{{Référence nécessaire|Le [[Seconde Guerre mondiale : juin 1944|17 juin 1944]], un [[V1 (missile)|V1]] allemand lancé depuis [[Vignacourt]] dans la Somme dévie de sa trajectoire et s'abat sur le territoire de la commune à 4 h 30 du matin. [[Hitler]], arrivé la veille à son quartier-général de [[Margival]], le ''[[Wolfsschlucht II]]'' situé à 3 km de là (sa seule et unique visite dans ce quartier-général fortifié et sa dernière sortie du Reich) pour un faire un point avec les maréchaux [[Erwin Rommel|Rommel]] et [[Gerd von Rundstedt|Von Rundstedt]] sur la situation du front de Normandie, se saisira du prétexte pour rentrer précipitamment en Allemagne et ne pas se rendre comme initialement prévu à [[La Roche-Guyon]] au quartier-général de Rommel, comme ce dernier avait réussi à l'en convaincre.}}
{{Référence nécessaire|Le [[Seconde Guerre mondiale : juin 1944|17 juin 1944]], un [[V1 (missile)|V1]] allemand lancé depuis [[Vignacourt]] dans la Somme dévie de sa trajectoire et s'abat sur le territoire de la commune à 4 h 30 du matin. [[Hitler]], arrivé la veille à son quartier-général de [[Margival]], le ''[[Wolfsschlucht II]]'' situé à 3 km de là (sa seule et unique visite dans ce quartier-général fortifié et sa dernière sortie du Reich) pour faire un point avec les maréchaux [[Erwin Rommel|Rommel]] et [[Gerd von Rundstedt|Von Rundstedt]] sur la situation du front de Normandie, se saisira du prétexte pour rentrer précipitamment en Allemagne et ne pas se rendre comme initialement prévu à [[La Roche-Guyon]] au quartier-général de Rommel, comme ce dernier avait réussi à l'en convaincre.|date=22 octobre 2023}}
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,8 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Faucoucourt », sur la commune de Folembray, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 777 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 42 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Allemant est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (52,3 %), forêts (33,4 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), mines, décharges et chantiers (6,2 %)[19].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Alemannis en 965[20], Allemans vers 980[21], Alemant en 1184[22], Allemand en 1793, Allemant en 1801[21].
Ce toponyme dérive des Alamans, peuple germanique qui avait établi une colonie en ces lieux[20].
Lors de la Première Guerre mondiale, le village est un théâtre de la bataille de la Malmaison, qui voit la victoire des troupes françaises engagées et la libération du village, cependant détruit par l'intense préparation d'artillerie, le 23 octobre 1917[23].
Le village est ensuite repris par les Allemands lors de la troisième bataille de l'Aisne le 27 mai 1918[24]. Il sera définitivement repris par les troupes françaises du 30e Corps et de la 1re Division Marocaine lors de la bataille de Vauxaillon le 15 septembre 1918.
Le site originel du village, qui était à flanc de la crête, non loin du Moulin de Laffaux et de son monument des Crapouillots, a été abandonné à la suite de son entière destruction[25]
Le 17 juin 1944, un V1 allemand lancé depuis Vignacourt dans la Somme dévie de sa trajectoire et s'abat sur le territoire de la commune à 4 h 30 du matin. Hitler, arrivé la veille à son quartier-général de Margival, le Wolfsschlucht II situé à 3 km de là (sa seule et unique visite dans ce quartier-général fortifié et sa dernière sortie du Reich) pour faire un point avec les maréchaux Rommel et Von Rundstedt sur la situation du front de Normandie, se saisira du prétexte pour rentrer précipitamment en Allemagne et ne pas se rendre comme initialement prévu à La Roche-Guyon au quartier-général de Rommel, comme ce dernier avait réussi à l'en convaincre.[réf. nécessaire]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2021, la commune comptait 169 habitants[Note 8], en diminution de 1,74 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
« Allemant », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
↑La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
↑Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
↑Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )