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Un jour, Shoukichi, qui a lui aussi rejoint le monde des humains, rentre du travail lorsqu'il voit un Tanuki non transformé s'engouffrer dans la brèche d'un mur. Shoukichi s'engouffre dans la brèche et suit le chemin qui mène à une clairière herbeuse où se rassemblent certains de ses anciens compagnons. Il se retransforme joyeusement en tanuki pour les rejoindre. L'ami de Shoukichi, Ponkichi, s'adresse au spectateur en demandant aux humains d'être plus attentifs aux tanuki et aux autres animaux moins doués pour la transformation, et de ne pas détruire leur espace de vie ; au fur et à mesure que la vue s'éloigne, leur environnement se révèle être un terrain de golf dans une banlieue tentaculaire.
Un jour, Shoukichi, qui a lui aussi rejoint le monde des humains, rentre du travail lorsqu'il voit un Tanuki non transformé s'engouffrer dans la brèche d'un mur. Shoukichi s'engouffre dans la brèche et suit le chemin qui mène à une clairière herbeuse où se rassemblent certains de ses anciens compagnons. Il se retransforme joyeusement en tanuki pour les rejoindre. L'ami de Shoukichi, Ponkichi, s'adresse au spectateur en demandant aux humains d'être plus attentifs aux tanuki et aux autres animaux moins doués pour la transformation, et de ne pas détruire leur espace de vie ; au fur et à mesure que la vue s'éloigne, leur environnement se révèle être un terrain de golf dans une banlieue tentaculaire.


== Personnages Principaux ==
== Liste des personnages ==
'''<big>La narration :</big>''' Vers la fin du film, Shokichi se souvient et raconte son histoire après l'incident.
'''<big>La narration :</big>''' Vers la fin du film, Shokichi se souvient et raconte son histoire après l'incident.


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En somme, ce film nous montre un point de vue pessimiste au sujet de l'écologie et des projets d'urbanisation. [[Isao Takahata]] traduit ce mal-être en mettant en scène un combat inégal et perdu d'avance des Tanukis face à la folie démographique humaine. Son message prend la forme d'un film d'animation fantastique et dramatique relaté avec beaucoup d'humour. Le réalisateur a fait le choix de raconter cette fable écologique avec un fonds de documentaire en y mêlant diverses références à la culture et l'art japonais. Le premier exemple de référence à la culture japonaise se traduit par les inspirations qu'[[Isao Takahata]] a exploitées pour créer ses personnages; par exemple le vénérable maître délégué Hage est directement inspiré du célèbre personnage Tortue Géniale, second maître de Goku dans le célèbre manga, ''Dragon Ball''. Le deuxième exemple de référence concerne les références invoquées lors du traitement des esprits durant le défilé des monstres, ce que les Tanukis appellent "la grande opération spectrale". Durant ce passage, un défilé de Yokai en tout genres défilent dans les rues de Tokyo. La plupart de ces créatures proviennent du répertoire folklorique national japonais, mais également de diverses légendes bouddhistes<ref name=":0" />. Il est également important de souligner l'attention portée au dessin d'horreur qui rend hommage à d'un des grands maitres de l'horreur japonais, Shigeru Mizuki<ref name="Credits" />. Le défilé des monstres exécuté par les Tanukis est aussi un prétexte pour rendre hommage au style de dessin d'un autre grand artiste japonais, Utagawa Kuniyoshi, spécialiste de l'estampe sur bois.
En somme, ce film nous montre un point de vue pessimiste au sujet de l'écologie et des projets d'urbanisation. [[Isao Takahata]] traduit ce mal-être en mettant en scène un combat inégal et perdu d'avance des Tanukis face à la folie démographique humaine. Son message prend la forme d'un film d'animation fantastique et dramatique relaté avec beaucoup d'humour. Le réalisateur a fait le choix de raconter cette fable écologique avec un fonds de documentaire en y mêlant diverses références à la culture et l'art japonais. Le premier exemple de référence à la culture japonaise se traduit par les inspirations qu'[[Isao Takahata]] a exploitées pour créer ses personnages; par exemple le vénérable maître délégué Hage est directement inspiré du célèbre personnage Tortue Géniale, second maître de Goku dans le célèbre manga, ''Dragon Ball''. Le deuxième exemple de référence concerne les références invoquées lors du traitement des esprits durant le défilé des monstres, ce que les Tanukis appellent "la grande opération spectrale". Durant ce passage, un défilé de Yokai en tout genres défilent dans les rues de Tokyo. La plupart de ces créatures proviennent du répertoire folklorique national japonais, mais également de diverses légendes bouddhistes<ref name=":0" />. Il est également important de souligner l'attention portée au dessin d'horreur qui rend hommage à d'un des grands maitres de l'horreur japonais, Shigeru Mizuki<ref name="Credits" />. Le défilé des monstres exécuté par les Tanukis est aussi un prétexte pour rendre hommage au style de dessin d'un autre grand artiste japonais, Utagawa Kuniyoshi, spécialiste de l'estampe sur bois.


