« Pompoko » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Clemchihiro (discuter | contributions)
Clemchihiro (discuter | contributions)
Ligne 170 : Ligne 170 :
Le respect des divinités japonaises traditionnelles est, à son tour, remis en cause : alors que les ''tanuki'' retrouvent les pouvoirs qui faisaient autrefois leur réputation (à savoir le transformisme), les hommes ne sont plus guère surpris par de tels attributs divins. La crainte des humains s'est transformée en amusement, voire en indifférence. Plus que les dieux, les hommes ont un pouvoir de destruction massif et la domination de la nature leur revient désormais.
Le respect des divinités japonaises traditionnelles est, à son tour, remis en cause : alors que les ''tanuki'' retrouvent les pouvoirs qui faisaient autrefois leur réputation (à savoir le transformisme), les hommes ne sont plus guère surpris par de tels attributs divins. La crainte des humains s'est transformée en amusement, voire en indifférence. Plus que les dieux, les hommes ont un pouvoir de destruction massif et la domination de la nature leur revient désormais.


En somme, '''''Pompoko''''', montre un point de vue pessimiste au sujet de l'écologie et des projets d'urbanisation. [[Isao Takahata]] traduit ce mal-être en mettant en scène un combat inégal et perdu d'avance des Tanukis face à la folie démographique humaine. Son message prend la forme d'un film d'animation fantastique et dramatique relaté avec beaucoup d'humour. Le réalisateur a fait le fois de raconter cette fable écologique avec un fond de documentaire en y mêlant diverses références à la culture et l'art japonaise. Le premier exemple de référence à la culture japonaise se traduit par les inspirations qu'[[Isao Takahata]] a exploité pour créer ses personnages; par exemple le vénérable maître délégué Hage est directement inspiré du célèbre personnage Tortue Géniale, second maître de Goku dans le célèbre manga, ''Dragon Ball''. Le deuxième exemple de référence concerne les références invoqués lors du traitement des esprits durant le défilé des monstres, ce que les Tanukis appellent "la grande opération spectrale". Durant ce passage, un défilé de Yokai en tout genre défilent dans les rues de Tokyo. La plus part de ces créature proviennent du répertoire folklorique national japonais, mais également de diverses légendes bouddhistes<ref name=":0" />.
En somme, '''''Pompoko''''', montre un point de vue pessimiste au sujet de l'écologie et des projets d'urbanisation. [[Isao Takahata]] traduit ce mal-être en mettant en scène un combat inégal et perdu d'avance des Tanukis face à la folie démographique humaine. Son message prend la forme d'un film d'animation fantastique et dramatique relaté avec beaucoup d'humour. Le réalisateur a fait le fois de raconter cette fable écologique avec un fond de documentaire en y mêlant diverses références à la culture et l'art japonaise. Le premier exemple de référence à la culture japonaise se traduit par les inspirations qu'[[Isao Takahata]] a exploité pour créer ses personnages; par exemple le vénérable maître délégué Hage est directement inspiré du célèbre personnage Tortue Géniale, second maître de Goku dans le célèbre manga, ''Dragon Ball''. Le deuxième exemple de référence concerne les références invoqués lors du traitement des esprits durant le défilé des monstres, ce que les Tanukis appellent "la grande opération spectrale". Durant ce passage, un défilé de Yokai en tout genre défilent dans les rues de Tokyo. La plus part de ces créature proviennent du répertoire folklorique national japonais, mais également de diverses légendes bouddhistes<ref name=":0" />. Il est également important de souligné l'attention porté au dessin d'horreur qui rend hommage a d'un des grands maitres de l'horreur japonais, Shigeru Mizuki<ref name="Credits" />. Le défilé des monstre exécuté par les Tanukis est aussi un prétexte pour rendre hommage au style de dessin d'un autre grand artiste japonais, Utagawa Kuniyoshi, spécialiste de l'estampe sur bois.


L'histoire des Tanukis de la Nouvelle Tama peut se lire à travers différents niveau de lecture. Le premier niveau de lecture est le plus simple a visualiser, il s'agit du combat des Tanukis face à l'espèce humaine<ref name=":0" />. Le deuxième niveau de lecture se traduit par l'aspect documentaire que le film possède à quelques égards. En effet, a ce niveau de lecture nous pouvons comprendre '''''Pompoko''''', comme un film documentaire montrant comment la faune et la flore dans les environs de Tokyo se sont vues priver de leur territoire par la civilisation moderne et son besoin d'urbanisation sans fin<ref name=":0" />.
* Plusieurs niveau de lecture =>
* 1) combat des Tanukis face à l’être humain
* 2) Par documentaire qui montre comment la civilisation moderne a detruit voir meme profaner les écosystème pour s’étendre (combat ou la lutte est inégale)
* 3) le dialogue entre civilisation moderne et traditionnel arrivent parfois à trouver un bref terrain d’entente => fin du film ou Tanuki transformiste retrouve tanuki ordinaire dans un parc protégé par les autrorités et peuvent librement exprimer leur propre culture.
* => ces différents niveau de lecture font éco au 3 différent style de l’animation des tanukis CF PLUS HAUT
* référence culture => exemple : Hage = Tortue Géniale Dragon Ball et histoire => défilé des monstres (légende bouddhiste et créature plus obscure
* hommage a Utagawa Kuniyoshi, spécialiste de l’estampe sur bois


Pour [[Isao Takahata]], le réalisateur du film, « Finalement, ce qui leur arrive, c'est ce que nous vivons : nous sommes des tanukis obligés de nous déguiser en citadins ! C'est particulièrement vrai, par exemple, pour les ruraux qui viennent travailler à [[Tokyo]], et qui sont victimes du stress, des maladies cardiaques »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Mort d’Isao Takahata, maître de l’animation japonaise|url=https://www.humanite.fr/mort-disao-takahata-maitre-de-lanimation-japonaise-653307|site=L'Humanité|date=2018-04-06|consulté le=2019-07-04}}</ref>.
Pour [[Isao Takahata]], le réalisateur du film, « Finalement, ce qui leur arrive, c'est ce que nous vivons : nous sommes des tanukis obligés de nous déguiser en citadins ! C'est particulièrement vrai, par exemple, pour les ruraux qui viennent travailler à [[Tokyo]], et qui sont victimes du stress, des maladies cardiaques »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Mort d’Isao Takahata, maître de l’animation japonaise|url=https://www.humanite.fr/mort-disao-takahata-maitre-de-lanimation-japonaise-653307|site=L'Humanité|date=2018-04-06|consulté le=2019-07-04}}</ref>.

Version du 6 novembre 2023 à 19:51

Pompoko
Image illustrative de l'article Pompoko
Logo du film
平成狸合戦ぽんぽこ
(Heisei tanuki gassen Ponpoko)
Type Film d'animation
Genres Fantastique
Thèmes Ecologie, animalier, mythologie
Film d'animation japonais : Pompoko
Genre [[Fantastique]
Réalisateur
Producteur
Studio d’animation Studio Ghibli
Compositeur
Licence (ja) Tōhō
Durée 119 min
Sortie

Pompoko (平成狸合戦ぽんぽこ, Heisei tanuki gassen ponpoko?) est un film d'animation japonais d'Isao Takahata, produit par le studio Ghibli. Basé sur une idée originale de Hayao Miyazaki c'est pourtant son complice Isao Takahata, qui met en scène ce conte animalier et mythologique alliant avec subtilité les deux thèmes de prédilection des Studio Ghibli.[1]

Il sort au Japon le [2] et est projeté au Festival d'Annecy l'année suivante, où il reçoit le prix de la critique. Il faut cependant attendre le pour une sortie au cinéma en France.

Pompoko est le 9ème long métrage présenté par les Studio Ghibli au Grand public. Il se situe entre les films Umi ga Kikoeru (Je peux entendre l'océan, Tomomi Mochizuki, 1993 ) et Mimi wo Sumaseba (Si tu tends l'oreille, Yoshifumi Kondō, 1995). Dans la filmographie d'Isao Takahata au sein des studios Ghibli, Pompoko est son 3ème long métrage après Hotaru no haka (Le tombeau des lucioles, 1988), Omoide poro poro (Souvenirs goutte à goutte, 1991) et juste avant Hōhokekyo tonari no Yamada-kun (Mes voisines les Yamada, 1999)[3].

Synopsis

L'histoire commence à la fin des années 1960 au Japon. Les Tanukis racontent leur histoire face à la menace d’un gigantesque projet de développement urbain appelé « La nouvelle Tama », dans les collines de Tama, à la périphérie de Tokyo. Le projet vise à transformer les l’habitations rurales en habitations urbaines, pouvant abriter un grand nombre de personne.

L'histoire reprend au début des années 1990 au Japon, pendant les premières années de l'ère Heisei. Avec un espace vital limité et une nourriture qui diminue chaque année, les Tanukis commencent à se battre entre eux pour les ressources qui diminuent, mais à l'instigation de la matriarche Oroku, ils décident de s'unir pour arrêter le développement.

