une déesse que l'on peut incarner dans le jeu vidéo [[Smite|SMITE]].

== Annexes ==
{{Autres projets
|commons = Category:Artemis| commons titre = Artémis
|wikiquote = Artémis
}}

=== Sources antiques ===
* {{HésThé}}.
* {{ApoBib}}
* {{Ouvrage|titre= Hymnes|auteur= Callimaque de Cyrène|lien auteur=Callimaque de Cyrène|langue= fr|wikisource= Hymnes (Callimaque de Cyrène)}}
* {{Ouvrage|titre= Œuvres complètes, Les Métamorphoses|auteur= Ovide|éditeur= Firmin-Didot|année= 1850|lieu= Paris|langue= fr|wikisource= Les Métamorphoses (Ovide, Nisard)}}

=== Bibliographie ===
(Par ordre chronologique)

{{Légende plume}}

==== Religion et mythologie grecques ====

* {{Ouvrage|auteur1=[[Louis Séchan]]|auteur2=[[Pierre Lévêque (helléniste)|Pierre Lévêque]]|titre=Les Grandes divinités de la Grèce|éditeur=E. de Boccard|lieu=Paris|année=1990|année première édition=1966|pages totales=438<!-- |passage=chap. XVIII Artémis -->|passage=353-365.|id=lspl}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Pierre Grimal]]|préface=[[Charles Picard]]|titre=Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine|éditeur=Presses universitaires de France|lieu=Paris|année=1991|numéro d'édition=11|pages totales=574|isbn=978-2-13-044446-6|oclc=635622207}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Sofia|nom1=Souli|titre=Mythologie grecque|année=2005|éditeur= Michalis Toubis|isbn=9789605401122|id= Souli2005}}.
* {{Gantz MGA}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jennifer| nom1=Larson| titre=Ancient Greek Cults| sous-titre=A Guide| éditeur=Routledge| lieu= New York| année=2007|passage=101-113}}.
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Walter|nom1= Burkert|traducteur=Pierre Bonnechere | titre=La Religion grecque à l'époque archaïque et classique|lieu= Paris|éditeur= Picard|année= 2011| année première édition=1977|passage=209-213}}.

==== Artémis ====

* {{Chapitre|langue=fr|prénom1=Pierre| nom1=Ellinger| titre=Artémis| auteurs ouvrage=Yves Bonnefoy (dir.) |titre ouvrage=Dictionnaire des mythologies et des religions des sociétés traditionnelles et du monde antique |lieu= Paris|éditeur= Flammarion |année= 1981| passage=70-73}}
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Ellinger|auteur2=Myriam Dennehy|titre=Artémis, déesse de tous les dangers|éditeur=Larousse|collection=Dieux, mythes & héros|lieu=Paris|année=2009|pages totales=255|isbn=978-2-03-583940-4|oclc=470604689|bnf=42014803}}
* {{en}} {{Lien|trad=Jean_Shinoda_Bolen|fr=Jean Shinoda Bolen|texte=Jean Shinoda Bolen}}, ''Artemis: The Indomitable Spirit in Everywoman'', Harper Paperbacks; 30th edition (31 July 2014), (asin : B011T8C4OG).
* {{Ouvrage|auteur1=[[Jean-Pierre Vernant]]|titre=La mort dans les yeux : figures de l'Autre en Grèce ancienne : Artémis, Gorgo|éditeur=Hachette Littératures|collection=Pluriel|lieu=Paris|numéro dans collection=894|année=1998|pages totales=116|isbn=978-2-01-278894-7|oclc=496465833}}.
* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Stephanie Lynn|nom1=Budin|titre=Artemis|collection=Gods and Heroes of the Ancient World|année=2016|éditeur=Routledge|url=https://www.routledge.com/Artemis-1st-Edition/Budin/p/book/9780367001001|pages=184|isbn=9780367001001}}.
* {{Article |auteur=Christian Mazet |titre=La Пότνια θηρῶν ou les frontières de l’Autre. Réflexion archéologique sur la signification d’une image homérique en Grèce orientalisante |périodique=Kentron (sur ResearchGate )|date=2017 |lire en ligne =https://www.researchgate.net/publication/315090603_La_Potnia_theron_ou_les_frontieres_de_l'Autre_Reflexion_archeologique_sur_la_signification_d'une_image_homerique_en_Grece_orientalisante |consulté le=5-04-2022|id=Christian Mazet, 2017 }}.
* {{Ouvrage|auteur=[[Murielle Szac]]|illustrateur=Olivia Sautreuil|titre=Le feuilleton d'Artémis|éditeur=Bayard|année=2019|ISBN=978-2747088497}}.
* {{Chapitre|langue=de|prénom1= Fritz|nom1=Graf |titre=Artemis|titre ouvrage= Der Neue Pauly, Altertum|volume= 2|titre volume= Ark-Ci |auteurs ouvrage=Hubert Cancik et Helmuth Schneider (dir.) |éditeur=J. B. Metzler |lieu= Stuttgart|année=1997}} col. 53-57
* {{chapitre| langue = en| prénom1 = G.| nom1 = Mussies| titre = Artemis | titre ouvrage =Dictionary of Deities and Demons in the Bible| auteurs ouvrage= Karel van der Toorn, Bob Becking et Pieter W. van der Horst (dir.)| lieu = Leyde, Boston et Cologne| éditeur=Brill| année =1999| passage = 91-97}}
* {{Chapitre|langue=en|prénom1=Christiane| nom1= Sourvinou-Inwood|titre=Artemis |auteurs ouvrage= Simon Hornblower, Antony Spawforth et Esther Eidinow (dir.)|titre ouvrage= The Oxford Classical Dictionary| éditeur= Oxford University Press| lieu= Oxford|année=2012|numéro édition=4| passage=176-177}}.
* {{Article|auteur=Auteurs divers|titre=Artémis à Épidamne-Dyrrhachion. Une mise en perspective. Table-ronde internationale, Athènes 19 - 20 novembre 2010|périodique=Bulletin de correspondance hellénique|volume=134|numéro=2|date=2010|pages=383-489|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_2010_num_134_2_7686}}

==== Autres ====

* {{Article|auteur=Pilar Fernandez Uriel|titre=Le regard d’Actéon|périodique=Bulletin de l'Association Guillaume Budé|numéro=1|date=2013|pages=67-90|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_2013_num_1_1_6984|id= Uriel2013}}.
* Bernard Belin, ''Le Mythe d'Actéon et La véritable histoire d'Hylactor et Pamphagos'', Paris, Le Cygne, 2015 {{ISBN|978-2-84924-417-3}}.
* {{ouvrage|auteur=[[Jean Haudry]]|titre=Le feu dans la tradition indo-européenne|éditeur=Archè|lieu=Milan|année=2016|ISBN=978-8872523438|id=jh|plume=oui}}

=== Sources radiophoniques ===

* {{Lien web|url=https://www.rts.ch/play/radio/hautes-frequences/audio/chroniques-mythomane-saison-6-episode-56-apollon-artemis-et-leur-naissance-a-delos?id=7197936|auteur=Paul Schubert|lien auteur=Paul Schubert|titre=Apollon, Artémis et leur naissance à Délos|périodique=''Mythomane''|éditeur= [[Radio télévision suisse]]|date= 8 novembre 2015|consulté le=20 avril 2020}}

=== Articles connexes ===
* [[Callisto (mythologie)]]
* [[Divinités olympiennes]]
* [[Hécate]] (déesse lunaire)
* [[Orion (mythologie)]]
* [[Séléné]] (déesse lunaire)
* [[Thargélies]]

; Astronomie
* [[(105) Artémis]], astéroïde
* [[(105) Artémis]], astéroïde
* [[(395) Delia]], astéroïde nommé d'après Delia un autre nom d'Artémis
* [[(395) Delia]], astéroïde nommé d'après Delia un autre nom d'Artémis

Version du 25 février 2024 à 19:36

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Artémis
Déesse de la mythologie et de la religion grecque antique
Diane de Versailles, copie romaine d'un original grec du IVe siècle av. J.-C., musée du Louvre.
Diane de Versailles, copie romaine d'un original grec du IVe siècle av. J.-C., musée du Louvre.
Caractéristiques
Nom grec ancien Ἄρτεμις / Ártemis
Fonction principale Déesse de la chasse, protectrice des animaux et des lieux sauvages
Fonction secondaire Déesse de la Lune, des accouchements et protectrice des jeunes enfants
Résidence Mont Olympe
Lieu d'origine Grèce
Période d'origine Antiquité
Groupe divin Divinités olympiennes
Équivalent(s) par syncrétisme Diane, Aritimi
Compagnon(s) Nymphes
Région de culte Grèce, Tauride, Éphèse
Famille
Père Zeus
Mère Léto
Fratrie Apollon (frère jumeau), Arès, Héphaïstos, Athéna, Hermès, Dionysos, nombreux demi-frère et demi-sœurs par son père Zeus
Symboles
Attribut(s) Arc, flèches, carquois, couteaux de chasse, Lune
Animal Cerfs, biches, ours, chiens
Végétal Cyprès, épicéa
Astre Lune
Couleur Argenté
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stronomie

Liens externes

Notes et références

Notes

Références

v · m
Groupe des Douze
(Dodekatheon)
Mortels divinisés
Mortels changés en constellation
Autres Olympiens
Divinités grecques
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