L'histoire des Tanukis de la Nouvelle Tama peut se lire à travers différents niveaux de lecture. Le premier niveau de lecture est le plus simple à visualiser, il s'agit du combat des Tanukis face à l'espèce humaine<ref name=":0" />. Le deuxième niveau de lecture se traduit par l'aspect documentaire que le film possède à quelques égards. En effet, à ce niveau de lecture nous pouvons comprendre Pompoko, comme un film documentaire montrant comment la faune et la flore dans les environs de Tokyo se sont vues priver de leur territoire par la civilisation moderne et son besoin d'urbanisation sans fin<ref name=":0" />.
L'histoire des Tanukis de la Nouvelle Tama peut se lire à travers différents niveaux de lecture. Le premier niveau de lecture est le plus simple à visualiser, il s'agit du combat des Tanukis face à l'espèce humaine<ref name=":0" />. Le deuxième niveau de lecture se traduit par l'aspect documentaire que le film possède à quelques égards. En effet, à ce niveau de lecture nous pouvons comprendre Pompoko, comme un film documentaire montrant comment la faune et la flore dans les environs de Tokyo se sont vues priver de leur territoire par la civilisation moderne et son besoin d'urbanisation sans fin<ref name=":0" />. Le troisième niveau de lecture se comprend par un dialogue entre la société traditionnelle et la société moderne prenant petit à petit sa place. La conclusion de cette histoire permet de trouver un terrain d'entante entre les deux univers, des havres de paix symbolisés par des parcs et réserves protégés par l'espèce humaine, ou Tanukis transformistes et Tanukis ordinaires peuvent se retrouver et célébrer leur culture commune<ref name=":0" />.


Ces trois niveaux de lecture font écho aux 3 types de représentation des Tanukis et permettent de faire le lien entre la démarche documentaire du film et ses éléments frictionnels<ref name="Credits" />.
Importance de la représentation des tanuki


Le premier type de représentation des Tanuki est la représentation biologique<ref name="Credits" />. En effet, c'est la forme sous laquelle les humains voient les Tanukis dans les rues de Tokyo. C'est la forme la plus fidèle à la nature. La deuxième manière de représenter les Tanuki est sous une forme plus anthropomorphique. C'est sous cette forme que les Tanuki apparaissent le plus souvent durant tout le film<ref name="Credits" />. Les Tanukis se tiennent sur leurs pattes arrière et marchent à la manière des êtres humains. Cette forme aide le spectateur à pouvoir s'identifier plus aisément aux personnages présentés à l'écran. La troisième et dernière manière de représenter les Tanukis est sous une forme plus simplifiée à la manière des cartoons, copiés du manga de Shigeru Sugiura. Cette forme se manifeste quand les Tanukis ressentent une forte émotion comme une joie euphorique ou quand ils sont apeurés<ref name="Credits" />.
=> 3 types de représentation


Il est important de souligner que les humains ne peuvent voir les Tanukis que sous leur forme biologique ou sous leur forme transformée en humains, monstres, etc. Les deux dernières formes sont réservées à la sphère de l'intime des Tanukis<ref name=":0" />.
# représentation biologique => la plus fidèle à la nature


Pour [[Isao Takahata]], le réalisateur du film, « Finalement, ce qui leur arrive, c'est ce que nous vivons : nous sommes des Tanukis obligés de nous déguiser en citadins ! C'est particulièrement vrai, par exemple, pour les ruraux qui viennent travailler à [[Tokyo]], et qui sont victimes du stress, des maladies cardiaques »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Mort d’Isao Takahata, maître de l’animation japonaise|url=https://www.humanite.fr/mort-disao-takahata-maitre-de-lanimation-japonaise-653307|site=L'Humanité|date=2018-04-06|consulté le=2019-07-04}}</ref>.
# représentation anthropomorphique => la forme la plus utilisée dans le film => tanuki se tient sur ses pattes arrière => forme qui n’est pas d’interaction avec les humains (les tanukis ne se montrent au humains que sous leur forme biologique ou transformer en humain (pour les tanuki transformiste) => facilite l'identification aux personnages

# '''Forme « cartoonesque »,''' (forme très simplifiée), copiée du manga de Shigeru Sugiura, représente une forme de variante émotionnelle qui apparaît quand les tanukis sont appeurés ou en ressente une joie euphorique.

Ces différents type de représentation permettent de faire des lien entre la démarche documentaire du film et ses éléments fictionnels

=> livre hommage à Isao Takahata

* Histoire racontée avec humour, trait documentaire et hymne au folklore et à l’art japonais (Dans le défilé des monstres dans les rues de Tokyo)
* Plusieurs niveau de lecture =>
* 1) combat des Tanukis face à l’être humain
* 2) Par documentaire qui montre comment la civilisation moderne a detruit voir meme profaner les écosystème pour s’étendre (combat ou la lutte est inégale)
* 3) le dialogue entre civilisation moderne et traditionnel arrivent parfois à trouver un bref terrain d’entente => fin du film ou Tanuki transformiste retrouve tanuki ordinaire dans un parc protégé par les autrorités et peuvent librement exprimer leur propre culture.
* => ces différents niveau de lecture font éco au 3 différent style de l’animation des tanukis CF PLUS HAUT

Pour [[Isao Takahata]], le réalisateur du film, « Finalement, ce qui leur arrive, c'est ce que nous vivons : nous sommes des tanukis obligés de nous déguiser en citadins ! C'est particulièrement vrai, par exemple, pour les ruraux qui viennent travailler à [[Tokyo]], et qui sont victimes du stress, des maladies cardiaques »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Mort d’Isao Takahata, maître de l’animation japonaise|url=https://www.humanite.fr/mort-disao-takahata-maitre-de-lanimation-japonaise-653307|site=L'Humanité|date=2018-04-06|consulté le=2019-07-04}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 7 novembre 2023 à 12:44

Pompoko
Image illustrative de l'article Pompoko
Logo du film
平成狸合戦ぽんぽこ
(Heisei tanuki gassen Ponpoko)
Type Film d'animation
Genres Fantastique
Thèmes Ecologie, animalier, mythologie
Film d'animation japonais : Pompoko
Genre [[Fantastique]
Réalisateur
Producteur
Studio d’animation Studio Ghibli
Compositeur
Licence (ja) Tōhō
Durée 119 min
Sortie

Pompoko (平成狸合戦ぽんぽこ, Heisei tanuki gassen ponpoko?) est un film d'animation japonais d'Isao Takahata, produit par le studio Ghibli. Basé sur une idée originale de Hayao Miyazaki c'est pourtant son complice Isao Takahata, qui met en scène ce conte animalier et mythologique alliant avec subtilité les deux thèmes de prédilection des Studio Ghibli[1].

Il sort au Japon le [2] et est projeté au Festival d'Annecy l'année suivante, où il reçoit le prix de la critique. Il faut cependant attendre le pour une sortie au cinéma en France.

Pompoko est le 9ème long métrage présenté par les Studio Ghibli au Grand public. Il se situe entre les films Umi ga Kikoeru (Je peux entendre l'océan, Tomomi Mochizuki, 1993 ) et Mimi wo Sumaseba (Si tu tends l'oreille, Yoshifumi Kondō, 1995). Dans la filmographie d'Isao Takahata au sein des studios Ghibli, Pompoko est son 3ème long métrage après Hotaru no haka (Le tombeau des lucioles, 1988), Omoide poro poro (Souvenirs goutte à goutte, 1991) et juste avant Hōhokekyo tonari no Yamada-kun (Mes voisines les Yamada, 1999)[3].

Synopsis

L'histoire commence à la fin des années 1960 au Japon. Les Tanukis racontent leur histoire face à la menace d’un gigantesque projet de développement urbain appelé « La nouvelle Tama », dans les collines de Tama, à la périphérie de Tokyo. Le projet vise à transformer les l’habitations rurales en habitations urbaines, pouvant abriter un grand nombre de personne.

L'histoire reprend au début des années 1990 au Japon, pendant les premières années de l'ère Heisei. Avec un espace vital limité et une nourriture qui diminue chaque année, les Tanukis commencent à se battre entre eux pour les ressources qui diminuent, mais à l'instigation de la matriarche Oroku, ils décident de s'unir pour arrêter le développement.

Plusieurs Tanuki mènent la résistance, dont le chef agressif Gonta, le vieux gourou Seizaemon, la sage Oroku et le jeune et débrouillard Shoukichi. Grâce à leurs talents d'illusionnistes (qu'ils doivent réapprendre après les avoir oubliés), ils organisent un certain nombre de diversions, y compris des sabotages industriels. Ces attaques blessent et même tuent des gens, effraient les ouvriers du bâtiment et les poussent à démissionner, mais d'autres ouvriers les remplacent immédiatement. Désespérés, les Tanuki envoient des messagers chercher de l'aide auprès de divers anciens légendaires d'autres régions.

Après plusieurs années, l'un des messagers revient avec un trio d'anciens de l'île lointaine de Shikoku, où le développement n'est pas un problème et où les tanuki sont encore vénérés. Afin de rétablir le respect pour le surnaturel, le groupe organise une grande parade de fantômes pour faire croire aux humains que la ville est hantée. L'effort de l'illusion massive tue l'un des anciens et son esprit est élevé dans un raigō. Leur effort semble gaspillé lorsque le propriétaire d'un parc à thème voisin s'attribue le mérite de la parade, affirmant qu'il s'agissait d'un coup de publicité.

Avec ce revers, l'unité des Tanukis est finalement rompue et ils se séparent en petits groupes, chacun suivant une stratégie différente. Un groupe dirigé par Gonta opte pour l'éco-terrorisme, retenant les travailleurs jusqu'à ce qu'ils soient anéantis lors d'une bataille rangée avec la police, et finalement, fusionnés sous la forme d'un tsurube-otoshi, tués en bloquant le chemin d'un dekotora qui arrivait en sens inverse. Un autre groupe tente désespérément d'attirer l'attention des médias en faisant des apparitions à la télévision pour plaider leur cause contre la destruction de l'habitat. L'un des anciens devient sénile et lance un culte de la danse bouddhiste parmi les tanuki incapables de se transformer, et finit par s'embarquer avec eux dans un bateau qui les emmène à la mort, tandis que l'autre ancien cherche à rejoindre le monde des humains comme l'ont déjà fait les derniers kitsune (renards) qui se sont transformés.

Lorsque tout a échoué, dans un dernier acte de défi, les Tanuki restants mettent en scène une grande illusion, transformant temporairement la terre urbanisée en son état primitif pour rappeler à tous ce qui a été perdu[3]. Finalement, à bout de force, les Tanuki les plus entraînés à l'illusion suivent l'exemple des kitsune : ils se fondent dans la société humaine un par un, en abandonnant ceux qui ne peuvent pas se transformer. Bien que l'appel des médias arrive trop tard pour arrêter la construction, le public réagit avec sympathie aux tanuki, poussant les promoteurs à réserver certaines zones pour en faire des parcs. Cependant, les parcs sont trop petits pour accueillir tous les Tanuki qui ne se transforment pas. Certains tentent d'y survivre, évitant la circulation pour fouiller les restes humains à la recherche de nourriture, tandis que d'autres se dispersent plus loin dans la campagne pour rivaliser avec les tanuki qui y sont déjà.

Un jour, Shoukichi, qui a lui aussi rejoint le monde des humains, rentre du travail lorsqu'il voit un Tanuki non transformé s'engouffrer dans la brèche d'un mur. Shoukichi s'engouffre dans la brèche et suit le chemin qui mène à une clairière herbeuse où se rassemblent certains de ses anciens compagnons. Il se retransforme joyeusement en tanuki pour les rejoindre. L'ami de Shoukichi, Ponkichi, s'adresse au spectateur en demandant aux humains d'être plus attentifs aux tanuki et aux autres animaux moins doués pour la transformation, et de ne pas détruire leur espace de vie ; au fur et à mesure que la vue s'éloigne, leur environnement se révèle être un terrain de golf dans une banlieue tentaculaire.

Liste des personnages

La narration : Vers la fin du film, Shokichi se souvient et raconte son histoire après l'incident.

Shokichi : Le protagoniste du film et son vrai nom : Shokichi Kagemori. Il a un caractère calme et posé et ses pensées sont humaines. Il est le chef de la "faction prudente", un groupe de Tanuki modérés qui soutiennent qu'ils devraient coexister avec les humains. Toute sa famille semble avoir été une connaissance du clan des Tanukis et, enfant, il avait l'habitude d'imiter les jeux des enfants humains. Le code du monde des Tanuki est la règle inflexible de ne pas s'impliquer profondément dans le monde des humains. Cependant, il est dit que le père de Shokichi n'a pas condamné ses enfants pour avoir imité le comportement des humains, mais qu'il les a plutôt encouragés à le faire. En même temps, il aurait sermonné ses enfants à plusieurs reprises sur la cruauté et l'horreur des humains. C'est peut-être parce qu'il a été élevé dans un tel environnement que Shokichi est décrit par certains Tanukis comme étant "comme un humain". En fait, dans l'histoire, Shokichi propose aux Tanukis des collines de Tama un "système de rationnement" par lequel ces derniers se procureraient de la nourriture, une "campagne de sécurité routière" pour les empêcher de mourir dans des accidents de la route, et la création d'un groupe de sauvetage pour les malheureux capturés par les humains. Il propose également la création d'une équipe de sauvetage pour les Tanukis capturés par l'homme. Depuis lors, il vit comme un humain et travaille comme homme d'affaires.

Okiyo : Nom réel : Kiyo du temple Enkiri. Elle est devenue la femme de Shokichi et a donné naissance à quatre petits. On raconte que le grand-père d'Okiyo a perdu la vie après avoir reçu un coup de feu, mais qu'au lieu d'être mangé par les humains, il a été vendu à prix d'or comme fourrure fine, ce dont elle est fière. Le nom de l'"opération des étoiles jumelles" réalisée par Shokichi et Okiyo, ainsi que les répliques qu'ils ont utilisées à l'époque, sont tirés du conte pour enfants "Les étoiles jumelles" de Kenji Miyazawa. Par la suite, ils vivent comme des humains et travaillent dans un snack-bar. La suite de l'histoire des quatre ratons laveurs n'a pas été précisée.

Le moine Tsurukame : Un Tanuki qui vit dans le temple Manpukuji sur la montagne Botamochi. Il est âgé de 105 ans. Il est chargé d'organiser la tribut, de planifier des stratégies contre les humains et d'organiser des réunions avec les chefs des Tanukis de différentes régions. En tant que moine, il fait de généreuses offrandes aux humains dont il a pris la vie au cours de ses opérations magiques. Frustré par l'échec de l'opération Yokai et par le fait que tout ait été mis sur le dos de Wonderland, il est déterminé à dire la vérité, même s'il doit pour cela enfreindre les règles du monde des Tanukis. Lors d'une interview télévisée, il a pris la forme d'un Tanuki de Shigaraki et est apparu devant des humains, affirmant finalement, sous sa forme originale, que c'était leur faute. Il a ensuite vécu en tant qu'humain et travaillé comme moine dans le monde des humains.

Oroku-ba (vieille femme) : Nom réel : Oroku, la boule de feu. Elle porte un kimono rouge. Elle a un esprit fort et est un poids lourd qui, avec le moine Tsurukame, organise les chiens viverrins. Lors de sa première apparition, elle est intervenue dans le combat entre Takagamori et Suzugamori et a mis fin à la bataille entre les chiens viverrins. Il est versé dans l'étude des hantises et est chargé d'enseigner aux jeunes chiens viverrins comment se transformer. Il a été le premier à s'opposer aux actions de Monk Tsurukame qui enfreignaient les règles du monde des ratons laveurs, mais il a fini par changer d'avis et a déclaré lors d'une interview télévisée : "Les montagnes sont notre habitat, nous ne voulons pas qu'elles disparaissent d'elles-mêmes ! C'est le souhait de tous ceux qui vivent dans les montagnes. ‼︎". Depuis lors, elle vit sous forme humaine en tant que diseuse de bonne aventure et se fait appeler "Mère de Tama". Ses coiffures et ses kimonos ressemblent à ceux de Tanuki Musume et de Kimono Raccoon de Shigeru Mizuki.

Gonta : Nom réel : Gonta de Takagamori. Chef d'un groupe radical, connu sous le nom de "hard-liners", qui affirme que toutes les personnes qui leur causent du tort doivent être tuées. Il est le chef du territoire est Takagamori. Il a une idéologie sanguinaire et extrémiste qui n'est pas sans rappeler l'image d'un chien viverrin. Il voue une haine intense aux humains qui lui ont volé sa forêt natale et compte bien les exiler et les exterminer pour de bon. Après son retour triomphal du sabotage du développement de la ville nouvelle, il est victime d'un accident (lors d'un soulèvement du torse, tout le monde est surpris par les informations télévisées et se précipite vers l'écran, ce qui provoque sa chute et le fait piétiner par de nombreuses autres personnes), entraînant une fracture complexe, une rupture des organes internes et d'autres blessures qui mettront jusqu'à un an à guérir. Il regrette de ne pas avoir pu participer à la bataille et condamne la tiédeur avec laquelle ses compagnons n'ont pas infligé de grands dommages aux humains. Ses paroles et ses actes ne sont pas bien accueillis par les siens, et il est même accusé par Aozaemon, un ancien avec qui il avait eu des relations hostiles, d'être "pour le bien des Tanukis de Tama". Cependant, en réponse aux paroles de Ponkichi lors d'un discours sur le bannissement des humains, dans lequel il se plaignait que s'il le faisait, il ne pourrait plus manger de nourriture humaine, il s'est écrié en larmes qu'il voulait aussi manger de la nourriture humaine, et il a également fait occuper le lieu de réunion par des hommes Tanuki intransigeants et a fait un coup d'État, mais peu de temps après, il s'est laissé emporter par les discussions de ses amis sur la nourriture, et n'a pas réussi à réussir. Comme les autres, il est faible lorsqu'il s'agit de nourriture. Néanmoins, dans ses derniers instants, lui et ses congénères, qui détestent les humains, attaquent avec la détermination de les écraser et se battent durement contre la police anti-émeute, mais ils sont vaincus et tués. Plus tard, il revint à la vie avec ses camarades dans un état proche de celui d'un mort-vivant, se déguisa en un compte-gouttes de poisson et écrasa plusieurs voitures, mais il fut écrasé par un camion de déco et mourut cette fois-ci, avec tous les autres chiens viverrins. Vers la fin, il y a une scène où Shokichi et les autres sous forme humaine se rendent sur sa tombe.

Aozaemon : L'aîné de Suzugamori. Gonta et lui étaient ennemis, mais après la crise de la forêt, ils ont uni leurs forces. Shokichi nous dit qu'il a depuis vécu en tant qu'humain, mais qu'il a oublié son esprit de Tanuki et qu'il a au contraire, réussi dans l'immobilier, en développant la forêt.

Ponkichi : L'ami d'enfance de Shokichi. Un Tanuki ordinaire qui ne peut pas changer. Il est paresseux, mais a une personnalité douce. Lorsque Gonta, un Tanuki pur et dur, répond qu'il a l'intention de se débarrasser de tous les humains, en disant que les humains doivent être bannis à jamais, Gonta et les autres, purs et durs, ainsi que Shokichi et les autres, ne sont pas contents. Gonta, Shokichi et les autres Tanuki, changent alors légèrement d'avis. Comme mentionné plus haut, il n'était pas un Tanuki monstrueux, mais il était déçu et fut baptisé par Tasaburo Bald Raccoon, et au lieu d'embarquer sur le bateau, il resta avec Shokichi jusqu'à la fin, lorsqu'il déménagea à Machida.

Bunta : Nom réel : Bunta de Mizunomizawa. Il fut choisi parmi les plus jeunes Tanuki comme émissaire pour demander le soutien des influents grands maitres de la Métamorphose et partit pour Sado à la recherche du grand maitre Futaiwa Danzaburo. Lorsqu'il revient à Tama vers la fin de l'histoire, il s'étonne de la transformation de la forêt et déclare : "Je suis un Urashima Taro après seulement trois ans. Je suis censé tromper les humains, mais ce sont les Tanukis qui sont trompés", se lamente-t-il. Depuis, il vit comme un être humain.

Tamasaburo : Nom réel : Tamasaburo d'Onigamori. En tant que Tanuki, il a une apparence bien définie, et lorsqu'il se transforme en humain, il devient un homme frais et beau, et est parfois acclamé par les filles. Comme Bunta, il a été choisi parmi les jeunes Tanukis transformistes comme émissaire pour demander le soutien d'un influent, et il est parti pour Shikoku pour rendre visite à Kincho Raccoon. Arrivé à Shikoku, il s'effondra d'épuisement et fut soigné par la fille de Kincho, Koharu, avec laquelle il se lia et eut des enfants. Après l'incident, il devint officiellement le mari de Koharu et succéda à la famille Kincho Raccoon.

Sasuke : Un Tanuki à l'allure intellectuelle avec des lunettes. Il a l'esprit clair.

Kincho VI : Seigneur du Kincho Taimeijin (sanctuaire de Kincho) dans la ville de Komatsushima, préfecture de Tokushima. Il est le père de Koharu et le beau-père de Tamasaburo. Il est le plus impliqué dans l'histoire parmi les anciens qui se sont précipités de Shikoku, et il est aussi le seul survivant. À la fin de l'histoire, il retourne au sanctuaire de Kincho et est réintégré en tant que prêtre en chef.

Tasaburo : Un Tanuki qui vit sur Yashima. Il est le plus âgé, 999 ans, et on dit qu'il a observé Nasu Yoichi lors de la bataille de Yashima. Dévasté par l'échec de l'opération Yokai et la mort de Gyobu, il devint le fondateur de l'Odori Nembutsu (danse et prière bouddhistes) en rassemblant des Tanukis ordinaires. Avec eux, il se suicida en masse.

Inugami Gyōbu : Un Tanuki de Matsuyama, préfecture d'Ehime, qui dirige les huit cent huit Tanukis. Pendant la période Edo, il regrette profondément son implication dans les troubles familiaux du clan Matsuyama, et souhaite mettre sa vie au service de la justice jusqu'à la fin de sa vie. À la suite de ses efforts dans le cadre de l'opération Yokai, il atteint ses limites physiques et mentales et perd la vie. À cette époque, il est décrit comme allant et venant Par rapport aux autres Tanuki de la pièce, il a un visage acéré, semblable à celui d'un chien ou d'un loup.

Otama : Épouse de Gonta. Elle aimait profondément son mari et le soigna avec dévouement lorsqu'il fut gravement blessé.

Koharu : Fille unique du sixième Kincho. Après avoir rencontré Kincho, elle s'occupe de Tamasaburo, qui s'effondre d'épuisement. Ils tombent amoureux et ont trois petits ratons laveurs ensemble.

Hanako : Petite amie de Ponkichi.

Ofuku : Une femelle Tanuki qui accompagne Shokichi et ses amis.

Kumataro : Tanuki qui vit au sanctuaire Inari sur Ma-no-Su-Yama. Il se déguise en renard, est le garçon de courses de Shoichi et ensorcelle les humains.

Hayashi : Un Tanuki qui vit à Fujino-cho (aujourd'hui Sagamihara-shi), dans la préfecture de Kanagawa. Ils viennent à Tama à l'arrière d'un camion-benne pour enquêter sur l'origine de la terre qui est déversée dans leur forêt. Ils se mettent des feuilles sur la tête et prennent la forme d'un homme d'âge mûr, mais lorsqu'ils se balancent à l'arrière du camion, ils sont à bout de force et reprennent leur forme originelle des Tanukis.

Ryutaro : Un renard changeant de Tama Horinouchi. Comme les Tanuki, il a été privé de sa maison en raison de l'aménagement du territoire. Il utilise donc sa technique de transformation pour se transformer en humain et vit en tant que propriétaire de club, utilisant d'autres renards comme hôtesses. Il contacte Kincho et l'informe du sort des renards ordinaires de Tama et de la situation actuelle de ses compagnons survivants, et l'encourage à utiliser l'art de la transformation pour se fondre dans la société humaine. Derrière son dos, il propose d'embaucher un raton laveur changeant comme employé de la direction de Wonderland, mais il tombe dans le piège de Kincho et de ses amis et s'enfuit avec 100 millions de yens des fonds.

Fiche technique

Distribution

Nom des personnages Voix japonaise Voix française
Shoukichi (正吉) Makoto Nonomura Guillaume Orsat
Gonta (権太) Shigeru Izumiya François Siener
Oroku (おろく婆, Oroku-baba) Nijiko Kiyokawa Perrette Pradier
Tsurukame Oshō (鶴亀 和尚) Kosan Yanagiya Henri Labussière
Seizaemon (青左衛門) Norihei Miki Régis Lang
Ponkichi (ぽん吉) Hayashiya Shōzō IX Patrick Mancini
Tamasaburo (玉三郎) Akira Kamiya Adrien Antoine
Bunta (文太) Takehiro Murata Eric Herson-Macarel
Ryutaro (竜太郎) Akira Fukuzawa Daniel Lafourcade
Okiyo (おキヨ) Yuriko Ishida Virginie Méry
Kinchō Daimyōjin VI Beichō Katsura Michel Ruhl
Yashimano Hage René La Fleur
Inugami Gyōbu Gannosuke Ashiya Jean Lescot
Otama (お玉) Yorie Yamashita Barbara Tissier
Hayashi (林) Osamu Katō Philippe Valmont
Koharu (小春) Yumi Kuroda Laura Blanc
Narrator (語り, Katari) Kokontei Shinchō Patrick Floersheim

Distinction[modifier | modifier le code]

Analyse thématique

Pompoko aborde les thèmes de prédilection des studios Ghibli (animaux, mythologie, écologie, etc)[1]. En racontant l'expansion de la grande ville de Tokyo, Isao Takahata introduit des thèmes forts comme la profanation d'ancien sanctuaires, la destruction entier d'un écosystème au nom du besoin d'urbanisation.

En somme, ce film nous montre un point de vue pessimiste au sujet de l'écologie et des projets d'urbanisation. Isao Takahata traduit ce mal-être en mettant en scène un combat inégal et perdu d'avance des Tanukis face à la folie démographique humaine. Son message prend la forme d'un film d'animation fantastique et dramatique relaté avec beaucoup d'humour. Le réalisateur a fait le choix de raconter cette fable écologique avec un fonds de documentaire en y mêlant diverses références à la culture et l'art japonais. Le premier exemple de référence à la culture japonaise se traduit par les inspirations qu'Isao Takahata a exploitées pour créer ses personnages; par exemple le vénérable maître délégué Hage est directement inspiré du célèbre personnage Tortue Géniale, second maître de Goku dans le célèbre manga, Dragon Ball. Le deuxième exemple de référence concerne les références invoquées lors du traitement des esprits durant le défilé des monstres, ce que les Tanukis appellent "la grande opération spectrale". Durant ce passage, un défilé de Yokai en tout genres défilent dans les rues de Tokyo. La plupart de ces créatures proviennent du répertoire folklorique national japonais, mais également de diverses légendes bouddhistes[1]. Il est également important de souligner l'attention portée au dessin d'horreur qui rend hommage à d'un des grands maitres de l'horreur japonais, Shigeru Mizuki[2]. Le défilé des monstres exécuté par les Tanukis est aussi un prétexte pour rendre hommage au style de dessin d'un autre grand artiste japonais, Utagawa Kuniyoshi, spécialiste de l'estampe sur bois.

L'histoire des Tanukis de la Nouvelle Tama peut se lire à travers différents niveaux de lecture. Le premier niveau de lecture est le plus simple à visualiser, il s'agit du combat des Tanukis face à l'espèce humaine[1]. Le deuxième niveau de lecture se traduit par l'aspect documentaire que le film possède à quelques égards. En effet, à ce niveau de lecture nous pouvons comprendre Pompoko, comme un film documentaire montrant comment la faune et la flore dans les environs de Tokyo se sont vues priver de leur territoire par la civilisation moderne et son besoin d'urbanisation sans fin[1]. Le troisième niveau de lecture se comprend par un dialogue entre la société traditionnelle et la société moderne prenant petit à petit sa place. La conclusion de cette histoire permet de trouver un terrain d'entante entre les deux univers, des havres de paix symbolisés par des parcs et réserves protégés par l'espèce humaine, ou Tanukis transformistes et Tanukis ordinaires peuvent se retrouver et célébrer leur culture commune[1].

Ces trois niveaux de lecture font écho aux 3 types de représentation des Tanukis et permettent de faire le lien entre la démarche documentaire du film et ses éléments frictionnels[2].

Le premier type de représentation des Tanuki est la représentation biologique[2]. En effet, c'est la forme sous laquelle les humains voient les Tanukis dans les rues de Tokyo. C'est la forme la plus fidèle à la nature. La deuxième manière de représenter les Tanuki est sous une forme plus anthropomorphique. C'est sous cette forme que les Tanuki apparaissent le plus souvent durant tout le film[2]. Les Tanukis se tiennent sur leurs pattes arrière et marchent à la manière des êtres humains. Cette forme aide le spectateur à pouvoir s'identifier plus aisément aux personnages présentés à l'écran. La troisième et dernière manière de représenter les Tanukis est sous une forme plus simplifiée à la manière des cartoons, copiés du manga de Shigeru Sugiura. Cette forme se manifeste quand les Tanukis ressentent une forte émotion comme une joie euphorique ou quand ils sont apeurés[2].

Il est important de souligner que les humains ne peuvent voir les Tanukis que sous leur forme biologique ou sous leur forme transformée en humains, monstres, etc. Les deux dernières formes sont réservées à la sphère de l'intime des Tanukis[1].

Pour Isao Takahata, le réalisateur du film, « Finalement, ce qui leur arrive, c'est ce que nous vivons : nous sommes des Tanukis obligés de nous déguiser en citadins ! C'est particulièrement vrai, par exemple, pour les ruraux qui viennent travailler à Tokyo, et qui sont victimes du stress, des maladies cardiaques »[6].

Notes et références

  1. a b c d e f et g Stéphane Chaptal, Hommage à Isao Takahata de Heidi à Ghibli, Paris, Ynnis Editions, , 157 p. (ISBN 978-2-37697-029-3), p. 32-37
  2. a b c d e et f « Fiche technique de Pompoko », sur Buta Connecion
  3. « Pompoko - Buta Connection » (consulté le )
  4. Fiche du film sur Planète Jeunesse
  5. « Pompoko - Buta Connection », sur www.buta-connection.net (consulté le )
  6. « Mort d’Isao Takahata, maître de l’animation japonaise », sur L'Humanité, (consulté le )

Annexes

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