Plusieurs Tanuki mènent la résistance, dont le chef agressif Gonta, le vieux gourou Seizaemon, la sage Oroku et le jeune et débrouillard Shoukichi. Grâce à leurs talents d'illusionnistes (qu'ils doivent réapprendre après les avoir oubliés), ils organisent un certain nombre de diversions, y compris des sabotages industriels. Ces attaques blessent et même tuent des gens, effraient les ouvriers du bâtiment et les poussent à démissionner, mais d'autres ouvriers les remplacent immédiatement. Désespérés, les Tanuki envoient des messagers chercher de l'aide auprès de divers anciens légendaires d'autres régions.

Après plusieurs années, l'un des messagers revient avec un trio d'anciens de l'île lointaine de Shikoku, où le développement n'est pas un problème et où les tanuki sont encore vénérés. Afin de rétablir le respect pour le surnaturel, le groupe organise une grande parade de fantômes pour faire croire aux humains que la ville est hantée. L'effort de l'illusion massive tue l'un des anciens et son esprit est élevé dans un raigō. Leur effort semble gaspillé lorsque le propriétaire d'un parc à thème voisin s'attribue le mérite de la parade, affirmant qu'il s'agissait d'un coup de publicité.

Avec ce revers, l'unité des Tanukis est finalement rompue et ils se séparent en petits groupes, chacun suivant une stratégie différente. Un groupe dirigé par Gonta opte pour l'éco-terrorisme, retenant les travailleurs jusqu'à ce qu'ils soient anéantis lors d'une bataille rangée avec la police, et finalement, fusionnés sous la forme d'un tsurube-otoshi, tués en bloquant le chemin d'un dekotora qui arrivait en sens inverse. Un autre groupe tente désespérément d'attirer l'attention des médias en faisant des apparitions à la télévision pour plaider leur cause contre la destruction de l'habitat. L'un des anciens devient sénile et lance un culte de la danse bouddhiste parmi les tanuki incapables de se transformer, et finit par s'embarquer avec eux dans un bateau qui les emmène à la mort, tandis que l'autre ancien cherche à rejoindre le monde des humains comme l'ont déjà fait les derniers kitsune (renards) qui se sont transformés.

Lorsque tout a échoué, dans un dernier acte de défi, les Tanuki restants mettent en scène une grande illusion, transformant temporairement la terre urbanisée en son état primitif pour rappeler à tous ce qui a été perdu[3]. Finalement, à bout de force, les Tanuki les plus entraînés à l'illusion suivent l'exemple des kitsune : ils se fondent dans la société humaine un par un, en abandonnant ceux qui ne peuvent pas se transformer. Bien que l'appel des médias arrive trop tard pour arrêter la construction, le public réagit avec sympathie aux tanuki, poussant les promoteurs à réserver certaines zones pour en faire des parcs. Cependant, les parcs sont trop petits pour accueillir tous les Tanuki qui ne se transforment pas. Certains tentent d'y survivre, évitant la circulation pour fouiller les restes humains à la recherche de nourriture, tandis que d'autres se dispersent plus loin dans la campagne pour rivaliser avec les tanuki qui y sont déjà.

Un jour, Shoukichi, qui a lui aussi rejoint le monde des humains, rentre du travail lorsqu'il voit un Tanuki non transformé s'engouffrer dans la brèche d'un mur. Shoukichi s'engouffre dans la brèche et suit le chemin qui mène à une clairière herbeuse où se rassemblent certains de ses anciens compagnons. Il se retransforme joyeusement en tanuki pour les rejoindre. L'ami de Shoukichi, Ponkichi, s'adresse au spectateur en demandant aux humains d'être plus attentifs aux tanuki et aux autres animaux moins doués pour la transformation, et de ne pas détruire leur espace de vie ; au fur et à mesure que la vue s'éloigne, leur environnement se révèle être un terrain de golf dans une banlieue tentaculaire.

Fiche technique

Distribution

Nom des personnages Voix japonaise Voix française
Shoukichi (正吉) Makoto Nonomura Guillaume Orsat
Gonta (権太) Shigeru Izumiya François Siener
Oroku (おろく婆, Oroku-baba) Nijiko Kiyokawa Perrette Pradier
Tsurukame Oshō (鶴亀 和尚) Kosan Yanagiya Henri Labussière
Seizaemon (青左衛門) Norihei Miki Régis Lang
Ponkichi (ぽん吉) Hayashiya Shōzō IX Patrick Mancini
Tamasaburo (玉三郎) Akira Kamiya Adrien Antoine
Bunta (文太) Takehiro Murata Eric Herson-Macarel
Ryutaro (竜太郎) Akira Fukuzawa Daniel Lafourcade
Okiyo (おキヨ) Yuriko Ishida Virginie Méry
Kinchō Daimyōjin VI Beichō Katsura Michel Ruhl
Yashimano Hage René La Fleur
Inugami Gyōbu Gannosuke Ashiya Jean Lescot
Otama (お玉) Yorie Yamashita Barbara Tissier
Hayashi (林) Osamu Katō Philippe Valmont
Koharu (小春) Yumi Kuroda Laura Blanc
Narrator (語り, Katari) Kokontei Shinchō Patrick Floersheim

