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La maison prend alors le nom de « Librairie illustrée Montgredien & {{Cie}}, Jules Tallandier, Successeur » et devient en 1902 « Librairie Illustrée - J. Tallandier, Éditeur »<ref>[http://www.editionfrancaise.com Chronologie de l'édition française au {{s-|XX}}] par Pascal Fouché, en ligne.</ref>.
La maison prend alors le nom de « Librairie illustrée Montgredien & {{Cie}}, Jules Tallandier, Successeur » et devient en 1902 « Librairie Illustrée - J. Tallandier, Éditeur »<ref>[http://www.editionfrancaise.com Chronologie de l'édition française au {{s-|XX}}] par Pascal Fouché, en ligne.</ref>.


Héritant de l'hebdomadaire populaire le ''[[Journal des voyages]]'' fondé en 1877 par [[Maurice Dreyfous]], Tallandier est à l'origine de nombreux journaux (tels que : ''Mon bonheur'', ''Le Journal de la Femme'', ou encore ''[[Dimanche, le miroir de la semaine]]'' créé en {{date-|juin 1945}}), de collections d'histoire (telles que : ''Lisez-moi Historia''<ref>Numéros de [http://gallica/ark:/12148/cb344209324/date ''Lisez-moi Historia''] accessibles dans [[Gallica]], la bibliothèque numérique de la [[Bibliothèque nationale de France|BnF]].</ref> qui deviendra ''[[Historia (revue)|Historia]]''), et d'histoires populaires (comme ''[[L'Œil de la police]]'').
Héritant de l'hebdomadaire populaire le ''[[Journal des voyages]]'' fondé en 1877 par [[Maurice Dreyfous]], Tallandier est à l'origine de nombreux journaux (tels que : ''Mon bonheur'', ''Le Journal de la Femme'', ou encore ''[[Dimanche, le miroir de la semaine]]'' créé en {{date-|juin 1945}}), de périodiques d'histoire (telles que : ''Lisez-moi Historia''<ref>Numéros de [http://gallica/ark:/12148/cb344209324/date ''Lisez-moi Historia''] accessibles dans [[Gallica]], la bibliothèque numérique de la [[Bibliothèque nationale de France|BnF]].</ref> qui deviendra ''[[Historia (revue)|Historia]]''), et de périodiques populaires (comme le journal de faits divers ''[[L'Œil de la police]]''). Il lance aussi des collections de romans populaires (comme « Le Livre National », collection rouge et bleue, qui vise à concurrencer à partir de 1908 « Le Livre populaire » d'Arthème Fayard), et devient dans l'entre-deux-guerres l'un des principaux éditeurs populaires, avec Arthème Fayard et Ferenczi.
[[Fichier:Leturque Au pays des gauchos.jpg|vignette|L'un des titres de la collection illustrée « Le Livre national » vendu 65 centimes en 1908.]]
[[Fichier:Leturque Au pays des gauchos.jpg|vignette|L'un des titres de la collection illustrée « Le Livre national » vendu 65 centimes en 1908.]]


Revendues à 60 % en 1931 au groupe [[Hachette Livre|Hachette]], les éditions Tallandier furent dirigées pendant près de 40 ans par [[Maurice Dumoncel]] (petit-fils de Jules Tallandier), président emblématique de la maison d'édition. Le 12 janvier 1933, meurt Jules Tallandier. La direction est reprise par [[Henri Manhès]], son plus proche collaborateur. Durant la guerre, le siège des éditions est transféré à [[Clermont-Ferrand]]. Le 4 mai 1944, [[Rémy Dumoncel]] est arrêté pour faits de résistance et déporté<ref name="PF">Pascal Fouché, ''Chronologie de l'édition française'' — [http://www.editionfrancaise.com/resultat.php?nbrep=40&rec=%C3%A9ditions+Tallandier&jourdeb=-1&moisdeb=-1&annedeb=-1&Valider.x=0&Valider.y=0 moteur d recherche en ligne].</ref>.
Revendues à 60 % en 1931 au groupe [[Hachette Livre|Hachette]], les éditions Tallandier furent dirigées d'abord par son gendre, Rémy Dumoncel, puis, après la Seconde Guerre mondiale, pendant près de 40 ans par [[Maurice Dumoncel]] (petit-fils de Jules Tallandier), président emblématique de la maison d'édition. Le 12 janvier 1933, meurt Jules Tallandier. La direction est reprise par [[Henri Manhès]], son plus proche collaborateur. Durant la guerre, le siège des éditions est transféré à [[Clermont-Ferrand]]. Le 4 mai 1944, [[Rémy Dumoncel]] est arrêté pour faits de résistance et déporté<ref name="PF">Pascal Fouché, ''Chronologie de l'édition française'' — [http://www.editionfrancaise.com/resultat.php?nbrep=40&rec=%C3%A9ditions+Tallandier&jourdeb=-1&moisdeb=-1&annedeb=-1&Valider.x=0&Valider.y=0 moteur d recherche en ligne].</ref>.


En novembre 1997, François de L'Espée (1943-1998) rachète la totalité des actions de la société des éditions Tallandier<ref name="PF"/>.
En novembre 1997, François de L'Espée (1943-1998) rachète la totalité des actions de la société des éditions Tallandier<ref name="PF"/>.

Version du 11 janvier 2023 à 15:41

Éditions Tallandier
Repères historiques
Création 1901
Dates clés
  • 1871 : Librairie Polo
  • 1875 : La Librairie illustrée
  • 1901 : rachat par les frères Tallandier
  • 1931 : rachat par Hachette
Fondée par François Polo, Georges Decaux et Jules Tallandier
Fiche d’identité
Statut Propriété d'Artémis à 66 % et de Xavier de Bartillat
Siège social Paris (France)
Dirigée par Xavier de Bartillat (2010)
Spécialités Histoire, sciences humaines, essais
Effectif 15 (2020)
Préfixe ISBN 978-2-235
978-2-84734
979-10-210Voir et modifier les données sur Wikidata
Données financières
Chiffre d'affaires 2,55 millions (2013)[1]
Résultat net −22 000  (2009)
Environnement sectoriel
Principaux concurrents Perrin, Fayard

Les Éditions Tallandier sont une maison d'édition française créée en 1901. Elles succèdent à La Librairie illustrée (1875-1900), succédant elle-même à la Librairie Polo fondée en 1871[2].

Les Éditions Tallandier sont notamment reconnues pour leur catalogue d'essais historiques qui, au début du XXe siècle, leur a permis de conquérir leurs lettres de noblesse grâce aux ouvrages de Madelin, Calmette, Lavedan ou encore Lavisse[3]. Elles continuent de publier les travaux d'historiens comme Emmanuel de Waresquiel, Jean Tulard, Marc Ferro ou encore Michel Winock[4].

Dans les années 2010, leur catalogue s'est élargi à des essais portant sur le monde contemporain[5].

Historique

Fondée en 1871 par François Polo et Georges Decaux, la Librairie Polo devient en moins de vingt ans l'une des figures de proue de l’édition populaire. D’abord connue sous le nom des « Bureaux de l’éclipse » dès 1868, puis de « La Librairie illustrée » en 1875, elle ne prend le nom de Tallandier qu’en 1901[6] : les frères Charles et Jules Tallandier, d'abord associés de la Maison Montgredien & Cie qu'ils ont fondée avec Armand-Désiré Montgredien, reprennent La Librairie illustrée en 1900. Puis Jules, en , reprend le fonds d'édition de son frère qui se retire pour raisons de santé et rachète les parts de Montgrédien.

La maison prend alors le nom de « Librairie illustrée Montgredien & Cie, Jules Tallandier, Successeur » et devient en 1902 « Librairie Illustrée - J. Tallandier, Éditeur »[7].

Héritant de l'hebdomadaire populaire le Journal des voyages fondé en 1877 par Maurice Dreyfous, Tallandier est à l'origine de nombreux journaux (tels que : Mon bonheur, Le Journal de la Femme, ou encore Dimanche, le miroir de la semaine créé en ), de périodiques d'histoire (telles que : Lisez-moi Historia[8] qui deviendra Historia), et de périodiques populaires (comme le journal de faits divers L'Œil de la police). Il lance aussi des collections de romans populaires (comme « Le Livre National », collection rouge et bleue, qui vise à concurrencer à partir de 1908 « Le Livre populaire » d'Arthème Fayard), et devient dans l'entre-deux-guerres l'un des principaux éditeurs populaires, avec Arthème Fayard et Ferenczi.

L'un des titres de la collection illustrée « Le Livre national » vendu 65 centimes en 1908.

Revendues à 60 % en 1931 au groupe Hachette, les éditions Tallandier furent dirigées d'abord par son gendre, Rémy Dumoncel, puis, après la Seconde Guerre mondiale, pendant près de 40 ans par Maurice Dumoncel (petit-fils de Jules Tallandier), président emblématique de la maison d'édition. Le 12 janvier 1933, meurt Jules Tallandier. La direction est reprise par Henri Manhès, son plus proche collaborateur. Durant la guerre, le siège des éditions est transféré à Clermont-Ferrand. Le 4 mai 1944, Rémy Dumoncel est arrêté pour faits de résistance et déporté[9].

En novembre 1997, François de L'Espée (1943-1998) rachète la totalité des actions de la société des éditions Tallandier[9].

Les éditions Tallandier appartiennent désormais au groupe Artémis (66,6 %) et, depuis 2015, à Xavier de Bartillat, acquéreur des parts de La Martinière (acquise initialement à hauteur de 34 % en 2001) et est nommé président-directeur général de Tallandier[9].

En 2010, le catalogue comprenait plus de mille titres avec une soixantaine de nouveautés par an[10]. En 2020, le catalogue totalise plus de 2 100 titres, donc 450 pour la collection Texto (livres de poche) et une centaine de nouveautés chaque année.

Tallandier est diffusé par le CDE et Madrigall.

Collections actuelles

  • Cétéki - Cétékoi (jeunesse)
  • Libre à elles
  • En 100 questions
  • Histoire de
  • Le Monde selon
  • Tallandiers Essais
  • Texto (livres de poche)

Anciennes collections et périodiques

Notes et références

  1. Publiés sur societe.com.
  2. « Dictionnaire de l'édition », sur Paris III Sorbonne, Littérature et Informatique, .
  3. « Éditions Tallandier », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  4. « Nos collections », sur Éditions Tallandier (consulté le )
  5. « Nos collections », sur Éditions Tallandier (consulté le ).
  6. Letournaux & Mollier (2011), bibliogr.
  7. Chronologie de l'édition française au XXe siècle par Pascal Fouché, en ligne.
  8. Numéros de Lisez-moi Historia accessibles dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.
  9. a b et c Pascal Fouché, Chronologie de l'édition françaisemoteur d recherche en ligne.
  10. Delphine Denuit, « Xavier de Bartillat prend la tête de Tallandier », Le Figaro, 8 juillet 2007.
  11. Voir sur archivesbidard.free.fr.
  12. Oncle Archibald, « Éditions Albert Mérican », sur La Bibliothèque d'Oncle Archibald

Voir aussi

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Bibliographie

  • Matthieu Letourneux et Jean-Yves Mollier, La Librairie Tallandier : Histoire d'une grande maison d'édition populaire (1870-2000), Paris, Nouveau monde, , 623 p. (ISBN 978-2-84736-628-0)

Liens externes