Distinction[modifier | modifier le code]

Thèmes abordés

Pompoko aborde les thèmes de prédilection des studios Ghibli (animaux, mythologie, écologie, etc)[1]. Le film nous dévoile un Japon en pleine expansion, qui pour résoudre ses problèmes démographiques n'hésite pas à sacrifier d'anciennes valeurs. Le respect de la nature et des divinités ne sont plus de mise dans cet univers où la ville dévore la campagne et où les manifestations divines des tanuki sont désormais assimilées à de banales parades organisées par des parcs d'attractions. Est-ce à dire que l'homme japonais se détache de ce qui fait ses racines, de ses rizières, de ses forêts et montagnes ? On peut se poser la question. Quand le combat des tanuki est perdu, leur dernier geste consiste à se représenter leur environnement d'antan... Qui, ça nous surprend, émeut les habitants de la ville-nouvelle.

Le respect des divinités japonaises traditionnelles est, à son tour, remis en cause : alors que les tanuki retrouvent les pouvoirs qui faisaient autrefois leur réputation (à savoir le transformisme), les hommes ne sont plus guère surpris par de tels attributs divins. La crainte des humains s'est transformée en amusement, voire en indifférence. Plus que les dieux, les hommes ont un pouvoir de destruction massif et la domination de la nature leur revient désormais.

En somme, Pompoko, montre un point de vue pessimiste au sujet de l'écologie et des projets d'urbanisation. Isao Takahata traduit ce mal-être en mettant en scène un combat inégal et perdu d'avance des Tanukis face à la folie démographique humaine. Son message prend la forme d'un film d'animation fantastique et dramatique relaté avec beaucoup d'humour. Le réalisateur a fait le fois de raconter cette fable écologique avec un fond de documentaire en y mêlant diverses références à la culture et l'art japonaise. Le premier exemple de référence à la culture japonaise se traduit par les inspirations qu'Isao Takahata a exploité pour créer ses personnages; par exemple le vénérable maître délégué Hage est directement inspiré du célèbre personnage Tortue Géniale, second maître de Goku dans le célèbre manga, Dragon Ball. Le deuxième exemple de référence concerne les références invoqués lors du traitement des esprits durant le défilé des monstres, ce que les Tanukis appellent "la grande opération spectrale". Durant ce passage, un défilé de Yokai en tout genre défilent dans les rues de Tokyo. La plus part de ces créature proviennent du répertoire folklorique national japonais, mais également de diverses légendes bouddhistes[1]. Il est également important de souligné l'attention porté au dessin d'horreur qui rend hommage a d'un des grands maitres de l'horreur japonais, Shigeru Mizuki[2]. Le défilé des monstre exécuté par les Tanukis est aussi un prétexte pour rendre hommage au style de dessin d'un autre grand artiste japonais, Utagawa Kuniyoshi, spécialiste de l'estampe sur bois.

L'histoire des Tanukis de la Nouvelle Tama peut se lire à travers différents niveau de lecture. Le premier niveau de lecture est le plus simple a visualiser, il s'agit du combat des Tanukis face à l'espèce humaine[1]. Le deuxième niveau de lecture se traduit par l'aspect documentaire que le film possède à quelques égards. En effet, a ce niveau de lecture nous pouvons comprendre Pompoko, comme un film documentaire montrant comment la faune et la flore dans les environs de Tokyo se sont vues priver de leur territoire par la civilisation moderne et son besoin d'urbanisation sans fin[1].

Pour Isao Takahata, le réalisateur du film, « Finalement, ce qui leur arrive, c'est ce que nous vivons : nous sommes des tanukis obligés de nous déguiser en citadins ! C'est particulièrement vrai, par exemple, pour les ruraux qui viennent travailler à Tokyo, et qui sont victimes du stress, des maladies cardiaques »[6].

Notes et références

  1. a b c d et e Stéphane Chaptal, Hommage à Isao Takahata de Heidi à Ghibli, Paris, Ynnis Editions, , 157 p. (ISBN 978-2-37697-029-3), p. 32-37
  2. a et b « Fiche technique de Pompoko », sur Buta Connecion
  3. « Pompoko - Buta Connection » (consulté le )
  4. Fiche du film sur Planète Jeunesse
  5. « Pompoko - Buta Connection », sur www.buta-connection.net (consulté le )
  6. « Mort d’Isao Takahata, maître de l’animation japonaise », sur L'Humanité, (consulté le )

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes